Le temps de confinement nous a certes appelé à découvrir le sens de la table. Confinés dans nos maisons en famille, les repas deviennent des moments importants. La table est ce lieu de partage, de communin,; lieux pour créer des liens ou raffermir ceux qui existent. Quand nous partageons un repas avec quelqu'un, nous partageons plus que la nourriture, nous partageons du temps et de l'intimité avec d'autres personnes. Dans un repas se noue des amitié et des relations vivifiantes. La vie en famille ou avec des amis n'est plus la même à la suite d'un bon repas. La qualité de vie est différente et a pris de la valeur ou de la richesse. Nous devons nous donner du temps lors d'un repas; on dirait que les heures ne comptent plus. La présence et l'amour a pris toute la place.
Ceci nous envoie à l'Eucharistie. Ce temps de confinement devra aussi nous avoir permis de découvrir le sens de la table eucharistique. Et ceci doit aussi poser question au fait de célébrer devant une caméra seul devant un autel. La table eucharistique est un lieu de communion, de partage, d'intimité avec soi, le Seigenur et les autres autour de nous. La table eucharistique est un lieu de fraternité qui nourrit pour la mission. N'avons-nous pas perdu un peu le sens de la table remplacé par l'autel du sacrifice? La table de l'Eucharistie est un peu comme le tremplin sur lequel le plongeur prend son élan pour plonger. La table de l'Eucharistie nous donne notre élan pour plonger dans la vie et la mission du Christ ressuscité. La fin de l'Eucharistie est la mission. Quand la célébration est terminée, la messe commnce. Nous plongeons dans la mission donnée par le Christ. Quand on est bien ensemble, les heures ne comptent pas, quand un repas a du sens et nous nourrit, on n'a pas hâte que ça finisse. Profitons de ce temps de confinement pour sortir de notre routine et retrouver le sens de la table, comme le suggèr le bon Père Arnold.
Jésus, mon frère et modèle, viens libérer mon coeur de ses peurs et de ses routines, conduis-moi vers les terres intérieures de ton amour divin, et qu'avec Toi, je découvre le sens profond de la table où tu m'invites à manger la Pâque avec mes frères et soeurs. Et qu'ainsi je puisses aider mon milieu à découvrir le sens profond de la vie que tu nous as donnée dans un monde en quête de sens et non de rites.
"Et nous, nous esperions qu'il délivrerait le peuple d'Israël". C'est le mot que les disciples découragés sur la route d'Emmaüs avait dit à Jésus. Cette afirmation m'est revenue ce matin dans ma méditation. Je me suis souvenu de nos espérances à la suite du Concile et du vent de changement qui soufflait à l'époque sur le Québec. Nous espérions, nous aussi. Nous espérions une Église peuple de Dieu où prêtres et chrétiens travaillent ensemble en communauté pour bâtir le règne de Dieu dans les coeurs. Nous avons voulu faire atterrir l'esprit du Concile dans notre Église. Nous avons espérer diminuer la pyramide de pouvoir, curé-vicaire, en nommant les prêtres en équipe en vue de développer le travail en équipe dans les paroisses. Nous avons espéré que ... Mais aujourd'hui faut se rendre à l'évidence que nous n'avons réussi qu'à gérer la décroissance. Nous avons mis l'accent sur "l'ingéniérie" de l'Église au lieu de la communauté. Comme nous avions "chosifié et instantifié" les sacrements, notre Église est restée un lieu de service religieux et non une communauté de chrétiens. Il y a deux mots que le peuple chrétien nous dit et qu'il nous fut écouter avec attention, les uns nous disent;"Npus nous sommes débarrassé de l'Église" et d'autres disent: Nous nous sommes sentis abandonnés par l'Église. Nous sommes devant ces deux réalités avec un petit noyau de pratiquants. Si nous voulons avancer, nous devons nécessairement connaitre mieux et méditer rnotre histoire du Québec.
