Se promenant au Québec aujourd'hui nous pouvons lire sur nos bâtiments: Mon église, j'y tiens. Je n'ai pas vu encore Église écrit avec un E majuscule. Quand je m'amuse à discuter avec les gens que je rencontre, les personnes âgées qui fréquentent l'église me parlent des autres comme s'ils n'étaient pas de l'Église. D'autre part, les plus jeunes me parlent de l'église comme si ce n'étaient pas leur affaire, ils ne semlbent pas appartenir à l'Église. Ceci pose au vieux que je suis de drôles de questions.
Je crois comprendre que l'on considère comme Église les personnes qui vivent la ppratique sacramentelle. Comment se fait-il qu'au cours de l'histoire on ait retrécit l'Église aux pratiquants? Quand j'étais jeune, les non pratiquants n'étaient plus l'Église. C'était presque des brebis galeuses.
Mon Église j'y tiens et je l'aime. Mon Église, c'est le vieillard qui récite son chapelet durant la messe; c'est l'homme ou la femme qui chaque matin va servir le pauvre et les blessés de la vie dans les maisons d'hébergement, les maisons de jeunes, les services de bénévolat, les maisons d'accueil pour femmes victimes de violences. Mon Église, c'est l'homme ou la femme qui respirent le souffle divin qui les habite. Mon Église, ce sont tous les témoins de l'Évangile au quotidien qui ne "sont pas en opposition avec le monde, mais l'accompagne." Tous ces chrétiens et chrétiennes sur le terrain de la vie qui sont le levain dans la pâte et le sel de la terre.
Mon Église j'y tiens et je l'aime. Tous ces gens qui à l'exemple de Jésus n'essaie pas de convaincre de l'extérieur à des idées ou des façons de faire, mais leur font découvrir le Bonté et l'Amour qui les habitent et les fait vivre. Ce que le Père Théobald appelle "la Sainteté hospitalière." Mon Église, ce sont toutes ces prsonnes qui à l'exemple des disciples d'Emmaüs se laissent accompagner par le Christ resuscité sur leur propre route pour aller ensuite à la rencontre des gens pour leur réchauffer le coeur sur leur propre route. Le grand défi pour mon Église est de retrouver cette capacité de rejoindre les hommes d'ici sur leur propre route pour leur réchauffer le coeur. l'Évangile du Bon Pasteur nous le rappelle, le Pape François ne cesse de le redire, il nous appartient de nous convertir. Le fondement de l'Église ne sont pas des doctrines ou des dogmes, mais un événement fondateur, une personne qui "élevé de terre attirera tout à lui."
Le dimanche 22 avril prochain, nous serons invités à prier pour les vocations. Je me suis demandé aujourd'hui pourquoi ou pour qui je vais prier. Alors j'ai voulu réfléchir sur la question.
Comme ministre ordonné, est-ce que je vis une vocation ou si je réponds à une mission? Je crois que la situation vécue actuellement en Église nous demande de nous y arrêter un moment. Au soir de 50 ans de vie presbytérale, je crois que je réponds à une mission. Comme nous avons mis l'accent sur la vocation, nous avons érigé un système vocationnel qui nous a fait perdre la mission. L'enjeu ou le défit devant lequel nous sommes placés est de redécouvrir l'essentiel qui est le sens du ministère presbytéral à l'intérieur des ministères du baptême.
Dans l'Évangile, Jésus a appelé à être disciple: "Venez, je ferai de vous des pêcheurs d'hommes." Mth 4, 19. Venez est l'appel vocationnel à être disciple et pêcheurs d'hommes est la mission. L'ordination presbytérale comme la vie religieuse n'est pas le but mais le moyen.
Saint Jean-Paul 11 écrit dans Pastores Da Vobis de 1992:
Le sacerdoce ministériel, en effet, ne signifie pas en soi un degré plus élevé de sainteté par rapport au sacerdoce commun des fidèles, mais par le sacerdoce minstériel, les prêtres ont reçu du Christ, par l'Esprit, un don spécifique, afin de pouvoir aider le peuple de Dieu à exercer fidèlement et pleinement le sacerdoce commun qui lui est confié.
Le cathéchisme de l'Église catholique reprend la même idée au no 1591:
Toute l'Église est un peuple sacerdotal. Grâce au baptême, tous les fidèles participent au sacerdoce du Christ. Cette participation s'appelle sacerdoce commun des fidèles. Sur sa base et à son service existe une autre participation à la mission du Christ, celle du ministère conféré par le sacrement de l'Ordre, dont la tâche est de servir au nom et en la perosnne du Christ-Tête au milieu de la communauté.
A la suite de ces réflexion, Marie-Thérèse Nadeau écrit dans son livre sur l'Église: "Le sacerdoce ministériel apparait bel et bien subordonné au sacerdoce commun. Étant sacrement, le sacerdoce ministériel est, en un certain sens, secondaire. Le sacerdoce ministériel n'est pas un but, mais il constitue le moyen de relation entre les existences réelles: celle du Christ et celle des chrétines."
