Notre ami Isaïe, ce matin, nous trace des lignes d'évangélisation pour aujourd'hui et demain. Les champs arides vont fleurir. Fortifiez les mains fragiles, affermissez les genous qui fléchisent, dites aux gens qui s'affolent: Soyez forts. ouvrez les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Isaïe nous ouvre une route d'évangélisation.
Que vient-il nous dire ce bon monsieur à travers ces images? Le premier mouvement est d'écouter, de regarder pour bien connaitre le champ que nous devons fertiliser, car si nous donnons le mauvais engrais nous raterons l'objectif et nous travaillerons pour rien. De quoi nos voisins ont-ils besoin pour vivre en chrétiens? Il nous faut partir de l'humain pour les conduire au spirituel. Nous avons trop longtemps ignoré la dimension humaine dans la personne. J'ai expérimenté cette dimension lorsque j'arrivais comme pasteur dans une nouvelle paroisse. Il me falleit presque deux ans pour bine connaitre le milieu et être en mesure de donner la nourriture nécessaire et adéquate à la population.
Beaucoup de personnes à la télé nous fournissent des éléments importants. Hier soir à Tout le monde en parle, les participants se sont présentés comem de vrais évangélisateurs sans le savoir. Deux dames nous ont parlé de la lutte contre la violence faite aux femmes et de leur droit d'être reconnues commes de sêtres humains égaux avec l'homme, d'autres ont parlé de la nature ou de l'usage des boissons alcoolisées. On voulait comme di Isaïe, rendre fertile les champs arides, affermir le genoux flanchissant, etc ... Évangéliser, ce n'est pas d'abord partir de nous pour dire ce que l'on sait, mais partir de la personne pour lui faire découvrir ce qu'elle est. Nous ne sommes pas des enseignants mais des accompagnateurs. Il nous reste encore un bon bout de chamin à faire.
Convertissez-vous. Ce cri de Jean le Baptiste retentit encore aujourd'hui au coeur de nos vies. Que signifie-t-il pour nous dans notre monde boulversé? Le premier mouvement à mes yeux est de se convertir à ce que nous sommes vraiment: Des êtres humains créés à l'image et ressemblance du Créateur. Avons-nous pris conscience de cette grande réalité? Je ne crois pas. Jean Vanier disait: "Si tu ne peux pas t'agenouiller devant les blessés de la vie, tu ne peux pas t'agenouiller en vérité devant le grand blessé." Se convertir ne serait-ce pas reconnaitre d'abord la dignité de l'être humain enfant de Dieu et fait à son image. Pensons à toutes ces personnes mérpisées, violentées et souillées, blessées et en prison, victimes d'injustices, ces enfants mal aimés et abandonnés ... Notre monde s'est fait un dieu de l'argent et de la résussite au détriment de l'être humain.
Nous avons un grand bout de chemin à parcourir pour apprendre à accueillir et relever l'être humain bafoué et méprisé. Ne serait-ce pas cela se convertir come l edemande Jean le Baptiste? Notre foi s'incarne dans un monde précis. Jésus est venu pour rencontrer ce monde et l'accompagner pour le faire grandir. Toujours dans notre histoire, des femmes et des hommes se sont levés pour vivre l'Évangile et défendre les personnes et ils s'en lèvera encore pourssés par l'Esprit Saint. L'ange a dit à Joseph: "Ce qui est en train de naitre vient de Dieu." Cette parole jaillit encore aujourd'hui, ce qui est en train de naitre autour de nous de différent vient de Dieu. J'ai le sentiment personnellement que de belles choses sont en train de naitre dans notre monde et notre Église, des femmes et des hommes comme des jeunes se lèvent contre l'injustice, la violence, la guerre, l'oppression, l'intimidation. C'est un surgissement timide de l'Évangile mais très prometteur. Nous sommes habitués à vivre des rites à l'église, mais n'avons-nous pas oublié de vivre l'Eucharistie au quotidien? N'oublions pas que renconter et aider l'être humain à grandir comme enfant de Dieu, c'est rencontrer Dieu.
Joseph fait un rêve dans lequel on lui dit: Accueille ce qui va naitre de Marie et tu le nommeras: JÉSUS. IL reçoit une mission, donner le nom à Jésus, Dieu avec nous ou EN nous. À partir de Joseph, nous sommes tous investit de cette mission de nommer Jésus dans ce qui se vit autour de nous. Nommer Jésus dans les événements de la vie, c'est reconnaitre sa présence et son action dans notre monde.
