Demain 17 juillet, commence la neuvaine à Sainte Anne. Ce matin, je me suis posé une question: Est-ce que je vais y participer à la Sy;vie Fréchette, une course à la performance en vue d'une médaille le 26 au soir? Nombre de messes, de chapelets, d'heures d'adoration, de chemns de croix et autres choses de bonne qualité, je pourrai ainsi mesurer ma fidélité. La seule question que je devrai me poser: Qu.est-ce que cette semaine a changé dans ma vie? Comment ce temps de prière a changé mon regard sur moi-même et sur les autres ou encore ma façon de les accueillir ou de les juger?
Le premier pilier de ma neuvaine est le silence et la méditation de la Parole de Dieu. Faire un temps de silence pour laisser surgir la parole de Dieu en moi. C'est la Parole qui me convertit et me permet de vivre et de célébrer en vérité. Lire un petit bout de l'Évangile et le laisser monter en moi pour me transformer. Et mon critère d'évaluation sera ma façon de vivre le chapitre 25 de MAthieu: "Ce que tu fais au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que tu le fais." Ainsi ma neuvaine sera plus surement un temps de conversion intérieure et non une démarche de performance pour une médaille.
Un second pilier efficace sera ma participation à l'Eucharistie. Célébrer l'Eucharistie, c'est devenir de plus en plus un être de communion. L'Eucharistie n'est pas un acte de dévotion, mais la célébration en communauté de notre vie de communion ensemble et avec le Seigneur. Je célèbre parce que je suis un être de communion et cette rencontre intensifie cette communion avec les autres et mon Dieu. Ainsi mon regard sur les autres changent, ma façon de voir la vie change, j'acquière davantage le regard de Jésus, le coeur de Jésus, les lèvres de Jésus, dans ma relation avec les autres. La neuvaine devient un temps de rencontres qui approfondit ma vie au quotidien.
Le temps de confinement nous permet ces moments de silence, d'intériorité pour faire de ma neuvaine non un temps de performance mais un moment de converison intérieure ou j'apprends à aimer.
Dans le titre de ma méditation d'aujourd'hui, vous aurez reconnu le chant de «Nicolas Ciccone: Je t'aime tout court. Nous avons l'habitude de dire aux gens craintifs: Aie confiance en toi, vas-y t'es capable. Nous mettons l'accent sur la capacité de l'individu. Ceci peut nous conduire facilement sur le chemin de la performance. "Je suis bon, suis capable." Il y a un autre chemin qui me semble plus sur, c'est celui de l'amour. Aime-toi comme tu es avec tes valeurs, tes peurs, tes blessures et apprends à grandir selon tes capacités. Apprendre à aimer plutôt qu'à faire. L'amour de soi est un pilier fondamantal de toute vie et possède un excellent pouvoir de guérison. Tous les grands sages de l'humanité ont prôné l'amour de soi et des autres: "Aimez-vous les uns les autres" disait Jésus. Pour aimer les autres, il est nécessaire de s'aimer soi-même. L'amour est toujours la réponse aux problèmes. je l'ai expérimenté souvent en paroisse où l'amour a été la solution durable à bien des conflits. Si je peux m'accepter et m'aimer comme je suis, il me sera plus facile d'aimer les autres comme ils sont et au lieu de les juger, je pourrai les accompagner pour grandir ensemble.
Ordinairement quand je critique ou juge les autres, c'est ma propre blessure ou faiblesse que je proclame et porte sur les autres. Si j'apprends à m'aimer comme je suis je serai moins porté à juger les autres, je pourrai leur donner de l'amour et la vie en sera embellie. Je me souviens d'une dame qui un jour m'avait critiqué sévèrement. Le dimanche à l'église, je vois une dame asisse suele qui réécite son chapelet, je vais la saluer et la dame semble mal à l'aise. elle me dit«; C'est moi qui vous ai dit des bêtises lundi dernier. Je la regarde avec un sourire et lui dit; vous êtes donc fine de me l'avouer, je vous fais la bise sur les deux joues. Ce fut une excellente amie. L'amour est la réponse à tout. Si je porte l'amour en moi et que je le répands, inévitablement le courant va s'établir.La vie est une fleur. L'amour en est le miel. Victor Hugo.
source: François Lemay: Tout est toujours parfait.