Le sacerdoce commun des baptisés trouve sa plénitude ecclésiale grâce au sacerdoce ministériel et ce dernier trouve sa raison d'être dans la réalisation du sacerdoce commun. Ici j'entends Mgr Dumais notre ancien évêque qui nous disait souvent pour sortir de l'impasse du manque de prêtre comme de bien vivre les relations entre les différents ministères, il nous faut retrouver le sens des ministères et sortir de la fonction. Mgr Paul-Émile Charbonneau est revenu souvent sur l'Église toute entière ministérielle et l'importance capitale du sacerdoce commun. Il ne faut pas oublier que le sacerdoce du baptême avec ses ministères est disparu du vocabulaire de l'Église depuis le Concile de Trente au 16e siècle. Nous avons donc un long chemin de retour à parcourir.
Dans cette ligne de pensée, il serait intéressant de relire et méditer profondément le no 9 du texte du Concile Presbyterorum Ordinis qui nous parle du devoir des prêtres d'éveiller et d'accompagner les charismes des chrétiens. Je crois qu'il n'y a qu'une seule vocation, celle du baptême qui se déploie en une panoplie de ministères et charismes au coeur de la communauté. Le minstère ordonné nous relie à la ligne apostolique de l'Église au service du sacerdoce des fidèles. Si nous revenions à cet essentiel dans l'Église, cela règlerait une bonne partie du problème du manque de prêtre. Quelqu'un disait un jour: Vous voulez des minstres pour faire marcher les paroisses et dire la messe, le peuple a besoin de témoins de l'amour miséricordieux du Christ au quotidien.
Alors dimanche prochain, je vais prier pour qui ou pour quoi. Est-ce que je vais prier pour avoir des curés pour faire marcher ma paroisse ou pour des pasteurs qui viendront m'accompagner dans ma recherche de vie spirituelle? L'une ou l'autre des ces options teintera ma prière.
Ça ne donne rien d'entretenir ces tas de vieilles pierres, laissons-les tomber. C'est que j'entends souvent et que parfois je me surprends penser. Mais ces églises sont-elles seulement des masses de pierres qu'il faut raser. J'étais jeune quand on a bâti l'église de mon village. Mon père était un des bâtisseur. A l'époque nous avions des "répartitions" qu'on appelait. Il s'agissait d'une somme d'argent que chacun s'engageait à verser chaque mois jusqu'à l'extinction de la dette. À l'époque, l'argent ne sortait pas de la chanteplure comme l'eau de la source. Quand arrivait le temps de payer, ma mère souvent rouspétait parce qu'il fallait aussi payer l'épicerie et le gousset avait le ventre creux. Pour mon père, la "répartition" était un engagement d'honneur.
L'église paroissiale est autre chose qu'un tas de pierres. M. Mathieu Bock-Côté écrit dans le journal: "Dans nos villes comme dans nos villages, l'église a une place centrale: elle incarne physiquement une dimension importante de notre histoire. Elle représente ce que nous avons été pendant plusieurs siêcles. Notre peuple, qui longtemps, a survécu davantage qu'il n'a vécu, a trouvé dans le catholicisme une source de bauté, de culture et de grandeur."
Dans nos paroisses en difficul;té financière présentement, ne devrions-nous pas entamer une réflexion profonde sur l'avenir de nos bâtiments patrimoniaux. N'aurions-nous pas d'autres vocations à leur offrir qu'uniquement une vocation liturgique. Plusieurs paroisses ont déjà réalisé de merveilleux changements et on trouvé de nouvelles vocations pour conserver ces monuments. Je souhaiterais au départ, qu'elles deviennent la "Maison du Bon Dieu". La maison de la communauté chrétienne. Nous avons de belles salles qui restent fermées toute la semaine. Les portes de l'église sont fermées à clé, il ne faudrait pas que ce soit l'image de la fermeture de nos coeurs de chrétiens. Pourquoi les différents organismes de la communauté ne trouveraient pas un coin dans l'église. A plusieurs nous pourrions entretenir ces temples sans doute. Nous avons toujours divisé les gens, nous pourrions peut-être commencer à rassembler. Demandons-nous comment nos édifices pourraient répondre aujourd'hui aux besoins spirituels des chrétiens. Comment nos édifices pourraient répondre aux besoins communautaires des chrétiens d'ici.
Après avoir fait un clin d'oeil à notre société et essayer d'en esquisser brièvement les besoins ou les façons de vivre, jetons un petit coup d'oeil sur la réalité du jour du Seigneur. Se réunir le Jour de la résurrection fut pour les premiers disicples un moment de joie et de reconnaissance. On sentait un besoin intérieur de se réunir et vivre le moment important du jeudi saint. Rapidement cela a fait partie prenante de la vie de la jeune communauté. Ce n'était pas quelque chose d'imposé, c'était comme un aimant. Les prermiers chrétiens avaient fait l'expérience du ressuscité et ils étaient heureux de se rassembler pour célébrer ensemble cette expérience. Ils ne se rassemblaient pas, ils étaient rassemblés par le Christ ressuscité. C'est Jésus qui rassemble, 1 Cor. 15, 28.
