Dans no.tre contexte de société, il est essentiel de viser une pastorale d'engendrement. Une action pastorale qui fait naitre des disicples, des enfants de Dieu.
On peut dire qu'aujourd'hui se manifeste un désir de connaitre JÉsus Christ, de compagnonnage avec le Christ, un désir d'écoute de sa Parole et de communion fraternelle. Nous lisons aussi un désir d'une Église communion de personnes et communion de communautés. Philippe Bacq, S. J. écrivait en 2004:"La visée première d'une pastorale d'engendrement est de susciter la vie, pas seulement la vie chrétienne ou même la vie spirituelle, mais la vie dans toutes ses dimensions. susciter la vie, c'est résister ensemble et de toutes ces forces à tout ce qui dégrade l'être humain. La relation au Christ est première et elle est traversée par un mouvement vers les autres dans une démarche faite de respect et de sympathie.
La pastorale d'engendrement touche à l'identité des personnes. Elle vise non pas d'abord à offrir une doctrine ou à provoquer une pratique sacramentelle. Elle désire faire advenir tout un chacun à son identité propre. Il s'agit aussi de discerner comment Dieu est à l'oeuvre dans la cité contemporaine.
Notre société demande alors des témoins qui révèlemt la saveur de l'Évangile dans la vie. De ces témoins il y en a partout dans nos paroisses, les communautés religieuses, il suffit d'en reconnaitre la merveilleuse fécondité. Annoncer ensemble l'Évangile, P. 215.
Ce matin, je propose une piste de réflexion à partir d'une enquête réalisée pour une rencontre de communautés religieuses. On avait demandé aux personnes qui s'inscrivaient à la rencontre de dire quelles questions ils se posaient. Les supérierus et supérieures majeures se questionnaient sur l'engagement, la formation et 'articulation avec la société. Les laïcs se situaient à un autre niveau, ils se situaient au niveau de la mission Je transcris quelques questions:
Comment parleraux jeunes et aux autres du Seigneur et de son Église pour que le message soit accepté?
Comment donner le goût de Dieu aux enfants et aux gens qui ont pris leur distance avec l'Église?
Comment pouvons-nous mettre la richesse spirituelle que nous avons découverte au service des autres?
Comment parvenir à dire notre foi dans un langage admissible par le monde actuel ou même simplement intelligible?
Comment donner aux jeunes la saveur du message de l'Évangile?
Ces questionnements des chrétiens engagés rejoignent bien notre mission ici au Québec et nous montre l'importance d'écouter ces hommes et ces femmes; ils sont, je crois, la voix de l'Esprit Saint. Le renouveau de l'Église et de la vie religieuse ne viendra pas d'en haut mais d'en bas, c'est mon expérience. Ne serait-ce pa la route du tournant missionnaire?
Le petit reste d'Israël. Un tout récent petit livre d'un profeseur émérite de l'Université d'Ottawa: Le petit reste dans la Bible, m'inspire aujourd'hui un moment de réflexion. L'auteur nous présente que le petit reste dans la Bible venait de causes extérieures, soit le déluge, les déportations, les guerres. Alors le peuple rabâtissait sa vie religieuse en fonction de ce qui restait et de leur expérience passé. C'était le petit reste qui animé par sa foi et sa pratique religieuse rebâtissait le système.
Si nous regardons le petit reste dans l'Église d'aujourd'hui, le problème vient de l'intérieur. Les chrétiens ont quitté l'Église et vivent maintenant soit de l'indifférence ou même de l'ignorance religieuse. Les gens ayant été catéchisés et sacramentalisés au lieu d'être évangélisés se retrouvent devant un vide spirituel profond. Et d'autre part, la société ayant changé complètement, les besoins sont autre et nous ne pouvons plus rebâtir le système comme hier à l'exemple des gens de la Bible.
L'Église institution et nous les prêtres sommes devenus étrangers dans notre propre pays. Il nous est difficile de rejoindre les gens qui vivent maintenant une autre culture et vision des choses et de la vie. Notre parole ne passe presque plus. Sera-t-il possible de nous retrouver au coeur de la vie pour y déposer le sel de l'Évangile? Devrions-nous commencer par nous convertir -nous petit reste- à cette nouvelle mentalité, nous convertir davantage à l'Évangile, évangéliser au lieu de sacramentaliser? Est-ce que notre petit reste peut devenir le ferment qui fait lever la pâte de l'Évangile? Peut être à la condition d'accepter d'agir comm le fils cadet de la parabole et non comme le fils ainé qui possède des droits et la vérité et reste dehors. Pouvons-nous compter sur notre petit reste ou devons-nous repartir à côté? La question est sur la table.