Le titre d'un article de revue m'a fait sursauter: "Les Grands frères des petites soeurs." Pourquoi les frères sont grands et les soeurs petites? L'article raconte l'aide apporté par les Chevaliers de Colomb aux petites soeurs des pauvres. C'est un magnifique témoignage de charité des chevaliers à l'endroit des besoins des victimes de la pauvreté. Mais le titre de l'article m'a conduit à une petite réflexion que vous jugerez sans doute saugrenue. Les grands frères et les petites soeurs, ça m'apparait un peu condescendants. La photo présente le Chevalier suprême avec un Monsieur Cardinal près de la petite soeur. Les chevaliers sont grands dans le geste qu'ils ont posé, c'est vrai. Ils sont grands non par la somme d'argent donnée, mais la grandeur et la générosité de leur coeur. Je n'aime pas les GRANDS et les PETITES. Les petites soeurs sont grasndes aussi dans leurs gestes et leur présence auprès des personnes malades ou victimes de la pauvreté. Les chevaliers se sont tenus debout à côté des religieuses pour la défense de leur liberté d'action. Oui, chevaliers, nous sommes grands de part la motivation qui nous fait agir sur les pas du fondateur. Cette grandeur, je l'ai vécue aussi dans les paroisses où j'ai travaillé; les chevaliers ont été un bras droit important pour venir au secours des familles dans le besoin. Les chevaliers sont des hommes de coeur toujours sur la sellette devant la souffrance et la misère d'un frère ou d'une soeur. Comme le dit le Chevalier suprême: Ne laissez aucun voisin derrière vous. Comme tant d'autres dans ce temps de pandémie, nous devons être comme chevalier et comme chrétien sur la ligne de front pour apporter un baume sur la souffrance de l'autre. C'est la mission donnée par le Christ le jeudi sant au soir. Faites ceci en mémoire de moi.
Depuis le Concile Vtica 11, nous parlons de la nécessité de l'évangélisation. Le Pape Paul V1 a écrit une lettre sur la question et le Pape Jean-Paul 11 nous parlait de la nécessité d'une évangélisation nouvelle. Sur le terrain, il nous est très difficile de réaliser cette mission. Une des raisons principales est que nous ne sommes pas évangélisés et donc nous ne savons pas comment le faire. C'est la question que je me pose moi-même depuis plusieurs années. À l'émission "Y a du monde à messe", un médecin m'a apporté une piste de réflexion que je me permet de partager ce matin.
Notre première piste serait de bien savoir ce que signifie aujourd'hui ÉVANGÉLISER et pourquoi on le fait. L'important n'est pas ce que je vais faire ou dire, mais ce que je vais être. Évangéliser est une façon d'être avant une façon de faire. Ma façon d'agir découle de ce que je suis un êtte évangélisé. Ma première démarche sera de m'évangéliser et pour cela je devrai mettre sur "pause" toutes mes connaissances théologiques, mes pratiques religieuses, mes dévotions dans ma présence avec les gens.
Cette démarche me conduit à découvrir qui je suis et avec les autres je découvrirai qui nous sommes vraiment, pas seulement des gens qui pratiquent une religion mais des chrétiens qui témoigent de leur foi. Il m'apparait important de découvrir qui nous sommes comme être humain remplis de l'Esprit même de Dieu, témoin et sacrement d'une réalité spirituelle. J'ai appris à pratiquer avant de savoir pourquoi. La pratique chrétienne découle de notre être d'où l'importance de savoir qui nous sommes.