Petit à petit au cours de l'histoire, une structure s'est imposée victime de la culture du temps. Tout a été érigé à partir d'une sociét rurale. Nos sociétés ont changé et sont devenues plus urbaines, plus commercialisées et beaucoup moins sensibles à la dimension religieuse. Et comme la spiritualité avait été étouffée par la religion, nous avons connu une désaffection rapide. Notre société a besoin de lutter contre l'individalisme, besoin de retrouver ses forces communautaires, de retrouver aussi toute la dimension spirituelle de sa vie et du divin qui l'habite.
Nous avons besoin de déouvrir que la participaiton à l'Eucharistie n'est pas une obligation qui vient de l'extérieur, mais une motivaiton intérieure qui nous attire; nous nous rassemblons pour faire mémoire, pour rendre présent l'action du Christ. Nous nous laissons rassembler par le Christ ressuscité. Nous sommes habitués à aller à la messe comme on va à l'épicerie. A l'épicerie, c'est mon ventre qui m'y pousse, à l'Eucharistie, c'est mon coeur qui doit m'y conduire. Encore faut-il que nos célébrations soient nourriture pour mon coeur. Je vais célébrer l'Eucharistie pour faire famille, faire communauté en vue de la mission, tout comme je vais fêter avec ma famille pour intensifier les liens de famille. Je ne vais pas à la messe, je vais faire communauté avec les autres membres de la paroisse. Nous sommes à l'époque de sortir de l'obligation, sortir des rites pour célébrer notre foi aujourd'hui et revenir à l'essentiel. Nous sommes comme les disciples d'Emmaüs sur la route de la conversion et d'une expérience nouvelle. le Pape François nous lance de vibrantes invitations.
Ne sommes-nous pas assis entre deux chaises? Une partie sur la chaise de la pratique religieuse et l'autre partie sur le création de nouvelles façons de vivre et célébrer sa foi. C'est une position inconfortable. Comment sanctifier le jour du Seigneur aujourd'hui?
Il nous faut comprendre d'abord que nous ne sommes pas seulement des êtres matériels qu'il faut nourrir. Nous sommes aussi des êtres spirituels qu'il faut également nourrir. Cette dimension spirituelle est moins évidente et nous devons partir d'une expérience personnelle. De même qu'il faut nourrir mon corps, ll me faut aussi nourrir ma vie spirituelle. Mon corps me dit son besoin auquel je réponds. Quand je suis attentif à ma vie spirituelle, elle me dit aussi son besoin et j'essaie d'y répondre.
Je visite un parent ou un ami parce qu'il y a une relation d'établit entre nous, je n'y vais pas par obligation. Je rencontrerai le Seigneur à partir d'une expérience de vie et non à partir d'une obligation. Aujourd'hui les gens n'avancent plus par imitation mais par expérience personnelle. C'est le défi que nous avons à regarder, comment faire cette epérience dans notre monde d'aujourd'hui. Il n'y a pas de recettes comme dans la cuisine des chefs. Là où je suis planté, c'est là que je dois découvrir le Ressuscité et vivre de cette présence.
Pour ma part, c'est dans la nature que j'ai découvert le divin et que j'ai appris à respecter son jour. C'est la plus belle université pour édcouvrir le Créateur et le vénérer. L'hiver en raquette, j'allais écouter le silence de la forêt et j'écoutais sa leçon. Souvent les branches des arbres ployaient sous le poids de la neige, et soudain à cause du soleil ou du vent, la neige tombait et les branches se relevaient. Elles venaient me dire: toi aussi quand tu ploies sous le poids de la vie, de la peine, des deuils, laisse le soleil de l'amour ou le vent de l'esprit faire tomber ce fardeau dans le Seigneur et relève-toi. L'été su rle bors d'un ruisseau j'apprenais à demeurer fidèle à ma source. Dans ces expériences répétées, j'ai découvert toute la dimension spirituelle que l'université du bon Dieu me révélait.
Pour découvrir cette dimension spirituelle et la présence du ressuscité, nous devons favoriser les activités familiales ou communautaires. C'est à l'intérieur d'une communauté que l'expérience spirituelle peut se vivre plus en profondeur. La première communauté est la famille, l'Église domestique. le repas est un moment privilégié pour faire une expérience spirituelle. Nous vivons la dimension de partage, de communication, de communion et nous pouvons faire le lien avec la dernière cène. Dans ce temps d'expérience spirituelle nous devons éviter d'escamoter ces moments précieux. C'est le point de départ.
