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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

lundi, 09 novembre 2020 14:51

Écoute.

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Chaque jour la télé nous apporte des sujets de méditation qui ne cesse de me questionner. Hier soir, un médecin racontait ses démarches pour rencontrer des peuples étrangers pour connaitre leur langue, leur moeurs, leur traditions; c'est un enrichissement formidable et une marque de respect pour ces peuples. Si nous avions fai tla même chose avec les amérindiens à notre arrivée au Québec? À côté, des personnes nous ont parlé de leur travail en faveur des personnes atteintes de maladie mentales. Ce matin, de quoi avons-nous parlé au déjeuner? Des millions que le ministre a donné pour les soins des malades, ou de l'entêtement de M. Trump de rester à la Maison Blanche. Ce matin  je suis conduit devant deux questions.

D'abord comment se fait-il que nous mettions tant d'importance sur le négatif? Pourqui le positif passe ainsi comme beurre dans la poêle? L'approche que prend le médecin dans ses visites aux peuples étrangers est une bonne source de méditation pour nos projets d'évangélisation. L'approche non verbal est importante; le premier contact est primordial pour la suite des choses. Dès le premier contact, les gens se disent: Est-ce qu'il est là pour nous ou pour nous vendre sa salade? Les élèves font souvent la même chose  avec un nouveau professur.  Mgr Ouellet m'a souvent rappelé l'importance primordiale du premier geste en arrivant dans une paroisse.  Si nous voulons évangéliser,  il est important de créer d'.abord un premier contact de confiance en écoutant pour connaitre les besoins et les interrogations des personnes Le témoignage du Dr Dulude et des gens qui travaillent auprès des malades serait un bon sujet de méditation et d'échange pour l'avenir.

Une autre question qui me chatouille est de se demander qu'après plus de 300 ans de christianisme au Québec, il y a encore tant de division, de colère, de racisme, de violence dans le coeur des gens. Pourqui sommes-nous divisés en plus de 800 groupes religieux au Québec? Même à l'intérieur de l'Église catholique nous vivons un nombre considérable de divisions en communautés, vocations au lieu de la mission qui est unique. Il me semble que le monde est en train de nous apprendre à vivre ensemble sur une même misison au-delà des théories et des formes de vie. 

Écouter parler les gens, c'est écouter battre le coeur de Dieu. Ne sommes-nous pas trop dans les nuages, les théories, les lois ou structures et avons oublié la vie? L'Église est vivante et nous interroge.

 

dimanche, 08 novembre 2020 15:11

Il est permis de rêver.

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Aujourd'hui, un peuple rêve, des américains rêvent. Comme le disait Joe biden: Allez jusqu'au bout de ses rêves et des capacités de chacun que le Seigneur lui a données. En écoutant cet homme âgé s'exprimer ainsi, je me rappelais Jean cocteau: "Plus je vieillis, plus je vois que ce qui ne vieillis pas, ce sont mes rêves." Et Jacques Grand'Maison écrivait: "La vie ne vaut que de ce que l'on met dedans."

Nos rêves doivent mourir avec nous et non avant. Tous nous avons le droit de rêver, c'est un peu le sel qui donne du goût à la vie.  Nous avns rêvé lors de la révolution dite tranquille au Québec. Ce grand souffle de vie et de liberté qui a alimenté bien des rêves. Nous avons rêvé à l'occasion du Concile Vatican 11. Ce grand soufle qui nous a fait rêver d'une Église moins cléricale, décentralisée, Église communion où les chrétines pourraient participé vraiment aux décisions qui les concernent.  Quelques-uns de ces rêves se sont réalisés beaucoup sont mort-nés.  Nous avions l'impression d'entendre Jésus dire au paralytique: Prends ta vie en main et va, Mc 2, 13.  Beaucoup de nos rêves sont encore au fond de nos coeurs comme un petit filet d'espérance. Tant qu'il y aura des rêves, il y aura de l'Espoir.  La parole de Joe Biden a réveillé une bonne partie de mes rêves.  Ne cessons jamais de rêver. Bonne journée.

 

samedi, 07 novembre 2020 14:51

La culture des rencontres.

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Hier, je parlais des petites communautés de base, de partage d'Évangile; un fruit de ces communautés est d'établir une culture des rencontres comme dit notre Pasteur François. Une communauté est un lieu de vie, de patage, de rencontre des personnes, un lieu pour bâtir des ponts, un lieu de découverte de l'autre avec nous, c'est aussi un lieu pour grandir ensemble. 