Mgr Gagnon dans sa lerttre sur l'urgence d'agir en vue de l'avenir de l'Église avait touché un élément important. Après avoir décrit brièvement la situation de l'Église, il terminait en disant: Un discernement sérieux s'impose. si nous voulons apporter un remède, il nous faut connaitre la cause de la maladie. Et il ajoutait: Ceci nous renvoie à l'essentiel: La communauté. C'était une des clés importantes pour envisager l'avenir de l'Église. Partout ceci est passé inaperçu et l'accent fut mis sur la structure. Et nous continuons de gérer la décroissance. Le temps de confinement aurait du permettre de revoir l'essentiel de la vie chrétienne: la spiritualité au quotidien, le témoignage de vie sur le terrain. Nous espérions que ....
Comme je l'écrivais il y a quelques jours, nous sommes devant une assemblée liturgique vieillissante et non une communauté vivante. Sur la route d'Emmaüs, ce matin, je me dis que c'était une étape qu'il fallait vivre. Aujourd'hui nous sentons dans l'Église un ressac de l'Église d'avant le Concile. Ça aussi, c'est une étape qu«'il nous faut vivre. Il me reste une espérance très forte au fond du coeur que sur cette route d'Emmaüs nous puissions dire à Jésus: Reste avec nous car le soir vient et la journée est avancée. Lc 24, Oui, reste avec nous Seigneur, pour que nous puissions faire l'expérience de ta présence de ressuscité et découvrir ta mission dans le monde d'aujourd'hui. Ainsi nous pourrons sans doute changer nos souliers de liturge et nos titres de pouvoir pour mettre les sandales du pèlerin et repartir avec toi sur la route pour vivre ta mission d'amour, de paix, de liberté.
Nous vivons un temps de confinement que j'appelle ce matin: Un temps stéthoscope pour notre vie chrétienne. Nous avons tous en mémoire le médecin avec son stéthoscope qui scrute notre coeur et nos poumons pour en connaitre le bon ou mauvais fonctionnement. La coronavirus a mis le Québec et le monde en mode pause. Nous étions en un moment important pour regarder le mouvement de notre coeur de chrétien, chrétienne et d'Église. Et la question qu'il nous falleit regarder, il me semble: Notre coeur est-il celui d' une assemblée liturgique vieillissante ou d'une communauté chrétienne vivante? Le coronavirus a mis à jour les faiblesses de nos systèmes de santé et économique, comme la vie de notre Église.
Qui suis-je comme chrétien et chrétienne? C'est là une des questions que la pandémie m'a posée. J'ai entendu parler beaucoup du manque de célébrations, du retour à l'église pour la messe, de l'impossibilité de faire des funérailles comme de coutume. Ce sont des choses excellentes. J'ai rarement entendu parler en ce temps difficile du témoignage de foi et d'amour sur le terrain au quptidien. Le temps de pandémie est un temps où l'envoie en mission du chirst ressucité prend tout son sens et même son urgence. Nous sommes d'abord une Église et des chrétiens en mission comme témoin du Christ ressuscité et cela au quotidien. Quand nous parlons de célébration à l'église, nous nous adressons à une petite poignée de persoones vieillissantes, l'ensemble de la population n'est pas concernée. La pandémie est venue me poser une grosse question: Comme chrétien, suis-je un homme d'église ou d'Église? C'est le temps stéthoscope.
Les témoins du Ressuscité sont là prês des malades, des vieillards seuls, dans la rue à manifester contre le racisme, la violence, la pauvreté ou l'injsutice. Ces gens sans le savoir peurt être sont animés par l'Esprit du Christ. Si nous pouvions nous rassembler pour célébrer ce vécu dans le mystère libérateur du Christ .....??? L'avenir de notre Église repose sur notre capacité de nous rassembler en communauté de témoins du Christ au quotidien. L'avenir de nos célébrations eucharistiques repose sur notre capacité comme chrétiens et chrétiennes de vivre vraiment l'Eucharistie au quotidien, ce qui va donner du goût et de la saveur à nos célébrations.
Soeurs et frères en humanité qui sommes frères et soeurs en Église, Cette Église que vous êtes sur le terrain, c'est aussi celle de Jésus Christ, c'est vous qui avez nourrit et nourrissez encore ma vie comme prêtre; Église que j'aime et Église de demain. Il me semble que le temps n'est plus à s'occuper de l'huile dans les fournaises ou du ciment de l'escalier, le temps est venu de prendre la route avec le Christ pour la mission. Bonne journée.