Favorisons aussi des activités communautaires où nous apprenons à créer des liens, vivre des partages, de l'entraide. Ce sont des lieux d'apprentissage extrêment importants. Nous pouvons du camping à des rencontres de musique -des chansonniers nous livrent souvent des messages remplis d'Évangile- des temps de lecture spirituelle. tous ces moments de vie, d'expérience communautaire nous conduiront ensemble à vouloir célébrer ce vécu. Ces célébrations nous conduiront à l'Eucharistie.
"Il nous faut aujourd'hui faire preuve d'imagination et surtout d'audace pastorale pour accueillir chacun tel qu»'il est, et lui permettre de cheminer à son rythme et de faire avec une communauté le bout de chemin dont il est capable." Le Père Gélineau a écrit de belles pages sur le sujet il y a 30 ans déjà, et le Père Boras a suivit quelques années plus tard.
C'est un cheminement auquel nous ne sommes pas habitués et qui demande à nous prêtres et bons chrétiens pratiquants un temps de conversion. Beaucoup de nos assemblées liturgiques ne sont pas prêtes à se signer du signe de la croix en commençant la célébration. Nous devons retrouver le Jésus de l'Évangile avec qui la religion part d'en bas en mntant et non d'en haut en descendant. Les disciples se sont réunis après la résurrection à cause de leur expérience du Christ ressuscité et non parce qu'ils étaient obligés.
La désaffection de nos églises et célébrations, je la médite avec Isaïe: "Entendez la Parole de Yahvé, écoutez l'ordre de notre Dieu: Que m'inmporte vos innombrables sacrifices, Je suis rassasié de vos holacauste (...) quand vous priez je détourne les yeux,, ce que je veux c'est votre coeur." I, 11 ss. Isaïe crie l'impuissance des rites, célébrations et des prières commandées. Nous sommes invités à l'Église en sortie, sortir de nos façons de faire pour vivre l'audace de l'Évangile au coeur du monde d'ici. Je bénis le Seigneur de nous faire vivre ces beaux moments d'expérience, de découverte, d'audace qui ouvre sur la vie.
Le dimanche pose question à bien du monde aujourd'hui, surtout les vieux chrétiens habitués à la sanctificaiton du Jour du Seigneur par l'assistance à la messe dominicale. Nous devrions prendre le temps de se tirer une chaise et s'asseoir confortablement pour méditer cette question.
Quand j'étais jeune, nous travaillions du lundi matin au samedi soir. Le dimanche était un jour de repos où nous allions à la messe, nous visitions des familles, la parenté, d'autres jouaient à la balle ou faisaient de la raquette selon les saisons. Les plus âgés allaient voir les filles. C'était un jour pour se rencontrer et créer des liens, chose que nous n'avions pas le temps de faire la semaine. Notre société a changé. Les uns arrêtent de travailler le vendredi soir, d'autres travaillent le dimanche; la vie du dimanche ressemble à celle de la semaine. Alors comment réinventer notre sanctification du Jour du Seigneur dans ce nouveau contexte vu que comme chrétiens nous ne pouvons plus imposer nos directives ou nos valeurs à la société. Il me semble que l'important n'est pas la façon de sanctifier le dimanche mais le contenu, le dimanche en lui-même.
Il y a trois paliers il me semble à considérer. Au point de départ, il y a la conscience individuelle qui prend plus de place aujourd'hui et qui fait que les chrétiens veulent devenir plus responsables de leur décision et donc plus autonomes, et alors donnent moins de place à la participation d'activités religieuses communautaires. Notons que dans nos paroisses rurales, la participation aux activités communautaires est encore très forte.
Il y a aussi l'étage de la famille. Dans notre contexte où les deux parents travaillent à l'extérieur, le dimanche devient le jour pour vivre en famille. Cette dimension prend une importance qu'elle n'avait pas hier. Le niveau de foi n'est plus très fort et donc explique l'absence aux liturgies dominicales. La priorité n'est plus la même.
Il y a l'étage de la communauté. Comme nous n'avions pas ou presque pas de communautés, cette dimension est faible ou inexistante. A ce niveau la sanctificaiton du dimanche se réduit souvent a la messe dominicale. Pour bien des raisons les chrétiens sont devenus étrangers à cette pratique.
Comment réinventer la sanctification du dimanche dans ce nouveau contexte où les chrétiens vivent maintenant? Comment sanctifier le dimanche pour les gens qui travaillent leur huit heures? Comment le faire aussi pour les familles qui n'ont que ce jour pour se retrouver, alller aux sports avec les enfants? Comment aussi réinventer nos rites liturgiques pour donner le goût d'y participer? La question est conplexe et importante, elle devrait faire l'objet de bonnes discusisons en paroisse. Nous y reviendrons...
