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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

jeudi, 03 mars 2016 20:11

La Passion de Jésus

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Nous sommes en plein carême. Un temps précieux pour méditer le mystère de notre vie spirituelle. Je me suis arrêté à méditer la passion de Jésus. Non la passion du vendredi saint, mais celle qui l'a fait vivre. Nous parlons beaucoup de la souffrance de Jésus; des fois je me demande si nous ne sommes pas un peu masochisme. J'aime bien méditer la passion qui a fait vivre le Christ, passion qui l'a conduit à la croix, passion qu'Il nous a donnée le jeudi saint au soir.

"Je suis venu allumer un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé." Lc 12, 49. "Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé." Jn 4, 34.  "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés." "Je suis le Bon Pasteur, je connais mes brebis et elles suivront ma voix." Jn 10,. Voila la passion de Jésus Fils de Dieu. Sa passion fut d'allumer le feu de l'amour, du pardon, du respect des personnes, de la miséricorde dans le coeur de l'être humain. Sa passion fut de défendre les pauvres, les petits, les veuves et les orphelins. Il a donné à manger aux affamés: nourriture du corps, du coeur et de l'esprit. Il a eut pitié de la foule affamée, il l'a prise en charge et l'a nourrie en l'enseignant et lui donnant du pain. Mc 6, 34.

La fidélité à cette passion l'a conduit à la croix. Il a affronté les pouvoirs religieux et civil et est demeuré fidèle à sa passion. Cette passion l'a fait vivre et l'a fait mourrir. C'est la fidélité du Christ qui nous a sauvés. Cette passion, Jésus nous l'a donnée le jeudi saint au soir en nous disant "Faites ceci en mémoire de moi."  Notre carême devrait nous faire méditer cette grande passion de Jésus Christ afin qu'elle devienne davantage nôtre aujourd'hui. Il me semble que notre société actuelle nous invite à vivre encore plus intensément cette passion de Jésus. Le sort fait aux femmes et aux enfants partout au Québec et surtout sur les réserves des amérindiens. Les pauvres s'appauvrissent toujours plus, les relations humaines sont de plus en plus difficiles, nous sommes invités à faire nôtre la passion de Jésus Christ. Le vendredi saint nous serons témoins de la fidélité de Jésus et nous pourrons questionner notre propre fidélité. Nous pourorns contempler cet homme de miséricorde et du service rendu dans l'amour et questionner notre propre fidélité dans le service.

vendredi, 26 février 2016 16:38

En méditant.

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Je viens de terminer un livre sur les valeurs dont on parle peu. L'auteur fait référence aux valeurs d'hier que la vie a un peu basculées. Ces valeurs vécues différemment par notre monde d'aujourd'hui.

Je recevais en même temps un vidéo réalisé par un jeune professeur de Laval sur la spiritualité contemporaine. L'auteur nous fait voir que nous sommes passés d'une identité religieuse héritée à une responsabilité de ma vie spirituelle. L'être humain ne veut plus simplement adopter des valeurs ou religion reçues mais veut bâtir sa vie spirituelle à partir d'expériences quotidiennes. Il veut devenir repsonsable de sa spiritualité.

Ce sont deux regards différents mais vrais d'une même réalité. Ceci me fait mieux comprendre ce qui se passe autour de moi. Les chrétiens ont délaissé la religion souvent imposée pour devenir responsables de leur vie spirituelle. Ils veulent vivre une spiritualité qui les nourrit et les fait vivre. C'est ce que me disent les personnes d'ici qui ne veulent pas de rites funéraires à l'église et demandent une célébration au salon funéraire, dans un lieu où ils se sentent davantage rassemblés et avec un type de célébration qui rejoint mieux leurs besoins et leur sensibilité. Nous vivons la même réalité avec les autres sacrements. Les gens se situent davantage au niveau du sens que du rite.