Aujourd'hui, dimanche de la Fête du Saint Sacrement, je n'ai qu'une invitation: Écoutons et méditons l'émision: victoire de l'Amour. Je n'ai rien de plus beau à dire. J'en suis rempli et j'en ai pour la journée. L'invité de l'émission nous a donné la plus belle homélie que nous puissions entendre. Les voies de Dieu ne sont pas nos voies. Je résume pour moi: Arrêtons de juger, écoutons et accompagnons. Bonne journée.
Hier soir, j'ai écouté avec intérêt l'émission: "Y a du monde a messe". Un participant a dit une affirmation qui m'a rejoint profondément. Une société est vivante quand elle prend soin des personnes les plus vulnérables, les enfants, les personnes âgées et moi j'ajouterais les ouvriers mal menés et jetés sur le pavés comme de vieilles guenilles dont on n'a plus besoin. Et il ajouta: Il faut s'indigner devant ces situations. Ça m'a rappelé un enseignement du Père René Voillaume, un grand spirtuel dans uen conférence quand j'étais étudiant: "Un chrétien est un contestataire. C'est un mot que je n'ai pas oublié et qui est toujours d'actualité. J'y reviens souvent. UN CHRÉTIEN EST UN CONTESTATAIRE.
Contester vient de CUM et TESTIS qui signifient: être témoin de. Contester est positif. Nous contestons des systèmes ou des façons de faire au nom des personnes et des valeurs. C'est une critique constructive, il nous faut éviter de faire une critique négative, du "chiâlage." Jésus a été un contestataire. Il a contesté les systèmes du temps au nom des valeurs et des personnes. Il a travaillé le jour du sabbat. Mth 3, 1-6. Il a mangé avec les pécherus et les paiëns, Lc 9, 10 ..., Il a réprimandé les pharisiens, Mth 23, 1-7, il a mal mené les vendeurs du temple, Jn 2, 14-22. Jésus a contesté les systèmes et les lois qui ne respectaient pas les personnes et les valeurs profondes de vie. C'est la mission donnée à ses apôtres.
La pandémie du coronavirus a fait éclater les failles malheureuses des systèmes, d'une part, et d'autre part à montrer aussi les côtés merveilleux de la charité chrétienne toujours vivante au coeur de nos communautés. Comme êtres humains et chrétiens, nous devons nous indigner, contester ces situations vécues par les personnes âgées, les pauvres et les enfants. Il ne s'agit pas seulement de cracher des millions, je crois qu'il y a une mentalité à changer. Nous devons apprendre à regarder le monde avec les yeux du Christ.
Souvent nous avons peur de contester parce que nous vivons sous le regard des autre.s. Et ce regard que nous voulons en notre faveur modifie trop souvent nos façons d'agir. Et les situations ne changent pas. Regardons simplement dans notre Église l'opinion que l'on porte sur les personnes qui contestent la place réservée aux femmes dans les ministères ecclésiaux, l'importance des chrétiens comme baptisés et membres de l'Église. Un jour j'avais écrit un article sur les servants de messe et les servants à l'autel et j'ai eu droit à une volée de bois vert. Ce temps de confinement serait à mes yeux un moment important pour réfléchir sur l'aujourd'hui de notre Église.
Hier soir, je me suis posé une question: Quel est le moment le plus important de ma journée en confinement? Je lisais un auteur qui affirmait qu'il est commun chez les êtres humains de ne pas vivre le moment présent. Jeunes, nous voulons vieillir pour ne plus aller à l'école et se coucher trard; au travail, nous espérons la retraite; à la retraite, nous ne savons plus quoi faire de nos dix doigts; en temps de confinement, nous espéreons que cela finisse vite. Nous arrivons à la mort et avons oublié de vivre.
Le moment le plus important de ma journée est celui que je vis présentement devant mon ordinateur à écrire ma méditation matinale, et de saluer amicalement toutes les personnes qui me liront aujourd'hui. Vivre le moment présent. Vivre le moment présent avec amour. La meilleure façon de préparer demain est de vivre pleinement l'aujourd'hui de ma vie. Si je sais habiller précieusement le moment d'aujourd'hui, je ferai de même demain et la vie sera belle et remplie. Évidemment je pense à ma famille, à mes amis; Est-ce que je pense à ma communauté?