Une autre démarche essentielle est de créer des liens de personne à personne. Il est important que nous nous rencontrions comme personne, créer des liens humains de confiance m'apparait essentiel dans une démarche d'évangélisation. Et pour cela, il est nécessaire de savoir écouter pour que notre présence et notre parole soient ajuster sur les besoins de l'autre. L'attitude et les mots sont extrêmement importants. Écouter pour savoir pourquoi les gens vivent loin de l'Église, pourquoi notre parole ne passe plus, qu'est-ce que les gens rejettent dans notre façon d'être ou notre approche. Les mots sont très importants parce que les chrétiens aujourd'hui sont beaucoup plus critiques que nous l'étions. Ils veulent être accompagnés et non organisés.
Ceci nous conduira à accorder notre vie sur ce que nous sommes et non sur des données théoriques ou des obligations venues de l'extérieur. Qunad j'ai découvert qui je suis, que j'ai guérit mes blessures et mes peurs, quand j'ai acquis une certaine liberté intérieure, je peux ajuster ma pratique chrétienne sur mon être, sur ma foi, conforme à ma vie. Ceci vient de l'intérieur. Je ne suis plus au niveau de dévotions ou de pratiques, mais d'un agir qui nait de l'intérieur et cela devient une façon d'être et non une réponse à une oblgation de l'extérieur.
Pour cela, il nous faut du temps et de la patience. Jésus a pris trois ans et les gens l'ont crucifié et les apôtres ont fuit. Ceci nous conduira certes à découvrir une nouvelle vision de l'Église et de la place du presbytre dans la communauté. Est-ce que c'est rêver en couleur? Probablement. Le temps de confinement aura été un moment béni de nous pencher sur cette question, de bien méditer les enjeux qu'elle pose, mais il m'apparait que nous avons simplement attendu que les églises ouvrent pour dire la messe. Il nous faidra du temps et de la patience. Sainte patience priez pour nous disions-nous autrefois.
Les paroles sont tombées sur un sol pierreux, où il n'y avait pas beaoucoup de terre; elles ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s'étant levé, elles ont brûlées et, faute de racine, elles sont séchées. Mth. 3,1-20. Voila une terre mal préparée a recevoir la semence. Si nous voulons que la parole de Dieu germe et porte du fruit, la terre doit être préparée en conséquence. Nous avons semé sans nous occuper de bien préparer la terre, c'est ma conviction. Nous avons grandi au Québec comme ailleurs dans une société de dévotion et de croyances. Nous avons mis l'accent sur la pratique sacramentelle et pas assez sur la préparation de la terre. Le confinement nous a mis en présence de cette réalité avec acuité. Nous vivons dans une société malade qui n'a pas de racines spirituelle et humaine et dès que la pratique religieuse diminue, le vide apparait. Nous avons vécu des drames dans les maisons de soins pour personnes âgées durant le confinement et cette semaine un drame épouvantable a fait la UNE des journaux. Nous n'avons pas de racines spirituelles et humaines, quand les difficultés de la vie arrivent notre vie sèche faute de racines.
Nous nous occupons trop des conséquences et oublions les causes des problèmes. Pourquoi tant de souffrances dans notre monde,. pourquoi tant de violence? Les psychologues nous le redisent à tous les jours. Le médecin qui a parlé à l'émission "Y du monde a messe" nous l'a bien expliqué et nous a donné une belle démarche pour corriger la situation. Magnifique démarche d'évangélisation pour nous chrétiens si nous savons écouté le monde. Les êtres humains sont blessés, et les réponses ne sont pas suffisantes. Nous devons retrouver la force des sacrements; retrouve rla force de l'Eucharistie comme puissance de communion en nous et avec le Seigneur, force que nous avons ensevelis dans des rites; retrouver la table de la communion. Nous devons retrouver la puissance de guérison du sacrement du pardon dans une rencontre personnelle vraie qui nous fait voir les causes de notre agir et qui refuse de s'arrêter seulement aux conséquences. Nous devons prendre le temps de nous arrêter pour épierrer notre terrain afin que la parole de vie puisse germer. Ce que nous appelons péché est d'abord une maladie de l'âme, une maladie spirituelle qui a des causes. L'aveu dans la rencontre sacramentelle est le point de départ qui nous conduit à la cause de notre agir et c'est là que le Seigneur agit pour nous guérir. Tant que nous nous occuperons que de la plante qui ne poussee pas sans s'ocucper de bien préparer notre terre, l'avenir n'est pas assuré.