Hier, vendredi saint, je suis allé participer à la célébration de la Passion dans une église. Pendant 45 minutes nous avons écouté une lecture déformée d'un événement vécu il y a plus de 2000 ans. Au retour chez moi, la télé m'a raconté la passion du même Jésus aujourd'hui: des hommes et des femmes sont morts dans des attentats en Syrie, Iran, Lybie, des enfants meurent de faim et de froid par centaines chaque jour, des gens vivent blessés par la pédophilie, etc .. C'est le même Jésus qui est crucifié encore aujourd'hui dans ces personnes que l'on tuent sans raison, ces enfants dont la vie est crucifiée depuis des années par les pédophiles ... Ne serait-ce pas la passion d'aujourd'hui et on se contente de dire: c'est de valeur, le monde est méchant ...
En méditant cela, je lis et relis l'homélie du Pape François aux prêtres à la messe chrismale: "Si tu te sens loin de Dieu, approche-toi de son peuple qui te guérira des idéologies qui ont refroidi ta ferveur. Si tu te sens loin des gens, rapproche-toi du Seigneur, sa parole. Dans l'Évangile Jésus t'apprendra sa manière de regarder les gens, quelle valeur a, à ses yeux, chacun de ceux pour qui il a versé son sang sur la croix." Je ne peux donc m'approcher du peuple sans m'approcher ce Dieu et vice versa. J'entendais un prêtre me dire un jour: Je ne sais plus comment prendre la paroisse, les gens ne sont plus là. Le Pape vient de nous donner une réponse. J'entends aussi notre ancien évêque Mgr Dumais, un bon pasteur, me dire souvent au retour de rencontre en secteur: Mais où est-ce qu'ils sont les prêtres? Nous étions là physiquement, mais ...
Je relisais aussi le message du prêtre Guy Gilbert parlant de son expérience auprès des jeunes. Il est proche des personnes. Le Pape François insiste beaucoup sur la proximité, être proche des gens. Je constate que depuis que je suis retraité, je vis beaucoup le sacrement du pardon sur la rue, faisant le plein d'essence, à l'épicerie. Les gens se sentent libres de me dire leur doute et leur déception. Et je me rappelais ce qu'un de mes professeurs de liturgie à l'Institut Catholique nous disait, il nous faudra un jour sortir les sacrements du corset liturgique dans lequel nous les avons enfermés.
En ce samadi saint de 2018, je me disais: Est-ce que nous ressusciterons un petit peu cette année? Est-ce que nous vivrons une résurrection ou simplement une célébration? Je crois que les chrétiens nous attendent nous prêtres et vieux chrétiens pratiquants. Hosanna! Viens Seigneur nous délivrer ce qui nous empêche de ressusciter.
"Le prédicateur doit toujours se mettre à l'écoute du peuple pour découvrir ce que les fidèles ont besoin de s'entendre dire. Devenir contemplatif du peuple, et contemplatif de la Parole."La Joie de l'Évangile, no 154. C'est ce que j'ai vécu hier soir en écoutant une émission de télé.
Une june fermier qui vit une expérience intéressante nous a dit quelques phrases qui m'ont fait réfléchir. "J'aime ce que je fais, la terre, la liberté, faire des exériences; je veux donner le goût aux jeunes de vivre la même expérience, je veux aider ceux qui le veulent à réaliser leur rêve, et je vends mes produits pour avoir un contact avec l'acheteur et créer des relations vraies." Ils sont beaux nos jeunes, et quel beau programme pastoral ne vient-il pas de nous donner!
Écouter sa terre pour lui donner ce dont elle a besoin. Je me souviens lorsque je travaillais sur la ferme paternelle et que nos récoltes étaint moches, un vieux voisin nous disait: Vous n'avez pas écouté votre terre. En voyant nos églises vides, je me fais la même réflexion: Je n'ai pas écouté ma terre pour lui donner ce dont elle avait besoin.
J'aime ma terre et mon travail et je veux donenr le goût à d'autres. Je crois que la mission d'évangélisation est de donner le goût de vivre en communion, de célébrer ensemble dans la joie. Nous avons connu un temps où le péché mortel et la peur de l'enfer nous conduisait à l'église et au confessionnal; tout cela est fini, pourrions-nous aujourd'hui donner le goût? Le goût de Jésus Christ, le goût de célébrer dans la joie et l'amour, le goût de faire des expériences qui nourrissent? J'ai rêvé et je rêve encore que des secteurs pastoraux deviennent des laboratoires de liturgie, de célébrations pour sortir de sentiers battus et donner le goût de célébrer.
Je vends mes produits pour étalbir un contact avec l'acheteur, bâtir des relations. Je me disais comme prêtre, il me faudrait descendre du CHOEUR pour aller au COEUR de la communauté. Aller écouter les personnes dans la rue, sur le guai, à l'épicerie, créer de liens, ne serait-ce pas une belle mission. Si on le fait pour vendre des carottes, pourquoi ne le ferions-nous pas pour la vie chrétienne? je me souviens encore du président de RONA qui nous disait«; Nous on vend des clous et des marteaux et quand un client arrive on s'intéresse a son besoin. Trop souvent à l'église on nous reçoit avec des normes, des lois ou des façons de faire qui nous déroutent et nous éloignent. Écoutons notre terre.
