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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

jeudi, 05 mars 2020 14:59

Une pierre ou un serppent.

Mathieu, ce matin, nous dit qu'un père ne donnerait pas une pierre à l'enfant qui demande du pain, ou un serpent à qui demande du poisson. Ce texte m'a  fortemant questionné. On parlait aux nouvelles de la situation dans les écoles où les professeurs sont à bout de nerf devant les réactions des élèves et les situations tendues et presqu'impossible qui y sont vécues. Les barrages ferrovières sont encore là aujourd'hui et les autorités sont frileuses devant les solutions du problème. Des messages me faisaient état des situations de détresse de populations entières devant la tyranie des gens du pouvoir. Notre monde a un mal de vivre inquiétant. Et je me disais: Est-ce que durant plusieurs années, nous n'avons pas donné une pierre à qui demandait du pain? La pierre du pouvoir qui dresse au lieu d'éduquer, la pierre des comportements qui a remplacé la personne et son vécu? La pierre de l'argent et du besoin de posséder qui a remplacé les relations familiales? Le venin du serpent qui se défend contre tout ce qui bouge au lieu de la douceur de l'amour, de l'accueil, de l'éducation? Nous pourrions étirer la liste.

Un garçon disait un jour à sa mère: Maman, on élève des poules et on éduque des enfants. Je me pose la question si nous n'avons pas oublié d'éduquer et nous avons dresser, maintenant nous sommes un peuple à la "nuque raide." Je n'ai pas la compétence pour faire une analyse de la situation, je ne veux réagir qu'à partir de mes questions sur les événements d'aujourd'hui. Ne sommes-nous pas aujourd'hui victime d'une situation où la vie est prisonnière d'un système et où les gens se débattent pour survivre? Ce qui se passe dans les écoles, ce qui se passe sur la voie ferrée et ailleurs dans le monde, c'est le cri d'hommes, de femmes et d'enfants qui veulent respirer un air respirable pour leur poumon et qui n'ont plus d'autres alternatives que de se battre. Si nous semons des oignons, nous ne récolterons pas des fraises. Alors revenons à notre poisson et notre pain ... Nos frères et soeurs comme nous ont soif d'amour, de respect, de liberté et d'être reconnu pour ce qu'ils sont, des êtres humains et non des machines. Ne serait-ce pas la route de l'évangélisation? 

mercredi, 04 mars 2020 15:04

Ce qui est important ...

Ce qu'il y a de plus grand en l'homme, c'est l'image de Dieu et non le péché, c'est la vie et non la mort. (Catherine Aubin). L'être humain est un être vivant rempli du souffle divin. Comme il n'est pas Dieu, il est un être en croissance. Il manque son coup de temps à autre et doit se reprendre. Je suis capable de me reprendre, d'améliorer mon agir parce que l'Esprit divin est en moi. Il est donc important que je travaille sur la cause de mon agir. Il est important que je sois en présence de ce que je suis: Un être rempli de l'Esprit divin et qui agit positivement en fonction de son être profond. Et Dieu me dit: "Tu as manqué ton coup, reprends-toi." Je ne suis pas un être pris en otage entre deux machoires d'un étau: Dieu d'un côté et Satan de l'autre. Je suis uniquement attiré par Dieu dans un grand amour et comme être créé, il m'est parfois difficile de faire le bon choix; à cause de mes blessures ou de mon éducation je fais aussi de mauvais choix. Alors je fais un bon "scanner" de mon agir et je pose le remède nécessaire.

Dans ma vie chrétienne, deux sciences doivent toujours se cotoyer pour établir un bon équilibre: la psychologie et la spiritualité. Aujourd'hui nous mettons un bon accent sur la psychologie, mais je crois que la spiritualité est encore trop faible et nous la remplaçons trop souvent par la religion. La psychologie me renvoie à moi-même avec mes forces, mes qualités et mes faiblesses, mes difficultés. La spiritualité me renvoie à mon être profond comme être spirituel, à mes valeurs qui m'animent et me font vivre. La spiritualité nomme ce que la psychologie me faire découvrir. Les deux sciences me relèvent, me redressent et me font avancer. Dans mon éducation on a mis l'accent plus sur l'agir et pas assez sur la personne de sorte que nous sommes restés prisonniers de nous-mêmes et c'est de cela que Jésus est venu nous sauver.  Regardons le coquelicot, il se tourne vers la lumière, garde sa tige bien droite et fleurit. Comme lui retournons-nous vers la lumière divine, redressons-nous et gardons le corps bien droit, optimiste, positif, et nous fleuriront. Voila où je m'en vais ce matin.

"Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, va vers le pays que je te montrerai."  Jésus dans l'Évangile, avec trois disciples, quitte les autres disciples et les foules vers la montagne. Abraham comme les disciples sont appelés ailleurs, appelés à autre chose. Ils doivent quitter leur sécurité, leurs coutumes pour s'engager sur la route de la mission. C'est l'invitation qui nous est adressée aujourd'hui.

Partir vers l'inconnu contient toujours à la fois un risque devant l'inconnu, mais une joie de découvrir des choses nouvelles, une nouvelle culture, de nouvelles connaissances. Un prêtre me racontait qu'au lendemain de son  ordination, son évêque l'envoya étudier en Europe. Quitter son milieu, sa famille vers un inconnu et surtout une langue inconnue contenait un risque. C'était un premier départ. Après un an, il déménagea à Paris où il reçut des enseignements de théologiens du Concile qui lui firent connaitre une autre façon de voir l'Église et les célébrations. Ce fut un autre départ. Quitter ses connaissances et certaines convictions pour aller sur une autre route. Il était devenu un peu comme les disciples sur le montagne: Transfiguré. Ce nouveau départ contenait aussi sa part de risques. Il me disait que comme les disciples, il du redescendre de la montange pour retrouver la mission sur le terrain et comme eux parfois garder le silence.

Le départ de son pays, sa famille, n'est pas nécessairement définitif, on y revient souvent. Mais le départ intérieur, l'espérience spirituelle est définitif, on revient rarement en arrière. L'expérience du Christ et des valeurs de l'Évangile quand elles sont ancrées en nous y demeurent et continuent de grandir. Souvent comme les disciples sur la montagne nous aimerions bâtir nos tentes et rester bien au chaud, mais l'expérience spirituelle est un perpétuel mouvement et nous devons avancer. La vie est un mouvement qu'il nous faut accompagner pour ne pas être mis à part.

Dans notre expérience spirituelle, nous ne savons pas toujours où l'on va; il en est ainsi dans notre Église aujourd'hui et la plupart des communautés religieuses vivent la même situation. Mais Dieu dit à Abraham: "Va, vers le pays que je te montrerai." C'est à moi que Jésus redit aujourd'hui: va, vers la situation de vie que je te montrerai. Il nous faut la foi en l'Esprit qui nous habite et qui nous guide, et foi en nous qui pouvons réaliser cette mission.

Le premier pas que l'Évangile nous propose de faire est d'aller sur la montagne. toute transformation profonde, tout projet durable se fait sur la montagne. Nos transformations spirituelles se font sur la mntagne. Sur la montagne, l'Évangile nous dit qu'elle attitude avoir. Nous devons être des gens d'écoute et des ruminants. (être des Pierre). Écouter dans notre coeurs le message de Jésus et le ruminer pour le faire nôtre et qu'il nous convertisse. (être des jacques). Se laisser convertir par le message de Jésus est ce second mouvement essentiel pour avancer. Et de ces deux mouvements naitra un troisième qui fera de nous des êtres de louange, des êtres optimismes de l'optimisme même de l'Évangile. (être des Jean). Des chrétiens capables de s'émerveiller devant la vie, la nature et dont l'optimisme peut changer le monde. Nous sommes des saules pleureurs beaucoup trop portés vers le négatif et courbés pour demander pardon. Jésus nous invite à quitter nos routines, nos ornières de coutumes et traditions pour aller sur le montagne nous laisser transformer.

Aller sur la montagne, C'est aussi écouter le cri des enfants mal aimés, des femmes victimes de violence et qui trop souvent non pas la force ou ont peur de dénoncer, accompagner les personnes qui se lèvent pour affirmer leur foi et leur expérience spirituelles. Aller sur la montagne avec le Christ, c'est aussi à la fois découvrir son être d'enfant bien-amé du Père et de redécouvrir sa mission de chrétiens au coeur de notre monde actuel.  Carl Jung disait que "nous mourrons comme des copies."  Aller sur la montagne, c'est apprendre à devenir des copies du Christ ressuscité, à se laisser "cloner" à l'exemple du Christ par son  message d'amour et de miséricorde. Quitte ton pays et va vers le pays que je te montrerai. Sommes-nous prêts partir?   Sortir de nos sécurités ecclésiales et personnelles, de nos projets pastoraux trop sophistiqués pour prendre la route de la "renaissance de l'Esprit divin qui nous habite."

lundi, 02 mars 2020 15:27

Copies conformes.

