A la question posée par les disciples de Jean, Jésus répond merveilleusement: Venez et vous verrez. Jn 1, 38. Si nous regardons l'Évangile attentivement, Jésus nous dit où il demeure. Je suis en Marc actuellement et dès le point de départ, Jésus indique clairement où il demeure, c'est à dire de "quel bois il se chauffe" comme on dit.
Jésus enseigne et guérit un malade dans la synagogue le jour du sabbat. Il enfreint publiquement la loi du sabbat. Mc 1, 21. Les Messierus scribes ne seront pas contents. Il fait passer les personnes avant la loi. Jésus enseigne avec autorité et rassemble les gens, Mc 1, 22. Cela ne s'est jamais vu en Galilée. Mais plus scandaleux encore, il mange avec les pécheurs, 2, 13. Ces B.S., ces va-nu-pieds. Il ne se respecte pas comme prophète. Ce n'est pas tout, il pardonne les péchés ce qui n'est possible qu'à Dieu, 2, 6. Pour qui se prend-il celui-là? Même sa famille est dans tous ses états, 3, 31. Voila où Jésus demeure. Il est mis sous haute surveillance, on a piégé son cellulaire, l'UPAC est à ses trousses en vue de l'accuser et de l'arrêter de détruire nos structures.
Voila la réponse de Jésus à la question des disciples de Jean. C'est là son enseigne, sa marque de commerce. Alors on l'accuse d'être possédé du démon. Devant ces malversations, Jésus s'amuse à raconter une parabole. Au lieu d'entreprendre une discution qui ne conduira nulle part avec ces gens, Jésus raconte une parabole où tous ces bons messieurs sont pris.
Je suis sorti semer le royaume du Père dans vos coeurs. Je sème partout dans tous les coeurs que je rencontre. Je donne gratuitement et avec largesse. La semence tombe dans des coeurs qui sont comme des chemins et est dévorée par les oiseaux parce que le terrain est trop dur et rien n'y pousse, ces personnes trop souvent accaparées par l'efficacité et l'agitation et ne peuvent descendre en eux-mêmes. La semence tombe aussi dans des coeurs pleins de colère, de blessures, de structures qui étouffent la volonté d'amour du Père. La semence tombe sur des coeurs de pierre qui se refusent à toute conversion. La semence est tombée aussi dans la bonne terre, ces coeurs ouverts à l'amour, la gratuité, la vie et qui laissent germer les pousses neuves du royaume.
Dans cette parabole, Jésus rejoint toutes les personnes qui se présentent devant lui et chacun en a pour son rhume. Il utilise une merveilleuse pédagogie où il renvoie chaque personne en son for intérieur, à ses valeurs et chacun est confronté à lui-même. Venez et voyez, c'est là que je demeure.
Chaque année, la liturgie nous apporte la fête du baptême de Jésus. C'est une occasion pour nous de méditrer sur notre propre baptême et aussi sur notre pastorale du baptême. Nous vivons présentement des défis importants face à ce sacrement et les situations familiales nous invitent à une sérieuse réflexion.
Le baptême est le point de départ d'une merveilleuse aventure chrétienne, aventure d'amour, de découverte, de relations, de changement, de communion ... Le baptême est la célébration de l'amour gratuit du Seigneur envers nous. Nous avons d'abord fait et vécu l'expérience de notre être d'enfant de Dieu. Je suis enfant de Dieu dès ma conception, dit Jean-Paul 11. Je découvre cette réalité et je la célèbre.
Henri Boulard écrit: "En fait, dès l'origine, bien avant ma naissance, en tant qu'homme, je suis déjà image de Dieu, marqué par cette filiation divine dès le premier instant de ma conception. Le baptême ne me fait pas enfant de Dieu. Il est la découverte fabuleuse de cette réalité, la démarche par laquele je reconnais ce que je suis, ce qui est déjà donné, déjà acquis. Il est l'acte par lequel je ratifie et proclame mon caractère d'enfant de Dieu. Il est la célébration joyeuse et reconnaissante de cette grâce inouïe, en même temps qu'il marque mon entrée dans la communauté de ceux qui se proclament et reconnaissent enfants de Dieu." Un autre théologien me disait: C'est comme un sceau posé sur notre réalité d'enfant de Dieu.
Le baptême est une vie que je célèbre. Il ne faut pas réduire le baptême à la célébration. Je suis baptisé, je vis mon baptême tous les jours et je l'ai célébré telle journée dans ma vie. Je rencontre des grands-parents qui vivent actuellement de la souffrance, de la peur et de l'agressivité. Eux devaient faire baptiser leurs enfants dès la naissance, certains ont un enfant enterré "dans le clos" comme ils disent, parce que mort sans baptême. Quand ils voient la situation aujourd'hui avec des enfants baptisés à l'âge scolaire, c'est normal qu'ils en soient frustrés. C'est un héritage que nous devons trainer encore un certain temps.
Nous devns prendre conscience aussi de l'écart qui se creuse entre la demande des parents et notre penseé pastorale en Église. Des personnes qui travaillent à la pastorle du baptême me posent bien des questions sur le sujet.Nous vivons un déficit religieux et faisons face à des défis importants.