Alors ma rencontre eucharistique d'aujourd'hui sera une rencontre de guérisons. Je m'arrêterai à regarder mes pierres pour bien préparer ma terre intérieure à la mission. Aujourd'hui au lieu d'aller à la messe, j'irai esarter mon terrain pour que la force de la communion avec mes frères et soeurs et avec le Seigneur fasse de moi un être nouveau, un être de communion et de mission.
Quand nous entrons en communication avec quelqu'un, parfois on se dit: Il n'a pas besoin de parler, je sais ce qu'il va dire avant d'ouvrir la bouche. Souvent des persones m'appellent et me disent: Je sais que ce que je vais te dire, tu ne seras pas d'accord, c'est pas ta vision d'Église. Nos valeurs, ce qui fait notre vie profonde, c'est ce que nous laissons paraitre et que nous défendons. Nous savons de quel bois il se chauffe, entendons nous souvent. Parfois aussi on se dit: Lui ou elle, faut pas trop se fier à ce qu'ils disent, ils faussent la réalité, ils ne disent pas toujours ce qu'ils pensent.
Hier soir à l'émission:" Y a du monde à messe" des invités nous ont dit l'importance qu'ils portent à dire ce qu'ls vivent et pensent. N'oublions pas que notre parole est alignées sur nos valeurs, notre idéal et nos convictions. Si je suis un être de structures et de lois, je vais placer l'importance sur ces réalités et souvent au détriment des personnes et de la vie, si je suis un être de relation, mon discours le dégagera. "Nous sommes le reflet de nos pensées, nous devenons le fruit de nos convictions. Notre vie est le résultat de notre discours intérieur." Vivre en cohérence, c'est accorder notre discours et notre vie sur nos valeurs et nos convictions. D'où l'importance de se bien connaitre pour être fidèle à ce que nous sommes. Être fisèle à ce que nous sommes et non à ce que les autres voudraient que nous soyons.
N'oublions jamais que nous sommes une merveille de la nature, nous sommes le plus grand miracle du monde et c'est parce que j'y crois et que je vous aime que chaque jour je vous rends visite avec ce moment de réflexion. Bonne journée.
C'est à l'endroit où l'eau est la plus profonde qu'elle est la plus calme. William shakespear. C'est une invitation que nous adresse ce bon William à descendre en nous, dans nos valeurs intérieures pour trouver le calme et la paix. Nous vivons dans un monde agité où tout va vite et nous perdons souvent notre calme intérieur. Nous vivons trop souvent à la surface de nous même et le moindre petit vent contraire nous déboussole et nous fait perdre le nord. Le confinement nous donne le temps de descendre en nous, de nous retoruver face à nous-même sans peur parce qu'en dedans même s'il y a des blessures, il y a de la beauté et de la grandeur. Dieu dit: Je vous ai fait à mon image et ressemblance. Et plus tard il ajoute: J'ai mis ma loi et mon amour au fond de votre coeur. Il ne dit pas, je l'ai écrit sur votre front, mais au fond de votre coeur. C'est en dedans que nous devons aller la trouver.
