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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

samedi, 11 avril 2020 16:31

Une rencontre.

Au cours d'un déjeuner, un prêtre avait rencontrer un jeune musulman avec qui il conversa. Quand le garçon passait pour le service, tous se servaient sauf le musulman qui respectait le jeûne prescrit par le Coran.

Quand le déjeûner fut terminé, les convives sortirent et l'un deux ne manqua pas de lancer cette pique: "Vous voyez comme les musulmans sont fanatiques! Heureusement que vous autres n'avez rien de commun avec eux."

Mais dit le prêtre. Ce garçon s'efforce de servir Dieu autant que moi. Simplement nous suivons des lois différentes. Et il conclut: "Il est malhereux que les gens ne voient  que les différences qui les séparent. S'ils regardaient avec plus d'amour, ils discernerainet surtout ce qu'il y a de commun entre eux, et la moitié des problèmes seraient résolus."

Paulo Coelho: Comme le fleuve qui coule. P. 223.

 

samedi, 11 avril 2020 13:52

Jésus veut se faire reconnaitre sur ...

Ce matin, c'est Pâque, jour de resérrection. Jésus se fait reconnaitre sur des chemins où personne ne l'attend. Marie va au tombeau pour retrouver son Jésus d'hier et le tombeau est vide. Jésus se fait reconnaitre dehors là où elle ne l'attendait pas. En ce temps de pandémie, le tombeau vide nous conduit, il me semble, à une réflexion profonde. Ce matin, nos églises sont vides aussi. Cela me rappelle une phrase de Christian Bobin où il dit que les gens ont enfermé Jésus dans un tombeau et le matin de Pâque le tombeau était vide. Nous avons enfermé Jésus dans nos églises et les sacrements dans un rite et la vie religieuse dans des monastères et ce nouveau tombeau est vide. Nos églises vides ne sont-elles pas le symbole de ce qui nous attend si nous ne ressuscitons pas. Devant le tombeau vide aujourd'hui j'ai moins le goût de célébrer la résurrection qu'à me demander comment je dois ressusciter au coeur  du monde d'aujourd'hui. 

Jésus se fait reconnaitre sur la route d'Emmaüs à deux disciples qui ne l'attendaient pas. Il les rejoint sur leur route à eux dans leur doute et détresse, sur la route de la désertion où ils ont tourné le dos à la mission du Christ parce qu'ils n'ont rien compris. Dans l'Évangile de Jean, Jésus fait une dernière rencontre avec les siens au bord du lac dans un repas. Jésus se fait reconnaitre dans un moment de communion autour de la table, là où les disciples ne l'attendaient pas. Aujourd'hui encore, Jésus se fait reconnaitre sur des chemins où nous ne l'attendons pas. Hier soir, J'entendais un propriétaire de salons funéraires qui affirmait qu'aujourd'hui dans les salons les gens désirent des célébrations de reconnaissance autour de leur défunt. Ils veulent des célébrations qui ont du sens pour eux, mais ne veulent pas de religion. Je me suis dit: voila un chemin où Jésus veut se faire reconnaitre mais où nous ne l'attendons pas. Les chrétiens sont à la recherche du sens, de quelque chose qui les nourrit, de la spiritualité. C'est un chemin nouveau pour nous où nous devons ressusciter.

Jésus nous a dit: "Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux." Ce matin, nous ne serons pas réunis autour d'un autel du sacrifice, nous ne serons pas dans les bancs pour écouter une célébration, nous serons comme le Christ autour de la table familiale, peut être seul, mais nous serons dans un moment de communion. Comme prêtre, je serai en communion avec vous sur le coin de ma table de cuisine avec ma rotie et mon verre de vin pour rencontrer le Ressuscité. Ne sommes-nous pas invités cette année   à ressusciter avec le Christ. J'écoutais l'infirmère Régine Laurent parler des expériences de services que les infirmières voulaient mettre en place pour améliorer le service de santé et comment c'était difficile parce que le système bloquait. Je me suis dit: Voila un autre chemin où le Seigneur veut se faire reconnaitre et où nous ne l'attendons pas. La conversion vient d'en bas; l'évangélisation  va se réaliser par en bas. Si cette année comme chrétiens pouvons profiter ce de ce temps de grâce qui passe pour ressusciter, la conversion  se réalisera.