Est-ce que dans ma communauté, il y a des personnes seules, qui souffrent de solitude, qui manque peut être de choses importantes parce que personnes ne les visitent? Est-ce que comme chrétien, j'ai hête seulement d'avoir ma messe dimanche? C'est quoi vivre comme chrétien le moment présent du confinement. Le moment impoortant est celui où je met un peu de soleil dans les yeux d'un enfant ou d'une personne âgée. Chacun de nous trouve son moment important. Le Seigneur Jésus Christ est là dans le coeur de toutes personnes humaines et m'attend pour converser et communier. Il nous faut habiller le moment présent de beaucoup d'amour pour lui donner du goût. Je rends grâce, ce matin, pour ce beau moment où j.admire le soleil qui éclaire et réchauffe; que ferions-nous si le soleil disparaissait? je rends grâce pour les personnes qui viennent ce matin encore nous préparer le dîner et faire le ménage de la maison. Je rends grâce pour tous ces vieillards qui diront leur chapelet aujoourd'hui en pensant à leurs enfants et petits enfants. Mon moment présent devient précieux parce qu'il est riche de présence et d'amour. Et c'est ainsi que la vie est belle qu'on s'amuse à vieillir.
Dernièrement, je discutais avec un bon vieil ami catholique de toujours. Il me parlait des membres de l'Assenblée chrtienne et il sembalit heureux de n'être pas comme eux. Attention, que je lui dis; ils croient au même Dieu que nous et prient aussi le même Dieu. C'est la façon qui est différente. l'essentel est le même et l'essentiel nous unit, l'accidentel est différent et l'accidentel nous divise. Il est malheureux que nous mettions l'accent sur les différences et oublions trop souvent ce qui nous unit.
Je partage une petite situation vécue il y a quelques années. Le curé de la paroisse m'a demandé, à moi un vieux retraité qui n'a rien à faire, d'accompagner quatre jeunes adultes dans la préparation à la confirmation. Parmi eux, une jeune fille qui avait grandie dans une famille dont le père participait à la vie de l'Assemblée Chrétienne. Cette jeune dame conaissait la Bible et me parlait de l'Esprit, m'expliquait le Pentecôte et ce n'était pas seulement du par coeur. J'ai vécu de belles rencontres avec elle. Tandis que les trois autres étaient devant un vide désarmant.
Il ne s'agit pas pour moi de comparer; il s'agit de prendre acte d'un fait et de se laisser questionner. Le temps de confinement pourrait-il nous donner le temps de lire un "morceau" de la Parole de Dieu de temps en temps? Bone journée.
Grand-père, c'est beau ce que tu écris. Mon petit garcon répond le grand père, le plus important n'est pas ce que j'écris, mais le message que le crayon me laisse.
Tu ne dois jamais oublié, mon petit, que le crayon est toujours guidé par une main. Il réalise sa mission dans la mesure ou il est docile à la main qui le conduit. Il en est ainsi dans notre vie. Il y a au coeur de nos vies une main qui nous conduit et dans la mesure où je suis docile à cette main, ma mission sera réussie.
De temps en temps, je dois m'arrêter d'écrire pour aiguiser mon crayon. Il en souffre un peu mais devient meilleur pour réaliser sa mission. Il en est de même dans notre vie. Il est nécessaire de nous arrêter pour souffler et réajuster notre vie sur l'essentiel. Parfois nous en souffrirons mais c'est pour une meilleure qualité de vie. Le temps de confinement que nous vivons est très à point pour refaire nos forces et réajsuter notre vie sur l'essentiel.
Parfois je dois utiliser l'efface pour corriger mes erreurs. Il en est ainsi de nos vies. Nous devons savoir reconnaitre nos erreurs et profiter d'un temps d'arrêt pour corriger le tir et reprendre la mission.
Ce qui compte vraiment dans le crayon n'est ni le bois, ni l'efface, mais le graphite à l'intérieur. Donc, mon petit, prend bien soin de ce qui se passe à l'intérieur de toi. C'est c'est très important.
