En ce jour de confinement, je veux vous saluer amicalement vous toutes et tous qui me visiterez aujourd'hui. Avec vous je veux reconnaitre l'action de l'Esprit Saint dans la communauté mondiale et je veux étendre les mains pour confirmer cette présence. Nous avons là l'occasion de vivre un beau sacrement de confirmation dans l'action de grâce.
Ce matin, je suis devant une autre question qui me bourdonne intérieurement: Comment être pasteur au coeur d'une communauté chrétienne en ce temps de confinement? Moi, ça ne change pas beaucoup, je m'amuse sur mon site à méditer, mais je pense à tous ces prêtres dans leur presbytère. Ceci me conduit à une autre question: Comment être pasteur pour une communauté chrétienne dans une société laïque? Ces questions me viennent à la suite de "placotting" avec des confrères. Il me semble que ce temps de confinement est un temps privilégié qui nous est donné pour vivre un discernement sur ces questions cruciales. L'Évangile des disciples d'Emmaüs est une piste de discernement intéressante.
Pour moi, la réponse à mes questions me vient de la communauté, de vous soeurs et frères en humanité. Vos besoins, vos attentes sont le cri de Jésus sur la croix: "J'ai soif." Alors si quelqu'un d'entre vous est intéressé à répondre à mes questions, je les recevrai avec beaucoup d'intérêt et d'amour.
Bonne journée à vous et toujours unis dans la communion à l'Esprit du Seigneur qui nous habite.
Le temps de confinement lors de cete pandémie de la covid-19 peut élargir notre regard sur l'Eucharistie.
Jésus est présent avec nous. Nous sommes peut être trop habitués à considérer l'église comme le lieu unique où le Christ est présent comme dans l'Ancien Testament. Nous avons sans doute réduit la communion au Christ à la réception de l'Hostie. Ce temps de confinement nous prive de ces lieux et nous fait découvrir davantage la pésence du ressusicté au coeur de nos vies.
Ma chambre est le premier lieu de prière. Nous n'avons plus nos lieux habituels de prière, c'est le moment de découvrir nos lieux intérieurs, notre chambre symbole de ces lieux d'intimité nous envoie davantage à la prière rencontre intérieure avec le Christ. Entre en toi-même et prie dans le secret.
Nous découvrons l'Eucharistie comme centre et sommet de la vie chrétienne. La pandémie nous permet d'approfondit notre regard sur l'Eucharistie, c'est le sens du lavement des pieds. Nous sommes appelés à vivre l'Eucharistie, à découvrir que notre vie est eucharistie, prendre soin les uns des autres, c'est pour cela que nous pouvons ensuite célébrer. Ainsi l'Eucharistie vécue au quotidien est la base et le centre de notre vie chrétienne et dans la célébration communautaire, elle en devient le sommet.
Nous redécouvrons aussi que toute table est un lieu de communion. C'est autour de la table que Jésus a donné sa mission; c'est autour de la table qu'il se fait reconnaitre des disciples. La table de famille est le lieu de rencontre, de partage, de fraternité. Voila une dimension de l'Eucharistie que le confinement nous permet de redécouvrir.
Ensemble, profitons au mieux de ces temps d'arrêt pour approfondir notre vie chrétienne et découvrir le sens eucharistique de notre vie.
Inspiré d'un texte du Père Thomas O'loughlin.
Le temps de pandémie que nous vivons actuellement met en contraste les systèmes et la vie.
Le système de santé, empêtré dans ses structures et sa paperasse, nous montre sa difficiculté de suivre la vie et ses besoins. Un rapport de 2003 pieusement tabletté fait état des besoins des maisons d'ainés et met en garde contre l'institutionnalisation. Ce rapport fut ignoré et nous en vivons les dures conséquences. Les nouvelles nous apportent chaque jour les questions posées par la vie à tous les systèmes.
D'autre part, le confinement fait ressortir la force de créativité des personnes pour sortir pas trop amochées de ce temps difficile. Hier soir, les programmes de télé nous présentaient des personnes qui inventent des moyens, des créations pour amoindrir les difficultés du temps. Des professeurs, des artistes, de jeunes entrepreneurs mettent à profit leur imagination pour créer de nouvelles façons de travailler et de servir. Ce qui manque le plus au personnes ce sont les contacts humains, la qualité des relations humaines. Enseigner à distance par caméra n'est pas nécessairement la meilleure façon de faire. Tous se plaignent de se vide des contacts humains.