La communauté est aussi un lieu pour se libérer de ses peurs qui sont trop souvent un boulet dans les relations humaines. Un lieu aussi pour se libérer  de structures parfois étouffantes pour faire place à la vie.  Notre monde a soif de ces lieux pour grandir et le temps de confinement nous le fait découvrir. La communauté est encore un lieu de fraternité et de célébration de la vie. Ensemble nous pouvons découvrir une façon de célébrer notre vécu. J'ai eut l'occasion de bâtir ensemble et de vivre avec de petites communauté tant paroissiales que de partage des célébrations qui donnaient le goût de revenir.  Le temps de confinement nous invite à découvrir l'importance des rencontres et la nécessité de cél.ébrer ensemble notre vécu. Le vide fait mieux découvrir l'essentiel. Les célébrations dans les salons funéraires sont à mes yeux l'expression de ce besoin de rencontre et de célébrer son vécu.  

Tant de murs se dressent entre nous, tant de peurs paralysent nos efforts de rassemblement; peurs de perdre notre pouvoir, peur de n'être pas aimé, etc ... l'expérience du travail en équipe, des rencontres et des communautés m'a fait cheminer et fut pour moi un chemin de libération. Mais ces expériences nous font aussi comprendre la lourdeur des structures qui ne favorisent pas toujours les rencontres et l'épanouissement humain. Ma conviction aujourd'hui est que notre monde est en douleur d'enfantement de vie communautaire et de rencontres libérantes. L'automne nous invite au calme intérieur, à la paix et à prendre du temps pour se rencontrer même à distance.  Mettons cela à notre agenda.

 

vendredi, 06 novembre 2020 19:05

Dire ma foi aujourd'hui.

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Une question se pose avec acuité aujourd'hui pour nous à savoir comment dire notre foi dans un monde qui semble étranger à ces valeurs. Paul est un modèle à mes yeux sur ce sujet. Élevé dans une forme de religion, fervent adepte et défenseur des valeurs religieuses de son groupe, il fait une rencontre qui le fait changer complètement de discours. Paul nous invite à une méditation profonde si nous voulons retrouver la façon de dire notre foi aujourd'hui.

Il connaissait le Christ de l'extérieur d'une façon superficielle. Il le connaissait du dehors comme beaucoup de chrétiens aujourd'hui n'ont jamais fait une vraie rencontre du Christ ressuscité. Paul est parti du discours de sa culture juive pour écouter, comprendre et adopter le discours chrétien. Nous avons connu le Dieu du catéchisme, le Dieu de la pratique religieuse, Paul nous invite à connaitre le Dieu de l'Évangile. Comme pour Paul, la rencontre profonde du Dieu vivant en nous, nous invite à sortir de notre vocabulaire religieux pour écouter la quête spirituelle des hommes et femmes d'aujourd'hui et avec eux trouver les mots de la foi qui nourrissent et font avancer. La Parole de Dieu nous invite à aller plus loin que les réponses du catéchismes pour approfondir les connaissances de la foi.

Le document des Évêques du Québec de 1999 sur la façon d'annoncer l'Évangile dans la culture actuelle nous indique bien "l'écart qui s'est creuser entre nos pratiques ecclésiales et la culture actuelle."  Un des premiers chemins de changement est celui de l'intériorité. C'est le chemin du coeur, celui de l'expérience personnelle de Dieu au creux de nos vies. Les chrétiens ne veulent pas de réponses toutes faites et apprises par coeur. Ils veulent faire leur propre expérience.  Ils veulent également avoir leur mot à dire dans les décisions qui les concernent. Un monde nouveau est apparu venant bou.leversé nos petites sécurités pour nous envoyer sur la route de l'aventure, de la découverte et de la nouveauté de l'Évangile.  À l'exemple de Paul, nous devons proposer une spiritualité branchée sur le désir et non sur l'obligation ou le devoir.  le devoir est imposé du dehors, le désir est intérieur.  Et pour proposer ce cheminement, nous devons en être nous-mêmes convaincus.

Inspiré de: La nouvelle évangélisation, Marcel Dumais.

jeudi, 05 novembre 2020 19:45

La joie des retrouvailles.