Les parents sont absents de la vie communautaire, de la pratique sacramentelle et de l'engagment au service de la communauté. Nous leur présentons le baptême comme le premier pas dans l'engagement en communauté. Notons aussi qu'ils sont étrangers à la communauté, ils ne savent pas toujours de quoi nous leur parlons. La communauté pour eux est la famille élargie, parents et amis. Dans un cheminement d'évangélisation, laquelle de ces deux commuanutés est la plus importante? N'y a-t-il pas là une piste pour le tournant missionnaire?
La demande des parents est une demande individualiste et dans cette demande, ils manifestent bien leur communauté. Des parents vivant à l'extérieur reviennent faire baptiser dans leur famille. Leur racine et leur lien d'appartenance est la famille et les amis. Nous leur présentons le baptême comme l'entrée dans la grande Communauté Église. Nous vivons dans une réalité à laquelle ils sont étrangers.
La foi de ces parents est très rudimentaire et le baptême est davantage un rite obligé, de passage et souvent pour faire plaisir aux grands-parents. Nous leur présentons le baptême comme le sacrement de la foi, comme l'expression de leur foi. Nous constatons aussi que lors de scélébrations les parents sont présents physiquement mais ne sont pas là de d'esprit. J'ai souvent parlé à des bancs lors des baptêmes.
Force est de constater de l'écart toujours grandisant entre notre vocabulaire et la demande ou le besoin des parents. Notre défi est de toruver la formule qui exprime bien le sens du baptême tout en rejoingant le besoin des parents. L'Église en sortie y tourve toute sa place. Sortir de nos structures et nos pensées toutes faites pour devenir pasteurs d'une peuple en recherche et en état de conversion. Ce chemin nous devons le défricher ensemble avec le gens concernés dans un travail d'échange et de discernement.
C'est le premier de l'an. Je veux d'abord vous souhaiter à vous toutes et tous qui me lisez une Bonne et Heureuse Année. Que la bénédiction du Seigneur vienne rendre féconde votre vie quotidienne au cours de cette année.
J'ai présidé l'Eucharistie aujourd'hui avec une église vide. Je veux réfléchir à chaud dans la suite de ce que j'ai écrit pour Noël. En revenant chez moi, je rencontrais des files de voitures qui se dirigeaient vers l'Auberge du Parc de la Gapésie. Ces gens allaient fêter le Nouvel An en famille. Je me disais: les traditions continuent mais différemment. Les gens continuent de se rassembler en famille et même en petite communauté pour célébrer. Ils sont absents de l'Eucharistie. La tradition continue mais la dimension spirituelle de l'événement est en train de se perdre. Je me demandais si nous l'avions déjà eu. Comme nous avons mis l'accent depuis des siècles uniquement sur la messe, n'ayant pas de messe, que devient la dimension spirituel et chrétienne de l'événement? Allons-nous continuer de "chiâler" parce que les gens ne viennent plus à la messe ou allons-nous réinventer nos façons de vivre les traditions? Sommes-nous encore des chrétiens ou simplement des gens qui vont à la messe?
L'important est le rassemblement des chrétiens, des rencontres de fraternité, de communion autour de Jésus. C'est l'Église. Les rassemblements sont encore là, mais le spirituel n'a pas retrouver sa place. Il nous faut réinventer nos façons de célébrer pour faire découvrir la dimension spirituel dans ces moments de fête et de communion. La messe viendra plus tard. Nous conservons des façons de célébrer qui rejoignent quelques personnes âgées et laissons les 98% des autres dans le néant.
Au retour sur la route, j'étais heureux de voir toutes ces familles réunies dans les auberges pour fêter le Nuvel An. L'Église était là en dehors de l'église pour l'événement. Combien parmi nous se sont laissés questionner par la situation sinon pour déplorer que les gens ne sont plus à l'église. Sommes-nous encore des chrétiens ou simplement des célébrants à l'église? Il me semble que nous sommes endormis dans nos routines et que nous contentons facilement d'aller à la messe et de manger de la dinde.
C'est le temps de se souhaiter toutes sortes de bonnes choses à l'occasion de l'An nouveau. Cette année, je formule des voeux et en fin d'année nous regarderons qu'est-ce que nous avons fait pour les réaliser.
Souhaitons-nous d'abord de développer le goût de la Parole de Dieu. Jésus dans l'Évangile avec ses miracles, ses paraboles et son témoignage de vie nous a enseigné une façon de vivre qui rend heureux, donne la paix, asure le respect des personnes, soutien les pauvres, préserve la santé, toutes ces bonnes choses que l'on se souhaite chaque année. Développer le goût de cette parole qui donne du goût à la vie.
Souhaitons-nous encore de trouver le goût de la prière.. La prière est un temps de communion avec Dieu, un temps de contemplation qui nous fait passer à la communion. La nature est un endroit privilégié pour la prière. C'est l'université du bon Dieu. La nature nous met en relation directe avec le Créatteur. Contempler Dieu dans son oeuvre est un moment de communion exceptionnel. les formules d eprières nous prépare à ces tmeps de prière profonde avec Dieu.