Enfin, mon petit, le crayon laisse toujours une marque. Retiens aussi que tout ce que tu feras laissera derrière toi une marque, une trace, d'où l'importance de prendre soin de bien faire ce que nous avons à faire pour laisser une trace qui enrichisse la vie.
Tiré d'une parole d'un sage.
J'ai souvent vu ma mère tisser au métier. Sur le métier, il y avait un fil tendu dans lequel elle tissait un autre fil pour faire une pièce d'étoffe selon nos besoins de la famille ou que les gens lui demandaient de faire. Le fil tendu était toujours semblable et ma mère s'amusait à promener la navette entre ces fils avec un autre fil selon la couleur nécessaire ou une façon de procéder qui répondait aux besoins. Enfant, c'était pour moi un travail comme un autre. Avec les années, il a pris à mes yeux une autre dimension et est devenu une piste de réflexion.
Le fil tendu sur le métier est devenu à mes yeux le fil de ma vie, mon ADN, ma vocation d'être humain et de chrétien. L'autre fil tissé entre les fils tendus devenait ma mission , ma responsabiltié de réaliser ma vocation. Il m'appartenait à moi et à moi seul de façonner la pièce d'étoffe de ma vie. Personne ne pourrait le faire à ma plac.e. Et comme ma mèr prenait le fil nécessaire à réaliser la pièce dont elle avait besoin, changeant parfois les couleurs ou la façon de "tisser", je devais moi aussi ajuster ma façon de réaliser ma mission selon les besoins du milieu où je vivais. Je devais parfois changer la couleur du fil, ou ma fa^con de "tisser" pour répondre aux besoins des gens. Ma façon de concevoir ma mission comme prêtre en 2020 n'est pas celle du jour de mon ordination.
Aujourd'hui pour moi, être prêtre, ou marier à l'Église, c'est une mission. Une vocation m'apparait une chose plus statique. Une mission s'ajsute aux besoins du milieu où je suis planté. Une religieuse ou religieux est aussi une mission dans la communauté. La mission suit le besoin du milieu alors que la vocation est plus figé dans une façon de faire. En ce temps de pandémie comme pour la retraite, notre question est toujours: C'est quoi notre mission au coeur de la communauté dans le moment que nous vivons.? C'est quoi le besoin spirituel des chrétiennes et chrétiens aujourd'hui dans le temps de confinement. C'est à partir de ce besoin que je vais "tisser" ma mission. Bonne journée.
Un teps de jeûne n'est pas un temps vide, un temps d'attente, mais il peut être surtout un temps de réfexion et de décoverte. Je jeûne pour refaire ma santé, mieux comprendre ma façon de m'alimenter, il peut être un temps très positif. Le temps de confinement que nous vivons est un temps de jeûne des activités d'Église, de rassemblements et de vie communautaire. Nous pouvons en faire un temps vide, temps d'attente que nos églises ouvrent. Mais pourrions-nous en faire ausi un temps plein de découverte, de réflexion sur notre vie chrétienne et en Église.
Dimanche, nous avons vécu un belle messe à la télévision: le téléthon Enfant Soleil. On a lancé un appel pour les enfants en difficulté et le peuple chrétien du Québec a répondu PRÉSENT. En écoutant cette émission, je croyais voir se réaliser le chapitre 25 de Mathieu: "Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites." En ce temps de difficulté financière la réponse fut extraordinaire. Quand le peuple est questionné au niveau de la vie, des personnes, il répond: Présent. C'est ce que nous vivons en paroisse lors d'activités communautaires, c'est un lieu extraordinaire d'évangélisaton.
Un certain nombre d'églises ne pourront réouvrir après la pandémie faute d'argent pour mettre de l'huile dans les fournaises. Et le peuple chrétien ne répond plus présent. Nous avons là, il me semble, un lieu de réflexion profonde en Église. Avons-nous fait de ce temps de jeûne un temps vivde où un moment d'intense réflexion sur notre vie chrétienne et vie en Église. Comme prêtre, il pour moi un temps précieux de revoir le sens de mon ministère. Depuis longtemps, je me pose cette question: Suis-je seulement un faiseur de rites? Si nous voulons que nos églises fonctionnent, que notre Église retoruve sa raison d'être dans notre société, ne serait-il pas nécessaire que nous retrouvions le plan humain avec ses enjeux, ses défis, ses grandeurs et ses rêves. Il nous faut rejoindre le peuple sur la route d'Emmaüs et prendre le temps de nous arrêter à l'auberge pour communier avec lui.