En méditant ces deux visions, je me disais: nos églises ferment faute de ressources, elles sont vides,ne serait-ce pas un appel à passer à autre chose? Ne serait-ce pas un appel à découvrir la spiritualité au quotidien qui nous conduirait à une vie chrétienne plus riche et à des types de célébrations plus nourrissantes? Il est évident que les plus âgés voudraient retrouver leurs valeurs d'hier. Il est aussi évident que les jeunes générations ne sont plus là. Un fossé s'est creusé entre les deux mondes. Serons-nous capable de refaire des ponts? Serons-nous capable de voir positivement la démarche de nos soeurs et frères chrétiens qui ne marchent pas au même rythme que nous sur la route de la vie chrétienne? Nous ne sommes plus au temps de fermer des églises et des paroisses, mais à celui de bâtir des communautés de chrétiens responsables.

vendredi, 19 février 2016 15:45

Au moment d'être livré

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Ce matin à l'Eucharistie, j'ai répété le mot: "Au moment d'être livré", je me suis arrêté un moment pour réfléchir au moment où aujourd'hui en 2016, Jésus est encore livré. Hier on nous apprenait l'état lamentable dans lequel des inuits étaient gardés dans les cellules du poste de police de leur région: au moment où il fut livré... Je pensais à la souffrance des  victimes de pédophilie qui sortent de l'ombre de plus en plus nombreux: au moment où il fut livré ... Je pensais à toutes ces femmes disparues et victimes d'un système patriarchal: au moment où il fut livré ... Je pensais à tous ces ouvriers que l'on jette sur le carreau  comme de vieilles guénilles: au moment où il fut livré ... Je pensais à tous ces hommes de pouvoirs plus rapides à défendre leur poste que les personnes: au moment où il fut livré ...

Nous pourirons allonger la liste. La Passion du Christ d'il y a 2000 ans est terminée, celle d'aujourd'hui continue. Notre chemin de croix, ce n'est pas à l'église devant des images que nous devons le faire mais devant chaque maison de souffrance, d'injustice, d'intimidation ... Comme chrétiens supposément disciples du Christ, ne nous donnons-nous pas trop vite bonne conscience à genoux dans l'église alors que le Christ est toujours livré autour de nous? jean Vanier disait: "Si tu ne peux pas t'agenouiller devant les crucifiés de la vie, tu ne peux le faire en vérité devant le Grand crucifié".

Le Christ a donné une mission, une passion à vivre et nous en avons fait un rite. Au moment où il fut livré Jésus nous a envoyés en mission dénoncer l'injustice, défendre le pauvre, la veuve et l'orphelin et nous nous sommes repliés sur les sacrements. La porte de la miséricorde à ouvrir ne serait-elle pas celle du coeur et non de béton? Ce matin, j'ai le coeur un peu en bouilli devant la souffrance que la télé dépose dans mon salon et que je n'entends plus la voix de mon Église et je sens mon  impuissance. Je demande pardon au Seigneur de notre silence. Voila mon carême.

lundi, 15 février 2016 15:06

Le jeûne que j'aime.

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"Le jeûne qui me plait, dit le Seigneur n'est-ce pas faire tomber les chaines injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés; partager ton pain avec celui qui a faim, recueillir chez toi le malheureux sans abri, couvrir celui qui est sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable." Is. 58, 6 ... Voila le carême de la miséricorde.

Poussé par l'esprit Saint, Jésus est allé au désert le temps nécessaire pour se situer devant sa mission de  Messie et de Fils bien-aimé du Père. Il est allé au désert renouer avec ses racines de Fils de Dieu et faire les choix nécessaires pour être fidèle à sa mission. Ses choix furent ceux annoncés par Isaïe. La passion de toute sa vie fut de prendre partie pour le faible, le pauvre, le mal aimé, la veuve et l'orphelin.

le caême doit être pour nous aussi ce temps nécessaire pour renouer avec nos racines d'enfant de Dieu et de faire les choix importants dans notre monde de 2016. le jeûne de nourriture est abandonné mais le vrai jeûne demandé par le Seigneur est de plus en plus nécessaire. Les jeunes ont de plus en plus soif d'amour, de tendresse; ils ont soif de modèles qui les attirent en avant avec des valeurs à leur portée. L'injustice comme la violence,  l'agressivité et le non respect sont inscrit au menu quotidien. Les familles ont de la difficulté à trouver une stabilité pour le mieux être des enfants. Notre carême est ce temps de désert pour retrouver mes racines d'enfant de Dieu, et de faire les choix importants pour réchauffer notre monde grelotant.

