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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

mercredi, 30 septembre 2015 22:14

Un synode

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Un synode s'ouvrira bientôt à Rome sur le thème de la famille. Notre premier mouvement sera de prier pour l'avenir de cet événement. Il devrait être un moment de fraicheur pour notre Église. Un deuxième mouvement sera nos attentes. Qu'espérons-nous de ce synode?

M'est avis qu'il faudrait dépasser la simple question des divorcés remariés et des homosexuels. C'est certes une question importante mais je crois qu'il nous faudra revoir toute la vision ecclésiale sur la famille, le mariage si nous voulons déboucher sur des avenues carossables en 2015.

Il serait bon de bien distinguer entre le mariage qui concerne le civil et le sacrement en Église. Est-ce que le mariage est indissoluble ou indestructible? Certains théologiens croient que le mariage n'est pas indestructible, quand il n'y a plus d'amour ou s'il n'y a plus de foi, peut-il y avoir encore sacrement? Le droit canon a trop réduit le mariage à un contrat qui porte des conditions de validité concernant le mariage et non le sacrment.

la famille vit une situation difficile dans la société actuelle. Autrefois les gens se mariaient pour fonder un foyer, ils avaient un projet de vie. Aujourd'hui ils se marient davantage au niveau d'une relation et si la relation ne tient plus, on quitte. On peut parler de l'enseignement traditionnel de l'Église, mais je crois qu'il est important de revoir l'histoire et contempler notre monde.

Ne pourrait-il pas exister un vrai mariage entre deux personnes qui s'engage sérieusement sans passer à l'église? Ne pourrait-il pas exister une progression dans l'enggagement: une vie commune, un mariage puis un sacrement quand le couple est parvenu à ce stade? Ne pourrait-il pas exister autre chose que "tout ou rien"? Ce cheminement est nécessaire dans notre contexte ou la vie chrétienne est en état de recherche. Le mariage est d'abord une réalité humaine entre deux personnes et devient chargé d'une dimension sacramentelle, mais ça ne va pas nécessairement de soi.

Une deuxième question se fait jour: Est-ce que notre Église développera une pastorale familiale ou continuera de s'occuper seulement du sacrement? Le synode nous fera-t-il décrocher  uniquement du sacrement pour nous intéresser à la famille? Une grosse question à laquelle je ne sens pas de réponse. Pourrons-nous songer établir dans nos paroisses un accompagnement spirituel pour les couples mariés qui ne vivent pas le sacrement, une célébration de reconnaissance de leur amour et de leur engagement? Allons-nous encore longtemps les abandonner sur le bord de la route?  Aller vers nos frères et soeurs comme nous y invite notre priorité diocésaine de Gaspé ne serait pas ce pas de conversion à vivre? je vais me contenter de prier pour ce synode sans trop élargir mes espérances.

samedi, 26 septembre 2015 14:22

Si on parlait d'amour!

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Notre monde est si méchant? Ce matin un homme est mort dans une ruelle attaqué à l'arme blanche, une femme est disparue, une fillette est happée mortellement par un chauffard trop pressé, des migrants sont morts par centaine noyés, et que sais-je encore....

Notre monde est-il si méchant? Pour moi, notre monde est bon, mais il est blessé et la plaie est saignante. Une plaie qui saigne fait mal et provoque des réactions négatives. Je rencontre souvent des gens sur la promenade fermés à l'environnement par de sécouteurs plein les oreilles. Peut-être n'ont-is pas trouvé d'autres oreilles pour les écouter, alors ils se sont fermés. Aussi on a peur de rester en silence avec soi.

Si ce monde devant nous avait seulement besoin d'une oreille qui les écoute et d'un coeur qui les aime. Une oreille capable d'écouter la musique de l'autre même avec ses notes fausses et son instrument mal accordé. Notre monde a besoin de témoins et non de maitre. Les maitres, les savants parlent à la tête, à la raison; le témoin parle au coeur, à la vie. Notre monde a besoin de la bonté, de la chaleur et de l'accueil de vrais témoins.

"Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre." Blaise Pascal. Descendre en soi pour retrouver sa beauté et sa bonté intérieures. C'est ainsi que je pourrai accueillir l'autre et l'accompagner vers une même découverte.