Ils sont beaux nos jeunes, ils nous évangélisent. Il est beau notre peuple chrétien sur le terrain, il nous parle et vit de Jésus Christ sans le savoir. Écouter ma terre. Je me souviens quand je suis arrivé en paroisse avoir trouvé dans des tiroirs bien classés des documents avec des projets en pastorale que j'avais envoyés quelques années auparavant. Et même certaines lettres n'étaient pas ouvertes. Je n'avais pas écouté ma terre. Et comme sur la ferme paternelle, la récolte a été moche. Quand on ne respecte pas la vie, un jour ou l'autre elle nous fausse compagnie. J'en ai fait l'expérience.
La leçon qui m'est restée entre les deux oreilles et dans le coeur hier soir est que nos communautés pousseront d'en bas; animées par l'Esprit du Seigneur. Tant que nous ferons de projets dans nos bureux, la récolte sera moche. Je bénis le Seigneur de nous envoyer des jeunes qui vibrent à la vie, à la liberté, et qui donnent le goût d'aller plus loin et ailleurs que dans les sentiers battus.
Ce matin, en m'éveillant, j'ai pensé à cette belle journée qui m'était donnée pour m'enrichir de valeurs et de beauté. Je me suis dis, l'évangélisation ce doit être cela aussi, s'éveiller à la beauté et la bonté de Dieu qui vit en moi.
En vieillisant, je m'éveille à les réalités de l'adolescence, puis de l'âge adulte, puis à la vieillesse. Cela s'apparente à s'émerveiller. En même temps je m'éveille à la réalité divine qui m'habite. Cette force de l'Esprit Saint qui m'anime. Évangéliser, c'est grandir dans mes valeurs spirituelles, découvrir ces puissances spirituelles qui m'habitent; c'est de s'émerveiller de cet être merveilleux que je suis, que nous sommes tous.
J'entends souvent les gens qui animent les parcours catéchétiques pour les jeunes obliger les jeunes à assister à la messe de temps en temps sinon il ne pourornt vivre leur Eucharistie. Nous revenons au temps ancien de l'obligation. Une fois la célébration faite, on ne les revoit plus. Nous sommes encore dans un système qui oblige et non dans une Église qui accompagne. Est-ce que nous les avons éveillés aux merveilles qui les habitent? Évangéliser, c'est simplement accompagner une croissance dans la découverte et l'émerveillement. Le Pape François nous invite à ce tournant missionnaire ou on ne marche plus par obligation, mais pas attraction.
Dans le texte de la Passion chez MArc dimanche prochain, nous voyons Jésus se tromper de porte en s'approchant de Jérusalem. Au lieu d'aller saluer ses amis Marthe, Marie et Lazare, il s'arrête chez Simon, un exclus. Et en plus une prostituée vient lui verser du parfum sur les pieds. Pauvre Jésus, on dirait qu'il fait exprès pour se mettre les pieds dans les plats. Imaginez si aujourd'hui Jésus arrivant dans notre paroisse au lieu d'aller au presbytère, irait s'asseoir à la table d'un vendeur de "pote," quelle serait notre réaction? Jésus vient nous dire: Ce qui compte pour moi, c'est ce que tu es et non ce que tu fais. Pouvons-nous apprendre à l'école de Jésus? Il pourrait nous redire: "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font." C'est l'entrée en matière de la semaine sainte.
Plus...
Les célébrations d'adieu au salon funéraire deviennent de plus en plus nombreuses dans notre coin de pays. Ces célébrations sont asusrées par des équipes de bénévoles qui accomplissent bien leur tâche. Le dernier numéro de la revue Prêtre et Pasteur faisait une étude de cette réalité. M'en inspirant, j'ai présidé l'un de ces célébrations en concert avec la famille. IL me semble que nos célébrations ont besoin d'être rafraichies pour rejoindre le vécu des gens d'aujourd'hui. La forme comme le vocabulaire date d'une autre mentalité et souvent les chants religieux sont d'un langage douteux. Quand j'entends, comme chant d'entrée, lors d'une funérailles d'une mère de famille victime d'un accident; "C'est le Christ qui t'a rappelé," j'ai la "chair de poule". J'ai peine à croire que nous ferons aimé le Seigneur qui vient arracher une mère à ses enfants à un moment crucial de leur vie. Je veux simplement partager mon expérience.
Le temps de la mémoire, temps au niveau de la tête.
Les disciples sur la route d'Emmaüs se remémoraient leurs souvenirs avec Jésus mis à mort deux jours au paravant. Quelqu'un les rejoint sur la route et leur demande: De quoi parliez-vous en chemin? Nous sommes comme eux sur la route depuis le décès de N... de quoi parlons-nous? C'est le termps de se rappeler les bons souvenirs vécus avec la personne. Les parents et amis ont partagé leurs souvenirs.
