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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

dimanche, 05 avril 2020 14:55

Prince de la paix.

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Jésus entre à Jérusalem, il entre dans ma jérusalem. Le prophète Zacharie dira en 9, 9-10, "Il proclamera la paix pour les nations."  Jésus se présente aujourd'hui comme le prince de la paix. Il est venu apporter la paix au monde.

Ce mot est bon à entendre ce matin dans notre monde bouleversé non seulement par la covid-19 mais aussi par toutes sortes de guerres et de luttes qui amènent beaucoup de souffrances au coeur de l'être humain. Il est bon aussi d'accueillir cette force divine en nous qui vient apaiser nos peurs, nos inquiétudes en nous donnant la force de relever la tête et d'avancer avec foi et courage.

Alors, mes soeurs et frères en humanité, ce n'est pas avec des branches que nous allons accueillir le Christ, notre pasteur, aujourd'hui mais avec l'hommage de notre foi et de notre MERCI d'un coeur fort rempli de cette présence divine qui lui redit: Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin.

En ce dimanche, Seigneur, je veux t'offrir sur la patène de la solitude et la crainte de notre monde confiné à l'intérieur de nos maisons toutes les prières, les gestes d'amour, d'entraide, de solidarité qui sont autant de signes de ta présence d'amour au coeur de nos peurs et nos inquiétudes, au coeur de notre quotidien.

samedi, 04 avril 2020 14:36

Un clin d'oeil sur la vie.

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Hier soir, j'écoutais une émission de télé et les participants parlaient de leur métier avec enthousiasme. D'autre part certains signalaient le manque d'intérêt actuel pour l'engagement surtout à long terme. Nous vivons un déficit d'engagement dans le monde politique, les services communautaires, les mouvements religieux, et les religions également. C'est une constatation que j'entends régulièrement. J'ai fermé ma télé et méditai un moment cette réalité.

Il me semble, si j'écoute les jeunes parents et souvent les moins jeunes, que nous vivons actuellement un vide de sens ou une recherche de sens. Les gens me disent régulièrement que la pratique religieuse ne leur dit plus rien, ça ne nourrit plus leur vie ou leur foi et ils cherchent ailleurs, ou abandonnent simplement. J'entendais le Pape François parler de l'infaillibilité du peule chrétien. Et je me disais quand le peuple quitte aussi massivement l'engagement tant dans les mouvements religieux que dans l'Église, il y a quelque chose qui ne marche plus. Pourtant l'enseignement de Jésus a toujours été au niveau du sens des choses,  de ce qui nourrit et   fait vivre.

Je me disais sans doute bien naïvement que cette année, comme nous ne pouvons pas faire les célébrations des Jours  Saints comme à l'habitude, nous pourrions essayer de les vivre au niveau du sens.  Quel est le sens de cette samaine dans notre vie en 2020? Quel est le sens du Jeudi Saint, le sens du sacerdoce -qui est envoie en mission-   aujourd'hui dans notre contexte de vie? Où est-ce que Jésus vit son Vendredi Saint cette anée?  Je pense au rite du lavement des pieds, nous ne pourrons pas imiter Jésus mais pourrions-nous vivre le sens de ce geste dans notre contexte de vie? En ce temps de pandémie, Jésus Christ dans son message de la Grande Semaine nos invite à relever la tête, à demeurer confiant dans la vie et à ne pas céder à la peur et à la tristesse. Nos responsables agissent commed e vrais pasteurs pour sauver des vies et rendre la nôtre le plus sécuritaires possible.. Depuis quelque temps nous sommes sur la route du Vendredi Saint avec Jésus Christ: Jeudi, il nous rappellera sa force et sa présence symbolisées dans le pain; vendredi il nous redira sa fidélité devant l'épreuve, et Dimanche, il nous indiquera la fin de notre route. Nous essaierons de méditer en ce sens la semaine prochaine, bien timidement, je l'avoue.

Ce matin, à la porte de la Semaine Sainte, laissons entrer Jésus, dans notre vie, sur notre petit âne pour nous conduire avec lui au matin de Pâque. Soeurs et frères dans la foi, bonne route ensemble. 

vendredi, 03 avril 2020 14:15

Mon vieux bouleau.