Il nous faut allumer le feu de l'Esprit Saint, ce feu que le Seigneur désirait tant voir allumer sur la terre. Le feu de la tendresse, de l'amour, du pardon de Dieu. Cette année offrons au Seigneur le jeûne qu'il aime et pas seulement celui  que nous préférons. Nous nous sommes inventés un jeûne de nourriture et nous avons peut être négligé le vrai jeûne que Dieu aime. Soyons des amoureux de Dieu et du prochain et jeûnons de tout ce qui nous empêche de vivre pleinement cet état d'enfant bien-aimé du Père.

lundi, 15 février 2016 15:06

Le jeûne que j'aime.

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"Le jeûne qui me plait, dit le Seigneur n'est-ce pas faire tomber les chaines injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimeés. Partager ton pain avec celui qui a faim, recueillir chez toi le malheureux sans abri, couvrir celui qui est sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable." Is. 58, 6 ... Voila le carême de la miséricorde.

Poussé par l'esprit Saint, Jésus est allé au désert le temps nécessaire pour se situer devant sa mission de  Messie et de Fils bien-aimé du Père. Il est allé au désert renouer avec ses racines de Fils de Dieu et faire les choix nécessaires pour être fidèle à sa mission. Ses choix furent ceux annoncés par Isaïe. La passion de toute sa vie fut de prendre partie pour le faible, le pauvre, le mal aimé, la veuve et l'orphelin.

le caême doit pour nous aussi ce temps nécessaire pour renouer avec nos racines d'enfant de Dieu et de faire les choix importants dans notre monde de 2016. le jeûne de nourriture est abandonné mais le vrai jeûne demandé par le Seigneur est de plus en plus nécessaire. Les jeunes ont de plus en plus soif d'amour, de tendresse; ils ont soif de modèles qui les attirent en avant avec des valeurs à leur portée. L'injustice comme la violence,  l'agressivité et le non respect sont inscrit au menu quotidien. Les familles ont de la difficulté à trouver une stabilité pour le mieux être des enfants. Notre carême est ce temps de désert pour retrouver mes racines d'enfant de Dieu, et de faire les choix importants pour réchauffer notre monde grelotant.

Il nous faut allumer le feu de l'Esprit Saint, ce feu que le Seigneur désirait tant voir allumer sur la terre. Le feu de la tendresse, de l'amour, du pardon de Dieu. Cette année offrons au Seigneur le jeûne qu'il aime et pas seulement celui  que nous préférons. Nous nous sommes inventés un jeûne de nourriture et nous avons peut être négligé le vrai jeûne que Dieu aime. Soyons des amoureux de Dieu et du prochain et jeûnons de tout ce quinou sempêche de vivre pleinement cet état d'enfant bien-aimé du Père.

lundi, 08 février 2016 14:54

Muet

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J'écoutais l'émission "tout le monde en parle" hier soir et je suis resté muet et questionné. Des femmes exprimaient leur passion pour la défense des droits des femmes, le repect et surtout l'aide aux jeunes filles victimes de gangs de rues. Un homme de pouvoir est venu défendre ses positions louables sur le projet de pipeline. Qand ces dames lui ont posé la question des gangs de rue ou des filles victimes, il a réagi à mes yeux comme un bloc de marbre. Il s'est enfargé dans les dédales de la loi à tel point qu'une dame lui a demandé s'il savait de quoi elles parlaient. Je n'ai pas senti d'empathie avec la passion et la souffrance de ces dames. J'ai fermé ma télé et suis resté songeur. Et en fermant les paupières pour la nuit, une autre question est montée sur le silence de mon Église devant ces horreurs humaines. Et ce matin en sirotant mon café, je relisait l'article de Cécile Wakil sur le silence de mon Église dans la Revue Appoint. Je fais partie de cette Église et donc complice de ce silence. L'année de la miséricorde va-t-elle nous convertir?

samedi, 06 février 2016 15:24

le carême a "foutu le camp".

