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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

samedi, 05 décembre 2020 17:00

Saluez l'Église...

Saluez l'Église qui se rassemble dans leur maison, Rm 16,5; tel est le titre d'une lettre pastorale de notre Évêque de Gaspé sur les petites communautés. Je veux aussi saluer avec joie la publicaiton de cette lettre pastorale qui rejoint mes préoccupations de vieux curé depuis longtemps.  Une petite communauté est un petit groupe de personnes qui se rassemblent régulièrement pour partager la Parole, parler de leur foi, fraterniser. Les Pères de l'Église les appelaient aussi L'Église domestique.  "Quelle que soit la désignation, le plus important est le lien de ces petites communautés avec la paroisses, elles sont des cellules de la paroisse." Avec le regroupements des paroisses qui seront de grands territoires, elles deviendront des communions de communautés. Depuis plusieurs années, nous parlons de petties comunautés de base, de partage, de communion, le moment est venu de passer des paroles aux actes.  

Je pense aux groupes qui se rassemblent déjà comme les cursillistes, les Chevaliers de Colomb, les Filles d'Isabelle, etc .. Ce sera l'occasion de dépasser les rencontres purement d'affaires pour entrer plus avant dans la spiritualité et la parole de Dieu. Ceci permettra aussi aux personnes qui ne fréquentent plus les sacrements de découvir un sens à la vie et de mieux comprendre l'importance des cél.brations sacramentelles surtout l'Eucharistie.  Ces rencontres fraternelles, de partage et de  prière vont préparer des leaders pour former d'autres petites communautés. C'est une formule pour aider à l'évangélisation.  je vis cette réalité depuis plus de dix ans avec des groupes que j'appelle "Fraternité". La lettre de notre Évêque sera un stimulant pour continuer. Faudra pas laisser cette invitation sur la tablette de notre bibliothèque. J'y reviendrai.

vendredi, 04 décembre 2020 15:37

Taisez-vous.

Jésus guérit deux aveugles et leur recommande de se taire afin que personne ne le sache. Mth 9,30. Immédiatement les réseaux sociaux se sont emparés de la nouvelle et tous l'ont appris. Jésus ne veut pas que sa présence soit le fruit de commmérage, c'est le fruit d'une expérience personnelle. Jésus n'impose pas sa présence, il l'a propose et respecte le cheminement de chaque personne. C'est comm s'il disait explicitement: "Laisse chacun suivre son chemin au rythme qui sera le sien, aiguillonné par les questions qui seront les siennes et non par celles qu'on cherchera à lui imposer de l'extérieur." Jésus nous révèle une belle attitude pastorale et un modèle d'évangélisation: Proposer et Accompagner en respectant chacun et chacune.

Aujourd'hui ne sommes-nous pas trop préoccupés par la survie de notre système ecclésial? N'est-ce pas ce que notre Pape François dénonce souvent: "une Église autoréférentielle," une Églsie tournée vers elle-même. Le temps de pandémie et de confinement est un véritable teste d'authenticité pour notre Église. Il s'agit moins, il me semble, de défendre des doctrines ou des façons de faire que de faire vivre une expérience chrétienne, une communion de vie et d'amour avec le Christ. Dans l'Évangile de ce jour, Jésus ouvre les yeux de deux aveugles. Il vient ouvrir nos yeux sur les problèmes et les besoins de nos frères et soeurs pour les accompagner dans leur approche du Christ ressuscité. je trouve malheureux qu'aujourd'hui nous analysons la  vie des paroisses par le nombre de personnes à l'église.  Jésus dans l'Évangile que j'ai lu ce matin,  me donne une belle leçon du travail d'un pasteur  présent à la vie du monde, apportant une baume sur la souffrance et demandant de respecter  les gens dans leur ryhtme de croissance spirituelle comme beaucoup de parents sont invités à le faire par la vie des enfants.  Laissons-nous convertir. 