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En regardant par ma fenêtre au moment où j'ouvrais mes tentures, le vieux bouleau de l'autre côté de la rue m'a salué et se mit à me parler, alors j'écoutai religieusement:

Comme toi, je suis en confinement; en confinement de l'hiver. Je suis seul, mes branches sont sèches, la neige autour tout en me préservant -comme ton isolement te préserve- m'éloigne des présences qui me réconforteraient. Cependant, je profite de ces moments pour descendre en moi, dans mes racines pour cueillir la force de préparer demain. Comme tu dois toi aussi descendre dans tes forces intérieures pour recueillir la sève de l'Amour, de la Fraternité, de l'Esprit qui t'habite pour fleurir demain. Ce temps d'isolement, temps de repos peut paraitre long et difficile, mais il peut être aussi un temps riche pour découvrir la richesse du silence,  retrouver tes valeurs intérieures, découvrir que nous courrons toujours après le temps dans le travail ou les divertissements, et découvrir l'importance de prendre le temps de vivre....

Prochainement sur mes branches sèches, me dit encore le bouleau, tu verras apparaitre des bourgeons puis de feuilles qui viendrons te charmer tout l'été. Fais comme moi, profite de ton temps d'isolement pour descendre dans tes forces intérieures, pour aller puiser à la source d'eau vive déposée en toi par le Divin qui t'habite afin que demain des feuilles nouvelles apparaitront dans ta vie parce que tu auras grandit et comprit combien le moment présent est important. Un seul moment est important, c'est celui que je vis aujiurd'hui et qui fera fleurir demain.

Alors j'ai fait mon petit déjeuner en souriant.

 

jeudi, 02 avril 2020 14:45

Fécondité.

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Ce matin, je voyais des gens agitant des  coeurs dans la rue devant des résidences de personnes âgées, hier quelqu'un me faisait part d'une expérience qu'ils vivaient en proposant sur internet des émissions de réflexion spirituelle pour soutenir le courage des malades comme des préposés aux services essentiels, d'autres s'occupent des enfants, des personnes âgées vont prier en communion avec tous ces gens, et la liste s'allonge chaque jour. Je touchais du doigt l'action de l'Esprit Saint au coeur de la souffrance humaine. Je voyais l'Église du Christ en marche au coeur de la vie. J'ai déjà écrit que l'Église du Christ était vivante chez nous. Chaque jour m'en apporte la preuve. C'est le chapitre 25 de Mathieu qui s'écrit chaque jour: Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites.

Ce matin, comme un vieux prêtre en confinement, je voudrais pouvoir vous dire  ma foi en Dieu. Quand je vous vois chaque jour sur la ligne de front pour protéger la vie, quand je vous vois apporter en peu de soleil dans les yeux des personnes âgés, quand je vous vois supporter le courage de ceux qui travaillent sur la ligne de front, je me dis: C'est vrai, Dieu existe. C'est puissance divine au coeur de nos vies qui nous accompagne dans ces moments difficiles. Que vous y croyez ou non, peut me chaut, je sais qu'il est là en vous et en moi. On dit parfois que Dieu écrit droit avec des  lignes courbes. Dieu se sert de nos moments de joie comme d'épreuve pour se révéler. Ne cherchons pas Dieu en dehors de nous et de sa création. Dieu ne se laisse pas chercher, il se laisse découvrir.  Il est là sous nos yeux. Rendons grâce ensemble de ce que nous sommes et en train de devenir; peut être un peuple de croyants, qui sait.  

mercredi, 01 avril 2020 14:02

Bonjour à tout le monde.

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Je reprends une phrase de notre Premier Ministre ce matin pour entamer ma réflexion. J'écoute avec intérêt le point de presse de nos hommes d'État, ils ont une parole réconfortante dans la situation. Ils mettent l'accent sur l'essentiel: la santé et la sécurité des personnes, le reste viendra plus tard. Hier, il avait demandé de téléphoner à des personnes seules et j'ai reçu quelques appels, le message a passé, c'est merveilleux. Merci.