Pour ma part, quand je vois tout le dévouement qui se donne dans nos milieux tant pour les personnes blessées dans leur intelligence et dans leur coeur, pour les personnes âgées seules, les banques alimentaires, et combien d'autres services, je vois, je sens la présence et l'action du Christ ressuscité et de son Esprit dans notre monde. Personne ne le nomme publiquement, tous en vivent sans le savoir parfois et sans le nommer. Souvent on se dit que les gens ne savent plus reconnaitre Jésus dans leur vie, cependant quand les gens ont demandé à Jésus: Quand avons-nous fait quelque chose pour toi?" Jésus leur a dit: "Tout ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous le fairtes." Mth. 25, 40. Aujourd'hui encore beaucoup rendent service à Jésus sans le savoir, mais qu'importe l'action est là.
Parce que les gens ont délaissé la pratique religieuse, nous sommes enclins à être négatifs et nous ignorons l'action du christ ressuscité qui continue sa présence discrète dans le monde. L'image que nous avons trop souvent du christ nous empêche de voir sa présence agissante au coeur du monde auprès des personnes blessées et mal aimées. Nous avons à devenir plus chrétiens, plus à l'écoute de la vie. Le Christ est en nous comme une force de vie. Il est difficile dans notre monde de nommer Jésus, ne serait-il pas plus important de le faire découvrir par les gens au coeur de la vie. Découvrir cette présence, c'est cela évangéliser. Nous sommes davantage porter à dire et imposer une conviction et non à prmettre aux gens de faire l'expérience. La relation au Seigneur n'est pas au niveau de la tête, mais du oceur.
L'année litrugique commence demain avec le temps de l'Avent. Ce temps représente le temps de préparation à la naissance de Jésus. Cette année nous cheminerons avec l'évangéliste Mathieu. Mathieu a sa façon à lui de présenter la venue de Jésus. Je trouve dommage que la liturgie des dimanches ne suive pas cet Évangile pas à pas.
Mathieu commence avec la généalogie de Jésus. Il le situe dans le monde présent non dans un monde imaginaire ou irréel. Dans cette généalogie les nom de quatre femmes apparaissent et elles sont toutes de sprostituées. Dès le point de départ, Jésus est présenté comme celui qui vient pour les exclus, les mal aimés, les pauvres a tout point de vue. Sa mission nous est présentée. Une cinquième femme est nommée: Marie. Celle-ci conduit à Dieu avec la naissance de Jésus. Jésus est venu s'inscrire dans le monde réel pour lui faire découvrir le projet du Père et le conduire dans la voie de ce projet d'amour. Le généalogie de Jésus commence avec David et Abraham pour se terminer avec Joseph et Marie qui donnèrent naissance à Jésus.
Ce cheminement de Mathieu est extraordinaire. Jésus prend le monde tel qu'il est pour le conduire ailleurs. Il s'inscrit dans un monde en difficulté de croissance pour le développer jusqu'au projet d'amour de Dieu avec lui. Jésus ne condamne pas, il éduque, perfectionne et conduit le monde à son terme. Jésus n'exclut personne. C'est le questionnement qu'il pose à notre façon d'agir en ce début d'Avent. Il nous indique aussi une voie d'évangélisation. Ce qui est premier pour Jésus est la personne. l'important est le vécu chrétien et donc profondément humain de la personne. Jésus s'inscrit au coeur de nos vies pour faire découvrir notre richesse intérieure afin d'en vivre.
Notons que le texte emploie le tremr "engendrer" pour toutes le sgénérations, alors que pour Jésus il écrit: "Joseph e tMarie desquels est né Jésus qu'on appelle Christ." 1, 10. Le terme engendrer signifie que l'on donne son image, on peut reconnaitre la personne à partir de la ressemblance avec la famille. Il ne pouvait en être ainsi de Jésus. Ni Marie ni Joseph ne pouvait engendrer Jésus à leur image. C'est ainsi que Mathieu emploie le terme "naitre."