Le temps du coeur: Les disciples sur la route on fait l'expérience d'une présence, d'une force qui les habitait et ils sont retournés à Jerusalem.
Temps de la reconnaissance. Quelles valeurs, quel héritage la personne nous laisse. Chacun recueille l'héritage qui lui est propre selon la relation vécue avec la personne. Temps pour reconnaitre ce qu'elle a étét pour nous et ce qu'elle est devenue pour nous. C'est sur la route de la vie au quotidien que maintenant nous ferons l'expérience de la présence de la perosnne décédée. Jean Cocteau disait: Le vrai tombeau des morts est le coeur des vivants. La personne ne sera jamais plus là où elle était, elle sera désormais partout là où nous serons.
"Père, je remets ma vie entre tes mains." Père je suis prêt à aller vivre avec toi. Le Christ n'est pas mort, il est allé vivre avec le Père autrement. La personne n'est pas morte, elle vit autrement. La mort est comme la naissance, c'est le passage vers une autre forme de vie. La mort est aussi belle que la naissance; le coucher de soleil est aussi beau que le lever. Ce qui est du souvenir pourra s'effacer doucement, mais ce qui est du coeur vivra avec nous toujours.
Le temps de la vie au quotidien, et temps de dire MERCI. Les disciples sont arrivés à Jérusalem: nous avons vu le Seigneur.
Dans un instant le visage de cette personne disparaitra à nos yeux. Vous confierez son corps à la terre dans un geste de respect en lui disant merci. N'enterrons pas nos morts. Confions leur corps à la terre et ces personnes repartent avec nous sur la route du quotidien. Cette affirmation des disciples nous pourrons la redire à notre compte. Nos défunts sont entrés dans le monde de Dieu, monde de lumière. Doris Lussier disait: Un humain qui meurt n'est pas un mortel qui s'éteint, mais un immortel qui commence. C'est dans cet esprit que chacun et chacune de nous retournerons au quotidien de la vie.
Ceci était accompagné de musique méditative et de prières.
Nous avions chez nous dans la forêt un petit lièvre qui chaque jour se balladait dans le bois. Il passait par les mêmes chemins et vivait heureux. Un jour, une tornade passe, les arbres tombent, les chemins du lièvre sont bouchés. Alors notre jeune lièvre se désole et allongé près d'un arbre tombé, il pleure. Arrive un vieux hibou à la tête blance qui lui dit:" Mon jeune, ne te désole pas ainsi, la terre est encore là, la forêt aussi, fais-toi d'autres chemins. Tu découvriras des choses nouvelles et étonnantes." Reprenant son courage, notre lièvre se relève et commence une randonnée. Sortant des ornières, il découvre des fleurs qu'ils ne connaissaient pas, des couchers de soleil splendides. Il découvre un univers nouveau et va d'émerceillement en émerveillement.
En suivant mon petit lièvre, je me disais: C'est un peu cela que j'ai vécu comme prêtre depuis 50 ans. Après la révolution tranquille au Québec et le Concile Vatican 11, Les chemins traditionnels de la vie chrétienne en Église se sont trouvés bouleversés. Les gens n'étaient plus sur la même route que moi ou moi, je n'étais plus sur leur route. J'avais l'impression d'être à la gare, le train de la vie passait et je restais là à le regarder passer avec ma grosse valise d'expérence et de projets en pastorale. J'aurais aimé que le train de la vie rentre dans ma valise, il était trop gros; et moi, je ne me sentais pas prêt à monter dans ce train. Je me sentais isolé du monde. Alors il m'a fallu trouver d'autres chemins, sortir de mes sentiers battus pour marcher sur la même route que mes frères et soeurs dans la foi et ensemble découvrir l'action de l'Esprit dans ce monde nouveau.
Les gens m'ont fait mieux comprendre l'appel de Jésus: Allons sur l'autre rive. C'est là qu'avanceau large.com est né. Je devais prendre la route où je pouvais cheminer avec l'âge qui ne cessait pas d'avancer. Et comme le peitit lièvre j'ai découvert de belles fleurs près du quai de chez nous, des fruits nourrissants au Centre d'Action Bénévole, des coeurs aimants à la Maison Louise Amélie ... Les fleurs et les fruits étaient là à portée de main, soutenus par l'Esprit Saint. Avec le petit lièvre, J'ai dit MERCI. Les chemins du Seigneur ne sont pas nos chemins. J'ai retrouvé mon Église égrenant le chapelet de la vie au service des gens d'ici. J'ai rigolé quand le Pape François a parlé de l'Église en sortie ou de l'Église hôpital de campagne. Je te bénis, Seigneur, pour ces routes nouvelles où tu m'invites à avancer avec ton Esprit d'audace et de nouveauté.