C'est dans le calme au fond du coeur que nous trouverons la paix intérieure et au lieu de vivre accablé par le poids des péchés sous le regard d'un Dieu qui surveille pour nous punir, nous apprendrons à découvrir notre merveille intérieure et notre vie deviendra un dialogue et une marche avec Jésus christ dans l'Esprit Saint nous laissant regarder par l'Amour qui libère et fait vivre. Avance en eau profonde nous dit Jésus, ne reste pas sur le bord du rivage, ne reste pas à la surface de toi-même pour entrer dsns une nouvelle connaissance de toi-même, celle de la présence de Dieu au plus profond de ta vie. "Si on prenait le temps d'écouter, de regarder et d'aimer, renaitrait l'homme nouveau" dit la chanson. Aujourd'hui donnons-nous des temps de silence intérieur pour trouver le sens même et profond de ce que nous sommes. Découvrons que nous sommes des MERVEILLES.
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt l'éditorial de la revue des Chevaliers de Colomb qui parle de l'option fondamentale du fondateur pour la charité. Devant l'épidémie d'actes racistes dans la société actuellement, ce texte nous rappelle des valeurs fondamentales prônées par l'Abbé McGivney, valeurs fodamentales de base pour toute vie en société. L'article fait référence à l'objectif d'une publication des chevaliers: L'Élévation morale et sociale de nos membres. Relever le niveau humain et spiriuel du milieu, dirait une communauté religieuse bien connue. Une rencontre fut tenue entre différents responsables d'Églises et les chevaliers pour s'entendre sur une voie commune contre le racisme. C'est intéressant de voir qu'on se rassemble au niveau de la vie et des personnes, c'est le message de l'Évangile qui passe. Il nous faut remplacer les jugements, les divisions, la haine et la violence par l'accueil, le respect de l'autre dans ses différences, le pardon et la justice. "Nous avons plus que jamais besoin de témoignage de charité, d'unité et fraternité. Paul V1 disait: Les jeunes ne suivent plus les maitres, mais les témoins. Le monde n'a pas besoin de haut-parleurs qui laissent passer des doctrines, mais il a un urgent besoin de témoins. "Si nous voulons bâtir la civilisation de l'amour, nous devons choisir le chemin de la charité." Nous avons là un défi présenté aux chevaliers: être témoins de la charité du Christ sur le terrain. La chevalerie est une école qui nous aide à vivre le message de l'Évangile au quotidien. Nous ne sommes pas un club social, mais une école où nous apprenons ensemble à vivre un témoignage "de communioon fraternelle qui devienne attrayant et lumineux. (C. Anderson). Que tous puissent admirer comment vous prenez soin les uns des autres, comment vous vous encourager mutuellement et comment vous vous accompagnez. Pape François." Ce défi ne s'adresse pas seulement aux Chevaliers mais à nous tous et toutes qui nous disons chrétiens. Choisir la charité au lieu du jugement.
En avril 1940, le gouvernement du Québec votait le droit de vote pour les femmes au Québec. Je suis allé relire cette histoire de la lutte des femmes chez nous, C'est assez pénible pour ne pas dire scandaleux. Nos grands hommes politiques et religieux on tenus des propos assez peu dignes de gens qui se prétendaient catholiques. Même nos évêques n'ont pas échappé à ces style scandaleux. Je n'écrirai pas de citations par respect pour ma mère qui était une femme à ce que je sache. Est-ce que la mentalité s'est améliorée, j'en doute. Je lisais que l'Archevêque de Libreville au Gabon vient de se lever contre la levée de la loi condamnant l'homoséxualité. Ses propos sont assez gênants. Nous interdisons l'accès au sacerdoce pour un homme qui se révélerait homo avant l'ordination, est-ce mieux? Est-ce que le Seigneur réserve son appel selon le sexe ou l'orientation sexuelle? Je ne veux pas partir de polémique, mais simplement dire mon indignation et inviter à la réflexion. Je crois que nous avons encore un long chemin à parcourir.