Jésus dira à Marie: Va dire à mes frères qu'ils se rendent en Galilée, c'est là qu'ils me verront. Où est notre Galilée aujourd'hui?  Elle est d'abord en nous, ces coins de notre vie qui ont besoin d'être brassés par la parole de Dieu, ces coins de notre vie qui portent les jugements au lieu de l'accueil et la compréhension. Cette semaine à la suite de l'événement sur le stationnement de l'épicerie à Sherbrooke où un agent de sécurité fut blessé gravement, les commentaires que j'ai entendus: c'est pas surprenant, c'est un gars d'ailleurs, ces étrangers ne font que cela se battre. Tout de suite un jugement et raciste. C'est un recoin de Galilée à convertir.

Jésus nous invite toutes et tous à le reconnaitre sur ses chemins à LUI, des chemins où trop souvent personne ne l'attend. Nous vivons un temps difficile, mais un temps de grâce que certains appellent un temps de défi spirituel. Faisons eucharistie ensemble sur le coin de notre table de cuisine dans un moment de communion avec tous ceux et celles qui ont le goût de Jésus Christ. Demain peut être nos rencontres communautaires prendront davantage un goût de COMMUNION.   

vendredi, 10 avril 2020 13:46

Le drame d'une vie donnée.

Vendredi Saint, aujourd'hui je veux méditer avec vous, ce drame vécu par Jésus qui fut la conséquence de sa passion. La Passion de Jésus fut d'aimer sans condition et de prendre la défense des petits et des pauvres. "Je suis venu allumé un feu sur la terre et cmme je voudrais que ce feu soit déjà allumé." Lc 12, 49.  "Je suis le Bon Pasteur, je connais mes brebis." Jn  10. Il a dérangé les systèmes établis. On veut dons s'en débarrasser. Hier au lavement des pieds, Jésus vient renverser la pyramide de pouvoir. Aujourd'hui cette pyramide au lieu de se laisser questionner va le faire taire. Nous assistons donc aujourd'hui à la rencontre d'un homme seul rempli de la force de l'AMOUR et de la Vérité devant la peur et la faiblesse des hommes de pouvoir.  Nous assistons à un procès truqué comme on en voit encore de nos jours. les chefs tant religieux que civils on peur de perdre leur pouvoir et cherchent des raisons de crucifier Jésus.

La foule soulevée par les hommes du pouvoir religieux fait peur à Pilate qui livre Jésus pour être crucifié. Quand on élève Jésus sur le Calvaire, on montre à la face du monde, la puissance de l'amour et de la fidélité à la mission confiée, et d'autre part on manifeste la peur, la faiblesse et l'insignifiance des hommes de pouvoir. Le texte de Jean nous dit que Jésus  "inclinant la tête, rendit l'esprit". Jésus incline la tête vers le monde et lui donne son dernier souffle, le souffle de son Esprit qui est venu jusqu'à nous.

On ne tue pas l'amour. ON peut faire taire quelqu'un, on ne fera jamais taire l'amour. Si mes disciples se  taisent,  les roches parleront avait dit Jésus.

Il y a une phrase de Jésus qui me revient en tête aujourd'hui: "Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites." Aujourd'hui nous ne pourorns pas aller à l'église célébrer et adorer la croix. Je voudrais ce matin, m'agenouiller devant les crucifiés de la vie. Je pense à ces enfants victimes de pédophilie dont la vie est brisée, ces enfants qui meurent de faim par centaines chaque jour aujourd'hui encore, ces femmes qui luttent pour une égalité véritable, ces hommes qui sont tombés sous les balles -Martin Luther King, ou Louis Riel, Elder Camara, et combien d'autres, tout cela trop souvent parce que des hommes de pouvoir ont peur et ferment les yeux. 

À cause de notre confinement,  ce Vendredi Saint a, il me semble, un sens particulier et nous interpelle bien différemment de ceux d'hier. Au lieu de le célébrer, nous le vivons en communion avec toutes ces personnes qui de par le monde ont peur et sont angoissés devant le spectre de la maladie et de la mort provoqué par la covid-19. Le vendredi sant est encore là à notre porte, alors cette année dans le silence de notre solitude au lieu de lire la passion dans le prions en église, lisons la Pasison de Jésus dans le vécu quotidien. La Passion qui a fait vvire Jésus est encore là dans le coeur des personnes qui affrontent le danger pour nous, et la souffrance du Christ est encore là dans la vie et le corps des personnes sacrifiées sur l'autel de la peur et du pouvoir.