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Dans quelques jours, nos entrerons en carême. les vieux nous disent: nous n'avons plus de carême, les jeunes ne savent pas de quoi on parle. Le carême a"foutu le camp." Nous ne connaitrons plus le carême que nous avons vécu. Mais ne sommes-nous pas placés pour découvrir une autre façon de vivre le carême. J'y reviendrai dans une autre méditation.

Le carême s'ouvre par la célébration des cendres. J'ai toujours été mal à l'aise devant cette célébration qui n'avait rien de bien stimulant pour la foi: "Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière." Ça ne m'apparaissais pas  très reconnaissant pour un être créé à l'image et la ressemblance de Dieu. La formule a été changée: "Convertis-toi et crois à la Bonne Nouvelle."

En méditant cet événement des cendres, je me suis dis: les cendres ont passé par le feu, le feu qui réchauffe, éclaire, rassemble. Le feu de l'Esprit en moi ne détruit pas mais fait grandir. Il me semble qu'en recevant les cendres, je me mets en état de me laisser réchauffer par le feu de l'ESprit qui m'habite; ce feu de l'amour, du pardon, de la miséricorde, de la tendresse d'un Père. Non pas un feu qui me détruit pour me réduire en poussière, mais un feu qui fait grandir en moi l'enfant de Dieu que je suis.

Notre monde est rempli de violence, d'agressivité,  de relations brisées, notre monde a froid. Ce feu de l'Esprit est éteint et les cendres ne sont pas très chaudes. Alors cette année, dans notre carême, laissons passer ce feu de l'Esprit pour réchauffer notre monde. "Je suis venu allumer un feu sur la terre et comme je voudrais que ce feu soit déjà allumé." Voila la passion de Jésus, voila notre mission du carême: allumer le feu de l'Esprit, de l'amour, de la miséricorde... Et nous devrions jeûner de tout ce qui nous empêche d'allumer ce feu autour de nous. Nous sommes dans l'année de la miséricorde donc pas de meilleur temps pour oublier le carême de performance et entrer de plein pied dans le carême de la gratuité. Dans ce carême de la miséricorde, allumons ce feu de l'Esprit qui réchauffe les coeurs et donne le goût de vivre. 

mardi, 02 février 2016 17:50

OUF!

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En méditant l'Évangile et avec des lumières de savants biblistes, j'ai hésité devant une grande question. Mathieu en bon juif unit très peu l'homme et la femme dans ses récits. Il parlera de l'annonciation à Joseph. Pour le juif la femme est un objet de possession pour l'homme. Luc au contraire parle souvent des deux et il parlera de l'annonciation à Zacharie et à Marie, dans la présentation de Jésus au temple, il parlera de Siméon et de Anne. Luc est un grec, il parle aussi au grec donc il ne conserve pas la mentalité juive devant les femmes. Ce sont deux être égaux et d'égale importance.

Je me demandais pourquoi l'Église s'était collée sur la vision de Mathieu et non de Luc. Pourtant Jésus avait dit: "Ce que Dieu a uni que l'homme ne le sépare pas." Et pourtant nous l'avons séparé. Depuis des générations les femmes doivent lutter pour retrouver leur place dans la société et dans l'Église. Et aujourd'hui encore, nous parlons de faire de la place aux femmes dans l'Église. J'aime beaucoup Monsieur Luc. Ne sommes-nous pas prisonniers d'une mentalité juive donc mysogine?

Des historiens nous signalent le même phénomène avec le péché originel d'Augustin. On dit que Irénée avec des théologiens voyaient l'événement du paradis terrestre non comme une chute, mais comme une crise de croissance. Tout être humain fait des crises de croissance, comme le peuple hébreu en fait et tous les peuples aussi. Ceci est sain dans une vie. Pourquoi sommes-nous pris avec le péché originel qui a faussé le visage de Dieu donné par Jésus?