 

jeudi, 03 décembre 2020 15:28

Un message

Ce matin, Jésus me dit: Celui qui écoute la parole de Dieu bâtit sa maison sur le roc et la tempête ne pourra l'ébranler.  Quand je voyais mon pêre se préparer à bâtir une maison, il prenait le temps de bien savoir ce qu'il avait besoin, la force des vents et des intempéries afin d'ériger surement sa maison. Le premier mouvement était de placer sur le sol au fond de la cave une "footing". C'est à dire une bavette de ciment solide sur laquelle reposerait le solage et toute la maison. Sans cette bavette la maison risquait de se "dérincher" un jour ou l'autre. Il en est ainsi dans notre vie spirituelle. La "footing" de notre vie chrétienne est la parole de Dieu qui nourrit, convertit et oriente. La Parole (footing) développe la spiritualité (solage) et toute la maison( vie chrétienne)  est solide. M'est avis qu'aujourd'hui, les deux premiers éléments sont absents, nous n'avons que la maison qui s'ébranle.  Alors qu'elle sera notre mission?  

 

mercredi, 02 décembre 2020 15:51

Un mot.

Une partie importante de la sagresse et de la connaissance  consiste à ne plus vouloir transformer les gens en ce qu'il ne sont pas,  mais à accepter ce qu'ils sont et à comprendre leur expérience de vie. Fun Chang.

 

mercredi, 02 décembre 2020 15:27

Un mot de Jésus.

Dans le texte de  l'Évangile de ce matin, Jésus est face à une foule qui l'a suivi et sent un creux à l'estomac. Jésus leur donne à manger. Plusieurs messages peuvent être dégagés de ce texte. Je m'arrête à un moment important. Jésus est devant des personnes prises dans un problème. Méditons bien l'attitude de Jésus. Il ne leur dit pas d'aller au dépanneur du coin. Je suis saisi de compassion nous dit le texte. Jésus est proche des personnes, il comprend leur besoin et répond à ce besoin. Voila l'attitude du Bon Pasteur. Écouter les gens, comprendre leur besoin et les aider.

Ne sommes-nous pas aujourd'hui un peu comme la foule qui a faim. Dans ce temps de pandémie, de quoi avon-nous faim? Quelle attitude Jésus m'enseigne à moi comme prêtre, comme baptisé?  En ce temps de pandémie, Jésus est là avec nous pour nous apporter ce dont nous  avons besoin. Cette présence, Jésus nous la manifeste à travers la présence des gens de la santé, des proches aidants, d'un voisin, d'une parente ou d'un parent.  Jésus passe à travers les mains, le coeur des personnes qui nous entourent pour nous révéler sa présence.  Comme il l'a fait avec les pains. Après les avoir béni, il les donne aux disciples qui les distribuent, c'est dans les mains des disciples que les pains se multiplient. C'est à travers nos mains que le pain de l'amour, de l'entraide, du secours se mutiplie encore aujourd'hui, ne l'oublions jamais. 

L'attitude de Jésus envers la foule est celle qu'il a aujourd'hui envers chacune et chacun de nous dans ce temps de confinement. Jésus est saisit de compassion pour nous. Avoir de la compassion, c'est prendre soin de, c'est de s'occuper de, de prendre en charge. Comme il a nourrit la foule, il vient aussi nous nourrir de sa force et de son amour. Notre prière est moins pour demander que Jésus vienne que pour nous aider à reconnaitre qu'il est déjà là. Ce sera d'abord une prière d'action de grâce, c'est une prière qui fait prendre conscience d'une présence et donne beaucoup de force. Bonne journée.

 

mardi, 01 décembre 2020 19:15

Salutations à Marc

Saint Marc a encore quelque chose à nous dire aujourd'hui. Il écrit son Évangle au moment où Néron a mis Rome a sac. Alors d'une part Marc veut montrer que Jésus n'est pas un dictateur sur le modèle de Néron, mais le dictateur de l'amour. Il ne s'impose pas aux gens par la force mais par l'amour.  Les chrétiens étaient accucés d'être la cause de ces malheurs arrivés à la ville de Rome,  donc prêts à être condamnés.   C'est la raison pour laquelle Marc invite les chrétiens à rester éveillés parce que l'ennemi peut surgir à l'improviste: Vous ne savez pas ni le jour ni l'heure où l'ennemi arrivera. Restez sur vos gardes. 

Aussi Marc enseigne a des grecques. Chez les grecques, les "hommes divins" font des actes miraculeux qui sortent de l'ordinaire. Alors Jésus fera aussi des actes miraculeux. Il fera des miracles -guérisons, ressurrections, etc .. - pour prouver sa divinité aux yeux des gens. Ce n'est pas l'intention de Jésus mais celle de Marc.