D'autre part, des chrétiens reviennent aujourd'hui demander un service à l'Église soit à l'occasion d'une naissance ou d'un décès. Saurons-nous vivre avec eux la joie des retrouvailles? Ou si nous aimons mieux les acuceillir avec des normes et disciplines ecclésiastiques qui les déroutent? "Voyez qu'il est bon, qu'il est doux d'habiter en frères tous ensemble." Ps 131. La lecture le partage avec ce livre de Walter Vogels pourraient être une piste intéressante pour les prochaines années.
Demain, nous entrerons offciellement en campagne électorale. Nous verrons également entrer en jeu deux divinités: La course au pouvoir et l'argent. Les uns voudront ravir le pouvoir, les autres voudront le conserver. Et pour ce faire, des millions tomberont du ciel pour arroser la terre féconde du Québec. La confiance des électeurs et leur vote serait-elle une marchandise que l'argent peut acheter? Nous avons érigé des systèmes: systèmes économique, politique, de santé, d'éducation et nous savons par expérience qu'un système défend un pouvoir, des structures avant les usagers. Les millions pleuvent dans les systèmes et les étudiants décrochent et les personnes âgées sont maltraités. Qui s'attaquera aux systèmes? Réfléchissons un peu ....
Nous allons entendre parler de "parité" entre hommes et femmes, autant de femmes que d'hommes en politique. Et puis après? Pourquoi pas plus de femmes que d'hommes? Nous abordons cette question toujours par le biais de la fonction et je crois que nous perdons l'essentiel. A mon avis, ce n'est pas parce qu,il y a autant de femmes qui bûchent de la "pitoune avec une scie mécanique" que nous avons reconnu la complémentarité des personnes. Tant que nous parlerons de patriarcat ou de matriarcat, nous ne règlerons rien.
Si l'être humain est fait de deux personnes de sexe différent, c'est qu'il y a là un sens ou une valeur essentielle que chacun porte en soi. Deux personnes peuvent exercer le même métier sans nécessairement être reconnues pour leur valeur ou essence propre. Un homme et une femme peuvent être députés et la femme peut rester quand même victime du système patriarcal. La réflexion doit aller plus loin, il me semble. Les peuples amérindiens ont une vision qui me semblent plus éclairante. Cette réflexion devrait se faire aussi au niveau des Églises. Ma conviction est que nous nous privons d'une source qui pourrait améliorer la vie en redonnant à chacun la vraie dignité de son être. J'aimerais que des gens intelligents dans notre société et nos Églises se penchent avec rigueur sur cette question à partir des textes fondateurs de l'humanité et de la pensée du Christ dans l'Évangile. J'ouvre simplement une porte......
Évangéliser ne consiste pas d'abord à remplir le cerveau humain avec des connaissances, mais de remplir le coeur avec de la compassion, de la bonté et de l'amour. Évangéliser, c'est mettre en relation avec quelqu'un, ce n'est pas une affaire de tête, mais de coeur.
Assis paisiblement dans un banc de l'église, j'écoutais des gens chanter et je voyais des gens danser. La petite église était presque pleine de gens. La joie de vivre et d'être ensemble trottait sous le toit de la petite église. Quelques heures auparavant, une petite poignée de personnes assistaient à la messe dominicale. Deux célébrations se succédaient avec un taux de participation différent. Les uns diront que les chrétiens ne croient plus à rien et préfèrent s'amuser, d'autres diront que nos messes ne sont pas intéressantes et qu'il faudrait changer. Des malins diront que nous vivons dans un monde paîen.
Au-delà de ces remarques farfelues qui portent une certaine part de vérité, je voudrais m'arrêter et méditer sur le lisible au-delà du visible. Derrière ce que je vois, il y a quelque chose que je peux lire. Il est important de s'arrêter sur le sens de ce qui se vit. Il y avait des jeunes, des moins jeunes et des plus vieux, un mélange de générations. C'etait un moment de rencontre, d'amitié, et même de retrouvailles pour certains. On chantait pour s'amuser et chacun chantait avec sa voix, d'autres dansaient pour se délier les jambes; l'important était de s'amuser et de fraterniser. Ce n'était pas du grand classique, c'était de l'humain et donc de l'Évangile.