Carl Jung a écrit: Nous naissons originaux, nous mourrons copies. Nous naissons chacune et chacun avec nos talents, nos charismes, notre originalité, la société avec ses systèmes nous clonent et nous mourrons copies conformes. C'est sans doute exagéré mais nous sommes invités à un moment de réflexion quand même. J'ai grandi dans un petit milieu où tous se connaissaient. Il n'y avait pas de maire, on voyait rarement un député, nous vivions en communauté. Il me semble que c'était davantage la personne qui était importante. Doucement les systèmes se sont mis en place. Chez nous des gens sont venus de Québec nous dire que nous n'étions pas heureux et qu'il fallait partir. Ils avait découvert cela à Québec, IMAGINEZ. Est apparu dans notre ciel québécois un afflux de projets, de commissions, de comités pour nous faire comprendre la vie. les systèmes venaient de prendre la place des personnes. Le clonage fasait son apparition. La nature qui était notre livre de vie était remplacé par des bouquins pondus dans les officines supérieures, parce que eux, il savent. Rien en va plus dans notre monde. Les différentes Églises n'ont pas échappées à ce virus et j'ai contribué à répandre le virus.

J'éxagère évidemment, mais pour provoquer la réflexion pour les personnes qui en ont encore le goût. Hier des personnes sont venues me voir et m'ont demandé comment répondre aux gens qui disent ne pas croire en Dieu, pourquoi on parle tant du péché, La messe chaque dimanche ne m'intéresse pas, etc .. Les réponses apprises du cloné n'intéressent plus les gens. La liturgie ne nourrit plus la soif spirituelle des chrétiens et ils s'en désintéressent. Nous naissons originaux nous dit Monsieur Jung. Ne faudra-t-il pas un jour ou l'autre faire comme les disciples avec Jésus sur la montagne de la transfiguration, redescendre de la montagne pour rejoindre et comprendre l'originalité de chacun. Avant le clonage, notre monde "il est beau," il est ouvert, il demande à vivre selon la musique de chacune et de chacun. Je souhaite que notre carême ne soit pas seulement un temps pour chanter: Baptisés en Jésus, mais un temps  pour redécouvrir la beauté et l'importance de notre baptême non seulement pour le chanter, mais  pour le vivre au coeur d'un monde assoiffé d'amour, de paix, de justice. Un monde victime de systèmes qui provoquent l'insatisfaction,  la colère, le vide avec toutes les conséquences.

  

 

dimanche, 01 mars 2020 15:04

C'est beau.

Dans le dernier rnuméro de notre bulletin diocésain, l'Église de Gaspé, on raconte le vécu d'un dimanche de la Parole dans un secteur de notre diocèse. J'ai lu ce texte avec beaucoup d'intérêt et de joie. Je me suis rappelé qu'il y a 40 ans à Ste-Anne des Monts, nous avions vécu plusieurs journée de ce genre autour de la Parole de Dieu. Évidemment nous n'avions pas Odette Mainville à l'époque pour éclairer notre route. Nous avions cinq groupes de partage biblique à l'époque. La Parole de Dieu écrite comme celle qui s'écrit encore chaque jour a toujours été pour moi et pour les équipes paroissiales avec qui je travaillais un élément essentiel du vécu chrétien. Je me souviens aussi des beaux moments de partage de la Parole vécu dans des parroisses de la Baie des Chaleurs où j'ai travaillé.   Tout cela est tombé dans l'oubli pour un certain nombre d'années, mais l'Esprit continue de souffler. Il serait intéressant de prendre conscience comment la parole de Dieu se vit et s'écrit aujourd'hui dans nos communautés paroissiales. C'est à cela que je m'amuse aujourd'hui.  L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole inscrite au fond de son coeur parce que la loi de Dieu n'est plus inscrite sur des tables de pierres, mais dans des coeurs de chair. Ainsi la Parole ne descends pas en nous, mais elle monte de nous comme un souffle de vie. Mais n'oublions jamais que la parole a une odeur: soit de l'oignon ou de la rose. Elle a une odeur qui attire ou repousse. Elle a l'odeur de l'amour qui fait grandir ou du pouvoir qui écrase. C'est un bravo que j'exprime aujourd'hui et un chant d'action de grâce que je laisse monter ......

dimanche, 01 mars 2020 14:53

Une souffrance profonde.