Dieu notre Père, Enfante-nous! Insuffle en nous ton Esprit d'amour! Fais-nous découvrir ta présence dans l'autre à côté de nous. Fais-nous communier à ta présence au coeur de la vie et nos Eucharisties deviendront un lieu d'action de grâce et d'envoie en mission: Faites ceci en mémoire de moi. Rendre présent dans notre monde ta présence d'amour, de paix et de miséricorde et notre mnde en sera ainsi ILLUMINÉ.
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Devant tout ce qui se vit dans notre monde d'aujourd'hui de violence, d'abus de pouvoir, d'injustice monte du coeur de l'être humain à la fois des sentiments de colère et de tendresse. Les manifestations publiques à travers le monde font ressortir cette colère et cette indignation d'un monde qui en a assez d'être opprimé et maltraité. Pendant qu'une poignée d'individus laissent pourrir des trésors dans les banques, des enfants meurent de faim et les personnes âgées manquent de soins appropriés faute de personnel. Alors la colère gronde parce que le pauvre est impuissant devant le pouvoir. Cette colère est saine et faire surgir la fierté d'un peuple qui réclame du respect et de la justice. Malheureusement des casseurs s'infiltrent à l'intérieur de ces démarches saines, ce sont des minorités. Cette colère est un signe de courage et de fierté, elle invite aux changements de mentalités. elle évoque la colère de Dieu contre les pouvoirs indus et l'injustice. C'est souvent un premier mouvement qui aide l'humilié à relever la tête pour se faire respecter.
Mais ces mouvements de colère font place à de la tendresse. tendresse à l'égard des victimes, des familles, tendresse aussi à l'endroit de ceux et celles qui ont le courage de dénoncer. Nous entendons aujourd'hui la famille de Floyd appeler au calme et dénoncér la violence. On se rend compte que même si la colère est bonne et saine, elle n'est pas le seul chemin pourr transformer les mentalités. L'Esprit travaille au coeur de l'être humain. C'est la tendresse de Dieu qui se manifeste, cet amour du Christ Jésus qui se révèle au coeur de l'humanité. Après le tonnerre, les éclairs et l'orage se manifeste un temps de calme où nous goûtons les bienfaits de la pluie. Après ce tonnerre et éclairs dans les rues se fera connaitre un temps de calme où les esprits pourront se rencontrer pour échanger et changer les choses.
Ces deux sentiments se vivent au coeur de l'être humain dans les moments comme ceux que nous vivons aujourd'hui. Il faut éviter d'étouffer la colère, nous devons la canaliser pour qu'elle porte des fruits et conduise à la tendresse. Souvenons-nous toujours de ce vieil adage: On attrape plus de mouches avec une cuillère de miel qu'avec un baril de vinaigre. J'ai l'âme à la tendresse....
Se pourrait-il que nous vivons présentement un temps de grâce? Nous vivons un temps difficile mais historique et inattentdu. Une médaille a toujours deux côtés. Le temps de pause nous donne le temps de regarder le monde avec attention pour en découvrir la richesse et les besoins. Il me semble que nous vivons dans une société à trois étages au plan chrétien.
Le premierrétage est habité par les vieux comme moi qui sont restés fidèles à la pratique religieuse et participent avec foi et amour aux célébrations dominicales. Mais aussi des gens âgées qui n'aiment pas trop se faire déranger par les plus jeunes. Nous sommes un peu le fils ainé de la parabole de Luc.
Le deuxième étage abrite les "mitans", les personnes d'âge moyen qui ont abandonné toute pratique religieuse, se trouvent devant un vide psirituel et sont pour plusieurs à la recherche de spiritualité. Certains ont gardé une petit agressivité devant l'obligation de la pratique religieuse.
Le troisième étage garde dans son sein l'avenir de la société et de l'Église. Toute notre jeunesse loin des préoccupations religieuses mais en recherhce de sens. Le Pape François vient de lancer avec des jeunes "l'Univsersité du sens" à l'intérieur d'une démarche déj;a enclanchée sur l'éducation.