Je m'amusais beaucoup à regarder cette vie pétillante devant moi. Je pensais à nos eucharisties, mornes et tranquilles qui ne rassembent plus que quelques personnes âgées. Il y avait là une prédication évangélique très forte et comme le dit le psaume 18: "Il n'y a pas de voix qui s'entendent et pourtant un message va jsuqu'aux limites du monde." Pour moi il y avait là un sens, une prédication non verbale qui valait bien la plupart de mes homélies. Je m'imaginais Jésus sortir du tabernacle pour danser avec les gens. Je suis le Seigneur de la danse disons-nous dans une antienne. C'était chrétien, c'était évangélique, c'était bon. Et je suis certain que les gens espèrent revenir encore.
Des événements comme celui-là, il s'e vit de toutes les sortes à travers le Québec durant tout l'été. Comment être le sel de ces événements pour donner du goût à la vie, comment être le levain pour faire lever la foi et l'amour au coeur de notre monde. Nous pourrions peut-être s'y arrêter ensemble un jour pour y regarder de plus près.
"Relever le niveau spirituel et humain du milieu", voila le charisme donné à une communauté religieuse par ses fondatrices. Ce charisme n'est-il pas aujourd'hui d'une très grande actualité? Il me semble que c'est l'objectif du tournant missionnaire dont parle notre Pasteur François.
Notre société est devenue laïque et a pris les repsonsabiltiés qui étaient les siennes soit en éducation, en santé etc ... domaines que l'Église avait longtemps animés. Notre société est aussi traversée par un fort courant de démocratie où les gens ont appris à s'exprimer dans les domaines et les décisions qui les concernent. Ceci a complètement changé la façon d'être en Église.
De plus en délaissant la pratique sacramentelle, comme le peuple avait été sacramentalisé et catéchisé et non évangélisé, il s'est retrouvé devant un vide spirituel profond. Le documentaire L'Heureux Naufrage nous l'a bien montré.
Au même moment où cette révolution ecclésiale se produisait, de nombreux orgnanismes et de fondations se sont mis en place pour répondre aux besoins de la société nouvelle. C'est le chapitre 25 de Mathieu qui se vit, mais on el répète souvent , les gens ne savent pas qu'ils sont animés du souffle de l'Esprit pour réaliser ces oeuvres à long terme. C'est sans doute vrai, mais qui va le leur dire? C'est l'enseignement de Jésus envers les pauvres et les petits du royaume qui se vit sur le terrain.
En méditant cette situation, je pensais à la lune. La lune laisse passer la lumière du soleil pour éclairer la terre. Le chrétien laisse passer la lumière du Christ ressucité pour éclairer le monde. Faire découvrir le Christ vivant au coeur du monde, au coeur de la vie. Peut-être devrions-nous purifier notre image de Dieu pour qu'elle soit accueillie autour de nous. Le film Le refuge serait utile dans cette démarche. Je sais des familles qui ont visionné plusieurs fois ce film avec leurs enfants et petits enfants pour aujourd'hui parler de Dieu ensemble et sans gêne.
Relever le niveau humain et spirituel du milieu ne serait-ce pas notre objectif comme chrétien aujourd'hui pour ensuite arriver à célébrer ce vécu dans le mystère pascal du Christ. Et je parle ici de célébrer ... Depuis le Concile, nous avons essayé toutes sortes de comités, de stuctures qui sont disparus; à mon expérience, je crois qu'il faut revenir à la vie, à l'humain pour retrouver Dieu et la présence pastorale qui portera des fruits et cent pour un.
Jacques Grand'Maison a écrit un beau livre sur la spiritualité: Une spiritualité laïque au quotidien. Il nous décrit neuf voies d'accès au spirituel. Et pour ceux et celles qui sont portés au négatif, je suggère le passage sur "l'Évangile et le compost". C'est un symbole audacieux mais très riche de positif. Continuons de méditer les yeux bien ouverts dans le pare brise de l'Évangile
Aujourd'hui, 4 aout, la liturgie met sous nos yeux un pasteur et un saint: Jean-Marie Vianney, curé d'Ars. Quand nous admirons la vie des saints, ce n'est pas pour les imiter mais pour s'inspirer de leur témoignage de vie pour aujourd'hui. Le curé d'Ars fut un grans spirituel qui vécu son ministère en fonction du peuple dans lequel il vivait. Il s'agit pour nous aujourd'hui en s'inspirant de son exemple de découvrir la façon dont nous devons vivre en Église au coeur de la société dans laquelle nous vivons. Il est évident que si nous voulons imiter ce saint curé, nous courons à l'échec.