Eukuan Nin Matshi-Manitu Innushkueu: Je suis une maudite sauvagesse. Ed. Mémoire d'encrier. Lauteure amérindienne nous raconte la vie des indiens lors de l'arrivée des blancs au pays. J'y ai lu une immense souffrance d'un pueple qui a perdu sa langue, sa culture, son territoire sacrifiés sur l'autel du pouvoir de l'envahisseur.  "Ce livre est l'ilustration flagrante de la dépossession dont sont victimes les indiens et du crénitisme notoire du blanc moyen qui arrive dans le nord imbu de lui-même et de sa civilisation." En lisant ce livre, je n'ai pu m'empêcher de penser à la tragédie vécue par tous ces colons que l'on a chassé de leur terre  dans la fermeture des paroisses de l'arrière pays. Notre vécu dans ce départ nous permet de mieux comprendre la souffrance des indiens aujourd'hui. Émouvante lecture.

vendredi, 28 février 2020 15:38

Eden vs Désert

Le début du carême nous place toujours devant la découverte de notre être profond. Nous sommes d'abord des fruit de l'amour. Ce qui est premier est l'amour. Nous sommes des êtres créés dans un etat de communion dans l'amour avec l'Esprit qui nous habite et en communion avec les autres humains autour de nous.

Comme nous sommes des êtres créés, nous sommes en croissance. Nous devons faire des choix qui nous font grandir ou ou non. Nous sommes libres dans nos choix et non des robots. L'être humain ne choisit pas entre le bien et le mal, parce que tout vient de Dieu et Dieu ne peut créer le mal. Il choisit entre ce qui est bon pour lui, pour ce qui le fait grandir ou non. Il choisit entre ce qui a du sens pour sa vie ou non. Comme nous sommes des êtres créés et non des dieux, nos choix sont parfois mauvais pour nous. Nous manquons notre cible. Il s'agit de se reprendre.

Nous parlons beaucoup de péchés et des péches capitaux. Le Pape François parle des maladies spirituelles. Sans faire disparaitre le péché, je crois que nous lui avons donné trop de place dans nos vies. En jugeant de l'extérieur nous avons mis l'accent sur l'acte posé et non sur la personne dans un état de croissance. Jésus nous parle toujours de la personne, à la femme jugée d'adultère, il dira; Va et ne manque plus ta cible, reste fidèle à toi même, à ton être intérieur. Jésus n'accuse jamais, il relève et fait grandir. Comme nous avons mis l'accent sur l'extérieur, sur les actes, l'intérieur avec ses blessures est demeuré dans son état et produit encore aujourd'hui des actres mauvais. L'exemple de la pédophilie dans l'Église est patent à ce sujet. Pourquoi notre monde est-il si malade?

Il me semble que nous avons une mission merveilleuse,  découvrir ensemble la beauté et la grandeur de l'être humain comme créé à l'image et ressemblance de Dieu et rempli de son Esprit divin. Découvrir pourquoi je me mets en colère et guérir ma blessure, découvrir pourquoi je consomme - consomme de la nourriture, des relations humaines, des Hosties, des personnes-  au lieu d'être en communion (gourmandise).   Il est important à mes yeux de regarder nos "péchés" d'abord comme des blessures, ou des faiblesses de croissance pour guérir et grandir dans l'amour et la communion. Et je répète encore, comme un bon vieux je radote, que là je vois l'importance de la rencontre individuelle dans le sacrement du pardon non une rencontre de deux minutes lors d'une célébration, mais une rencontre qui permet une guérison. Nous agissons trop souvent comme des mécaniciens, mais l'être humain n'est pas une machine.  

La révélation chrétienne nous dit qui nous sommes au plus porofond de notre existence, écrivait Bernard Sesboué. Zundel nous dit: La vie est l'enfantement de Dieu. Notre temps de carême devrait nous faire découvrir de quoi nous sommes malades et prendre la route ensemble vers la guérison spirituelle. Moins voir un péché à punir qu'une blessure à guérir. "Apprendre ensemble à cultiver la douceur envers soi-même et envers les autres." C'est comme cela que j'entrevois mon carême cette année.  Tiens-toi debout, je vais te parler. Ez. 2, 1.

jeudi, 27 février 2020 16:00

Juste colère.