Dimanche prochain dans l'Évangile, Jésus entre à Jérusalem. Il envoie deux disicples chercher un petit âne et si le propriétaire vous pose des questions, répondez que le maitre en  a besoin. Jésus a besoin d'un âne pour entrer à Jérusalem; aujourd'hui dans la crise que nous vivons de quoi ou de qui a-t-il besoin? Jésus a peur et est stressé avec les parents qui craignent pour leur famille, Il est triste avec les familles qui voient mourir un être cher sans pouvoir l'accompagner, il est angoissé avec les malades qui redoutent la fin, De quoi ou de qui Jésus a-t-il besoin?

Je me rappele la parole de Jésus au désert: L'homme ne vit pas seulement de pain, de rites  ou de célébrations, mais de toute parole qui lui redonne confiance, foi, redonne vie et force devant l'ennemi. Le monde civil nous apporte une parole forte pour le temps présent mais nous avons besoin d'une parole forte au plan spirituel. J'ai moins besoin de savoir quelle lecture faire dans mon Prions le vendredi saint que d'une parole d'espérance qui me permet de vivre dans la sérénité le Vendredi Saint dans lequel je suis plongé depuis près d'un mois. 

A vous toutes et tous qui me lirez aujourd'hui, je veux vous redire que nous ne sommes pas seuls sur la route. Jésus nous a dit un jour: Je serai avec vous jusqu'à la fin.  Et au  matin où apparaitra le lumière au bout du tunnel, ce matin de pâque qui ne sera pas le 12 avril cette année, le ressuscité sera avec nous pour chanter ALLÉLUIA. 

mardi, 31 mars 2020 15:44

Qu'allons-nous apprendre?

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Un jeune travailleur dans une maison famille nous racontait ce que les enfants allaient apprendre duran cette pandémie covid-19. C'était très intéressant de voir tout ce que ces jeunes éducateurs développent chez les enfants durant ces temps de réclusion. Alors je me disais qu'est-ce que moi, comme prêtre, je vais acquérir à l'occasion de cette pandémie. Vais-je en sortir de sleçons ou si je vais me plaindre sur ce que je perds. Je peux me lamenter parce qu'il n'y aura pas de célébrations des Jours Saints dans ma paroisse. Moi, je préfère regarder ce que je vais comprendre et développer.

J'entendais des familles déplorer leur incapacité d'accompagner les membres de leur famille qui décèdent. Ils meurent seuls, les parents ne peuvent les accompagner jusqu'à la fin. Je pensais à Jésus Christ qui meurt seul abandonné par les siens et rejeté par la foule. La douleur du pasteur est de ne pouvoir s'asseoir près de ces personnes souffrantes, endeuillées pour leur apporter un peu de baume sur les plaies ouvertes. Ces moments d'isolement nous font mieux comprendre par la négative notre rôle de pasteur. Dernièrement chez  nous deux personnes se sont enlevées la vie. La douleur du pasteur est de n'être pas là au côté des ces familles brisées par la vie. Le confinement nous oblige à une présence par téléphone.

Cette période fait naitre aussi des expériences par des moyens visuels pour apporter des célébrations dans les maisons. Je me disais, ce matin, en méditant la parole de Dieu, comme prêtre retraité dans une résidence de personnes âgées, je vais peut être vivre la plus belle Semaine Sainte de ma vie. Je vous entends réagir. Restez calme! Au lieu de lire la Pasison d'il y a 2000 ans, je vais méditer la Passion vécue aujourd'hui par le Seigneur dans la vie et le coeur des victimes de la covid 19. Au lieu de voir des foules condamner le Christ et des apôtres se cacher, je verrai des apôtres sur le terrain auprès du Seigneur pour soulager ses plaies et sa douleur. Au lieu de voir des foules crier: Crucifiéz-le, Je verrai des gens donner de l'amour au Christ abandonné et malade. Au lieu de voir un Pilate se laver les mains de ses responsabilités, je verrrai des médecins et des infirmières se laver les  mains pour éviter  la contamination et de transmettre la maladie. Je me prépare à vivre ma plus belle semaine de toute ma vie.