Durant ce temps de l'Avent nous sommes invités à faire naitre Jésus dans nos vies et notre monde tel qu'il est pour que le Christ ressuscité le transforme et le conduise au Père. Amen
Pourquoi es-tu là? C'est la question que l'on m'a posée, pourquoi suis-je prêtre encore à mon âge? Être prêtre ordonné à mes yeux, c'est une mission au service de mes soeurs et frères en humanité. Je ne suis pas prêtre pour moi, je suis envoyé par Jésus Christ et je suis a cette mission tant que j'en aurai la capacité. Au cours des années, cette mission change de figure. C'est toujours la même mission mais sa façon de la réaliser change à cause du contexte de la société, de la capacité physique et des défis qui nous sont présentés.
Le monde dans lequel je m'insère aujourd'hui a besoin de sens à la vie, besoin d'amour et de paix. Ma façon de remplir ma mission doit s'ajuster à ces nouveaux besoins. J'ai été longtemsp un faiseur de sacrements et un bâtissers d'équipes; aujourd'hui je crois ces choses dépassées, il faut aller au cour de la vie présenter un Dieu à la recherche de l'être humain, qui veut vivre une relation d'amour avec nous au-delà des structures mais au coeur de notre vie. Ma mission est d'annoncer un Dieu qui nous aime, qui habite au coeur de notre vie quotidienne et nous accompagne vers une éternité de bonheur. Un Dieu qui vit avec nous et fête avec nous. De sorte que nos célébrations ne seront un geste posé par obligation sous peine de péché, mais un geste d'amour en réponse à un Amour.
Si je suis là aujourd'hui encore, c'est que je crois que notre monde a de plus en plus besoin de pasteurs et ma prière quotidienne est que je sois mieux le pasteur dont mes frères et soeurs ont besoin et qui répond à mes capacités du présent. être prêtre est une mission au coeur du monde et cette mission s'arrête avec la mort.
Jésus lève la main vers chacun de nous et dit: Voici mes soeurs, mes frères. ma mère. Nous sommes la famille de Jésus. La famille de Jésus ce sont ceux qui écoutent sa parole et la mettent en pratique. L'enseignement de Jésus est son corps, sa vie, c'est Lui. Jésus nous l'a donnée pour transformer notre vie et devenir ses témoins au quotidien. La grande pauvreté de notre Église est ce manque de témoin sur le terrain. La méconnaissance de l'enseignement de Jésus est une grande faiblesse pour notre vie chrétienne. Nous adorons un Dieu-Roi comme dans la liturgie d'hier et nous oublions que Jésus est d'abord et seulement un pasteur, un frère qui nous accompagne au cours de notre vie. Cette réalités e découvre par expérience et non pas des connaissances. Notre premeir travail d'évangélisation est d'être témoin et de susciter des expériences profondes de vie au quotidien. Notre population n'est pas à la catéchèse, mais au kérigme, c'est à dire à la première annonce et expérience du Christ. La catéchèse vient à la suite expliquer cette expérience. Il nous faut descendre de la tête au coeur.
Dans l'Évangile de ce matin, Luc 19, 45-48, Jésus sort la vadrouille et fait le grand ménage au Temple de Jérusalem. Mais attention! Ce grad ménage il peut vouloir le faire dans mon temple à moi aussi. Ce matin, il vient me dire: surveille tes voleurs, les brigands au coeur de ta vie. Ce sont des désirs mal placés, de la jalousie, de la rancune ou même des vell.éites de haine, que sais-je encore. Jésus n'hésite pas à sortir l'eau de javel pour blanchir le pavé de mon temple.
L'eau de javel de Jésus est l'amour profond qui crée un sentiment à la fois de joie et de respect. Le ménage de notre vie ne se fait pas à cause de lois extérieures qui nous obligent à agir, mais par un sentiment intérieur de bonté et de joie profonde qui nous poussent irrésistiblement à agir.
Ce matin, je lisais un texte sur les soins palliatifs, des soins qui soulagent les malades en fin de vie. Beaucoup de chrétiens sont aussi aux soins palliatifs. Non des soins en fin de vie, mais des soins qui prennent soins, sont attentifs aux besoins, des soins qui écoutent battre la vie telle qu'elle est. À l'approche de Noël, les familles ont l'habitude de faire du ménage, de la cuisine en vue des fêtes. Au plan spirituel, quel ménage allons-nous faire en nous? Quelle nourriture vais-je préparer pour servir à moi et ma famille? La plus belle nourritue, je crois, est l'amour, l'écoute, l'accueil. Faudra en reparler n'est-ce pas?
