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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

lundi, 15 février 2021 15:10

Deux frères.

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Caïn tua Abel. Pourquoi? C'est l'histoire humaine que nous rencontrons ensore aujourd'hui. C'est l'histoire des relations entre l'ainé et le cadet.  L'ainé est responsable des plus jeunes, il doit donner l'exemple, c'est lui que l'on doit considérer le premier. Alors pourquoi que le jeune blanc bec d'Abel est mieux vu par les autres. Ce sont encore des drames vécus dans certaines familles. L'ainé revendique des droits parce qu'il se voit responsable. 

C'est le drame de nos sociétés. Pourquoi les émeutes dans les rues? Pourquoi les coups de feu? Pourquoi les gens règlent-ils leurs différents avec les armes? Pourquoi les chréties ont-ils quitté en silence sans prendre les armes ou revendiquer dans la rue? Ma conviction est que nous évacuons trop facilement le pourquoi pour s'arrêter au comment on va les faires taire.  Une dame disait: Il ne s'agit pas simplement de lutter contre la violence faite aux femmes, il nous faut travailler avec les hommes pour qu'ils apprennent à mieux fonctionner."    Un autre affirmait: "Il ne suffit pas de lutter contre les gangs de rue avec la police, il faut travailler en amont et éduquer les gens." 

Travailler en amont. C'est le travail de l'évangélisation. Le drame de Caïn et d'Abel, nous fait comprendre que le problème n'est pas le meurtre d'Abel, il est la conséquence de la relation entre les deux frères. Nous avons intérêt à méditer l'attitude du père dans la parabole du fils cadet en Luc 15. Le père de la parabole, c'est chacun de nous, toute personne placée en service d'autorité. Je crois que nous tournons trop rapidement cette parabole sur Dieu.  Je ne suis pas seulement le fils cadet qui revinet se fairepardonner, je suis aussi le père qui accueille. Le père n'accueille pas un homme qui a mal agit, mais il accueille son fils. Et cet accueil transforme le fils. Le fils ainé (Caïn) reste dehors. Il se situe au niveau du mérite parce qu'il est resté à la maison; le père est au niveau de la personne.   Devant tout ce qui se vit aujourd'hui dans notre monde, apprenons à nous situer dans la peau du père pour accueillir l'autre comme un enfant bien-aimé blessé par un échec et non comme un égaré ou un voyou. Et pour cela, je dois m'être accuilli moi-même non seulement ou d'abord comme un pécheur mais surtout comme un enfant en croissance qui a besoin d'être aidé et accompagné.  

 

dimanche, 14 février 2021 15:03

Oser.

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Jésus osa toucher le lépreux. Mc 1, 40-45. Jésus osa le toucher comme il osa aller manger chez zachée, comme il osa se laisser toucher par la samaritaine, comme il osa s'abaisser au niveau de la femme accusée d'adultère. Jésus a osé. Imaginez un prophète qui agit ainsi. Un jour j'avais oser aller veiller chez un couple qui n'était pas marié et mon curé m'a rappelé à l'ordre. Pour Jésus, l'important est la personne et non la loi. Les lois sont au service des personnes et non l'inverse. Jésus était un contestataire et il posait des gestes au nom des valeurs et du sens de la vie. Il touche un lépreux, il ose  guérir  le jour du sabbat, Alors Jésus vient me questionner et m'indiquer la route. En ce temps de confinement, j'ai à faire des choix et à accepter des contraintes au nom de la santé, de la protection des autres autour de moi.  Je dois oser la durée, ce qui use les énergies.  Je dois oser m'approcher des pauvres, des malades, des personnes seules pour avec le Christ déposer un baume sur des plaies. 

 

samedi, 13 février 2021 15:19

J'ai faim.