Souhaitons-nous également de conserver le goût de la charité au quotidien. L'amour est le pain quotidien du chrétien. L'amour guérit bien des maux, soulage bien des coeurs endoloris. Comme dit Saint Paul: l'amour prend patience, l'amour ne jalouse pas, l'amour comprend tout; la charité au quotidien est comme le parfum que la rose laisse dans la main de la personne qui l'a donnée.
Le 31 décembre prochain nous regarderons ensemble ce que nou savons développé au cours de l'année pour garder bien vivant le gout de la Parole, le goût de la prière, le goût de la charité. BONEE ANNÉÉ.
Quand le premier de l'an pointe le nez à la porte, c'est une invitation à nous saluer d'une façon spéciale et à se formuler des bons voeux. Cette année, j'ai pensé réfléchir à certaines idées que l'Évangile me propose. Cette année intéressons-nous d'abord à l'essentiel.
"Vous êtes la lumière du monde: Mth 5, 14: Ne serait-ce pas là un beau souhait? Mais il y a toutes sortes de lumière, de beaux lustres bien décorés avec beaucoup de clinquants, mais quand on y met la courant, ils n'éclairent presque pas, les décorations cachent la lumière. Il y a de vulgaires petites ampoules, toutes niaiseuses mais qui jettent une belle lumière. Alors devant le souhait de l'Évangile, je me demande quelle sorte de lumière je suis. Il ne faut pas laisser l'extérieur, les honneurs, le pouvoir, l'ambition, les titres obscursir notre lumière. C'est là que nous sommes renvoyer à l'essentiel qui vient du fond du coeur. Nous avons cette source de lumière, source divine déposée en nous, laissons jaillir cette lumière, elle est apaisante et rassembleuse.
Vous êtes le sel de la terre. Mth 5, 13: Le sel a cette faculté de faire ressortir le goût, la saveur des aliments, de donner du goût à la nourriture. Le sel de l'Évangile vient donner du goût et de la saveur à notre vie. Il y a tant de souffrance dans notre monde peut-être parce que nous n'avons pas assez le goût de l'amour, de l'accueil du pardon etc ... Là aussi nous devons revenir à l'essentiel: notre sel intérieur. Ce goût du divin déposé en nous, qui nous habite et qui demande seulement à se répandre, à se "soupoudrer" dans l'assiette quetidienne de nos voisins pour rendre heureux.
"Vous êtes le levain dans la pâte". Mth. 13, 33: Le levain est là pour faire lever la pâte, il me semble. Pouvons-nous trouver le levain dans un morceau de pain? Le levain est cette puissance intérieure, puissance de l'Esprit Saint qui nous habite et qui fait de nous des témoins du ressuscité. Cette puissance divine qui nous fait devenir du bon pain pour les autres. Et pour cela, il nous faut revenir à l'essentiel de nos vies.
2018 nous dit: n'allez pas chercher votre bonheur dans les magasins, dans le travail, dans la richesse, dans les bons repas, notre bonheur il est au dedans de nous. Revenons à l'essentiel.
Depuis plus de 50 ans, nous parlons de changements au Québec, tout change, faut s'ajuster aux changements, faut apprivoiser les changements, le statu quo n'est plus possible autant d'expressions qui deviennent presque des litanies. Depuis la révolution tranquille au Québec nous avons du nous adapter aux changements. Dans l'Église, nous avons vécu de changements nombreux: la liturgie en français, l'autel face au peuple, les lois se sont un peu assouplies, et que sais-je encore. Malgré tout cela, nous n'avons que géré la décroissance.
Les chrétiens ont quitté l'Église, aujourd'hui nous devons fermer nos églises, centraliser les Fabriques paroissiales, l'indifférence religieuse s'est installée. Je lisais denrièrement des articles sur cette questions où il fallait s'ajuster aux changements. Ça force à réfléchir. Dans mon ministère comme prêtre j'ai vécu beaucoup de changements qui nous ont conduit là où nous sommes aujourd'hui. Nous n'avons que géré la décroissance.
Pour moi, je crois que le temps des changements est terminé, nous sommes à l'heure de la conversion. Nos changements n'ont été en définitive que de la "chirurgie esthétique." La société est nouvelle, elle porte de nouvelles attentes et de nouvelles forces et elle attend de nous une nouvelle vision de la vie et de l'approche pastorale. Nous sommes conviés à une nouvelle vision de l'Église, une nouvelle vision du ministère presbytéral, une nouvelle vision de la présence des chrétiens au coeur de l'Église et de la société. C'est à une conversion que nous sommes appelés.
Les mouvements chrétiens sont en déclin; fondés à une époque précise pour répondre à des besoins précis, ils deviennent déphasés en regard de la société qui se met en place. Changer la couleur de la peinture ne suffit plus. Il nous faut être à l'écoute des besoins de notre société pour nous convertir et apporter la réponse adéquate à ces besoins. Je pense aux décès. Actuellement la présence pastorale d'accompagnement se résume en gros à la célébration des funérailles. Ceci n'est qu'une heure dans la vie des personnes endeuillées. Le nombre de suicide augmente, les personnes qui décèdent encore jeunes du cancer augmentent, ceci amène beaucoupo de souffrance, de découragement, il y a place pour envisager une présence pastorale de qualité au-delà de la célébration. Il y a beaucoup de blessures et de souffrance actuellement, les gens que je rencontre dans les épicerie ou sur la promenade me le disent et parfois avec agressivité.