Demain, nous rencontrerons Jésus sur une route où personne ne l'attendait.

jeudi, 09 avril 2020 16:23

L'Église est-elle...?

L'Église ou les Églises sont-elles des services essentiels? Au sens de l'état, non parce que nous sommes dans une société laïque. Dans cette ligne, Mgr Tramblay de la Basilique du Cap de la Madeleine fait une belle réflexion sur le Soleil d'aujourd'hui jeudi 9 avril. Nous sommes un service essentiel, je le crois, au plan spirituel, psychologique et symbolique. Je crois qu'en ce temps de confinement nous avons comme Église une parole et une présence très précieuses pour le soutien moral et psychologique des personnes. Les gens demandent des renseignements tant sur le plan de la santé que de l'économie et les spécialistes se donnent à répondre pour accompagner les gens sur cette route difficile. Nous devons être là aussi avec une parole de réconfort, d'éclairage et de soutien sur la route d el'homme d'aujourd'hui. Ce temps de pandémie nous fait srortir des rites pour aller au plan intérieur de la vie et des valeurs.  Nous sommes moins au niveau d'une organisation religieuse que d'une Église qui fait  sens et apporte une parole qui redonne confiance et fait vivre. L'internet  nous apporte la naissance de différentes expériences de célébrations et de prière qui donne sens à notre vécu. Il nous reste à souhaiter que ce temps de confinement dévelope l'esprit de solidarité, d'entraide, de communion qui fasse renaitre les communautés chrétiennes sur un chemin de liberté et de communion. Bonne route ensemble.

 

 

jeudi, 09 avril 2020 14:06

Un message d'amour.

Aujourd'hui, jeudi saint, Jésus entre dans la salle à manger pour célébrer la Pâque. ll n'est pas au Temple avec les grands prêtres, il est autour d'une table avec les siens. Jésus vit un moment de communion, de fraternité avec ses disciples. Ce soir, nous serons aussi comme Jésus non dans nos églises ou nos cathédrales bien décorées, avec de beaux habits flamboyants, comme Jésus nous serons autour de la table de la cuisine, seul ou en famille, pour vivre le repas du Christ. Nous serons ensemble, à distance, en communion d'esprit et de coeur  pour vivre le message de Jésus. Souhaitons-nous de mieux découvrir l'importance de ce repas dans nos vies pour retrouver dans la suite un goût de célébrer pour retrouver la table de la communion et moins l'autel du sacrifce. Nous sommes habitués à célébrer devant un autel et à voir davantage la dimension sacrifice; ce soir, nous sommes invités à la table de la COMMUNION.

Nous sommes habitués aussi à la pyramide. Quelqu'un en haut qui gouverne, des échelons de pouvoir jusqu'à nous en bas, jusqu'aux pauvres, aux travailleurs, aux inutiles. Ce soir, Jésus renverse la pyramide et nous invite à  passer du pouvoir à l'autorité et au service. Jésus s'agenouille et lave les pieds des siens. La coutume veut que ce soit le serviteur qui lave les pieds et non le maitre. Le message de Jésus est clair. "Je suis venu non pour être servi, mais pour servir." Le plus grand parmi vous est celui qui sert." Jésus donne un exemple concrêt. Enlever votre vêtement de pouvoir pour revêtir le vêtement du serviteur. Je suis venu établir entre vous un lien de communion et de service et non de pouvoir. Je suis le Bon Pasteur. Ce soir, au lieu d'imiter le geste de Jésus, prenons conscience là où ce message se vit. Ce soir, il y a des femmes et des hommes au service des malades sur  la ligne du danger. C'est cela laver les pieds comme Jésus. Il y a des serveurs dans les magasins et des policiers sur la rue qui s'occupent de notre sécurité. C'est cela aussi laver les pieds comme Jésus.