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Une foule a suivi Jésus au désert. Jésus est prit de compassion pour ces gens et leur donne à manger. Jésus est profondément humain et proche des besoins des gens. Aujourd'hui nos frères et soeurs ont encore faim: faim de sens, faim de bonheur, faim d'être reconnu pour ce qu'ils sont. Hier soir une intervenante de la DPJ racontait sa  journée de travail. Elle nous disait combien le soir après des rencontres difficiles, elle avait faim de parler, d'être soutenue, encouragée. Jésus a répondu à la faim des gens, notre mission comme communauté chrétienne ne serait-elle aussi comme le Christ de répondre à ces faims. Nous avons encore le réflexe des disciples: Renvoie-les chez eux. Parfois en lisant les bulletins paroissaux, je suis un peu gêné. On félicite les personnes qui font un don pour réparer des statues mais des chrétiennes et chrétiens donnent leur vie pour réparer des vies, des enfants, personnes âgées ou seules et nous gardons le silence. En ce temps de confinement pourquoi ne pas inventer des façons de célébrer virtuellement ces hérauts de l'Évangile sur le terrain, de reconnaitre leur engagement et de les nourrir spirituellement.  Rendons grâce pour ce qui se vit et emplissons notre quotidien de choses positives, il y en a suffisamment.  

 

vendredi, 12 février 2021 15:30

Un petit serpent se faufile.

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Dans le texte de la Genèse, on nous présente un petit serpent qui se permet une balade au Jardin et induit nos bons premiers parents dans l'erreur.  Évidemment Adam et Eve n'avasient pas fini leur université et ne pouvaient pas déjouer la ruse de ce monsieur. Ce serpent est un symbole. Il symbolise tous nos sentiments de supériorité,  de complaisance de notre petit moi, de notre pouvoir, etc .. Ce petit serpent s'infiltre dans nos vies par nos gestes de rejet, de mépris, nos regards hautains, de nos désirs de changer les autres au lieu de les aider à grandir, etc .. Le seul serpent que nous devrions accueillir est celui de l'amour. L'image qui me vient est celle de la rencontre de Jésus avec Zachée. Jésus lève les yeux et pose son regard sur Zachée. Jésus ne fait pas que le voir, il le regarde. Il ne fait pas de morale, ni de reproche, il l'aime simplement et toute la vie de Zachée change. J'ai fait de l'accompagnement de jeunes enfants qui  venaient après la classe pour l'aide aux devoirs. Ces jeunes n'avaient pas besoin d'aide à lire, mais à VIVRE. Ils avaient besoin de se sentir aimer pour ce qu'ils sont. Nos petits serpents nous empêchent de nous agenouiller auprès de ces gens blessés pour les aimer, nous voulons trop souvent les corriger. C'est ainsi que la colère gronde à Montréal.

 

jeudi, 11 février 2021 15:27

Une parole puissante.

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Accueillez la Parole semée en vous: c'est elle qui peut vous sauver. Jc 1, 21. Retenons deux idées dans cette parole aujourd'hui. D'abord la Parole est semée en nous, elle est inscrite au fond de notre coeur. La Parole ne descend pas en nous, elle monte. La lecture de la Bible permet cette remontée en nous qui nous transforme. La deuxième idée révélée par le texte de Jacques est la puissance de la Parole qui guérit, sauve, converti. Nous avons tous fait l'expérience un jour ou l'autre d'avoir été réconforté par une parole douce et compréhensive qui nous rejoint au fond de nous même. L'expérience des groupes de partage de la  Parole ont changé des personnes. J'y reviens souvent parce que ce chemin n'est pas encore bien tracé dans nos vies. Nous devrions redonner à la Parole plus d'importance dans nos célébrations du dimanche quand nous reprendrons les rencontres.  Donnons-nous des temps de partage en famille et en petite communauté; n'essayons pas de comprendre, laissons-la nous parler. L'Esprit en nous fera le reste. Qu'est-ce que la parole me dit à moi, ce matin. C'est par la Parole que le Seigneur crée la communauté-Église qui sera cimentée dans l'Eucharistie. En Marc 6, 34, l'évangéliste écrit que le Seigneur avant de multiplier les pains, enseigna longuement. Il rassasie l'intelligence et le coeur avent de rassasier le corps. N'avons-nous pas fait l'enverse depuis de longue années, nous avons même poussé l'audace jusqu'à défendre la lecture de la Parole de Dieu par les chrétiens. 

Le Concile affirme dans le document sur l'Église que c'est par la force de l'Évangile que l'Esprit Saint rejeunit et renouvelle sans cesse l'Église.  Et nous sommes invités à vivre une Église biblique. Une Église biblique est une Église bâtie non sur les traditions humaines mais sur la Parole de Dieu, non sur le sable des normes humaines mais sur le roc des lois divines, bref une Église selon le coeur de Dieu. Tel est le projet que nous sommes invités à réaliser.

 

mercredi, 10 février 2021 15:52

Un souvenir.