Notre société au Québec est traversée par un fort courant laïque qui a changé complètement les besoins spirituels du peuple. Les gens n'adhèrent plus à la religion et sont devenus pour la plupart étranger à toute forme de pratique religieuse. Notre société de plus est traversée par un fort courant de démocratie qui développe une prise de parole et une volonté de s'impliquer dans les décisions qui concerne la vie de la société. Ce courant démocratique fait partie de la vie des familles, des paroisses, comme de la société civile. Les gens ne veulent plus qu'on leur dise quoi faire, mais veulent être accompangés dans leur vie et décisions. Ceci vient changer complètement la donne de notre présence d'Église. Nous sommes devenus étrangers au coeur même de notre propre société. Comme Église et comme chrétiens nous avons à nous inscrire à l'intérieur de cette nouvelle façon de vivre pour développer les valeurs de l'évangile.
L'annonce de l'Évangile dans cette nouvelle société n'a pas pour but de convertir l'autre pour le conduire à la pratique religieuse, mais de lui faire découvrir l'Évangile déposé en lui pour qu'il en vive. La société nouvelle nous invite à passer du pouvoir qui décide à l'autorité qui accompagne. Cette autorité nous la recevons du Christ qui nous l'enseigne à toutes les pages de l'Évangile. Une autorité qui risque l'accueil dans le lieu des autres là où ils sont.
Dans toute les régions du québec l'été a apporté sont lot d'activités communautaires, des festivals de toutes sortes. Des nuées de bénévoles ont participé à la préparation et la réalisaiton de ces projets. Il s'y est vécu des moments de partage, d'entraide, de communion et je dirais d'action de grâce. Dieu était présent au coeur de ces manifestations parce qu'il est présent au coeur de l'être humain. Plus nous nous rapprochons de l'humain, plus nous sommes proche du divin. La Constitution sur l'Église dans le monde de ce temps de Vatican 11 nous dit: "Les joies et les espoirs, les tritesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout (...) sont aussi celles du Christ, et il n'est rien de vraimnt humain qui ne trouve écho dans leur coeur." "Le message chrétien nous invite à nous passionner pour tout ce qui est humain. C'est au coeur de la vie que se laissent paraitre les traces du ressuscité." André Fossion.
En fin de semaine, chez nous, nous vivons le festival du bois flotté où des artistes rassemblent les gens pour leur faire découvrir à la fois les beautés de la musique, de la sculpture, de la fraternité; en plus des dizaines de bénévoles qui se dévouent pour le bon déroulement de l'activité. Une page de vie en Église se vit, c'est là aussi les signes du ressuscité. Il me semble qu'aujourd'hui le curé d'Ars aurait été au milieu de ce monde pour leur dire Jésus Christ par sa présence. Je passe du temps sur le terrain au milieu de ces gens qui m'accueille comme un pasteur qui s'émerveille avec eux de la présence de Dieu à travers la beauté, la générosité et l'amour qui s'y vit. "Y a du monde à messe."
La liturgie nous porpose de prier en communion avec Saint Alphonse-Marie de Liguori, il était avocat et devint prêtre pour se consacrer à l'évangélisation. à une émission dernièrement, une avocate confirma qu'elle avait une situaiton très rémunaratrice pour se consacrée à la défense des pauvres et des mal gommés de la société. Notre société compte encore de ces gens conscients des problèmes qui les entourent, des injustices qui nous envahissent et se donnent tout entier à la défense de la justice et des sans voix.