C'est le défi à savoir est-ce que nous continuons à organiser la vie ou si nous apprenons à l'accompagner?
Devant ce défi, et devant les témoignages que la télé nous apporte chaque jour, je pensais à mon Église et à ma mission comme prêtre. Quelle question ce temps de confinement vient me poser? Pendant que nous faisons des comissions pour étudier la question des diaconesse dans l'Église, sur le terrain elles sont là à l'oeuvre pour soulager la vie. Elles n'ont pas attendu le rapport de la commission. Les vocations d'hier ont répondu avec courage et dévouement aux besoins d'hier; celles d'aujourd'hui répondent aussi avec courage et dévouement aux besoins d'aujourd'hui. Il y a là une question fondamentale posée à notre Église, il me semble. En ce temps de confinement, les chrétiens ont remplacé l'autel du sacrifice et des rites liturgiques par la table de la communion au coeur de leur famille. Ils ont remplacé les prières toutes faites, et dans un vocabulaire d'hier, par celles venant du coeur. Il serait certes instructif de voir sur le terrain les expériences de prière et de célébrations que les chrétiens ont inventées dans leur famille, de prendre conscience de la force de l'Esprit à l'oeuvre au coeur de notre quotidien, nous pourrions y toruver des pistes d'avenir.
En ce temps de pandémie, nous sommes invités à un "voyage dans les profondeurs" pour redécouvir le sens de l'Église et des minsitères dans le peuple de Dieu. Nous sommes invités à redécouvrir les nouvelles vocations d'aujourd'hui que l'Esprit fait naitre au coeur de notre monde. Nous avons besoin de retrouver une parole de pasteur et des façons de célébrer qui nourrissent la foi et l'espérance des baptisés. Le confinement actuel me fait réaliser avec plus d'acuité la profondeur du fossé entre nous comme prêtres et le peuple chrétien. Que ferons-nous de ce temps de défi?
Ce matin, Seigneur, je veux vivre un temps de prière, de communion sur le coin de ma table de cuisine symbole de partage, de fraternité, de communion. Et comme Thomas, je veux
Mettre ma main dans ton côté pour toucher tous ces coeurs souffrants de solitude, d'isolement ou qui vont mourrir seuls loin des personnes qu'ils aiment;
Poser mon doigt dans les plaies de tes mains, dans toutes ces mains qui aujourd'hui vont soulager la souffrance au risque même d'être contaminées;
Poser mon doigt dans les plaies de tes pieds, dans toutes ces plaies des pieds fatigués et endoloris qui aujourd'hui encore devroant courir sur les planchers de marbre pour apporter les soins à ton corps souffrants;
Sur toutes ces souffrants, ce matin, tu veux redire: Ceci est mon corps.
Ces souffrances, Seigneur, tu ne les as pas voulues, mais ils sont un instrument pour nous apprendre l'humilité. Jésus ne vient pas à Thomas comme un puissant qui veut prendre sa revanche sur ceux qui l'ont fait mourrir, Il se présente comme un blessé qui apporte le pardon.
Ce petit virus de rien du tout a bloqué tous les systèmes de pouvoir et de rendement, seul est resté le système voué au service des personnes, et la situation nous indique la lourdeur et la lenteur parfois l'inefficacité d'un système. Même les systèmes religieux ont fermé leurs portes.
Mais ces blessures du corps du Christ font tombé les murs de division et parfois de haine entre les gens et les nations. Les divisions de race, de couleur de peau, de pensée politique ou religieuse se taisent pour unir autour d'un même service à la personne humaine. Les souffrances présentes ont fait naitre des mouvements de solidarité, d'entraide, de service, des mouvements d'humanité de grande qualité.
Tu étais seul, Seigneur, sur le Calvaire, mais cette solitude a provoqué un mouvement de communion qui est venu jusqu'à nous. Puissions-nous aujourd'hui retrouver ce mouvement de solidarité, de communion, de service dans l'amour qui applanira le pic du pouvoir pour vivre ensemble le sacré de la vie. Tu as fait du sacré de ta vie (sacrun facere) un certain vendredi et tu nous invites à faire de même. Alors ce matin je pourrai chanter:
Fils de Dieu, toi qui es venu guérir le monde de ses blessures pour en faire un monde de communion et de service, un monde de louange et d'action de grâce, réponds à notre soif de te connaitre et de faire une expérience profonde de ta présente en nous comme tu l'as fait pour Thomas , et pour nous pourrons dire: Mon Seigneur et mon Dieu. . Amen.