Martin Forgues: Une juste colère, Gil courtemanche, un journaliste indigné. Ed. Somme toute. J'aurais eu le goût d'intitulé ce livre Sainte Colère. C'est l'histoire d'un journaliste qui s'est indigné devant l'injustice, les abus de pouvoir, tous ces mouvements de magouille qui brisent l'homme, qui détruisent l'humanité. Ça ressemble a la colère de Jésus Christ et cette colère est sainte. Albert Londres écrivait: "Notre métier n'est pas de faire plaisir aux gens ou de faire mal, il s'agit de porter la plume dans la plaie." Il considérait le journalisme comme un puissant instrument de justice." Nous le voyons encore aujourd'hui. Là aussi il faut arrêter de juger seulement de l'extérieur ou de ce qui nous plait. Bonen lecture.

jeudi, 27 février 2020 15:20

Merci.

Les lectures de notre premier dimanche du carême nous invitent à découvrir que nous avons en nous les forces nécessaires pour bien vivre notre vie. Hier soir, en écoutant une émission de télé, une petite fille NIA esr venue nous le faire découvrir et ce matin, ma prière en fut une d'action de grâce.

La petite a subie un AVC  dès avant sa naissance de sorte qu'elle est née avec un sérieux handicap qui devait l'empêcher de parler et de marcher selon les médecins.   Sa mère adoptive cessa de travailler pour s'occuper de l'enfant. Ensemble, elles ont mis de l'énergie, elles ont cru en la capacité de l'enfant de devenir autonome, de sorte qu'aujourd'hui elle parle, marche, va à l'école, chante et participe à des concours de chant. Comme elle a subi de l'intimidation à l'école a cause d'un petit handicap, elle donne des conférences contre l'intimidation. Je croyais entendre Jésus dire au paralytique: Lève-toi, prends ta vie en main et va. Ce matin ce fut l'objet de ma prière et de ma méditation.

Je suis certain que cet événement, un fois l'émission terminée, tombera dans l'oubli. Et pourtant nous avons là à mes yeux une belle leçon d'Évangile. Nous avons là un témoignage de foi, foi en l'être humain qui est foi en Dieu parce que les deux sont inséparables. Jésus a dit aux siens: "Allez en Galilée, c'est là que vous me verrez." Le mère de NIA était en Galilée avec le Christ. N'avons-nous pas trop enfermé Jésus Christ au tabernacle pour adorer et pendant ce temps, les chrétiens sur le terriain vivent avec Lui souvent sans le savoir. Ce serait peut être des pistes de réflexion en vue du tournant missionnaire. 

 Nous sommes tellement habitués à juger les gens de l'extérieur comme au Paradis terrestre et à oublier la leçon de l'Évangile. La langue et les jugements tuent plus de monde que les fusils. Si nous savions le nombre de morts vivants qui se promènent sur les trottoirs tués par nos jugements, nous nous convertirions peut être. Jésus est venu nous enseigner à ne pas juger sur l'extérieur mais à partir de l'être intérieur et de comprendre les comportements à partir des blessures ou des maladies. Le père du jeune cadet dans l'Évangile de Luc accueille son fils non à partir de ce qu'il a fait mais de ce qu'il est SON FILS et il nous dit: C'est comme cela que vous devez vous accueillir les uns les autres, non au niveau de l'agir mais de l'être. Et pour moi, c'est maintenant ma façon de vivre le  sacrement du pardon au niveau de l'être, des blessures ou des souffrances des personnes pour les guérir et non d'abord au niveau des actes qui sonnt des conséquences. Je souhaite que notre carême ne soit pas seulement un vécu liturgique mais soit un VRAI CARÊME vécu en Galilée. 

mercredi, 26 février 2020 15:17

Qui suis-je? Gn 2, 7-9 et 3,1-7; Mth 4, 1-11.

Ce premier dimanche du carême nous invite en méditant la Parole de Dieu à découvrir qui nous sommes vraiment. Plaçons-nous à l'écoute de cette Parole.

Premièrement, le jardn de l'Éden est le symbole de cet état intérieur de l'être human créé à l'image de Dieu qui possède en lui tout ce dont il a besoin pour grandir et choisir ce qui lui est le meilleur. C'est un état d'abondance et de paix intérieure. Nous avons en nous toutes les forces nécessaires pour être heureux et prendre nos décisions. Au jardin, l'être humain a voulu être le maitre de sa vie et au lieu de la recevoir  de Dieu, il voulu en être l'auteur. Alors il alla chercher à l'extérieur de lui-même: il mangea le fruit. Il passa de l'intérieur à l'extérieur. Ses critères de jugement ne venait plus de son être rempli de l'Eprit de Dieu, mais de l'extérieur. Il se jugeait à partir du regard de l'autre. Il jugeait à partir de l'agir et non plus de l'être même. C'est encore ce que nous faisons: c'est un criminel, un bandit, un voyou, un petit "boum", Nous ne jugeons plus la personne à partir de ce qu'elle est mais à partir de ce qu'elle fait. Le contraire de l'enseignement de Jésus.