À la Dame élue de Dieu et à ses enfants que j'aime en vérité, j'adresse une demande: Aimons-nous les uns les autres. 2 Jean 1, 1... Voila la salutation que Saint Jean adresse à son Église et que je fais mienne ce matin pour daluer l'Église que j'ai servie. Dans cette Église de chez-nous, je salue la Maison Louise-Amélie qui prend en charge les femmes victimes de violences et d'agressions; la maison Enfantaisie qui vient en aide aux enfants en difficulté d'apprentissage pour les accompagner; tous les services du Centre de Bénévolat qui supervise plusieurs services venant en aide aux personnes qui vivent des difficultés tant psychologiques qui matérielles. Tous ces serives étalés sur le terrain en Gaspésie. J'y vois l'Évangile vécu: Tout ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites. J'y vois aussi des femmes et des hommes engagés dans la volonté d'améliorer la qualité de vie des familles, leur procurer de bons logements,... à cette Dame élue de Dieu je veux aujourd'hui la saluer aimablement et lui souhaiter de dépasser ses difficultés et ses mésententes occasionnelles pour vivre pleinement la parole de Jésus Christ: Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Cette Élue de Dieu que j'ai aimée et aime encore profondément, quand je la regarde sur le terrain, elle est belle malgré ses rides et ses blessures. Cette Église a besoin de plus en plus d'être aimée et accompagnée sur la route parce qu'elle est blessée par toutes sortes d'abus, sa confiance en ses pasteurs est minée, sa foi est menacée ... Plus que jamais elle a besoin de pasteurs courageux, dévoués et aimants. L'important pour nous est de se tenir à l'enseignement de Jésus Christ et à bien comprendre ce que veut dire pour nous: Vous serez mes témoins jusqu'aux confins du monde. Notre Église élue de Dieu a de plus en plus besoin de témoins de Jésus Christ, des femmes et des hommes sur le terrain de la vie au quotidien qui laisse passer la présence amoureuse de Jésus Christ. Il ne suffit plus d'aller à la messe, il nous faut la vivre au quotidien d'abord pour bien la célébrer. Jésus nous a donné une mission,: Tous vous reconnaitront comme mes disciples à l'amour que vous aurez les uns pour les autres. À la Dame élue de Dieu en Gaspésie, c'est ce que je vous souhaite.
Notre monde est à l'envers: plus de messes aux funérailles et plus de communion ainsi qu'aux mariages, beaucoup de célébrations ua slaon et fait par de simples laïcs, "woire si ça du bon sens" disent certains catholiques. La coutumes s'est établie dans l'Église depuis plus d'un siècles de célébrer les funérailles à l'intérieur d'une messe. Quand une coutume s'est établie, il est difficile de changer de façon de faire. Les personnes âgées habituées à la messe et communion ne comprennent pas pourquoi. Il est importantd e revenir souvent sur le sujet.
Cette coutume s'est établie dans l'Église depuis plus d'un siècle, à ce que l'on me dit, et dans une époque de forte pratique religieuse. Les participants aux funérailles étaient ausi les pratiquants du dimanche. Il n'y avait donc pas de problèmes. Depuis quelques années, la situation a changé brusquement. La pratique religiese est très faible et ne concerne que des personnes âgées en majorité. Ainsi la majorité des personnes qui participent aux funérailles sont des parents, des amis ou des conniassnaces et la majorité ne fréquentent plus la liturgie du dimanche. Ils ne viennent pas pour la prière mais par solidarité avec la famille. Il en est ainsi de beaucoup de personnes décédées.
Il est de notre devoir de les respecter et de les accueillir avec une célébration qui conrrespond davantage à leur foi et à leur vécu. Nous avons la responsabilité de leur offrir une célébration non sacramentelle mais évangélisatrice. C'est pourquoi nous parlons de célébrer autour de la parole de Dieu. Nous avons le devoir non plus de célébrr une mese avec une funérailles à l'intérieur, mais de créer un célébration d'adieu pour nourrir la foi des familles et des participants.