On m'a dit que nos gestes parlent de nos valeurs.
Quand je parle du passé, je fais un geste vers la gauche. Quand je parle de l'avenir, je fais un geste vers la droite.
Ex.: Je dis à quelqu'un, pour réaliser le travail que je t'ai demandé, avec qui aimerais-tu trvailler, avec Jacques ou Alice?
La personne me répond: Je travaillerai avec soit Jacques ou alice, ce m'est indifférent. Alors je lui dis: tu vas travailler avec Jacques; parce que lorsque tu as parler de Jacques tu as fait un geste de la main gauche, et d'Alice tu as fait le geste de la main droite. C'est que la gauche exprime ce qui nous convient, c'est davantage avec le côté gauche que je réagis, tandis que ce qui me convient moins bien, c'est avec la droite que je réagis.
N.B. Lors de la pêche miraculeuse, Jésus dit à Pierre, lance le filet à droite. Jette le filet dans ce lieu que tu n'aimes pas, ou tu crois ne pas prendre de poissons. Avec l'Esprit du Seigneur, nous sommes souvent obliger de pêcher à droite. Les lieux de l'Esprit ne sont pas toujours les nôtres.
Quand le Pape François nous invite à aller aux frontières, c'est sans doute à droite, dans ces lieux périphériques où nous n'avons pas le goût d'aller parce qu'ils sont partis et ne veulent souvent rien savoir de notre parole, de nos idées ou de nos célébrations.
Je crois que le royaume des cieux est présent dans notre monde parce des femmes et des hommes développent un coeur de pauvre, de partage et de tendresse ...
Je crois que la terre est à nous et sera belle parce que des femmes et des hommes développent l'esprit de communion, d'entaide, un esprit de douceur ....
Je crois que les faims et les soifs seront comblés parce des femmes et des hommes développent les services communautaires, des lieux de ressoucement spirituel pour répondre à ces besoins ...
Je crois que la vie deviendra plus belle et aura meilleur goût parce des femmes et des hommes font l'expérience de la miséricorde et essaient de comprendre et d'accompagner plutôt que de juger et de condamner.
Je crois que nous ferons l'expérience de Dieu au quotidien parce des femmes et des hommes découvrent la beauté et la bonté du monde et font découvrir cette pureté autour d'eux..
Je crois que nous découvrirons mieux ce que signifie être enfant de Dieu parce que des femmees et des hommes comprennent que l'être humain n'est pas seulement un corps à nourrir et un instrument de production mais qu'il vit des valeurs humaines et spirituelles profondes.
Je crois que nous connaitrons un monde meilleur parce des femmes et des hommes travaillent pour la justice et le respect des personnes et comprennent que tous en regardant les ainés sont aussi importants que notre petit animal de compagnie, le temps de pandémie nous le révèle.
Je crois que cette foi des béatitudes se réalisera parce qu'un jour un homme est venu nous révéler qu'un Père nous avait créés à son image, qu'il est présent au coeur de son oeuvre, et un père ne peut vouloir que ce qu'il y a de meilleur pour ses enfants.
Ce matin, faisant mes ablutions matinales devant mon miroir, je me suis demandé: Quelle parole vais-je donner aujourd'hui pour nourrir la foi et l'espérance des chrétiens. En ouvrant le Prions pour lire les textes de la célébration d'aujourd'hui, le Seigneur me dit: "A vous d'en être témoin." Et je me suis demandé, témoin de qui ou de quoi? En ce temps de confinement et de lutte pour la santé, nous avons besoin d'une parole qui sécurise et nous permet de regarder en avant. Alors j'ai regardé tout ce qui se vit autour de moi, les témoins du ressuscité, ils sont là. Je sais que la majorité ne le pense pas. Et ça m'a conduit à une autre question.
Durant sa vie publique, Jésus a utiliser le mot Venez. Venez à ma suite et je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. Mettez-vous à mon école -venez à ma suite- je suis doux et humble de coeur; au matin de Pâques, Jésus utilise un autre mot: Allez. Allez en Galilée, allez sur le terrain de la vie, c'est là que vous me verrez. Alors j'ai compris qu'avant d'être témoin, je devais être disciple. Je crois que c'est la grande faiblesse de notre Église de ne pas avoir fait de disciples avant d'envoyer des témoins. Ceci m'amène à me demaner si je suis l'Église ou si j'appartiens à l'Église. J'ai réalisé que j'avais oublié d'être disciple et que j'avais essayé d'être témoin.