Quand je me colle à Luc, quand j'accueille Saint Irénée, je me sens libre et en croissance spirituelle avec mon Seigneur. Il me semble que Jésus s'assoit dans ma barque pour me dire: Avance au large .....

dimanche, 31 janvier 2016 15:00

J'écoute!

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J'ai entendu souvent, j'entends encore aujourd'hui: "Dans l'Église, Faut donner de la place aux jeunes, faut donner de la place aux femmes." Mais qui est l'Église? Qui leur a enlevé leur place? La Genèse nous dit: "Dieu créa l'être humain, homme et femme," donc deux êtres égaux. Et le Christ en Mathieu ajoute: "CE que Dieu a uni que l'homme ne le sépare pas." J'entends aussi et je l'ai même répété: "Faut donner plus de place aux laïcs." Alors si les jeunes n'ont pas de place, si les femmes n'ont pas de place, si les laïcs n'ont pas de place, c'est qui, ça, l'Église? Qui leur a enlevé la place?

J'entends aujourd'hui aussi: "Dans cette petite paroisse, il n'y a que 4 ou 5 personnes à la messe, on ferme et on n'y va plus". Et pourtant dans ces paroisses, il y a encore deux cents ou trois cents baptisés. C'est qui, ça, l'Église? Avons-nous réduit l'Église à la messe et quelques vieillards à l'église?

J'écoute et j'entends monter le cri de "l'Heureux naufrage". Faudrait peut-être simplement redécouvrir le baptême? Être baptisé, c'est épouser la PASSION du Christ. La passion du Christ, c'est ce qui l'a fait vivre, ce qu'il avait dans le coeur et le ventre: son amour et sa lutte pour le pauvre, le mal gommé de la société, le respect des personnes, la communion entre les personnes et avec Dieu, etc ... Et je crois que lorsque nous aurons redécouvert ce sacrement nous pourrons alors dire: "Il nous faut redonner aux baptisés leur Église et les sacrements qu'on leur a enlévés" .  Voila ce matin la méditaiton d'un vieux grincheux qui s'amuse à vieillir.

jeudi, 28 janvier 2016 18:03

Une mélodie du bonheur

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"Si un homme ne marche pas au pas de ses compagnons, c'est peut-être qu'il entend le son d'un autre tambour. Laissez-le suivre sa propre musique, quel qu'en soit le rythme, quelle qu'en soit la distance." Henry David Thoreau. C'est ce que Jean Vanier traduit à sa façon: "Laisser chacun grandir selon la musique de son être." Dieu demanda la même chose à Abraham: Quitte ton pays, ta famille .." va vers toi même et vit tes valeurs. autrement dit: va vivre ta passion, ce qui te fait vivre.

Chaque être humain a sa propre musique intérieure; il a ses propres façons de vivre ses valeurs. Chaque être humain a sa passion personnelle qui le fait vivre. La beauté d'une société est l'harmonisation de toutes ces musiques. Dans notre société en mouvement, les façons nouvelles de faire dérangent nos sécurités, questionnent nos doctrines et nos structures. La difficulté est d'accepter des différentes musiques et de les harrmoniser.

La mondialisation amène de grands ensembles musicaux qui font mourir les petits orchestres. Nous le voyons dans les magasins, les usines et même nos paroises. Le bruit musical des grands ensembles étouffe la mélodie des petits musiciens qui doivent plier bagage. Nous ne savons pas toujours écouter la mélodie de cette musique qui vient du coeur.

Nous savons bien que certains instruments sont brisés, blessés et souffrants,. Leur mélodie fait mal aux oreilles. Nous avons besoin de chefs d'orchestres capables d'harmoniser toutes ces mélodies, de mettre ensemble les instruments divers, de réparer et guérir les blessés pour bâtir dans notre monde et notre Église une "mélodie du bonheur" qui réjoisse le coeur de l'homme et le coeur de Dieu.

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