Aller vers ses frères et soeurs, c'est aussi un peu cela. Aller leur porter l'amour, l'écoute et le sourire dont ils ont besoin pour entrer dans leur beauté intérieure. Aller vers eux, c'est avancer comme témoin et non comme maitre. Si notre monde est si froid et si dur, c'est peut-être qu'il n'a pas sur son chemin de ces témoins capables de réchauffer le coeur. Trop souvent nous sommes pris par les structures, l'efficacité et nous oublions la vie. Notre Pape François est un bel exemple de ces témoins de l'Évangile. Et si ensemble, on parlait d'amour.

 

vendredi, 25 septembre 2015 14:07

Allons vers nos frères et soeurs

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Comme chaque matin devant mon Évangile je médite sur la vie devant moi. Notre priorité pastorale nous invite à aller vers les autres. A l'invitation du Pape François, nous sommes envoyés vers les périphéries. Aller vers les autres, c'est aller vers la Galilée de nos paroisses.

A l'époque de Jésus, il y avait la Judée avec le Temple, les grands prêtres, les lois. Nous avons encore cette judée dans nos paroisses, les vieux chrétiens à l'église avec les sacrements. Il y avait aussi à ce temps-là la Samarie, peuple qui avait abandonné toute pratique religieuse et tout rapport avec la Judée: nous avons aussi cette catégorie de gens dans nos paroisses qui ont abandonné tout rapport à l'Église. Il y avait aussi la Galilée avec Nazareth, pays avec des racines religieuses mais moins pris dans les lois et pratiques que la Judée. Nous avons aussi cette Galilée dans nos paroisses et c'est sans doute vers eux qu'il nous faut d'abord sortir.

Actuellement, je suis souvent en Galiléée. Nous avons célébré 25 ans de partageance, c'était la Galilée; la Judée était absente. Nous fêterons 30 ans de la Maison Louise-Amélie qui lutte contre la violence faite aux femmes et aux enfants. C'est la Galilée. La Judée sera certainement absente. La Galilée est ce terrain fertile qui vit et pratique  l'Évangile au quotidien. C'est vers ce terrain ouvert à la spiritualité, ouvert à l'Évangile que nous sommes envoyés porter la Bonne Nouvelle.

"Allez à la ville, un homme viendra à votre rencontre portant une cruche d'eau, suivez-le. (...) Il vous montrera la pièce toute garnie, prête, faites les préparatifs du repas." Mc 14, 13. Jésus nous envoie au coeur de la ville là où les gens vivent, travaillent, luttent; Il nous y envoie pour suivre les gens portant la vie -une cruche d'eau. Fait remarquable, Jésus nous dit: la salle est prête, tout garnie, il n'y a qu'à faire les préparatifs du repas. Nous sommes envoyés dans cette Galilée où les salles sont prêtes, où les salles nous attendent préparées par l'Esprit de Jésus. Les préparatifs nécessaires est le kérigme, la découverte ensemble du Christ ressuscité au coeur de cette vie. Nos Galilées sont à la recherche de spiritualité, du sens de la vie, ces chrétiens ne sont pas encore au niveau de la catéchèse. Ils sont au niveau de l'accueil, de la découverte du Christ, de l'amour et de la miséricorde. Ce sera un long sujet de méditation et de converison.

 

 

lundi, 21 septembre 2015 18:56

Une prorité docésaine.

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A la suite du Pape François, notre évêque de Gaspé, nous invite à sortir vers les autres pour aller aux frontières. Devant cette invitation, je me suis posé des questions.

Pourquoi cette priorité? Si nous sommes invités à aller vers les autres, c'est sans doute parce que nous n'y allons pas. Un théologien disait que notre Église au Québec, depuis la révolution tranquille, s'était refermée sur elle-même comme une coquille, refermée sur la liturgie et les sacrements. Les chrétiens ont désertés la pratique sacramentelle et un fossé s'est creusé entre l'Église célébrante et le peuple de Dieu. Le monde s'est retrouvé au niveau spirituel plus que religieux. C'est vers ce monde que nous sommes invités à sortir.

Une deuxième question m'est venue: Qu'est-ce que je vais aller faire là? Ce que je disais à l'église ne les intéresse plus, je ne dois pas revenir avec le même discours. Alors je me suis dis: je vais aller les écouter. Je suis allé écouter dans les salons funéraires les célébrations qui s'y vivent, j'ai écouté sur les trottoirs et dans les magasins et les gens me parlent de spiritualité mais surtout d'un besoin, d'un vide. La parole du Pape François me revenait: "Devenir des contemplatifs du peuple de Dieu."