La tâche est difficile et demande un bon flair pastoral. Le Pape François nous y invite. Nous ne sommes plus à l'époque des changements, mais au temps de la conversion. C'est ma conviction. L'Évangile nous pose la question: Qui es-tu? De quel bois tu te chauffes? Comme Marie accueillons l'Esprit et suivons-le sur la route de Dieu qui est celle du coeur.
Je suis à lire "Un cri se fait entendre" de Jean Vanier. Cette lecture a fait remonter en moi des souvenirs que je veux patager. Jean Vanier nous raconte son témoignage de vie avec les personnes affligées d'un handicap et comment ces gens l'ont évangélisé.
A mon arrivée comme curé de Ste-Anne des Monts, j'ai rencontré de ces personnes qui vivaient dans des foyers d'accueil et travaillaient dans un atelier qui leur était destinée. A prime abord, ces gens m'ont dérangé, je n'était pas habitué à ces rencontres. Pour eux une chose comptait: la rencontre gratuite, être reconnus. Doucement ils m'ont évangélisé. Ils m'ont appris la simplicité et l'importance d'une rencontre gratuite, d'un bonjour, d'une poignée de main sans condition. Je les ai vus repartir heureux à la rencontre d'une autre personne. C'était de la gratuité pure. Ils m'ont annoncé une Bonne Nouvelle.
J'ai du lutter contre la mentalité des paroissiens qui ne voyaient pas d'un bon oeil cette présence à l'église. On m'a demandé de les empêcher de faire la quête à la messe parce que disaient-ils, les gens donnent moins quand ils quêtent, ou pire encore: "Qu'est-ce qu'on a l'air devant les visiteurs, des fous qui font la quête." Je rapporte l'expression comme je l'ai souvent entendue. Appuyé par des proches collaboratrices et collaborateurs nous avons lutté contre cette mentalité surtout celle des marquilliers. Nous leur avons fait servir la messe. Avec eux nous voulions évangéliser cette mentalité comme nous l'avions été nous-même. Aujourd'hui, ils font partie de la vie paroissiale sans distinction ni anicroche. Ils ont fait entrer la Bonne Nouvelle. Dans certaines paroisses où j'ai oeuvré, les pauvres, les B.S. comme on les appelle sont souvent rassemblés dans des rues à l'écart ou même camouflées par des rangées d'arbres. Et les gens qui les maintiennent là viennent communier en tout conscience paisible. Je me pose des questions.
Nous avons fait la même chose concernant d'autres personnes qu'on appelait "les marginaux". Les divorcés, les homosexuels, etc ... Ce n'était pas des chrétiens exemplaires. Nous avons voulu passer de "Marginaux" à "blessés" par la vie. Il y a quelques années, je suis allé prendre un repas avec la communauté de l'Épi à la basse ville de Québec. Une communauté réunie par Mme Laurette Lepage. Ce fut un moment de rencontre, de partage merveilleux qui a continué mon évangélisation. Un temps de fraternité, de communion dans la gratuité. Il n'ont rien d'autre à donner que leur coeur, leur amour et leur sourire et c'est le plus beau. Nos rencontres de prêtres auraient beaucoup à apprendre à leur contact. Ne serait-ce pas cela aussi ou surtout l'Église? Aujourd'hui, je crois que ces gens sont des envoyés de Dieu pour nous apprendre l'Évangile de Jésus Christ.
Aujourd'hui nou smettons beaucoup d'argent et d'énergie à sauver des églises de pierres, des statues de bois alors que le visage de Jésus Christ est défiguré dans le coeur et la vie d'enfants de femmes violentées, d'hommes bafoués, le Christ continue d'être fouetté dans la torture de ses frères et soeurs ... et ...... Avec Jean Vanier, je redis: UN CRI SE FAIT ENTENDRE.
Chaque année, le 8 décembre nous ramène la fête de la Vierge Marie. Quand je contemple le visage de Marie, c'est un message d'avenir qui m'apparait. Marie nous ouvre un chemin d'avenir, elle nous place sur la route de la mission.
Le premier chemin d'avenir qu'elle m'ouvre est celui de l'écoute, être à l'écoute de la vie. Elle reçoit un message qui lui fait part d'une mission, celle d'être Mère du Fils de Dieu. "Que tout se passe pour moi comme tu l'as dis." Marie à l'écoute de l'Esprit se rend disponible pour le projet d'avenir qui lui est annoncé: Permettre à Dieu de se rendre visible dans notre monde. Elle vient me dire que si je veux que ma présence soit bonne, je dois d'abord être à l'écoute de l'Esprit présent et agissant en moi.
Marie devenue le premier tabernacle vivant part en hâte porter Jésus à Jean Baptiste. Elle devient la première missionnaire. Elle vient tracer la ligne maitresse de notre présence chrétienne: donner Jésus au monde ou plus exactement le faire reconnaitre dans le coeur et la vie des gens autour de nous. Nous nous plaignons aujourd'hui que les gens surtout les jeunes familles ne connaissent pas Jésus Christ. Marie vient nous rappeler que c'est là notre première mission.