Le sage Lao Tseu disait: Si tu as tendance à être anxieux, c'est parce que tu vis dans le futur. Si tu as tendance à être dépressif, c'est que tu vis dans le passé. Si tu as tendance à être en paix, c'est parce que tu vis le moment présent. Voila une clé importante pour nous qui vivons agités et toujours tendu vers l'avenir. Le meilleur moyen de bâtir l'avenir est de bien vivre le moment présent. La peur de l'avenir, la nostalgie du passé nous empêchent de bien vivre l'aujourd'hui de Dieu. Le moment le plus important de ma journée est le moment présent où devant mon ordinateur je m'entretiens avec vous. Le meilleur moyen d'assurer l'avenir de notre Église et des vocations est de bien vivre le moment d'aujourd'hui, de bien répondre aux besoins spirituels des chrétiens aujourd'hui. le temps de confinement nous a appris cette sagesse. Est-ce que j'ai vécu ce temps dans l'attente que les églises ouvrent pour avoir ma messe ou si je l'ai vécu comme un temps riche de découverte spirituelle, de redécouverte de la prière comme moment de communion et non seulement de paroles, comme un moment pour redécouvrir mes valeurs intérieures? Nous avons peur de l'avenir parce que nous ne retrouverons pas ce que nous avons vécu, nous regrettons le passé parce que ce n'est plus pareil et nous oublions de voir les beautés, les richesses de ce qui se vit aujourd'hui. Nous devons retrouver et admirer la vie chrétienne en 2020 et non plus en 1950. VIVONS BIEN LE MOMENT PRÉSENT ET NOUS SERONS HEUREUX. C'est comme cela que la vie est belle.
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Ce matin, Mathieu 9, 32, nous présente Jésus qui s'offre à guérir notre surdité. C'est quoi la surdité? Il y a bien des façons d'être sourd. Quand je suis enfermé dans mes doctrines, mes façons de faire et que j'oublie ou me détourne de mes voisins qui ne pensent pas comme moi; quand je reste assis bien trnaquille dans mon salon au lieu de prendre la route pour porter à manger à ceux qui ont faim ou donner un verre d'eau à celuiqui a soif; et combien d'autres façons dont je me sers pour nourrir ma surdité. Quand je reste silencieux devant la souffrance et la mort des enfants martyrisés ou qui meurent de faim, quand je reste silencieux devant la souffrance des personnes âgées qui meurent par manque de soins parce que le système est inadéquat? Aujourd'hui ce sont les journalistes d'enquête qui brisent le mutisme d'une société endormie. Frères et soeurs chrétiens faut se rendre à l'évidence que, dans notre Église, nous avons mis l'accent sur la liturgie et non sur la mission et nous avons une Église cassée en deux.
Jésus fut pris de compasison devant cette foule sans pasteur. Je pensais à cette foule sans pasteur dans les hôpitaux qui se lançaient sur la ligne de front au service des malades. Jésus a eut pitié de la foule. Avoir pitié dans la Bible signifie aussi "prendre en charge, s'occuper de ". Jésus s'est occupé de la foule et a répondu à son besoin. C'est à mes yeux l'invitation que Jésus nous lance ce matin: Avoir pitié des femmes et des hommes victimes d'une société de consommation qui juge sur l'efficacité et le rendement et non sur la valeur des personnes. C'est dans cette vigne que Jésus demande des ouvriers. Notre monde a besoin de pasteurs à leur côté au coeur de leur vie, de leur souffrance, de leurs rêves; des pasteurs qui les écoutent, qui prennent la route avec eux; des pasteurs qui retrouvent la mission du Christ. Dans notre contexte de société, ce n'est pas facile, mais fions-nous à l'Esprit Saint qui nous habite. C'est ma pirère ce matin.