L'exemple de Alphonse de Liguori est très actuel. Il s'est consacré à l'évanglisation et fonda une congrégation d'évangélisateurs. Le Pape François nous invite à être des évangélisateurs au coeur du monde. Évangéliser ne consiste pas d'abord à ramener les gens à l'église mais à faire naitre des témoins du Christ au quotidien. être le sel de la terre pour donner du goût à la vie. L'Évangile de la messe de Saint Alphonse nous parle d'un trésor enfouie en nous qu'il nous faut découvrir, d'une perle précieuse à garder avec pécaution. Ce trésor, cette perle est peut être la présence de l'Esprit en nous, la présence du ressuscité en nous que nous devons découvrir et non pas chercher ailleurs. J'inscrirai ma loi au fond de votre coeur dit le Seigneur. "Nous portons un trésor dans des vases d'argile nous chante Robert Lebel. Nous avons besoin de chrétiens et chrétiennes qui mangent le Seigneur pour le donner. Trop de gens en sont ignorants ou le gardent pour eux.
L'un me dit: "L'Église est en train de mourir." L'autre me répond: "Non elle est en train de renaitre." J'écoute et me demande qui a raison? Probablement ni l'un ni l'autre ou les deux. Moi, je dis: "L'Église est en train de se purifier."
La vie, c'est la vie, c'est libre. Si nous voulons l'enfermer dans des structures, un jour ou l'autre, elle nous faussera compagnie. C'est ce que nous vivons présentement. Notre société est traversée par un fort courant laïque qui a des étapes à vivre; elle est aussi traversée par un fort courant démocratique qui aussi des étapes à franchir pour bien se vivre. C'est à l'intérieur de cette nouvelle société que l'Église doit faire découvrir l'Évangile. Elle doit devenir le sel de la terre qui donne du goût à la vie. C'est un appel venant de la société à découvrir d'autres chemin d'Évangile.
Comme nous avons catéchisé et sacramentalisé le peuple, nous devons maintenant nous convertir à un autre type de présence. Je vais dire un gros mot, je suis conscient comme prêtre que ma difficulté à faire découvrir l'Évangile au quotidien est mon ignorance de l'Évangile. Il est plus facile de quoi faire que de dire comment être. Le catéchisme ne serait-il pas un handicap à la foi parce qu'il donne simplement des réponses que l'on a appris par coeur? Les chrétiens qui sont partis de l'Église nous questionnent et nous demandent de nous purifier de nos réponses toutes faites, de nos croyances pour retomber sur terre avec eux.
La parabole du fils retrouvé, dans Luc 15, devrait nous faire réfléchir. La pointe du récit est la joie des retrouvailles. Le fils à son arrivée trouve une famille qui l'accueille et donne du goût de famille et d'amour à sa vie. Il passe de l'employé au fils. Il passe de la perception de son père comme un employeur à un vai père. C'est ainsi que nous accueille le Père et c'est ainsi que nous devons nous accueillir en Église. Si je me fie à ce que j'entends sur la rue et dans les marchés publics, j'ai la conviction que nous avons besoin d'un bon temps de purification pour retrouver la place de l'Évangile dans notre quotidien. Nous avons beaucoup trop de normes et de lois qui briment la vie et éloignent les chrétiens. Comme je n'ai plus de responsabilité, les gens se sentent libres de me dire leur déception et leur souffrance devant une Église hors de leur vécu. Nous sommes de très nons catholiques, sommes-nous de bons chrétiens? Je pose la question. Ce fut mon rêve de toute ma vie de prêtre de défricher une Église accueillante et moins cléricale. Ce ne fut qu'un rêve. Nous vivons un temps de purification vers cette Église que le Pape François nous fait découvrir et que le concile nous avait annoncée.
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Nous parlons souvent de malades autour de nous, de pécheurs et qu ele sgens ne vont plus à confesse comme on disait autrefois, de criminels qu'il faut châtier. Moi, je crois, qu'un nalade, un pécheur ou un criminel, ça n'existe pas.
Aujourd'hui les médeicns soignet le corps un peu comme un mécanicien répare une voiture. on ausculte le coprs, on détecte la cause du mal et une pilule guérira le tout.
Une personne pose un geste criminelle, on accumule les preuves, on le juge et on le punit.
Quelqu'un fait une faute que l'on appelle "péché" en Église. Il se confesse, une petite pénitence, prie et cela va passer. Avec cette méthode nous avons couvert une foules d'actes criminels qui viennent nos harceler aujourd'hui.