Marie était présente à Cana pour inviter Jésus à ouvrir sa mission prophétique. Jésus a annoncé le vin de la nouvelle alliance. Il nous dit que le vin de le Première Alliance ne rassasie plus le monde, il est à sec, et il nous donne le vin nouveau. Marie nous ouvre sur l'Alliance Nouvelle et Éternelle. Au Calvaire, elle accueillera la vie nouvelle du ressuscité et nous apprendra ainsi à nous ouvrir à la vie nouvelle révélée par le Christ dans sa résurrection. Dans un monde en changement, dans une Église invitée à des chemins nouveaux, Marie nous trace la route et nous invite à sa suite.
Marie nous ouvre le chemin de l'avenir, le chemin de l'audace, le chemin du prophétisme, elle nous montre l'importance et la grandeur du mistère de la femme dans la communauté chrétienne. Grâce à elle, l'Évangile et le Christ sont venus jusqu'à nous. Sur quels chemins d'avenir Marie nous invite-t-elle aujourd'hui?
"La première en chemin, Marie, tu nous entraines à risquer notre "oui" aux imprévus de Dieu. Et voici qu'est semé en l'argile incertaine de notre humanité, Jésus christ, fils de Dieu. Marche avec nous, Marie, sur nos chemins de foi, ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins verzs Dieu.
La première en chemin, joyeuse, tu t'élances, prophète de celui qui a pris corps en toi. La Parole a surgi, tu es sa résonnance et tu franchis des monts pour en porter la voix. Marche avec nous, Marie, aux chemins de l'annonce, ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu." (Denise Lamarche).
Les évangélistes ont conservé que très peu de contenu des enseignementns oraux de Jésus, ils ont transmis son enseignement par des gestes et des paraboles. Aujourd'hui, je m'arrpete chez Marc 2, 1-12, pour méditer le miracle de la guérison du paralytique.
Jésus enseigne dans une maison et une foule nombreuse s'est rassemblée pour l'écouter. Quatre hommes amènent un paralytique à Jésus. La foule empêche de se rendre auprès de Jésus. Alors les Messieurs bien avisés montent sur le toit, enlèvent des tuiles et descendent l'homme auprès de Jésus. Celui-ci le guérit et l'homme sort avec son grabat et rentre chez lui. Quel message pouvons-nous dégager de cet événement. Je me permets d'en méditer un aspect.
La foule est un obstacle pour se rendre à Jésus. Dans ma vie chrétienne comme dans la vie ecclésiale, il y a souvent des foules qui nous empêchent de nous rendre jusqu'à Jésus. Il s'agit pour moi de les identifier. Ce peut être mon image de Dieu, mes dévotions mal comprises, mes coutumes ou façons de faire, ce peut être aussi les obligaitons que l'on s'impose ou impose aux autres ...
Les hommes enlèvent des tuies sur le toit pour permettre de descendre auprès de Jésus. Quelles sont les tuiles qui bloquent ma descente vers le Seigneur? Est-ce l'orgueil, la jalousie, la rancune ...ou? Quand je regarde nos églises vident et les chrétiens qui prennent des distances , je me demandent quelles tuiles empêchent les gens de rejoindre le Seigneur?
On descend le malade près de Jésus. nous sommes invités à descendre au milieu de nous, au fond du coeur, là où réside le divin pour trouver nos forces d'agir. Tant que nous restons à la surface, nous comptons sur nos propres forces ou sur les autres et nous restons paralysés. Jésus lui dit: Prends ton grabat et entre chez toi. Prends ta vie en main, sois responsable de toi, libère-toi de tes sentiments de peur et de dépendance. Dieu t'aime tel que tu es, prends option pour la vie, debout et avance. L'homme prend son grabat, sa vie en main et s'en va.
Il sort de la maison par la porte, la foule ne le dérange plus. Il a perdu ses peurs, ses obstalces à la vie et devient libre. Il est entré à l'horizontal et en ressort à la vertical. Jésus met les gens debout avec la volonté de bien servir la vie.
Nous avons souvent besoin des autres, de la communauté pour nous aider à trouver le Christ en nous, mais il ne faut pas rester dépendant des autres. Jésus nous invite à toruver nos forces intérieures et à devenir libres de notre vie. Nos entendons souvent parler de suicide, de dépression, découragement, etc .. Toutes ces maladies du coeur et de l'esprit qui paralysent et empêchent de vivre sainement. Comme chrétines, comme Église nous avons besoin d'identifier nos foules, nos tuiles pour descendre au fond de nous-même et retrouver la force d'avancer, la force de bâtir des communautés chrétiennes, la force d'être libres.
Ce matin ma méditation m'invite à passer sur l'autre rive à la demande du Seigneur. Après avoir renvoyé les foules, Jésus invite les siens à passer sur l'autre rive. En route la tempête s'élève sur le lac et Jésus dort. les disciples en peur réveille Jésus et la tempête s'apaise. Avec le Seigneur, il est possible de passer sur l'autre rive.