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Saint Luc au chapitre 15 de son Évangile, nous transmet la joie des retrouvailles. Le pasteur retrouve sa brebis égarée et fait la fête, la dame retrouve sa pièce de monnaie et fait la fête avec ses voisines. Voila l'image du sacrement du pardon. C'est le sacrement de la joie des retrouvailles. Jésus ne demande pas d'aveu, il demande de fêter ensemble le pardon du Père. Jésus me demande de regarder dans son miroir mes difficultés à vivre pleinement ma vie de fils bien-aimé du Père. Celui-ci vient me rencontrer pour m'aider à guérir mes blessures pour agir selon mon identité de d'enfant de Dieu. Avant d'être un pécheur, je suis un être en croissance donc un être capable de faire des erreurs, de mal agir et qui a besoin de grandir. L'action du Seigneur en moi me permet de guérir le mal pour agir mieux. Il est une force qui m'aide à regarder ma vie avec lucidité et à exposer à l'amour guérisseur de Dieu ce qui me fait mal agir. Nous avons peut être torp oublié cette dimension importante du sacrement. Jésus dira au paralytique: Prends ton grabat et entre chez toi." Tu es guéri. Tu es capable maintenant de prendre ta vie en main et de vivre en adulte.  Notre rencontre du Seigneur dans le sacrement devrait devenir un moment de fête et d'action de grâce.  Les célébrations comunautaires avec absolution collective pourraient facilement revêtir ce caractère fêtif. Amen.

 

mercredi, 04 novembre 2020 15:42

La Maisonnée.

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Dans le dernie rnuméro d e notre bulletin diocésain, un responsable de la pastorale a écrit:

Pour cette année, deux actions sont à privilégier: La première consiste à former des communautés de chrétiens et de chrétiennes, de tous âges et de toute condition, qui se réunissent dans des maisons habituellement une fois par semaine pour vivre, partager et célébrer  leur foi. Il ne s'agit pas de méditation intellectuelle, mais de lecture, de méditation et de compréhension de la Parole d eDieu par le vécu personnel, communautaire et social. On appelle ces communautés du nom générique : Maisonnée.

J'ai lu ce texte avec beaucoup d'intérêt et je me suis dit qu'il est lent le changement de mentalité. Nous avons mis l'accent sur les sacrements et négliger la Parole: aujourd'hui le chemin du retour est difficile. Les chrétiens voent souvent ces moments comme des moyens de les récupérer pour la messe et payer la dîme pour chauffer l'église. Dans les années 1970, nous parlions de découvrir la parole de Dieu plantée au coeur de la vie, inscrite au plus porfond de nous-même.  Nous avons  eu dans nos paroisses des "Petites Maisonnées" depuis 50 ans et nous sommes encore au début d'un "temps nouveau". Dans les Actes des Apôtres on lit souvent: Et la Parole croissait"  Cette expression revient souvent comme un refrain. C'est la Parole de Dieu qui invite, rassemble, convertit et met en état de célébrer.  Actuellement, j'accompagne un groupe depuis douze ans en plus de la communauté des cursillistes. Ma conviction, il faut préparer des leaders  pour animer et accompagner des Maisonnées.  L'avenir de la communauté-Église passera par ce chemin.  Mais il est essentiel de partir des besoins et des cri des hommes et des femmes d'ici et non de nos perceptions. 

 

mardi, 03 novembre 2020 16:57

Une belle célébration.

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Ce matin, les journaux comme la télé nous apportent dans notre salon le visage humain d'une belle célébration en hommage aux  victimes du massacre à Québec. Le Maire était là, la députée aussi, Y avait-il des pasteurs des Églises,  personne n'en a parlé? J'ose espérer que des évêques et des curés des différentes Églises étsaient présents, nous avons tellement l'habitude de nous retirer dans les sacristies.  Hier soir, nous avons vu et nous le verrons encore ce soir, des chrétiens inventer des célébrations humaines et profondément chrétiennes en hommage aux défunts. Les gens viennent de moins en moins à l'église mais vivent des célébrations qui rejoignent le coeur et la vie, et ne serait-ils pas heureux que nous les vivions avec eux? je l'ai déjà écrit et je le redis encore, nos célébrations sont cérébrales et stéréotypées. Nous célébrons une messe dans laquelle nous parlons des morts. C'est toujours le même schéma, la même façon de faire quelque soit la situation. Il me semble que la messe est devenue une espèce de bouche-trou pour tous les événements. Nous aurions besoin d'un temps d'arrêt en vue  de faire une profonde réflexion sur nos façons de faire pour placer la liturgie au service de la vie et non l'inverse. Dans ce temps de confinement, nous ne célébrons qu'un moment de la Parole aux funérailles, ne serait-ce pas le temps de créer des célébrations qui rejoignent davangtage les événements dans toute leur densité? Peut être que les chrétiens qui célèbrent dans les salons pourraient devenir des prophètes de la vie célébrée. Je sais que des personnes ne seront pas d'accord avec moi, je veux simplement inviter à une réflexion pour ceux qui le veulent.  Bonne journée.