Avant le criminel, le malade ou le pécheur, il y a une personne. je pense que nous devrions changer notre vocabulaire: Il y a une perosnne atteinte de maladie, une personne qui a posé des gestes criminels, une personne qui a fait une faute. Si les gestes sont mauvais et doivent être punit, il ne faut jamais oublié que derrière l'acte posé, il y a une personne blessée qui a besoin de guérison. Je l'expérimente souvent dans le sacrement du pardon. Combien de chrétiens se sont confessés chaque mois ou plus souvent et se sont retrouvés toujours devant la même situation. Parce que nous avons regarder la conséquence: l'acte posé, et jamais la cause. Le sacrement du pardon n'est pas un rite, il est un long pèlerinage de guérison. L'expérience de l'absolution collective m'a permis de vivre des rencontres individuelles qui soient vraiment une démarche de guérison. Où des hommes et des femmes ont appris à prendre leur vie en main, où des chrétiens ont appris qu'ils avaient plus de blessures à guérir que de péchés à pardonner. Ma conviction de vieux pasteur est que le rite individuel célébré rapidement en groupe dans des célébrations peut répondre à des exigences canoniques mais s'éloignent de la valeur profonde du sacrement. Nous nous occupons de l'acte qu'on juge pécamineux, mais nous oublions la personne qui a un autre besoin. Un peu comme un fait le juge. Nous avons à revisiter notre théologie du sacrement.
"Nous rencontrons Dieu à partir de l'humain, et à partir de Dieu nous humanisons l'homme." Jésus nous en a donné l'exemple. Rapprochons-nous de l'être humain si nous voulons vraiment rencontrer Dieu.
Il y a 10 ans, en 2008, j'écrivais ceci:
J'ai médité en compagnie de Léandre Boisvert et aujourd'hui je reviens avec Raymond Dumais qui m'inspire une autre façon de voir le vieillissement. Pour le prêtre comme pour tout chrétien, le passage de la vie active à la retraite est parfois difficile. Allons saluer trois personnages de la bible qui aideront à réfléchir.
D'abord saluons Paul. Il s'est vu forcé de prendre sa retaite et il fait le bilan de son travail apostolique. Act. 20, 17-38. La retraite peut être un temps de fécondité. Paul invite à jeter un regard positif sur ce que le Seigneur lui a permis d'acomplir. Ensuite il encourage et stimule ceux qui ont encore la charge pastorale. La personne à la retraite de par son expérience peut-être un élément important pour les personnes qui oeuvrent encore su rle terrain.
Siméon est un autre viellard encourageant à regarder. À la retraite, il sait découvrir l'action de Dieu dans la vie qui l'entoure. IL sait porter un regard positif sur la vie autour de lui. Il sait offrir le service de la pirère ce qui lui permet de reconnaitre l'action du Seigneur dans le monde. Se rendre capable de nommer aux plus jeunes l'espérance qui stimule et le partage fraternel qui pousse vers l'avenir. La personne à la retraite peut facilement revenir à l'essentiel de la vie et demeurer positif devant ce qui se vit.
Nicodème est une autre figure motivante. Celui-ci nous invite à renaitre constamment à la nouveauté. Ne pas rester enfermés dans nos structures ou façons de faire pour être éveillés au neuf. Nicodème devait être certes à la recherche, il ne voyait pas clair dans sa situation et Jésus lui a permis de renaitre en découvrant le neuf de sa vie. Jésus n'a pas invité Nicodème à faire des choses, mais à renaitre. Il y a une dynamique importante: savoir s'ouvrir à la nouveauté et se laisser transformer par elle comme le fait une nouvelle naissance. La retraite est le moment pour s'ouvrir à l'Essentiel de notre vie, à ne pas rester enfermés dans nos façons de faire pour naitre à la nouveauté et en découvrir la richesse.
La retraite n'est pas un temps pour pleurer sur ce que je ne pûis plus faire, mais un temps pour découvrir pleinement ce que je suis et la nouvelle fécondité de mon être.
Aujourd'hui j'ajouterais que depuis ma retraite, je regarde ce que j'ai fait. J'ai célébré des messes en quantité, des sacrements en quantité, j'ai prêché des heures devant des églises pleines à l'époque; aujourd'hui, elles sont presque vides et les chrétiens sont en recherche de spiritualité. Ils sont devant un vide. Depuis quelques années, j'ai découvert dans le partage de la Parole de Dieu en équipe avec des chrétiens et chrétiennes, la richesse de cette nouriture et la fécondité de cette Parole pour sanctifier le monde et permettre aux gens de retoruver le vrai visage de Dieu. La Parole m'a fait passer de l'efficacité à la fécondité. Je goûte aujourd'hui une grande joie d'accompagner ce cheminement de mes soeurs et frères dans la foi et cette joie, je la souhaite à tous les prêtres et chrétiens qui vivent à la retraite.