Quand je travaillais au plan diocésain, je n'avait pas souvnet le dimanche à présider l'assemblée dominicale, j'allais à la cathédrale et m'assoyais dans la nef avec les chrétiens. Après la célébration, je m'amusais à écouter les commentaires. Les prêtres me disaient: "Tu n'es pas venu concélébrer, tu as joué au laïc à matin." les gens quittaient et me saluaient en disant: "On te remercie d'être venu prier avec nous." Ces deux affirmations m'ont poursuivi longtemps et même encore aujourd'ui. Dans l'affirmation des chrétiens, je sentais que je faisais corps avec eux, je faisais Église avec eux. J'ai compris que ma mission comme prêtre était de faire Église avec les chrétiens, de vivre ensemble comme corps du Christ ressusicté. Aujourd'hui les chrétiens ont rejeté l'Église à laquelle ils appartiennent et ils n'ontpas encore découvert qu'ils sont l'Église.
Ce matin, je veux dire simplement que le Christ ressuscité est là présent au coeur de nos vies et que notre seule mission importante est de le faire découvrir à ceux qui nous entourent. Je crois que les chrétiens et chrétiennes ont moins besoin de rites que d'une présence signifiante et aidante. Nous qui croyons au christ ressuscité, nous qui en avons fait l'expérience, rendons LE présent dans le quotidien. Soyons témoin de Quelqu'un et non de quelque chose à faire.
Paulo Coelho cite cette petite histoire que je trouve à point pour nous aujourd'hui.
Un conférencier commença un séminaire en tenant un billet de 20$ et deamnda: Qui vaut ce billet? Plusieurs mains se levèrent et le conférencier ajouta: Avant de le donner, je dois faire quelque chose.
Il l'écrassa rageusement, et il insista: Qui veut encore ce billet? Les mains se levèrent de nouveau. Et si je fai scela: Et il chiffona le billet, le jeta par terre, le piétina, puis il le montra ne nouvelle fois -à présent très sale et tout abimé. Il répéta la question, et les mains se levèrent encore.
N'oubliez jamais cette scène, commenta le onférencier. Peu importe ce que je fais avec cet argent, c'est toujours un billet de 20$. très souvent dans la vie nous sommes écrasés, foulés aux pieds, maltraités, insultés; et pourtant nous avons toujours la même valeur.
En ce temps de pandémie, l'important est la santé des personnes et la protection des plus vulnérables. Que nous soyons vieux ou jeunes, beaux ou non, otistes ou en santé, nous avons tous la même valeur. Et si cela est vrai aujourd'hui, ce devra le rester pour l'éternité. Nos maisons d'ainés ne doivent être des mourroirs mais des milieux de vie. Et la vie quelque soit l'âge ou la santé vaut la peine d'être vécue et vécue bellement. Merci à tous ceux qui y croient et l'assurent.
Hier matin, Pâques, nous étions devant un tombeau vide. Ce matin, nous sommes devant un envoie: "Allez en Galilée, c'est là que vous me verrez." La première Galilée à visiter est la mienne. C'est dans ma Galilée que le ressuscité veut me rencontrer. Déverrouiller mes portes pour les ouvrir à la nouveauté de la résurrection. Je suis tellement bien dans mes vieilles affaires, mes sécurités, mes messes pas dérangeantes après laquel je peux faire une sieste paisiblement. Jésus vient me déranger dans ma Galilée pour m'envoyer dehors auprès de mes soeurs et frères qui sont devenus des chercheurs de Dieu.
Dans la Galilée extérieure où Jésus m'envoie, il y a des chrétiens dont les portes sont verrouillées cmme celles des apôtres dans la salle de Jésuralem. Les plus difficiles à ouvrir ne sont pas celles des salles mais celles du coeur.
Dans cette Galilée extérieure, il y a aussi des thomas devenu chercheurs de Dieu qui ne veut pas répéter une foi apprise ou enseignée mais une foi expérimentée, celle de son "Mon Seigneur et mon Dieu."
Il y a des disciples sur la route de la désertion, qui ont tourné le dos à la mission du Christ comme les disciples sur la route d'Emmaüs, et qui ont besoin d'une expérience du coeur pour rebrousser chemin.
Il y a aussi des Marie Madeleine qui ont l'audace de la foi et qui au lieu de se barricadées comme les disicples vont a tombeau et font l'expérience du ressuscité.