En sirotant mon café ce matin, un souvenir qui m'a fait réfléchir m'est venu à l'esprit. A la fin de mes études en 1969, j'avais eu des cours de théologiens du concile, les Pères Chenu, Gy, Jounel, qui nous parlaient de l'Église Épiscopale au lieu de l'Église diocésaine. J'aimais beaucoup cette apellation. De retour en Gaspésie, encouragé par Mgr Ouellet notre évêque, j'utilisais l'Église Épiscopale au lieu de l'Église diocésaine.
L'Église diocésaine fait référence à un territoire qu'il faut administrer comme la paroisse. Elle devient vite un lieu de services du religieux: service liturgique, pastoral et administratif avec le bureau de la Fabrique. Et comme prêtre, nous étions facilement des adminsitrateurs, l'homme de la liturgie et des sacrements.
L'Église épiscopale vient de "épiscope", pasteur au coeur de l'Église et fait référence à un rassemblement de communion, fraterntié autour de Jésus Christ. Il ne s'agit pas d'un territoire à administrer mais d'une communauté à animer et acompagner.
Mais à l'Époque, j'ai été vite taxé de ne plus être catholique mais devenu épiscopalien parce que l'Église épiscopalienne existe. Alors nous avons décidé de revenir au diocèse pour éviter les frictions.
Ce matin, regardant le vécu de ces 50 dernières années, je me pose une question. Nos églises se sont vidées, nos paroisses sont des lieux de services religieux, nous fermons des fabriques et faisons disparaitre des paroisses en plaçant l'accent sur la communauté. On dit que l'avenir de l'Église sera dans les petites communautés. Nous revenons à l'Église lieu de communion, rassemblé autour du Christ, lieu de fraternité, nous passons du territoire à la communauté. Le rôle du prêtre sera davantage de faire découvrir le Christ agissant dans le milieu et de rassembler dans la communion.
Je notais aussi que lors de mon départ de Ste-Anne, il y avait trois services communautaires sur le territoire et la pratique sacramentelle était encore forte. Quinze ans plus tard, les églises sont presque vides et il y a 16 services communautaires dans le milieu qui travaillent au mieux être de la vie des gens. Je vois là l'oeuvre de l'Esprit. Les chrétiens sont passés du lieu de services religieux au lieu du service de la vie. Ne serait-ce pas ce qu'on appelle "lire les signes des temps?" La difficulté pour nous prêtres est de vivre le même passage. Laissons aller l'Esprit.
En sirotant mon café ce matin, un souvenir qui m'a fait réfléchir m'est venu à l'esprit. A la fin de mes études en 1969, j'avais eu des cours de théologiens du concile, les Pères Chenu, Gy, Jounel, qui nous parlais de l'Église Épiscopale au lieu de l'Église diocésaine. J'aimais beaucoup cette apellation. De retour en Gaspésie, encouragé par Mgr Ouellet notre évêque, j'utilisais l'Église Épiscopale au liu de l'Église diocésaine.
L'Église diocésaine fait référence à un territoire qu'il faut administrer comme la paroisse. Elle devient vite un lieu de services du religieux: service liturgique, pastoral et administratif avec le bureau de la Fabrique. Et comme prêtre, nous étions facilement des adminsitrateurs, l'homme de la liturgie et des sacrements.
L'Église épiscopale vient de "épiscope", pasteur au coeur de l'Église et fait référence à un rassemblement de communion, fraterntié autour de Jésus Christ. Il ne s'agit pas d'un territoire à administrer mais d'une communauté à animer et acompagner.
Mais à l'Époque, j'ai été vite taxé de ne plus être catholique mais devenu épiscopalien parce que l'Église épiscopalienne existe. Alors nous avons décidé de revenir au diocèse pour éviter les frictions.
Ce matin, regardant le vécu de ces 50 dernières années, je me pose une question. Nos églises se sont vidées, nos paroisses sont des lieux de services religieux, nous fermons des fabriques et faisons disparaitre des paroisses en plaçant l'accent sur la communauté. On dit que l'avenir de l'Église sera dans les petites communautés. Nous revenons à l'Église lieu de communion, rassemblé autour du Christ, lieu de fraternité, nous passons du territoire à la communauté. Le rôle du prêtre sera davantage de faire découvrir le Christ agissant dans le milieu et de rassembler dans la communion.
Je notais aussi que lors de mon départ de Ste-Anne, il y avait trois services communautaires sur le territoire et la pratique sacramentelle était encore forte. Quinze ans plus tard, les églises sont presque vides et il y a 16 services communautaires dans le milieu qui travaillent au mieux être de la vie des gens. Je vois là l'oeuvre de l'Esprit. Les chrétiens sont passés du lieu de services religieux au lieu du service de la vie. Ne serait-ce pas ce qu'on appelle "lire les signes des temps?" La difficulté pour nous prêtres est de vivre le même passage. Laissons aller l'Esprit.