Ce matin, notre ami le prophète Osée nous apporte un très beau message de notre Dieu. Dieu parle à son peuple, c'est à nous qu'il adress cette parole aujourd'hui: Mon épouse, je vais la séduire, je vais la conduire au désert, et je parlerai à son coeur. (...) Je ferai de toi mon épouse dans la justice et le droit, dans la fidélité et la tendresse. Le Seigneur veut vivre avec nous une relation d'alliance comme celle de l'épouse avec son époux. Cette relation d'alliance est une relation de support, d'entraide, de communion. Le temps de confinement fut un temps de désert où nous avons appris à découvrir cette relation avec notre Dieu. La privation de rencontres extérieures, de célébration nous a permis de rentrer en nous-mêmes et de communier profondément à cette présence divine en nous. Ce temps nous a perrmis de faire l'expérience de la présence de l'Époux en nous, de découvrir l'importance de la prière qui n'est pas d'abord des mots répétés, mais une communion profonde intérieure avec l'Époux en nous. Je souhaite ardemment que nous n'ayons pas vécu ce temps comme un vide, mais comme un temps plein de présence et de communion avec notre Dieu. L'absence nous fait mieux découvrir la présence.
Ce texte d'Osée m'a ramené au sacrement du pardon. Ce sacrement est la rencontre de l'Époux avec son épouse dans un moment de communion intense et de guérison. La célébration communautaire nous a permis de mettre l'accent moins sur la faute et davantage sur l'amour gratuit de Dieu. En plaçant moins l'accent sur l'aveu, ce que Jésus n'a jamais demandé et la parabole du fils dans Luc en est un exempe, nous avons mieux découvert la rencontre de l'Époux avec son épouse dans une relation d'alliance. La rencontre individuelle nous a permis de placer l'accent davantage sur la cause et moins seulement sur l'effet. Hier l'invité à l'émission La Victoire de l'Amour nous a présenté cette dimension importante: il a été libéré, guéri de ce qui l'avait blessé. j'ai goûté souvent cette réalité du sacrement dans une rencontre individuelle où nous avions du temps. Quand le médecin rencontre un patient ce n'est pas simplement pour lui donner une pilule qui soulage la douleur, mais pour guérir la cause de sa douleur. Quand l'Époux rencontre l'épouse dans le sacrement, ce n'est pas pour lui dire simplement je te pardonne, mais pour guérir sa douleur, s'attaquer à la cause du mal. Et pour cela, il faut se donner du temps de rencontre.
Je nous souhaite que ce temps de confinement n'ait pa été un moment vide d'attente que les portes de l'église ouvrent pour retourner à ma célébration, mais un temps riche de vie intérieure où nous aurons découvert la beauté et la grandeur de la présence de l'Époux en nous, où nous aurons été séduit pas la tendresse du divin qui nous habite et que notre vie quotidienne sera devenue une eucharistie qui donnera sens à notre célébration. Autour de la table familiale dans un repas moment de communion, nous aurons compris la grandeur de la communion eucharistique qui n'est pa réception d'une hostie. Nous serons sans doute passé du type consommateur au type communiant, et la vie de notre Église en sera transfomée. Profitons de ce temps de désert que nous vivons pour laisser notre Époux parler à notre coeur et nous fiancer à Lui dans la tendresse, la fidélité et l'amour.
J'aime bien les pissenlits à cause de leur force, de leur courage et de leur persévérance devant les tempêtes que les hommes leur font subir. Couvrez un pissenlit d'une couche de macadam et il se fera un chemin et pointera le nez le moment venu. Si nous voulons l'arracher, il refera surface au moment où on ne l'attend pas. Il est vivace et très difficile à déraciner. Pour moi, il est le symbole de la foi.