Une troisième question est apparue: Qu'est-ce que je vais leur dire? Beaucoup de chrétens font de belles et bonnes choses sans référence au Christ ou à l'Esprit qui les habitent. Alors, je me suis dis: Allons ensemble découvrir Jésus Christ. Allons ensemble découvrir la présence du Ressuscité au coeur de notre monde. Ensuite nous pourrons célébrer.

Enfin, Une vision m'est apparue: le voile du temple se déchire à la mort de Jésus. Le voile du temple est cette barrière érigée entre le peuple et les célébrants, entre le saint des saints et le peuple, entre le clergé et le peuple. Alors quels sont les voiles que je dois déchirer pour rejoindre mes frères et soeurs dans la foi? Quelles sont les barrières que je dois abattre pour rencontrer les autres: murs de mes sécurités, de mes préjugés, de mes façons de faire, de mes idées toutes faites, etc ....afin de retrouver la liberté de l'Évangile. Je dois donc m'assurer d'un bon compagnonnage de l'Évangile et de Jésus Christ pour établir en moi un état permanent de mission.

21 sept. 2015.

lundi, 21 septembre 2015 18:49

Bonjour

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Bonjour. Je suis tout rejeuni et plein de fraicheur. Merci aux personnes qui m'aident à faire vivre ce site et à vous toutes et tous qui me visités. Continuons de nus amuser à vieillir. Amiité. Jos.

jeudi, 09 juillet 2015 14:41

L’Église ou l’église?

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Nous sommes à l’ère des regroupements, des grands espaces, des réaménagements pastoraux. Nous vendons des édifices trop onéreux et déplaçons les chrétiens dans les paroisses voisines pour la célébration.

Nous aménageons toujours par en haut, à partir du prêtre et de l’organisation. Que faisons-nous de la communauté, de l’Église? La communauté est créée par des liens d’appartenance au Christ, aux autres et au milieu de vie. Comment appartenir et célébrer en vérité dans une paroisse voisine? Un arbre déraciné prend du temps à refaire ses racines ailleurs.

L’Eucharistie serait-elle devenue un simple service religieux qu’on peut recevoir là où il est offert sans référence à la vie et la communauté?

Il est clair que nos édifices religieux sont devenus trop coûteux à opérer dans le contexte actuel. Quand un vêtement est trop grand ou trop petit, on le change pour un autre, on ne se suicide pas. Pourquoi tuer nos communautés parce que l’église coûte trop cher?

Ne faudrait-il pas retrouver le sens de l’Église, le sens des ministères dans l’Église? Ne faudrait-il pas dépasser le couple prêtres et laiques pour retrouver un peuple de baptisés, un peuple de prêtres, de prophètes et de pasteurs?
C’est une piste de réflexion sur laquelle il faudra un jour s’arrêter.

jeudi, 03 septembre 2015 15:29

Un moment d'une grande douceur.

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Il y a quelque jours, Le Pape François accueillait Mgr Jacques Gaillot à son bureau pour une bonne jasette. Moment d'une grande douceur et d'un goût évangélique prononcé. Deux hommes épris d'une même vision d'Église et du service des pauvres et des plus fragiles de la société.

Je me souviens lorsque Mgr Gaillot avait été démis de ses responsabilités d'Évêque d'Evreux, Raymond Dumais, notre évêque, lui avait adressé un mot lui disant que, s'il n'était pas bienvenue en France, le diocèse de Gaspé lui était ouvert. Il participait à l'émission Victoire de l'amour aujourd'hui alors que l'Évangile parlait de l'homme muet guéri par le Seigneur. Mgr Gaillot, lui, qu'on a voulu rendre muet, proclamait l'Évangile.

Ces hommes remplis du Seigneur sont des prophètes, les prophètes dérangent et on veut les faire taire. Cet homme travaille maintenant à la périphérie de l'Église, c'est ce que le Pape François nous demande: Sortir de nos structures et aller vers les frontières. C'est vraiment inspirant d'écouter des gens de cette trempe. Ce sont des moments de grandeur douceur.

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