Au  lieu de se lamenter sur l'absence de célébrations, à l'exemple des gens qui nous donnent des leçons de vie, apprenons à découvrir et à vivre pleinement ce que la vie nous apporte.  Notre priorité comme pasteur n'est-il pas d'écouter le cri du Christ à travers la souffrance de ses frères et soeurs qui vivent leur vendredi saint. Dans sa prière, quelqu'un demandait à Jésus d'aller aider une personne en détresse; le Seigneur répond: C'est exactement cela que je t'ai demandé. Comme prêtre, même âgé, je me sens interpellé par cette souffrance humaine et ma douleur est de ne pas me sentir sur la route avec eux. Je sens le besoin de me laver les mais non comme Pilate mais comme l'infirmière sur le champ de bataille.  Ce sera une belle Semaine Sainte.

lundi, 30 mars 2020 14:55

Des pages de vie s'écrivent.

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Ce matin, en écoutant les nouvelles du jour, je n'ai pu m'empêcher de dire MERCI. A mes yeux la parole de Jésus s'écrivait sur l'écran de mon appareil. A cause de l'isolement, des gens dans les rues font des spectacles en vue de distraire les personnes confinées à la maison et les aider à garder leur sérénité. Ailleurs Des personnes inventent des façons de faire de l'exercice en vue de garder la santé. Des services s'organisent et des bénévoles se mobilisent pour venir en aide aux plus démunis et vulnérables.

Je regardais toutes ces façons d'agir en pandémie et je me disais: La religion est vivante chez nous.

La religion est ce qui me fait intégrer ma spiritualité pour  une façon de vivre ensemble qui fait grandir la vie. Elle n'est pas quelque chose d'extérieur qui vient me dicter une façon d'agir, qui vient me dire ce qui est bien ou mal.   La religion vient de l'intérieur et qualifie ma façon d'agir. Le Premier Ministre et ses acolytes de la santé nous redisent que l'important pour le moment est la qualité de la santé et de la vie des personnes. C'est une parole de pasteur. Chaque jour des médecins et des économistes répondent avec justesse aux questions des personnes inquiètent. Sur le terrain, l'entraide s'organise. Des services se mettent en place. La religion est vivante chez nous.

 Pendant ce temps, nous , les bons vieux chrétiens, sommes désolés de ne pas avoir notre messe et nos Hosties pour communier. Ce temps de pandémie est un temps de questionnement sur le sens de la religion et de notre vie chrétienne. On dirait que la religion est sortie des églises pour prendre le chemin de la vie. Nous avons enfermés la religion et la vie dans des pratiques et on dirait que le pandémie les a "lâchées lousses." Moi, je fais une distinction entre la religion et les religions. Et la vie est en train de nous évangéliser. Je crois que la vie nous  invite à quitter le confort de nos pratiques et des visites au Saint Sacrement pour retrouver le Christ souffrant sur le terrain au jour le jour.

Quelqu'un me disait dernièrement: tu ne crois plus à la messe. Si la messe n'a plus de valeur, partons et prenons le chemin. Comme vous voudrez, lui dis-je. Pour moi, la célébration de l'Eucharistie et la communion eucharistique sont un point de départ vers l'Eucharistie vécue sur le terrain au jour le jour et la communion au Christ dans le frère et la soeur dans le besoin. Quand nous revenons célébrer, c'est un moment d'action de grâce pour le vécu et un nouveau départ vers notre eucharistie quotidienne sur le terrain.  Quand la célébration devient une fin, je crois que nous perdons un dimension importante du don de Jésus qui nous a donné, d'abord sa mission à vivre. Le temps que nous vivons sera un temps de conversion à l'essentiel si nous savons bien l'Intégrer.   

dimanche, 29 mars 2020 14:31

Dimanche ...

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Aujourd'hui, c'est dimanche. Il n'y a pas de messe, pas de communion. Que vais-je faire? Les personnes qui ne vont plus à l'église ne se poseront pas cette question, elles seront sans doute indifférentes à ce que d'autres vivent. Pour moi, c'est un temps pour entrer en communion avec moi-même, avec les autres et le Seigneur à travers une petite célébration de la Parole. Sur ma table de cuisine, je dépose le Prions en Église avec une petite lumière pour me rappeler que la Parole de Dieu est lumière dans ma vie. Si je suis en famille, je peux commencer à communier avec les autres dans un moment d'échange sur notre vécu en ce temps de crise.  Comme je suis seul, j'établis une communion virtuelle avec ma famille et mes amis. Une cousine vient de décéder alors je communie à sa famille  par la pensée et la prière. Puis c'est le moment d'ouvrir la porte de ma chambre intérieure pour laisser monter un merci au Seigneur à l'occasion de ce moment de grâce. 