 

lundi, 02 novembre 2020 18:34

Garder jalousement.

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"La volonté de celui qui m'a envoyé est que je ne perde aucun de ceux qu'il m'a donnés." jn 6, 37-40. Jésus dira aussi: "Je ne vous appel plus serviteurs mais amis." Il nous apprend à prier Dieu come un Père.  Comme chrétiens, nous sommes une famille. Nous nous appartenons les uns les autres. Nous sommes liés les uns les autres par les liens de l'Amour. Comme êtres spirituels façonnés à l'image de Dieu et remplis de son Esprit, nous sommes entre les mains du Seigneur Jésus. Ma prière aujourd'hui est de découvrir en moi cette réalité et d'entrer en communion avec mon Seigneur. En ce temps de confinement, nous avons tous besoin de vivre cette solidarité, cette fraternité que le Seigneur a déposés en nous. Nous avons besoin de nous sentir les uns à côté des autres même à distance. Nous sommes tenus par la main de Jésus Christ. Que notre journée soit un temps de contemplation de cette présence du Christ au coeur de nos vies.

 

dimanche, 01 novembre 2020 15:50

Un difficile réveil.

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Évidemment nosu sommes tous atterrés par l'événement survenu à Québec cette nuit. Toute la population de la vile doit être sur le qui-vive. Notre pensée et notre prière aujourd'hui se portent vers ces gens victimes d'un geste aussi cruel. Cependant, je crois que nous sommes parvenus à un point où ce problème dépasse les seules intentions personnelles d'une personne malade. Comme société, nous devons prendre la chose plus au sérieux et tenter à la fois un diagnostique et un remède plus global. Au Québec, je pense que nos sommes trop souvent portés à travail à la pièce. Ça m'apparait vrai dans tous les systèmes que ce soit la santé, la justice, même dans les Églises. Une chose est sure cependant, cette nuit, le Christ était présent à toutes ces victimes, à leur famille pour les soutenir dans l'épreuve. Il s'agit que ces personnes le découvrent. Exprimons aujourd'hui notre solidarité avec eux tous.

 

samedi, 31 octobre 2020 14:13

J'ai découvert ...

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Le temps de pandémie et de confinement m'a fait ressusciter à mon être humain, entendons-nous souvent à la télé. Ce temps m'a fait découvrir l'importance de ma vie de famille, de me donner du temps pour moi, de n'être pas toujours tendu sur le travail, la réussite et l'efficacité. Voila un bon côté de la pandémie. Mais ce temps nous a fait découvrir aussi la faiblesse des systèmes basés sur l'efficacité et le rendement au détriment souvent des personnes: L'augmentation des suicides, des demandes aux banques alimentaires, des itinérants dans les rues de grandes villes. La misère a pris davantage un visage. 

Je n'ai pas souvent entendu des chrétiens dire ce que ce temps de pandémie et de privation des rassemblements dominicaux leur avaient fait découvrir au plan chrétien. J'ai entendu critiqué l'ouverture des églises trop tardives ou le petit nombre de participants aux célébrations.  Ce temps de pandémie m'a fait découvrir l'importance de ma communion quotidienne à travers ma prière, mes rencontres, le silence de mon appartement. Ce temps m'a fait ressuciter à mon être de chrétien et d'enfant de Dieu. Dans la méditation de l'Évangile, j'ai mieux compris que ma vie était eucharistique comme celle de Jésus. Je voyais une maman déposer sur la table un gros poulet qu'elle avait fait cuire avec amour pour sa famille. Je la voyais dépecer le poulet et en donner à ses enfants comme Jésus l'avait fait le jeudi saint. Elle aurait pu reprendre les paroles de Jésus, vous mangez un peu de moi-même,  de mon amour, de ma vie donnée pour vous. Une vie eucharistique à l'image de celle de Jésus est une vie donnée pour le bien des autres.  Jésus a posé un geste pour défendre les exclus, les laissés pour compte dans la société, sa vie fut eucharistique et c'est ainsi que le jeudi saint il a dit aux siens "Faites ceci en mémoire de moi."  Tout ce que j'ai fait pour vous et avec vous rendez-le présent dans le monde et je serai avec vous comme du bon pain, une bonne nourriture, un force pour le réaliser, pour que vous deveniez à votre tour du bon pain pour les autres. Le temps de confinement nous aura fait ressusciter à notre être de témoin et d'envoyer du Christ. Nous retrouverons le goût  de célébrer en communauté toutes ces eucharisties quotidiennes. Bonne méditation. 

 

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