Depuis plusieurs années, la société du Québec s'est transformée rapidement; elle est devenue une société laïque, plus adulte qui veut avoir son mot à dire dans les décisions qui la concerne, et qui conteste facilement ce qui la dérange. Cette société a quitté la ratique sacramentelle et se retrouve devant un vide spirituel. Elle a besoin de la Parole de Dieu, de la spiritualité et de sens des valeurs et de la vie. Devant cette nouvelle société, nous sommes invités à passer sur l'autre rive.
Nos églises se sont vidées et aujourd'hui les fabriques sont pris à la gorge pour entretenir les édifices religieux qui coûtent très cher et qui ne servent presque plus. Nous avons fait de nos églises le lieu du sacré, du tabernacle et des offices religieux. Dans une nouvelle société, ne pouraient-elles pas devenir les "condos du Bon Dieu"? Ces lieux où la famille paroissiale se sent à la maison? Nous avons divisé nos communauté en groupes d'engagement: chevaliers de Colomb, Filles d'Isabelle, fermères, âge d'or, etc .. et chaque organisme a son église a entretenir de sorte que la maison principale souffre de pauvreté. Ne pourrions-nous pas aujourd'hui essayer réunir? Si nos églises devenaient la maison de la famille chrétienne où chaque organisme a sa place et où une salle commune sert aux rassemblements et aussi au rassemblement dominical, ne serait-ce pas une solution envisageable? La situation nous inviteà passer sur l'autre rive.
Depuis près de 40 ans nous parlons de faire de petites communautés de base, communauté de foi, de prière, de célébration, l'avenir de l'Église n'est plus dans les grands rassemblements; nous parlons aussi de l'évangélisation au lieu de la sacramentalisation, Est-ce que nous groupes de catéchèse ne pourraient pas être un premier terreau pour bâtir de petites communautés? Le besoin de notre société nous invite à passer sur l'autre rive.
Mgr Gagnon dans sa lettre sur "L'urgence d'agir pour l'avenir de nos commnautés" nous invitait à passer sur l'autre rive. Nous étions invités à discerner la situation de notre Église pour découvrir d'une part les causes qui nous ont conduit où nous sommes et les moyens de rémédier à la situation.(no 8). Nous étions invités à redécouvrir l'Église comme communauté, une communion de chrétiens autour du Christ. ( no 9) Et enfin nous étions invités à redécouvrir l'essentiel de la vie chrétienne et vie en Église: La Parole, la prière, la charité. C'est la base (la footing) de toute vie chrétienne. Ceci nous conduit à la base de toute vie en Église: le sacerdoce baptismal (prophète, prêtre, pasteur) qui se déploie en une panoplie de minstères dans la communauté avec au centre comme le coeur, le ministère presbytéral qui est au service des ministères du baptême. (no 10). Quelques années auparavant Mgr blanchet nous avait invités à la même traversée où il nous avait demandé: comment garder vivante la pratique de la Parole de Dieu, la pratique de la prière, la pratique de la charité dans nos communautés chrétiennes? Avons-nous eu peur de la tempête? Les paroisses qui n'ont plus de prêtres résidents ne pourraient-elles pas prendre en charge l'animation leur propre vie paroissiale faisant baptême, funérailles et rassemblements dominicaux et évangélisation, le prêtre irait célébrer l'Eucharistie chaque mois et accompagner cette équipe. Là je ne me mêle pas de mes affaires évidemment, mais cette vision d'Église je la porte depuis 50 ans et je ne peux m'en défaire. Avec le Christ et l'Esprit Saint, il est toujours possible de traverser sur l'autre rive.
Cette méditation m'est venue par les questions que me posent les chrétiens sur la route du quotidien d'une part et de mon approche de la parole de Dieu d'autre part. Nous nou sdemandons comment ramener les gens à l'église. Ne sommes-nous pas encore dans la barque sur le lac et voulons ramener les chrétiens dans la barque? Jésus nous dit: Allons sur l'autre rive. Allons là où les gens sont rendus pour cheminer avec eux. Il est évident que ces apppels sur l'autre rive provoqueront des tempêtes en nous personnellement et dans nos communautés chrétiennes. La cathédrale de Rimouski en est un exemple. Mais avec le Christ ressuscité et son Esprit, il est possible de traverser sur l'autre rive.
Plus...
Quand nous regardons bien notre vie, il est facile de constater que le milieu de notre naissance et premières années de vie a marqué profondément notre comportemant. J'ai grandi dans une colonie où il fallait défricher pour se batir un lieu viable. Un jour, le pouvoir politique nous a expulsés et envoyés vivre ailleurs. Cette réalité vécue a marqué pour toute ma vie et je réagis encore aujourd'hui, devant des système qui briment les personnes, comme le peitit gras de St-Octave. Il sera intéressant dans le même ordre d'idée de bien connaitre Nazareth pour mieux connaitre Jésus Christ. La spiritualité de Nazareth est un modèle pour notre vie chrétienne aujourd'hui.