La lecture de l'Évangile du jour me fait entrer dans une communion avec le Dieu qui m'habite et je laisse résonner à mes oreilles la parole que je traduis pour moi ce matin: "Celui que tu aimes a peur du "virus," il est vieux et fragile. Il n'a plus la force de lutter très longtemps. Autour de moi dans ma résidence beaucoup d'autres vivent le même stress. tu as été là avec la famille de Lazare, je sais que tu es là avec nous aussi.

Alors je laisse résonner cette autre parole venant de Jésus: "Lazare, sors dehors." Je reprends cette parole pour moi ce matin: Jos. sors de tes peurs, tes craintes, ton stress, je suis là avec toi et je suis la VIE. Alors je me laisse délier de tout ce qui m'empêche d'être confiant, paisible, je fais confiance à cette présence divine en moi et je reprends la route. Une prière d'action de grâce venant du coeur termine ce moment de communion et de ressourcement. Et je chante: Tu es là au coeur de nos vies .....

Que nous soyons seuls ou avec d'autres -comme on disait autrefois au confessionnal- le temps que nous vivons est un moment riche pour inventer et célébrer la communion à travers de petites célébrations que nous pouvons inventer. Des diocèses et des sites internet nous porposent aussi des modèles pour aider notre créativité. 

samedi, 28 mars 2020 14:53

Ce matin, je ....

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Ce matin, je suis éstomaqué par la rapidité et la force d'expansion de ce petit virus invisible qui n'avertit pas de son arrivée. Il laissera des traces dont on se souviendra longtemps. Devant lui, nous sommes tous également vulnérables. Ce n'est pas la grosseur du compte de banque ou les titres de noblesse qui  l'effraient, il entre sans fapper.

Ceci nous conduit à réfléchir sur ce qui marque profondément notre vie. Beaucoup ont érigé des royaumes qui sont disparus. Nous avons élevés des cathédrales, de beaux temples et une pratique religieuse florissante à une époque, tout cela est en train de s'effriter. François d'Assise fut un petit "virus" dans son coin d'Italie et nous en parlons encore. Et combien d'autres nous pourrions citer. Ce temps que nous vivons sera un temps propice pour un retour à l'essentiel. Un temps pour mettre l'accent sur les valeurs de vie et moins sur des énoncés de doctrines. Nous apprendrons sans doute la valeur de la communion et de la solidarité au quotidien qui nous fera mieux découvrir et vivre la comunion eucharistique. Nous allons peut être découvrir le "virus" de l'évangélisation. Suggestion: Allons lire Stéphane Laporte sur la Presse ...

vendredi, 27 mars 2020 16:16

Le regard.

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Lors d'une célébraiton eucharistique, m'écrit un prêtre, il y avait devant moi un jeune homme qui n'arrêtait pas de me fixer de son regard.  Il m'était impossible de l'éviter. Chaque fois que mes yeux balaient l'assemblée, je croisais les siens. J'étais dérangé parce que je n'arrivais pas à comprendre la fixité et l'intensité de son regard sur moi. Au moment de la communion, je découvris qu'il portait des appareils auditifs. Alors durant toute la célébration, il lisait sur mes lèvres pour suivre la célébration. C'est par ses yeux qu'il pouvait m'entendre.

D'où l'importance du regard. Un enfant disait à sa mère: Maman tu ne m'écoutes pas. Non, je t'écoute. Tu ne m'écoutes parce que tu ne me regardes pas. On manifeste son attention ou son intérêt par le regard.  Le regard est important. Moi, je vois des choses que d'autres ne voient pas ou l'inverse. Ce n'est pas parce que je ne les vois pas que les choses n'existent pas. Il en va de même pour la foi. Une foi éclairée par l'Esprit Saint voit des choses que l'autre ne voit pas. C'est souvent dans le regard que l'on découvre les autres, un regard qui écoute, réfléchit et comprend. le regard de Jésus sur Pierre après son reniement. Un regard chargé d'amour. En ce temps de crise, nous avons tous besoin de ces regards chargés d'amour, de tendresse, d'accueil et de compréhension.   

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