Ce soir, soeurs et frères chrétiens, je serai en communion avec vous. Je ne prendrai ni les beaux vêtements liturgiques, ni le calice en or, je mangerai ma croute de l'amitié sur le coin de ma table et je boirai la coupe de la vie et de la tendresse en communion d'esprit et de coeur avec vous tous et toutes qui ne vivrez pas de célébrations communautaires.

En nous demandant de nous laver les pieds les uns les autres, Jésus nous demande de nous aimer et de servir dans la simplicité.  Le Pape François nous invite sur le chemin du   service et du souci des pauvres et des  mal gommés de la société. Il est facile pour nous de retrouver le chemin de la pyramide et la socité nous y inmvite. Jésus nous redit«; "Je vous ai donné l'exemple pour que fassiez de même." Que notre jeudi saint soit aujourd'hui un jour de grâce pour une vie chrétienne renouvelée.

 

mercredi, 08 avril 2020 13:35

Un repas qui finit mal.

Mercredi, nous entrons de plus en plus proche du dénouement de la vie de Jésus sur terre. Jésus vit un dernier moment de communion avec les siens autour d'un repas voulant signifier la libération du peuple juif de l'esclavage d'Égypte. Un disciple s'apprête à livrer le Maitre. Prenons conscience que Judas va livrer Jésus non au pouvoir civil pour le faire condamner, mais au pouvoir religieux, aux Grands Prêtres. C'est le pouvoir religieux qui livre Jésus au pouvoir civil pour le faire condamner parce qu'ils n'ont pas le pouvoir de condamner à mort sinon, ils l'aurait sans doute fait eux-mêmes. Dans les commentaires nous parlons de Judas et de Pilate mais très peu des grands prêtres. Ceci m'a conduit ce matin à méditer un peu sur les systèmes.

Le Père Arnold nous disait dans une retraite qu'un système défend un pouvoir, des structures, des doctrines avant les personnes qu'il devrait servir. Nous le voyons souvent dans le système politique, de santé, d'éducation, économique et même religieux. Je me souviens un jour, j'étais vicaire général, j'ai voulu doucement discuter avec un confrère d'une décision qu'il avait prise  et qui ne m'apparaissait pas trop évangélique. Il m'a simplement répondu: C'est moi qui est curé, c'est moi qui décide, s'ils ne sont pas content qu'ils restent chez eux. Il s'agit d'une exception ....

La méditation de ces texte depuis quelques années m'a invité à un peu d'humilité. Même pour nous les bons pratiquants du dimanche, il nous est difficile de sortir de nos sécurités pour regarder les autres et la vie autrement. Nous aimerions bien encore voir nos églises remplies comme autrefois. N'oublions pas que c'est aux grands prêtres, aux hommes forts de la religion du temps que Judas va livrer Jésus. Nous serons ainsi invités à redécouvrir de l'intérieur notre vie chrétienne et vie en Église.

Je me suis arrêté un peu avec notre frère Judas. Dans les commentaires que j'ai lus, on qualifie rapidement Judas de traite. Je trouve que l'on va vite en affaire. "Ce que tu as à faire, fais-le vite," dira Jésus. Judas n'était pas Galiléen mais de la Judée, donc proche du système religieux du temps. Judas devait être traversé ce soir-là par une tristesse épouvantable. Sa mission était de livrer Jésus qui avait tellement déçu ses amis du Temple. Quand quelqu'un dérange, le système le fait taire. Jésus lui avait dit: tu as une mission à accomplir, fais-le vite. Pendant que les autres vont se cacher comme de bons vieux peureux, lui est sur la ligne de front pour livrer le Christ. Remarquons "l'attitude pastorale" des grands prêtres, officiers du système religieux du temps, lorsqu'il va leur redonner l'argent: C'est pas notre problème, arrange-toi avec tes toubles. Je m'imagie aussi les réflexions des apôtres envers Judas. Il est allé se pendre, nous dit Mathieu.

Lors du procès de Jésus, il est seul devant Pilate, les apôtres sont cachés comme des hommes braves, et Jésus sera condamné; Judas est seul avec sa détresse, il va se pendre. Ce jour-là le système religieux du temps aura fait deux victimes: Jésus et Judas.   Saint Judas, prie pour nous.

mercredi, 08 avril 2020 13:29

Bonjour.