Les grecs étaient aux prises avec des démons qui sont l'image de maladies psychlogiques. Ainsi Jésus fera des guérisons. Marc comme les autres évangélistes va ajuster son enseignement en fonction des personnes à qui il s'adresse. Tous ces actes sont porteuses de message pour nous aujourd'hui. Nous devons faire une lecture symbolique. Ces actes font référence au sacrement du pardon que nous connaissons, celui-ci est un acte de guérison intérieure comme acte de pardon. Ce sera ibntéressant de faire un clin d'oeil au Jésus guérisseur en Marc. 

Marc va aussi montrer que Jésus a besoin de témoin, de gens pour le faire connaitre, IL envoie Jean comme précurseur annoncer sa venue.. Aujourd'hui encore, Jésus se révèle à travers des témoins: "Vous serez mes témoins jusqu'aux confins de la terre." les précurseurs de Jésus aujourd'hui peuvent être des personnes ou des événements.

Marc après avoir posé ces bases de départ, nous présente les deux aspects de la vie chrétienne: Vocation et mission. C'est ce que Saint Jean dira dans le prologue de son Évangiel: "Le Verbe était en Dieu et ils fut envoyé dans le monde. Marc nous parle du baptême de Jésus, Mc 1, 12 et 13. Dans le baptême, Jésus est situé dans sa vocation: Voci  mon fils bien-aimé, et dans sa mission: il m'a plu de te choisir. Nous avons révélé les deux éléments essentiels de la vie chrétienne: Vocation: être disciple; Mission: être envoyé, être missionné. Notre agir chrétien comme engagé dans la communauté: laïcs, prêtres, religieuses est une façon de vivre notre vocation chrétienne, nous sommes en mission. Le Seigneur nous redit: Il m'a  plu de te choisir pour être témoin. 

 

Un médecin, devant l'expansion de la covid-19, disait que l'arrivée aussi fulgurante de cet ennemi nous faisait réaliser que quelque chose ne marche plus dans notre monde. Cette pandémie nous forcerait à un retour à l'essentiel. Nous apprendrons à nous écouter, à écouter les autres et à changer certaines habitudes de vie. les relations humaines deviendront plus importantes que la course à l'argent et au confort.

En relisant l'Évangile de Marc et de Monsieur Isaïe, j'aivais l'impression d'entendre la même réflexion. L'évangéliste dit: Il y a quelque chose qui ne marche plus dans votre monde; Jean est venu nous inviter à redresser nos chemins, à ouvrir nos coeurs à l'essentiel et votre système religieux ne marche pas, dira Jean. Vous opprimez les gens avec des lois et de sobligations insensées, réveillez-vous et prenez conscience de ce qui se passe.  Jean était la covid du temps. La covid est venu nous révéler la fragilité de nos systèmes. Les gens me disent: Il n'y a plus de messe, nous sommes devenus païens. Ce temps de pandémie nous permet de réfléchir sur notre façon de vivre, le temps de l'Avent nous invite à réfléchir sur la qualité de notre vie chrétienne au quotidien. Nous sommes invités aussi à refléchir sur notre vie de prière et  par le jeûne eucharistique, à redécouvrir l'importance et la valeur de l'Eucharistie dans notre vie chrétienne.

Préparer le chemin du Seigneur, proclame Jean. Qu'est-ce que cela signifie pour nous aujourd'hui? Il me semble que le premier chemin à revoir est celui de nos mentalités. Le chemin du coeur qui nous permettrait d'écouter le cri des mal aimés de notre monde. Le cri  nos enfants et adolescents victimes de maltraitances, des femmes victimes de violenes et d'intimidation, des ouvriers jetées sur le carreaux comem de vieilles guenilles dont on n'a plus besoin. L'Évangile est un message  qui dérange et nous convertit. Restons éveillés pour cueillir le passage du Seigneur dans nos vies. Ce passage peut se faire par cette venue du virus qui nous invite à redécouvrir l'essentiel de notre vie et de notre vie chrétienne dans un monde de lutte pour la justice et la dignité des personnes.