N'oublions jamais que communier à l'Eucharistie, c'est communier à la force d'être agent de communion avec les autres autour de nous au quotidien. Célébrer les funérailles aujourd'hui est une occasion propice de vivre un temps de communion avec les familles et non célébrer d'une façon où la majorité se sentirait exclus. Je crois que nous sommes à un tournant où il nous faut réinventer des façons de célébrer en fonction des personnes qui participent. C'est pour ces raisons et d'autres aussi que nos Évêques demandent ici comme en France de changer nos façons de faire.
Aujourd'hui, nous parlons de célébrer la commmoration des défunts. Cette fête nous invite à passer du souvenir à la mémoire.
Le souvenir nous garde dans le passé, on se souvient des événements vécus, des moments de bonheur avec nos défunts.
La mémoire nous envoie davantage aux valeurs laissées, aux liens qui nous unit à eux, à l'énergie de poursuivre le chemin tracé avec eux. Il s'agit de faire mémoire des valeurs qui étaient les leurs pour les vivre encore aujourd'hui. Ainsi au lieu d'être prisonnier du passé, nous sommes lancés dans la vie et l'avenir.
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Aujourd'hui, premier novembre, l'Église nous fait célébrer la fête de tous les saints et saintes. C'est pourquoi je commence ma méditation en vous souhaitant bonne fête à vous toutes et tous qui me lirez aujourd'hui. J'aime beaucoup me rappeler Saint Paul qui écrivait à ses communautés en leur disant: Paul apôtre de Jésus christ de par la volonté de Dieu aux saints et fidèles d'Ephèse, ou de Colosse ou de Philippe. Paul saluait les saints de ses communautés. Nous sommes des saints sur la route de la perfection. Nous n'avons pas cette bonne habitude de Paul pour se saluer en communauté.
La Toussaint est aussi un fête de la reconnaissance pour tous ceux et celles qui nous ont précédés et ont contribué à faire ce que nous sommes. Pensons à nos parents, nos amis et toutes les personnes qui ont eu une influence dans nos vies. Ils continuent d'être présents à nous d'une autre façon et de veiller sur nous. "Les morts cessent d'être vivants quand les vivants les oublient."
L'Évangile nous fait relire les béatitudes qui sont, selon un bibliste, le vêtement nuptial de la Nouvelle Alliance. À l'instar de Moïse, Jésus gravit la montagne pour enseigner les béatitudes. Il nous indique d'une part qu'il est dans la continuité de l'Ancien Testament qu'il porte à sa plénitude, et d'autre part, il nous invite à prendre un peu de hauteur spiriteulle face au monde pour bien comprendre son enseignement. Jésus prend le temps de s'asseoir pour enseigner. C'est important ce qu'il vient dire et il prend le temps. C'est l'invitation qu'il nous lance au milieu des trépidations de la vie. Prendre le temps de s'asseoir pour rencontrer les autres.
Son enseignement commence par ce mot: "Heureux." Oui, heureux es-tu si tu te mets en route vers la pauvreté du coeur.... Les béatitudes sont comme une collection de verres qui s'emboitent les uns dans les autres et la première contient toutes les autres. Les pauvres de coeur sont des gens "à bout de souffle" qui ne peuvent plus rien par eux-mêmes et qui comptent sur le Christ. Nous sommes invités à être ces pauvres de coeur dont la seule richesse est le Christ Jésus vivant en nous. Bonne journée.
Zachée, à cause de sa petite taille, était grimpé dans un sycomore, aujourd'hui on dirait un sapin ou un érable. Pauvre petit homme, il avait besoin d'un escabeau pour voir Jésus. Jésus va rompre avec les coutumes ou histoires du pays et lui dit: Pauvre Zachée, descends vite car non seulement je veux te voir, mais je veux aussi prendre un repas avec toi, c'est à dire, je veux communier à toi; je veux te rencpntrer. Zachée était au niveau des yeux et Jésus le fait descendre au niveau du coeur. Jésus lui fait découvrir la qualité de son coeur.
C'est une belle mission qui nous est donnée aujourd'hui: découvrir la beauté et la bonté du coeur des personnes qui nous entourent. Dans notre sycomore, nous jugeons trop souvent sans connaitre le coeur et l'histoire des personnes. Il faut nous arrêter, faire silence et écouter battre le coeur de Dieu près de nous. Il y a des coeurs bons et pleins de tendresse comme il y a des coeurs blessés qui saignent encore et qui ont besoin d'une oreille attentive. Nous jugeons les autres à partir de l'agir alors que Jésus voit le fond des coeurs.