Le désert de l'Évangile est le symbole de cet état d'esprit libre des regards de l'extérieur et retourne à son intérieur. Jésus dira: L'homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu." L'homme n'est pas seulement un corps à nourrir, il est un être spirituel qui a en lui parole de Dieu. Il est un être spirituel qui possède tout ce dont il a besoin pour décider de sa vie. Jésus nous renvoie à ce que nous sommes: des enfants de Dieu. Nous ne sommes pas d'abord des pécheurs mais des gens remplis d'amour et de la présence divine. Dès le début du carême nous sommes invités à cette démarche de découvrir encore mieux qui nous sommes. Chaque fois que nous jugeons l'autre de l'extérieur, à partir de son agir, nous croquons à l'arbre du Jardin de l'Éden.

Deuxièment, les gens au paradis se forgent des masques pour se protéger. Ils virent qu'ils éraient nus et se firent des pagnes pour se cacher. Les différences n'étaient plus des richesses pour grandir ensemble, elle étaient devenus des dangers, des objets de possession, alors sont nés les "maladies spirituelles" orgueil, colère, envie etc .. La peur s'est intallée entre eux.

Jésus dans son désert est placé devant la situation où il doit choisir le pouvoir: "Je te donnerai tous ces territoires si tu m'adores." Jésus répondra: Ça ne marche pas comme cela, Dans la création, il n'y a pas de pouvor, il n'y a pas celui qui gouverne, conduit et l'autre qui obéit. Dans la création, il n'y a que l'autorité qui fait grandir, le service et l'amour.   Tous les êtres humains sont égaux,  ce qui les diféfrencie, ce sont les services et l'autorité comme Jésus nous l'a enseigné. Chaque fois que nous agissons avec le pouvoir, nous croquons à l'arbe du Jardin de l'Éden. Le pouvoir écrase, l'autorité fait grandir.

Troisièment, l'homme se cache au pas de Dieu dans le jardin. Il a peur. Dieu est devenu extérieur à lui. Et la peur développe la culpabilité. "Ce n'est pas ma faute, c'est la femme que tu as placé près de moi; la femme dira: Ce n'est pas ma faute, c'est le serpent qui m' trompée. Dieu devient un être extérieur qui nous regarde agir et nous punit si on agit mal, ou met une étoile dans notre cahier si on fait bien. Cette image de Dieu est venue jusqu'à nous. De là s'est développé des rites, un culte, des prières pour consoler Dieu et nous le rendre favorable.

L'homme est passé de l'intérieur d'un état de communion avec un Dieu qui l'habite à un état de communication avec un Dieu extérieur  qui le surveille. Nous sommes passés d'un Dieu intérieur qui nous juge selon notre être d'enfant bien-aimé à un Dieu extérieur qui juge selon l'agir. La parabole du Père miséricordieux en Luc remet les pendules à l'heure.

Jésus dans son désert intérieur nous dira: Dieu n'est pas un "bouche-trou" qui répond à vos désirs ou caprices. Il est en vous, avec vous, Il vous accompagne. C'est là que vous le trouverez et l'adorerez. Dieu est un être de communion, qui nous aime à partir de ce que nous sommes faits à son image et ressemblance et non un être de communication que nous devons toujours rechercher et avoir peur.

Alors dans ce temps de carême qui commence aujourd'hui, nous sommes invités à redécouvrir ce que nous sommes vraiment des ÊTRES CRÉÉS À L'IMAGE ET RESSEMBLANCE DE DIEU. Apprendre a`se juger et à juger les autres à partir de leur être intérieur et non de l'agir. Un criminel ou un pécheur n'existent pas,  ce qui existe est un enfant de Dieu blessé qui pose des gestes criminels. Nos rencontres avec le Seigneur dans la prière et les sacrements sont des rencontres de communion qui nous font grandir comme enfant bien-aimé du Père. Cesse de te regarder dans ton agir et de te coire seulement un grand pécheur, regarde surtout ce que tu es, remplis de l'Esprit même de Dieu et sur une  route de croissance avec le ressuscité.