Enfin, il y a tous ces chrétiens devenus chercheurs de Dieu qui attendent l'expérience d'une présence pour dire: Mon Seigneur et mon Dieu.
Dans notre Galilée d'aujourd'hui avec la visite de la covid-19, il y a aussi des gens qui luttent contre un ennemi sournois soit comme malades ou comme soignants. Ce sont des gens qui ont besoin d'une parole forte de foi et de courage pour vivre avec le plus se sérénité possible ce temps d'épreuve. Ces gens ont besoin que nous leur présentions un visage du christianisme un peu à l'image de celui que nous a présenté à leur façons les participants à l'émission "Tout le Monde en Parle" le dimanche de Pâque. Nous devons déverrouiller nos portes.
Dans cette Galilée d'aujourd'hui, ces chercheurs de Dieu ne veulent pas de la religion ou de la foi des autres, ils veulent faire leur propre expérience chrétienne et exprimée leur propre foi. Profitons de ce temps de confinement pour mieux découvrir ce que Jésus nous a dit le Jeudi Saint au soir: "Faites ceci en mémoire de moi." "Je vous ai donné l'exemple pour que vous vous laviez les pieds les uns les aurtres."
Ce matin avec le levée du soleil, je me rends au tombeau avec Marie Madeleine. j'aimerais faire résonner la parole de Jean: "Il vit et il crut." Ce qu'il a vu lui fait croire au Christ ressuscité. Dans tout ce que nous vivons aujourd'hui en ce temps de pandémie, devant tous les actes de dévouement, de bonté, de charité d'entraide, de fraternité, je veux reprendre cette affirmation de Jean: Je vois et je crois. Ces femmes et ces hommes témoignent de la force de l'amour inépuisable du christ en eux et en elles. OUI, Je vois et je crois que le Christ est vivant en nous. Il faut faire résonner ce cri à la surface de la terre.
Que ce jour de Pâque 2020, soit un jour qui vous comble de la bénédiction du Seigeur et devienne ainsi un jour fécond pour votre vie.
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L'Église ou les Églises sont-elles des services essentiels? Au sens de l'état, non parce que nous sommes dans une société laïque. Dans cette ligne, Mgr Tramblay de la Basilique du Cap de la Madeleine fait une belle réflexion sur le Soleil d'aujourd'hui jeudi 9 avril. Nous sommes un service essentiel, je le crois, au plan spirituel, psychologique et symbolique. Je crois qu'en ce temps de confinement nous avons comme Église une parole et une présence très précieuses pour le soutien moral et psychologique des personnes. Les gens demandent des renseignements tant sur le plan de la santé que de l'économie et les spécialistes se donnent à répondre pour accompagner les gens sur cette route difficile. Nous devons être là aussi avec une parole de réconfort, d'éclairage et de soutien sur la route d el'homme d'aujourd'hui. Ce temps de pandémie nous fait srortir des rites pour aller au plan intérieur de la vie et des valeurs. Nous sommes moins au niveau d'une organisation religieuse que d'une Église qui fait sens et apporte une parole qui redonne confiance et fait vivre. L'internet nous apporte la naissance de différentes expériences de célébrations et de prière qui donne sens à notre vécu. Il nous reste à souhaiter que ce temps de confinement dévelope l'esprit de solidarité, d'entraide, de communion qui fasse renaitre les communautés chrétiennes sur un chemin de liberté et de communion. Bonne route ensemble.
A partir d'aujourd'hui, je placerai ma méditation de l'Évangile sur Homélie. Je veux simplement nous rappeler l'importance d'un coup de téléphone ou d'un message inter à l'endroit d'une personne seule à la maison. J'en ai reçu depuis ces jours derniers, même un message d'une dame France, me remerciant pour ces quelques mots de chaque jour. Soyez-en fortement remerciés, c'est ma façon à moi de vivre aujourd'hui ma mission comme prêtre et de redire à l'Église du Christ combien je l'aime. Et n'oublions pas de rester sagement à la maison parce que nous aimons la vie, la nôtre comme celle des autres. Bonen journée.
Dieu est surtout un artiste. Il a inventé la girafe, l'éléphant, la fourmi. En réalité, il n'a jamais cherché à suivre son style, il a simplement fait ce qu'il avait envie de faire. Pablo Picasso. Je suis créé à l'image et ressemblance de Dieu. N'ayez crainte, je n'ai pas le goût de créer des girafes ou des éléphants.