J'ai grandit dans une famille religieuse où il y avait une bonne couche de dévotions,le chapelet en famille, prière au lever et au coucher, avant et parès les repas, l'angelus, le culte à Marie, les heures d'adoration et quoi encore. Il y avait aussi beaucoup de croyances. Doucement au cours des années, le pissenlit de la foi s'est percé un chemin pour refaire surface. Doucement les dévotions ont laissé la place à la prière et les croyances à la foi. Au fil des ans, Marie est moins quelqu'un que je prie que quelqu'un qui inspire ma vie de foi et d'engagement. Elle est devenue comme un phare devant les changements de la société et dans l'Église parce que Marie est la femme du changement, de l'avenir, de l'audace et de la vie qui nait. Elle m'a fait sortir de ma petite Galilée confortable pour me lancer sur la route vers les Jean Baptiste de mon époque. Elle est une compagne sur la route de ma vie pour m'apprendre à m'émerveiller devant les cadeaux du Seigneur et de la vie.
Doucement aussi le pissenlit de la pirère a refait surface dans mon quotidien. La prière est moins des mots qu'une vie de contemplation et de communion avec quelqu'un qui m'habite. Les prières demeurent nécessaires pou rcréer en moi ce climat de communuion, mais elles sont une étape. Mon quotidien devient prière et eucharistie. J'ai un grand plaisir à présider l'Eucharistie en paroisse pour faire commnauté avec les chrétiens rassemblés. La prière devient un état et non un moment. Le confinement m'a fait ennuyer de la célébration, non du rite, je pouvais le faire chez moi, mais de me retrouver en communauté pour faire Église. L'Euchariastie est devenue un moment fort de rassemblement en communauté autour de la table de la communion. Tout cela est arriver au cours des années où en vieillissant les pissenlits avaient plus de chance de percer. Rendons grâce au Seigneur pour toutes ses merveilles qu'Il nous fait découvrir avec les années.
Bon matin à vous toutes et tous fidèles compagnons et compagnes au quotidien. Votre présence m'honore et me fait vvire. Ce matin, méditons ensemble la puissance de notre parole. Nous parlons beaucoup d'évangélisation dans notre Église, mais la lecture de la Parole de notre Dieu devient une coutume qui risque de ne plus déranger. Est-ce que j'ai pris conscience de la puissance de ma parole? je peux faire vivre quelqu'un comme je peux aussi le démolir complètement. Nous avons tous fait cette expérience un jour ou l'autre. Nous avons vécu des moments de découragement devant le refus de l'écoute des autres, comme nous avons vécu l'inverse également. J'ai souvent dit: Ça ne donne rien de lui parler, il ne m'écoute pas. Et des gens l'on sans doute dit à mon endroit aussi.
Si ma parole humaine est puissance à plus forte raison la Parole de Dieu. Cette parole est d.abord inscrite au fond de notre coeur. Quand nous lisons la parole de Dieu, elle ne descend pas en nous, elle monte de notre coeur. La lecture fait surgir cette parole inscrite en nous. "Je mettrai ma loi au fond de leur coeur." "Que la lumière soit, et elle fut" Gn 1. Elle est plus puissance qu'un arme à deux tranchants. He. 4. Ce matin dans l'Évangile de Mathieu 9, 14, Jésus nous invite à toruver des outres neuves pour mettre le vin nouveau du royaume du Père. Nous avons connu un temps de confinement qui nous a privés de célébrations. La réouverture de nos églises a rassemblé une poignée de personnes âgées. Et les autres sont-ils l'Église? La majorité des chrétiens ont lutté et luttent encore contre le virus et sont indifférents aux célébrations à l'église. Trouverons-nous des outres neuves pour mettre le vin qu'attend cette majorité de jeunes chrétiens? Cette parole de Dieu aujourd'hui va nous laisser indifférents, j'en suis certain. Personne ne pose une pièce d'étoffe neuve sur un vieux vêtement. La pièce d'étoffe qu'apporte nos jeunes chrétiens ne va plus sur nos pratiques anciennes. Aurons-nous le courage de nous asseoir avec eux pour trouver l'étoffe dont ils ont besoin. Est-ce que la Parole de Dieu aura la force de me déranger ou si je resterai dans mes vieux bidons de vin? Et que ces jeunes reprendront cette parole souvent répétée: ça ne sert à rien de parler , on ne nous écoute pas.