Jésus nous conduit sur la route de la conversion. Il nous dit: Je suis là près de toi et j'attends. Je suis là près de toi dans le jeune qui ne vient plus à l'église parce qu'il ne trouve pas ce dont il a besoin pour nourrir sa vie de foi; je suis là près de toi dans ces femmes violentées, ces enfats mal aimés qui ne trouvent plus à l'église la parole dont ils ont besoins pour panser leurs plaies. Beaucoup de nos soeurs et frères dans la foi attendent et ont besoin du regard de Jésus pour transformer leur vie. C'est à nous de le leur donner. Nous sommes souvent sur le sycomore de nos lois liturgiques, de nos pratiques sacramentelles, de nos belles théories et nous oublions d'écouter et de regarder comme Jésus. Identifions nos sycomores er descendons au niveau de la vie pour que nos Eucharisties retrouvent la force et la profondeur que le Christ a voulu. Non pas un rite, une célébration, mais une vie donnée, une vie d'amour partagée, une vie d'écoute et de guérison. Jésus veut que non seulement nous voyions les autres, mais que nous les rencontrions. Changeons notre regard pour le mouler sur celui de Jésus.
Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu'il va pleuvoir, et c'est ce qui arrive. Aujourd'hui nous pouvons prévoir la pluie quelqies heures à l'avance. Nous savons lire la nature. En poussant plus loin cette réflexion, je me dis: Quand je vois nos églises vides le dimanche et les familles sur les terrains de jeu avec les enfants, je me dis: Il faut changer notre façon de vivre et célébrer notre foi.
Nous avons grandit dans un monde rural où les gens étasient à la maison en famille presque tous les jours de la semaine, alors la pratique du dimanche était normale. Aujourd'hui dans un monde industrialisé où les famille ne se voit presque plus la semaine, le dimanche devient le jour de vie familliale. Alors notre pratique devient plus difficile. Avec un changement de mentalité, le contenu et le vocabulaire de nos célébrations sont souvent inadéquats pour traduire la foi aujourd'hui, c'est tout un changement que nous devons envisager.
Alors je reviens à la phrase du début. Nous sommes capables de comprendre la nature, mais non les besoins humains. Je crois qu'aujourd'hui nous avons à méditer profondément notre vie en Église. Il ne suffit pas de changer des structures, d'en placer de nouvelles; notre édifice religieux n'a pas de bases (footing) comme disait mon père. Nous ne sommes pas à l'ère de parler de Jésus Christ, nous devons d'abord le faire connaitre, permettre aux chrétiens d'en faire l'expérience, ensuite nous pourrons fsaire de la catéchèse. L'important n'est pas de savoir des choses sur Jésus Christ, mais de vivre l'expérience personnelle de Jésus dans nos vies.
Saint Marc écrit: "Est-ce que la lampe arrive pour être mise sous le boisseau." La Bible Tob commente en supposant que la lampe signifierait le Christ. Alors le Christ ne vient pas pour être caché. D'autres pensent à la parole de Dieu qui vient éclairer notre route de chrétien.
Le boissseau est un instrument qui servait à mesurer le grain. La lampe ne vient pas pour être posée sous le boisseau. La lampe qui nous fait vivre en nous éclairant n'est pas à enfermer dans un instrument de mesure, dans des limites qu'on prétendrait connaitre. Qui peut évaluer la portée d'un témoignage ou d'une prière, écrit Lytta Basset.
Souvent nous avons constater après une rencontre, un partage, que des paroles nous sont venues sans le savoir et nous nous disons: d'où cela vient-il? La lampe de la Parole est allumée au fond de notre coeur et toujours prête à éclairer selon les événements. La parole de Dieu est inscrite comme un secret au fond du coeur et elle jaillit soudain selon les besoins sans que nous y pensions. La parole n'est pas mesurable et il suffit souvent que nous cessions de mesurer ou d'espérer des résultats pour que tout déborde. C'est une bonne mesure secouée, tassée, débordante qu'on versera dans le pan de votre vêtement, lit-on en Luc. Alors laisons libre court à la parole qui produira du cent pour un. Bonne journée.