Et Marc nous envoie en plein visage dès le début de son Évangile le force de son message. "Commencement de l'Évangile de Jésus Christ." L'Évangile est une Bonne Nouvelle, et une bonne nouvelle dans la Bible est une nouvelle qui dérange, convertit et fait avancer. C'est tout le message de l'Évangile.   Cet dans cet esprit que nous devons livre l'Évangile. Un message qui vient déranger nos habitudes et nous envoie sur d'autres chemins. Moi, je vous annonce un baptême de conversion; Lui, vous annoncera un baptême de convertit. Un baptême qui va changer vos chemins. Un baptême qui vous fera quitter vos propres chemins pour emboiter le pas sur les chemins du Christ Jésus. Le chemin du Christ, c'est celui de notre quotidien.

Les célébrations eucharistiques que nous pourrons célébrer nous ferons déposer sur la patène de nos célébrations tout ce vécu de nos frères et soeurs sur la ligne de front pour nous assurer une meilleure qualité de vie, toutes ces personnes aux services essentiels.  Il faut offrir ces personnes avec le Christ afin qu'elles soient toujours du bon pain pour nourrir le monde fatigué et souffrant. Nous qui avons encore l'occasion et le goût de célébrer notre foi apportons avec nous tous ces gens qui vivent le don d'eux-mêmes à l'exemple du Christ afn d'être ensemble un seul corps: le Corps vivant de Jésus Christ.

 

lundi, 30 novembre 2020 16:04

Quand Jésus parlait.

Quand Jésus parlait, c'était pour dire quelque chose. C'est à cela qu'il m'invite aussi.

 

lundi, 30 novembre 2020 15:57

Le bonheur.

Étienne Drapeau: Faire le choix du bonheur. 2020. Trucs et conseils pratiques pour être heureux. L'auteur fait l'histoire de son cheminement spirituel et des moyens qu'ils s'est donnés pour vivre heureux. Il a adopté une belle expression: La vie est belle. Lecture simple et facile, remplie de petits trucs qui enjolivent la vie et déposent des guirlandes de bonheur dans le quotidien. Ce petit livre nous apprend aussi à découvrir et profiter de nos richesses intérieures pour orner notre vie. je vous souhaite une excellente lecture.

 

lundi, 30 novembre 2020 14:53

Une belle homélie.

En écoutant religieusement l'émission "Tout le mnde en parle" hier soir, je pensais au texte du Pape François: Nous avons dit que le peuple de Dieu par l'action constante de l'Esprti en lui, s'évangélise continuellement luimême. Qu'implique cette conviction pour le prédicateur? Elle nous rappelle que l'Église est mère et qu'elle prêche au peuple comme une mère parle à son enfant, sachant que l'enfant a confiance,  que tout qu'elle lui enseigne sera pour son bien et qu'il se sait aimé. (La joie de l'Évangile, p. 131). Ceci m'a rappelé cette vieille dame qui me disait: "J'écoute la messe à la télé et qund arrive l'homélie, je ferme le son. Sus tannée d'entendre des choses qui ne me disent rien et que je ne comprend pas." Hier soir, on nous a parlé d'Évangile, Mme Arbour, Désormeaux-Poulin, Néron nous ont fait une belle homélie, elles nous ont tracé de belles pages d'Évangile sans le nommer. Actuellement je me laisse évangéliser par ces femmes et ces hommes qui vivent l'Évangile et le disent ouvertement sans le nommer précisément.  Dans le livre du Pape à la fin de la citation, j'aivais écrit: D'où l'importance de faire donner l'homélie par les femmes.

L'émission terminée, j'ai fermé ma télé et dans le silence de mon appartement, j'ai longuement méditer leur témoignage de vie. Et je me suis posé la question: Pourquoi moi, comme prêtre, je ne suis pas présent au monde? Pourquoi ce fossé entre l'Église institutionnelle et l'Église du terrain? Pourquoi après la Révolution dite tranquille nous sommes-nous refoulés dans la liturgie? Ne sommes-nous pas en train de voir surgir une nouvelle Église, de voir naitre une nouvelle façon d'exercer le ministère presbytéral? Pourquoi avons-nous peur de parler de pratique évangélique au lieu de pratique sacramentelle? La pratique évangélique se vit au quotidien par beaucoup de chrétiens. La pratique évangélique est le ferment, la base nécessaire à la pratique sacramentelle. Il y a là à mon humble avis une piste de réflexion et de partage en petite communauté qui pourrait nourrir notre Avent ce temps de renaissance en Église. Pourquoi en Église avons-nous peur de cette vérité?

 

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