Nazareth était un petit petit village en Galilée tout près de la Samarie. Les gens n'étaient pas "très catholiques" et entretenaient des contacts avec les samaritains, ces païens, ces maudits comme on les appelait. La Galilée souffrait de l'occupation des romains d'une part et de l'oppression de Jérusalem avec ses prescriptions financières, liturgiques et religieuses de toutes sortes. Jésus a grandi dans ce milieu pauvre, opprimé par les pouvoirs politique et religieux, mais un milieu riche de la Parole de Dieu. On lisait les Écritures en bon juif. "Nazareth était le lieu le plus saint de la terre." Cette situation a marqué profondément Jésus Christ.
La spiritualité de Nazareth est une spiritualité de naissance; C'est là que le chrstianisme est né et grâce à une femme. La Parole de Dieu a nourrit la vie et a donné l'orientation et la force de faire naitre une nouvelle apporche de Dieu. Les gens avaient pris des distances de Jérusalem, du Temple et de ses rites pour aller au niveau de la vie. Jésus de Nazareth nous invite aujourd'hui a développer une spiritualité de naissance, d'incarnation.
La psiritualité de Nazareth est prophtique: "L'Esprit est sur moi, il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, la délivrance aux captifs et aux aveugles le retour à la vue." Is. 4, 16. La misison de Jésus est aussi une mission politique; les pauvres le sont parce qu'ils sont victimes d'un pouvoir de l'argent qui fait que les uns s'enrichissent alors que les autres s'appauvrissent de plus en plus. Les esclaves le sont parce que le pouvoir les oppriment et les réduit à l'esclavage. Jésus est venu remettre la société à l'endroit. Jésus est partie de la personne et de la vie parce qu'il avait vu les perosnnes et la vie blessées, brisées par les pouvoirs. Les gens brimés par le pouvoir religieux avaient délaissés les valeurs religieuses. Notre société ne nous invite-t-elle pas à une même démarche aujourd'hui?
La spiritualité de Nazareth est celle du pauvre: Les gens de Nazareth sont des gens simples, des travailleurs qui gagnaient durement leur pain opprimés qu'ils étainet par les pouvoirs. C'était la spiritualité de la vie dans les maisons et les champs. "Ce n'est plus sur la mntagne ou à Jérusalem que vous adorerez mais en esprit et en vérité." Jn 4, 23. La spiritualité. de Nazareth nous fait passer d'une spiritualité basée sur des rites et des prières à celle de la vie. C'est dans ce milieu que Jésus a vécu et qui a marqué tout son enseignement. Nous avons développé une spiritualité monacale qui rejoint de moins en moins le peuple chrétien.
La spiritualité de Nazareth est une spiritualité de libération: Jésus a grandi dans un pays opprimé par les pouvoirs politiques et religieux, il développera une spiritualité qui rendra libre. Il développera une spiritualité selon la musique de l'être créé à l'image de Dieu. L'Esprit vous rendra libre. La spiritualité de Nazareth part du peuple, de ses besoins pour le faire grandir. "Le sabbat est fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat."
La spiritualité de Nazareth est celle du pèlerin: Jésus n'est pas resté toujours à Nazareth, il fut un voyageur. "Ayant accompli tout ce qui concernait la loi du Seigneur, ils retournèrent à Nazareth leur village." Lc 2, 39. Il ne s'agit pas simplement d'un déplacement physique mais surtout d'une quête spirituelle,d'une évolution spirituelle. "Nous n'avons pas de demeure permanente." Hb. 13, 14. Quand les disciples demandèrent à Jésus: " Où demeres-tu?" Il répondit»: Venez et voyez." Il ne s'agissait pas d'un lieu physoque de résidence, mais venez à ma suite et vous verrez, mettez-vous à mon école. Il s'agissait de voir avec les yeux du coeur.
C'est à cette école que Jésus s'est formé pour sa mission. Nous comprenons bien sa prise de position pour les pauvres, les prisonniers et les mal gommés de la société. Charles de Foucault voulait laiser vivre Nazareth en lui et non vivre à Nazareth. Je crois que c'est cela que Jésus a fait et qu'il nous invite à faire à sa suite. Laisser vivre Nazareth en nous.
Les comparaisons sont souvent mauvaises, mais nous pouvons nous demander si ne vivons pas un peu la même situation aujourd'hui. Pendant que Nazareth faisait naitre cette spiritualité, Jérusalem s'effritait et disparue. Notre Jérusalem d'aujourd'hui s'affaiblit de jour en jour, nos églises se vides pendant que dans nos Galilées paroissiales s'élèvent une soif de spirituel, de sens à la vie, un goût de liberté religieuse et une pratique de la charité vivante sur le terrain. J'entends beaucoup de doléances des catéchètes qui préparent aux sacrements; nos programmes ne rejoignent pas les gens, nous sommes étrangers à leurs besoins. Est-ce que Jérusalem veut imposer des programmes à la Galilée et que celle-ci ne s'y retrouve pas? Je crois que nous devrions nous inspirer beaucoup de Nazareth, partir du peuple et bâtir avec eux le règne du Père. Voila je partage quelques convictions personnelles inspirées aussi du livre du Père ASI. Laisosns vivre Nazaretrh en nous.