Hier, des jeunes m'ont demandé où il pouvait se procurer une Bible pour répondre à leur goût de connaitre le Seigneur.
"Papy", il était bon. Cette affirmation nous l'entendons souvent lors d'un décès. Une coutume se met en place doucement au moment des funérailles de quelqu'un, c'est la coutume de faire un hommage. Nous vivons ce qu'ont vécu les disciples d'Emmaüs après la mort de Jésus. En route, ils discutaient de ce qu'ils avaient vécu avec Jésus. C'était le temps de la mémoire. Ils se remémoraient leur vécu. Moment important dans leur démarche.
Tout en discutant, ils prennent conscience que Jésus est encore vivant et avec eux. C'est le temps de la communion. Ils retournent à Jérusalem partager et célébrer averc la communauté des disciples.
Cette démarche, nous la vivons actuellement. Les gens aiment faire un hommage à leur défunt. Moment important de la mémoire dans leur cheminement pour découvrir que la personne décédée est encore viante en eux, moment de la communion et de la célébration.
Il me semble important de redécouvrir ces moments avec les familles endeuillées. Au salon funéraire prendre un temps pour la mémoire; ensemble se rappeler les bons moments vécus avec la personne décédée, ce qui nous conduirait à la célébration et au temps de communion avec nos défunts. Je suis convaincu que prochainement nous enlèverons l'Eucharistie aux funérailles pour permettre de mieux actualiser nos célébrations et davantage nourrir la vie et la foi des chrétiens. L'Esprit nous souffle vers un ailleurs qu'il ne faudrait pas manquer.
Ce que nous vivons souvent est gauche ou mal à propos. Il nous appartient de suivre ce mouvement et de le bien vivre. Il faut nous éduquer à cette nouvelle réalité. Aujourd'hui, il m'apparait que nous sommes davantage portés à une critique négative au lieu d'éduquer les chrétiens à une démarche bonne et nourrissante. La méditation du texte des disciples d'Emmaüs (Lc 24, 10-36) pourrait inspirer notre démarche et éviter de laisser passer le train. Voila une piste de réflexion et d'action importante pour les équipes qui travaillent en pastorale auprès des familles endeuillées. Un membre de ces équipes me disaient hier: ça fait des années que l'on parle de ce problème et rien n'est fait. Alors, je lui dis, qu'attendez-vous pour faire quelque chose? Il serait important aussi de discuter en équipe de la place de l'Eucharistie dans la célébration des funérailles. On attend toujours une directive de l'Évêque. Pourtant les gens qui travaillent dans ces équipes sont des adultes. N'éteignons pas l'Esprit. L'heure est à la fécondité.
Jérôme Gagey écrit: "Les catholiques ont une culture catéchétique. Le livre de la foi était le catéchisme. Ce livre donnait des réponses qui permettaient de structurer le monde. J'affirme aujourd'hui qu'un chrétien qui n'a qu'une culture catéchétique ne restera pas chrétien longtemps." Dans son livre ressources de la foi, ce monsieur nous parle des expériences spirituelles. Les hommes aujourd'hui ne veulent pas de catéchèse, mais il s ont beosin de rencontres et d'une Rencontre, celle du Christ. Ils ont besoin d'un Jésus qui agit en faveur des pauvres, des petits et des mal gommés de la société et non d'un Jésus qui dit quoi faire.
Nous vivons actuellement un temps merveilleux d'Église. Un temps qui nous invite à retourner à l'essentiel. Un temps où nous n'avons pas à apprendre des cssoes par coeur ou à se composer des comportements chrétiens, nous sommes au temps de la fécondité du coeur. Laissons-nous travailler par l'Évangile où Jésus est présent et nous parle.
Nous sommes conscients qu'avoir appris des réponses de catéchisme par coeur nous a conduit à un vide spirituel. Nous avons ainsi pratiqué la pastorale de la "faux". Faut aller à la messe, faut fare baptiser, faut être confirmé pou rêtre parrain ou marraine .... Cette pastorale de la "faux" a tout coupé. Nous sommes invités à revenir à l'Évangile et à la fécondité de la Parole de Dieu et de l'amour.