C'est devant cette société que nous devons témoigner de notre foi et de notre amour. En méditant devant ma tasse de café ce matin, je me suis dit: Il nous faut manger BIO. Qu'est-ce à dire?
Manger bio, pour moi au plan spirituel, c'est de retourner à la vie, à l'être humain dans son vécu. L'écouter pour le comprendre et lui donner la nourriture dont il a besoin.
Manger bio, c'est retrouver l'Évangile et en faire une lecture symbolique et pas seulement logique ou exégétique. Retouner au message de Jésus Christ pour le découvrir dans toute son exigence et sa beauté. Nous l'avons peut être remplacé par des doctrines ou des thèses théologiques.
Manger bio, pour moi, c'est retoruver la mission de Jésus Christ donnée le jeudi sant au soir. Cette mission que nous avons trop souvent remplacée par une pratique sacramentelle. Quand je me regarde ou que je regarde et écoute autour de moi, j'ai l'impression d'être encore sur la route vers Emmaüs mais nous ne sommes pas encore rendu à l'auberge.
Manger bio, pour moi, c'est retrouver l'Église de Jésus Christ comme communauté de baptisés, communion de personnes autour du Christ. Une communauté de baptisés où il n'y a pas clercs et de laïcs, mais des chrétiens en marche avec des pasteurs sur la même route pour bâtir ENSEMBLE le règne du Père dans les coeurs.
Je vous laisse le choix de trouver d'autres lieux pour manger bio ....
Manger bio, pour moi prêtre, c'est retoruver le sens profond de mon ministère au coeur de la communauté chrétienne. C'est pouvoir faire mien le texte de Jean sur le pasteur qui connait ses brebis et leur donne la nourriture dont elles ont besoin. Découvrir que je suis pasteur parmi d'autres pasteurs, leader parmi d'autres leaders, éveilleurs de leaders dans la communauté pour vivre la mission de Jésus Christ, comme nous le dit le texte du concile sur la vie et le ministère des prêtres..
Il me reste à souhaiter que le temps de confinement nous aura éveillés à manger bio. Mais comme le disait quelqu'un à la télé hier soir: Ça va nous prendre plus que la covid-19 pour changer de cap. Mon souhait est simplement d'inviter à la réflexion. Ma crainte est que devant la réouverture progressive des églises, les chrétiens devront aller chercher le service religieux là où il sera disponible, un peu comm e on fait pour notre épicerie.
Ce matin, je me suis amusé à méditer comment l'être humain s'était amusé à découvrir le Seigneur dans sa vie. D'abord l'être humain a fait une décpouverte malheureuse de Dieu. Il a pensé qu'il avait soulevé la colère du Seigneur au Paradis terrestre et il s'est caché quand il a entendu le pas de Dieu au jardin. Adam était en présence d'un Dieu courroucé qui allait le punir. Et nous connaissons la suite. Il avait imaginé un Dieu a dimension humaine.
Plus tard avec Moïse, l'être humain a fait l'expérience d'un Dieu libérateur qui le fait sortir de l'exclavage d'Égypte. "Tu feras sortir mon peuple d'Égypte et je serai avec toi." Ex. 3, 2-13. Mais le Dieu de Moïse est un Dieu des commandements. l'être humain avait encore besoin d'être encadré dans sa relation avec le Seigneur. Il percevait Dieu comme un être extérieur qu'il ne fallait pas faire fâcher. Mais il commence à comprendre que Dieu est avec lui sur la route de la vie.
Un jour il décovrira avec le prophète Jérémie une proximité plus grande avec le Seigneur: "Je mettrai ma loi au fond de leur être et je l'inscrai sur leur oceur." Jr. 3, 33. L'être humain commece à découvrir une présence plus intime de Dieu au coeur de la vie. Doucement les distances disparaissent au profit de l'intimité.