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Ce matin, je veux partager un souvenir qui refait surface de temps à autre. Il y a 50 ans cette année, en 1971, Mgr Ouellet ouvrait le centre de pastorale à Gaspé dans la "Maison Blanche" en arrière de l'évêché. Ce centre avait pour but de mettre en route les orientations pastorales du Concile. Nous avions une petite analogie; Il y avait des "buldozer" qui fonctionnaient au diesel  et difficile à faire démarrer surtout en hiver. Alors ils étaient munis d'un petit moteur électrique qui faisait démarrer le gros moteur diesel. Le centre de pastorale était un peu ce petit moteur électrique qui devait mettre  en mouvement le gros moteur: le diocèse. Nous partions à zéro. Mgr m'a nommé directeur diocésain de la pastorale pour mettre en oeuvre ce petit moteur et démarrer le gros. Nous avons vécu une période emballante, période de rêves, de projets. Le défi était grand pour moi parce que je n'avais aucune expérience pastorale, j'arrivais des études, de plus j'avais étudié en dehors du diocèse et j'étais étranger à la vie du diocèse.  C'était emballant parce que le petit gars de St-Ocatve qui avait débroussaillé la forêt pour se bâtir un raison de vivre, reprenait un peu  le même chemin.  Je le signale pour rendre un hommage à l'abbé Arsenault et à Sr Gagné qui ont été pour moi des soutiens merveilleux, et pour notre Église des bâtisseurs infatigables. Nous avons cru à l'Église peuple de Dieu, une Église moins cléricale, une Église de coresponsabilité. Et j'y crois encore. C'est ainsi que les appels du Pape François à une Église plus communautaire, une Église synodale rejoint  ma foi et mon espérance. Et la lettre de notre évêque sur les "petites maisonnées" petites communautés de partage, de prière et de fraternité demeure pourmoi un beau clin d'oeil  sur l'avenir.  C'est l'ojet de ma prière aujourd'hui. 

 

mardi, 09 février 2021 15:23

Faisons l'homme ...

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Dans le texte de la création, Dieu dit: Faisons l'homme à notre image; on pourrait traduire: Faisons l'être humain à notre image. L'être humain est composé de deux personnes distinctes mais complémentaires. Et Dieu leur dit: Soyez féconds. Fécondité de l'intelligence, fécondité du coeur, fécondité de la chair. Nous sommes créés un être en devenir, un être appelé à grandir. Nous sommes des êtres en croissance appelés à devenir le divin qui nous manque et vers lequel nous tendons. Nous sommes appelés à cette fécondité de l'être humain. Quand j'ai une difficulté intellectuelle à comprendre un problème, je dois travailler à le comprendre, ce n'est pas un péché que je ne comprenne pas. Sur le plan spirituelle, pourquoi ne serait-ce pas la même chose? Je suis en apprentissage, en période de croissance et si on m'explique et m'éduque je comprendrai et corrigerai mon agir, je guérirai mes plaies qui me font mal agir.  La morale nous porpose des choses à attendre qui sont en dehors de nous souvent et porte un sentiement de culpabilité; alors que Jésus m'invite à devenir et à grandir. Je suis un être en croissance, responsable de  mon agir et de ma croissance. Et ce à quoi Jésus m'invite à devenir est trop grand pour mes seules capacités, c'est pourquoi il me dit;: Je serai avec toi jusqu'à la fin. Laissons-nous façonner par la main  de  l'Esprit Saint. Bonne journée.

 

lundi, 08 février 2021 15:29

Le voyageur quotidien.

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Ce matin, Marc nous présente un Jésus sur la route, un Jésus pérégrinant: Dans tous les endroits où ils se rendaint, dans les villages, les villes ou les campagnes, on déposait les infirmes sur les places.  Mc 6, 53-56. Jésus nous donne l'exemple du pasteur qui va à la rencontre de ses brebis. Jésus est sur la route, il va à la rencontre des besoins des gens. Comme un parent qui écoute ses enfants pour leur donner ce dont ils ont besoin, ce qui va les faires grandir et améliorer leur qualité de vie. Jésus n'est pas resté assis dans la synagogue de Capharnaüm attendre que les gens viennent à lui. Il est parti à leur rencontre et il nous invite à faire de même. Cet exemple nous le voyons souvent à la télé. Notons l'événement de M. Camara la semaine dernière. La communauté était présente à cet homme. Le chrétien n'est pas celui qui attend, mais celui qui va à la rencontre. Le temps de confinement rend plus difficile nos temps de rencontre, mais nous avons d'autres moyens pour communier ensemble. Les pages facebook nous apportent chaque jour des moments de ressourcement autour de la parole de Dieu. Des chrétiens sortent pour annoncer le royaume. Sortir dire Jésus Christ est le fruit d'une rencontre personnelle profonde avec le Christ dans la méditation de sa parole et la communion à sa présence en nous. Seigneur donne-nous aujourd'hui la lumière et la force de dire une parole de soutien, de réconfort, émanant du coeur, à toutes les personnes qui seront sur notre route en quête d'amour et de reconnaissance.