En méditant ce mot, je me suis dit: Est-ce que Dieu m'a créé comme lui pour que je répète ce qu'il a fait? Alors je me suis tourné vers le Christ. Il est venu comme créateur; il a créé un monde nouveau, une façon nouvelle de vivre ensemble différente de ce que les hommes avaient inventé. Il est pour nous un Maitre. Un maitre n'est pas là pour être imité, mais pour nous inspirer. C'est ce qu'il m'a dit le Jeudi Saint: Ce que j'ai fait et enseigné avec vous, Faites-le en mémoire de moi, c'est à dire créez-le en fonction du monde où vous serez plantés. Nous sommes des créateurs, non des répétiteurs.
Je pense au Jeudi Saint où nous ne pourrons imiter le geste de Jésus du lavement des pieds. Pourrons-nous nous inspirer du message donné dans ce geste pour créer un vivre ensemble dans le monde d'aujourd'hui? Créer Nous sommes des créateurs de vie. Jésus nous a jamais demandé de répéter ses gestes ou enseignements, mais de les recréer en faveur du monde où nous vivons. Le potier, l'artiste créé à partir de ce qu'il a dans la tête ou le coeur. L'Esprit du Seigneur nous habite pour créer aujourd'hui un monde de fraternité, de communion. Nous devons être des créateurs de vie et de communion. Il nous appartient à nous de créer nos girafes ou éléphants dépendemment de ce que nous portons en nous.
Ce matin, Seigneur, je veux te présenter la peur et l'angoisse des personnes âgées dans les résidences atteintes par la maladie du virus et qui voient mourir autour d'elles. Peut être ont-elles le goût de reprendre la parole de Jésus: Père, s'il est possible que ce calice s'éloigne de nous. Ce sera le calice de mon eucharistie aujourd'hui.
Une question qui revient souvent sur nos lèvres est de se demander: Comment vivre et prier cette Grande Semaine qui commence. Il n'y aura pas de célébration communautaire dans nos paroisses. Alors seul, en couple ou en famille, il s'agit de vivre ces moments et de les prier.
Quel message le Christ m'envoie en ces jours dans les moments que nous vivons? Chaque jour de la semaine surtout à partir de jeudi, un message viendra nourrir notre vie chrétienne et notre foi. Nous essaierons de les méditer un peu ensemble. Depuis un certain nombre d'années, j'ai essayé avec des chrétiens d'ici de vivre des célébrations surtout du Jeudi Saint qui soient significatives et nourrissantes pour la foi. C'était de timides tentatives. L'an passé, un vieux monsieur est venu me dire à la fin: J'ai adoré la célébration. Cette année, je ne pourrai le vivre. Nous le vivrons davantage comme chrétien au niveau du sens, peut être moins comme membre d'une religion avec son mode de célébration. Faisons-nous un bon repas festif en famille ou même seul -ce que je fais de temps en temps. Je veux vivre le repas de Jésus avec les siens. Inventons-nous des façons de célébrer à partir de ce que nous vivons et de ce que le message de Jésus vient m'inviter à vivre.
L'Office de catéchèse du Québec nosu propose une façon de célébrer la Parole en famille à Pâques. On peut retrouver le texte sur le site de l'Office.
Je m'entends dire; Je suis chrétien. Quand j'étais jeune, nous avions les croisés et chantions: "Je suis croisé, c'est là ma gloire, mon coeur pour Dieu s'est embrasé." Je suis invité sans doute à retrouver la dimension chrétienne de ma vie. Avant d'être membre d'une Église, je suis d'abord chrétien. Un chrétien est attaché à la personne du Christ, à son message pour en vivre. la religion est une pédagogie qui me permet d'intégrer, de vivre et de témoigner de mes valeurs spirituelles et de me rassembler en communauté pour célébrer dans l'action de grâce. Il me semble que ces moments d'isolement vont me permettre de mieux comprendre ma vie de chrétien, les valeurs qui me font vivre, me permettre de les découvrir chez les autres de sorte que lorsque je pourrai célébrer, j'aurai quelque chose de merveilleux à célébrer avec mes soeurs et frères chrétiens. En ce temps de confinement, je me sens en communion avec tous les chrétiennes et chrétiens de la terre quelque soit leur allégeance religieuse pour apporter à notre monde la parole de réconfort du Christ ; Je suis avec vous jusqu'à la fin. Bonne semaine à nous tous.