A partir d'aujourd'hui, je placerai ma méditation de l'Évangile sur Homélie. Je veux simplement nous rappeler l'importance d'un coup de téléphone ou d'un message inter à l'endroit d'une personne seule à la maison. J'en ai reçu depuis ces jours derniers, même un message d'une dame France, me remerciant pour ces quelques mots de chaque jour. Soyez-en fortement remerciés, c'est ma façon à moi de vivre aujourd'hui ma mission comme prêtre et de redire à l'Église du Christ combien je l'aime. Et n'oublions pas de rester sagement à la maison parce que nous aimons la vie, la nôtre comme celle des autres. Bonen journée.

mercredi, 08 avril 2020 12:28

Un ilot.

Nous, les bons vieux pratiquants du dimanche, sommes comme un ilot au coeur de l'océan ecclésiale. Notre seule façon de rejoindre nos soeurs et nos frères éloignés est d'apprendre à nager comme eux.

mardi, 07 avril 2020 18:58

Bénédiction

"Parfois quand je préside l'Eucharistie dans des pettis groupes,  au moment de la bénédiction à l'envoie, je demande aux gens de bénir leur voisin en traçant une croix dans leur main. La main avec ses lignes de vie est l'image de notre vie. En traçant une croix dans cette main, nous confessons que toutes ces lignes sont embrassées de l'amour de Dieu et qu'ainsi tous ces chemins de notre vie sont transformes en chemin de sainteté et que Dieu tient sa main miséricordieuse au-dessus de nous, que nous sommes portés dans sa main et que nous y sommes à l'abri." Père A. Grün. J'ai vécu cette expérience quelque fois, c'est assez impressionnant.

 

Le Père De Lubac, nous rappelant que la fin de l'Eucharistie est la mission écrivait: "Pour que le fleuve de la Tradition parvienne jsuqu'à nous, il faut perpétuellement désensabler son lit." le temps de jeûne des célébrations  que nous vivons présentement sera sans doute un temps pour désensabler le lit de nos célébrations pour en retrouver tout le dynamisme.

mardi, 07 avril 2020 13:21

Dieu est un artiste.

Dieu est surtout un artiste. Il a inventé la girafe, l'éléphant, la fourmi. En réalité, il n'a jamais cherché à suivre son style, il a simplement fait ce qu'il avait envie de faire. Pablo Picasso. Je suis créé à l'image et ressemblance de Dieu. N'ayez crainte, je n'ai pas le goût de créer des girafes ou des éléphants.

En méditant ce mot, je me suis dit: Est-ce que Dieu m'a créé comme lui pour que je répète ce qu'il a fait? Alors je me suis tourné vers le Christ. Il est venu comme créateur; il a créé un monde nouveau, une façon nouvelle de vivre ensemble différente de ce que les hommes avaient inventé. Il est pour nous un Maitre. Un maitre n'est pas là pour être imité, mais pour nous inspirer. C'est ce qu'il m'a dit le Jeudi Saint: Ce que j'ai fait et enseigné avec vous, Faites-le en mémoire de moi, c'est à dire créez-le en fonction du monde où vous serez plantés. Nous sommes des créateurs, non des répétiteurs.

Je pense au Jeudi  Saint où nous ne pourrons imiter le geste de Jésus du lavement des pieds. Pourrons-nous nous inspirer du message donné dans ce geste pour créer un vivre ensemble dans le monde d'aujourd'hui? Créer  Nous sommes des créateurs de vie. Jésus nous a jamais demandé de répéter ses gestes ou enseignements, mais de les  recréer en faveur du monde où nous vivons. Le potier, l'artiste créé  à partir de ce qu'il a dans la tête ou le coeur. L'Esprit du Seigneur nous habite pour créer aujourd'hui un monde de fraternité, de communion. Nous devons être des créateurs de vie et de communion. Il nous appartient à nous de créer nos girafes ou éléphants dépendemment de ce que nous portons en nous.

Ce matin, Seigneur, je veux te présenter la peur et l'angoisse des personnes âgées dans les résidences atteintes par la maladie du virus et qui voient mourir autour d'elles. Peut être ont-elles le goût de reprendre la parole de Jésus: Père, s'il est possible que ce calice s'éloigne de nous. Ce sera le calice de mon eucharistie aujourd'hui.