 

dimanche, 07 février 2021 15:43

Chercheurs de Dieu.

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Tout le monde te cherche.  Mc 1, 37-38, Les foules partent à la recherche de Jésus, ce qui fera dire aux disiciples: Tout le monde te cherche. Je me regarde et je me dis: Suis-je un chercheur de Dieu? Et où est-ce que je le cherche? Le temps de confinement que nous vivons est un moment privilégié pour comprendre ma recherche de Dieu. Ce temps me renvoie à moi-même, me fait descendre dans mon trésor intérieur pour y puiser les grâces déposées par le Seigneur. Chercher Dieu, c'est descendre en nous, dans ma Galilée car c'est là qu'Il m'attend. Dieu n'est pas dans le vent, l'ouragan, mais dans la brise légère, dans le silence de la nature et du coeur. 

Autour de nous, il y a aussi des chercheurs de Dieu, des chercheurs qui ne savent pas toujours où le trouver et qui cherchent en dehors ce qu'ils ont en dedans. J'ai toujours en mémoire cette dame que je vois autour de sa maison et cherchait quelque chose. Je m'arrête et lui demande de qu'elle cherche. Elle me répond: Je cherche  mon aiguille pour réparer des bas. Où l'avez-vous perdue? que je lui demande. Dans la maison, me dit-elle. Pourquoi la chercher dehors si vous l'avez perdue dans la maison. Elle me regarde et me dit: C'est souvent comem cela dans la vie, nos cherchons au dehors ce que nous avons en dedans. Voila la grande leçon d'une dame toute simple mais remplie de sagesse. Alors soyons des chercheurs de Dieu mais au dedans de nous.

 

samedi, 06 février 2021 15:30

Une expérience.

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Ce matin, il neige et le temps est sombre, j'ai le goût de partager une expérience pastorale vécue il y a plusieurs années déjà. En 1988 était fondé au diocèse de Gaspé  le conseil diocésain de pastorale. Ce conseil formé de laïcs, de religieuses et de prêtres devenait le conseil principal de l'Évêque pour l'accompagner dans l'animation du diodèse. Le conseil du presbyterium devenait un ofice du clergé pour s'occuper de la vie des prêtres et des séminaristes.  Cette démarche s'inscrivait dans toute l'orientation donnée à notre Église d'après concile en vue d'arriver à donner une vraie place aux chrétiens dans la vie de l'Église. C'était un autrepas vers une prise en charge de la vie ecclésiale par tout le peuple de Dieu, peuple de baptisés animé par des ministères issus du baptême. 

La journée de mise en route s'est terminée par une célébration eucharistique à la cathédrale. Ce fut un moment d'Église très riche. Chaque prêtre célébrait à l'intérieur du groupe de représentants de ses paroisses. L'Évêque présidait comme pasteur dans un geste de communion entre toutes ces communautés. Je venais d'être nommé pasteur des paroisse de Reivière-à-Claude, Marsoui et La Marte. je me revois encore au centre des représentants de ces paroisses et l'Évêque nous rassemblait dans la charité ecclésiale en communion les uns avec les autres.  Ce fut pour moi un moment symbolique d'.glise très parlant et qui m'a marqué profondément. 

Cette journée est restée mémorable dans mon coeur et a fait naitre beaucoup de rêves. C'était un beau visage d'Église que nous présentions et un visage chargé d'espoir. Mais nous savons tous qu'il y a des changements qui demandent une vie, et d'autres demandent des siècles. Il s'agit de garder espoir et docilité à l'Esprit Saint. Bonne journée dans la foi.  

 

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