Dans sa quête de connaissance de Dieu, l'être humain découvrira avec joie: "Je parlerai à ton coeur, je te fiancerai à moi dans la fidélité, dans l'amour." Os. 2, 32 ... Dieu n'est plus l'être courroucé du jardin de l'eden, ni le libérateur d'Israël, mais le fiancé qui m'acocmpagne et vit avec moi une relation d'alliance. Mais l'être humain a de la difficulté à vivre cette réalité et il s'enferme dans des stuctures religieuses qui l'empoisonnent.
Alors le Seigneur se dit: Il est temps que j'aille moi-même leur dire qui je suis et leur faire comprendre la relation que je veux vivre avec eux et qu'ils doivent vivre aussi les uns avec les autres. Et Jésus Christ est arrivé. Les foules l'ont suivit avec enthousiasme. Il nous a fait comprendre que Dieu n'était pas extérieur à nous. "Le règne de Dieu est en vous," nous dira-t-il en Marc. Il nous fait passéer des commandements aux béatitudes, c'est à dire du faire à l'être. Dans la parabole du fils cadet, il nous fait comprendre que l'inportant n'est pas ce que je fais mais ce que je suis. Il est un Dieu de l'amour, qui prend la défense des pauvres, des petits, des sans voix. Il n'est pas le Dieu du temple mais de la vie et de l'être humain. Il n'est pas le Dieu des systèmes mais d'une relation d'alliance. Il est notre fiancé et nous sommes son ou sa fiancé. Il n'est pas sur un nuage ou dans un drone pour nous surveiller, mais sur la même route que nous pour nous accompagner et la vivre avec nous. "Je suis avec vous jusqu'a la fin des temps."
Ce matin, j'écoutais les nouvelles et j'entendais et voyais les hommes de pouvoir bousculer les gens, même des vieillards sans défence, et utiliser la force pour retrouver l'ordre; j'avais l'impression que la dimension humaine est disparue de notre société. L'homme ne compte plus, c'est le pouvoir. Jésus Christ est encore aujourd'hui condamné et nous, chrétiens, restons muets et attendons que nos églises ouvrent pour retoruver nos célébrations. J'entends rarement parler de retrouver nos communautés, de se retrouver ensemble pour lutter contre le racisme, la violence, l'injustice. On dirait que l'humain est disparu. On ne s'amuse plus à découvrir le Christ vivant en nous. Jésus est là sur la route qui meurt étpouffé sous le genoux du pouvoir, dans la vie des enfants et des femmes maltraités et tués, il est là dans la vie des familles qui n'auront pas de pain sous la dent ce soir, ... J'arrête là ma méditation, ...
Quelqu'un disait hier à une émission face au confinement que nous vivons présentement: "je me suis posé la question: Qu'est-ce que je suis en dehors du travail?" Nous sommes tellement habitués à être efficace et à exister selon le regard des autres que nous oublions qui nous sommes. Quand le travail cesse, nous demeurons face à nous même et souvent il nous est difficile de nous retrouver.
C'est la question que je me suis posé au moment de me retraité. Qui suis-je quand je n'ai rien à faire? Je me suis souvenu d'une phrase de Jean Cocteau: Plus j'avance en âge, plus je réalise que ce qui ne vieillis pas, ce sont mes rêves. Alors je suis allé cueillir un rêve de mon adolescence: Enseigner et écrire. J'ai accompagné des groupes de partage biblique, j'ai animé des retraites en paroisses et dans des maisons religieuses. Un jour j'ai vécu une expérience enrichissante mais qui m'a valu quelques crampes d'estomac. L'année du congrès eucharistique à Québec, j'ai accepté d'animer la retraite provinciale des prêtres de la fraternité Jésus Caritas à Québec. Imaginez, un petit gars de la Gaspésie, animer la retraites des grands messieurs de Québec et Montréal, c'était une témérité assez difficile à imaginer. Ce fut pour moi une expérience extraordinaire.
J'ai rencontré partout des chrétiennes et chrétiens heureux et assoifés de spiritualité. Quand le confinement me le permettraa, je reprendrai ces rencontres bibliques. Aujourd'hui je m'amuse à vieillir en vous rencontrant sur avanceaularge, ce site que des personnes généreuses m'ont donné.. Même à mon âge je suis encore heureux de prendre le large chaque matin. Voila ce que je suis quand je n'ai rien à faire. Et vous? Qui êtes-vous quand vous n'avez rien à faire?