Je me suis posé la question: Est-ce que je prie comme un CD? je fais tourner un CD, c'est beau, mis une fois terminée, c'est fini. Mais parfois je reste accroché aux paroles ou à la mélodie pendant un certain temps. Je fais mes prières que je récite de mon mieux soit par coeur ou avec l'aide de textes. Une fois terminé je passe à autre chose. Comme mon CD, c'est fini. Un signe de croix et hop, c'est fini, la journée commence.
Questionné, j'ai ouvert la Bible: Montre-nous à prier. Lc 11, 2. Les apôtres ont vu Jésus en prière. Ils étaient habitués comme moi à réciter de nombreuses prières, et voyant Jésus en prière, ils se sont dit: faudrait apprendre à prier, ça l'air le "fun". Le texte ne nous dit pas le contenu de la prière de Jésus. Ce qui a frappé les disciples est l'attitude de prière de Jésus.
Alors Jésus leur a dit: quand vous priez, parlez à votre Père. Il leur a donné un exemple dans le Notre Père. Il n'a certes pas donné un texte à apprendre par coeur, mais indiqué une route pour parler au Père. Mais j'ai ressorti mon CD et enregistré le Notre Père que je récite fidèlement et avec bonne conscience. Ma mémoire a longtemps zigonné sur cette réalité et je me suis dit: Si j'allais visiter mon père chaque jour en lui répétant toujours la même formule, il se poserait surement des questions.
Les formules de prières sont importantes, mais elles sont comme le seuil d'une maison. Quand j'entre quelquepart, j'ouvre la porte, je franchis le seuil et je suis en présence de gens et en état de communion avec eux. C'est un peu cela les textes de prières. Ils nous permettent d'entrer en nous d'y découvrir une présence et d'entrer en communion avec cette présence divine. Le CD est terminé, La prière commence. Je ne termine plus un temps de prière par un signe de croix. Je ferme mon livre, toute ma journée devient prière, communion avec cette présence du divin rencontrer en moi. C'est ainsi que souvent je ne récite plus le Notre Père, mais je dis mon Notre Père, je m'adresse à mon Père, -parfois quand je célèbre seul chez moi- je suis en communion avec la présence divine qui m'habite. Voila, je crois, où l'Esprit nous conduit.
Noua avons vécu une animation sur le thème de la vie selon Simonne Pacot. Quelques personnes avaient le goût d'aller plus loin dans cette volonté de faire grandir la vie telle que nous la possédons. Simonne Pacot s'inspire beaucoup de la Parole de Dieu et du même coup nous fait découvrir la Parole sous un nouveau jour qui nous rejoint davantage dans le vécu. Prenons-nous des chemins de vie ou de mort? Comment les blessures nous arrêtent dans notre évolution et comment aussi ces même blessures ou difficultés peuvent être des chemins de vie si nous savons les vivre. Ce fut une journée très enricihissante qui nous conduira sans doute à mettre sur pied un groupe de lecture pour en fair profiter d'autres personnes. Notre monde à soif et faim de spiritualité, de sens, de façon de retrouver son équilibre spirituelle. Nous vivons actuellement un temps d'Église fructueux en découverte de la Parole de Dieu. L'image de Dieu se refait doucement dans le coeur des chrétiens. L'être humain est en perpétuel changement, la société est en changement constant et nous interpelle sur la route de la vie. Pendant que les systèmes meurent doucement mais à travers des spasmes douloureux, la vie chrétienne se fraie un chemin comme une nouvelle pousse au printemps. Je redis avec coerur»: La vie est belle!
Il m'apparait extrêmement important pour bien comprendre Jésus Christ et aussi Charles de Foucauld de bien connaitre Nazareth, la spiritualité de Nazareth. Jésus est né et a vécu à Nazareth, lieu d'incarnation, à Jérusalem il y est allé pour être condamné à mort. le Père Emmanuel Asi résume ces deux spiritualités, celle de Nazareth et celle de Jérusalem.
Nazareth est synonime de charismes et d'engagement. Jérusalem de devoir et d'obligation.
A Nazareth, nous parlons de laïcs et d'une liturgie de la vie. A Jérusalem nous rencontrons des prêtres et des lévites.
A Nazareth, c'est une voix prophétique. A Jérusalem, ce sont des liturgies, des rituels et des rubriques.
A Nazareth, la Parole de Dieu est la force du prophète. A Jérusalem, la structure et la loi constituent le pouvoir des prêtres et du roi.
A Nazareth, Dieu est incarné. A Jérusalem, Dieu a été mis à mort, assassiné et crucifié.
Ces deux spiritualités contituent un défi pour nous encore aujourd'hui et sont l'image de notre conception de Dieu et de la religion. En nous demandant dans quelle spiritualité Jésus s'est située, posons-nous aussi la question dans laquelle je me situe comme disciple, comme croyant, comme chrétien, comme prêtre? Cette question, Charles de Foucauld se l'est posée et y a répondu par sa vie. Il disait: "J'aspire à Nazareth." Il voulait s'emparer de Nazareth. Il ne voulait pas vivre à Nazareth, mais laisser Nazareth vivre en lui comme un chemin de vie..