Nous parlons de vocation et surtout nous déplorons le manque de vocations. Les jeunes ne croient plus et ne veulent rien savoir de la vocation religieuse ou sacerdotale. Je me pose la question à savoir si nous ne sommes appelés à découvrir la vocation et "pas seulement les vocations". Notre vocation est un appel du Seigneur à travers les besoins de la société et de l'Église d'aujourd'hui. Ma vocation est de réaliser ce qu'il y a d'unique en moi qui me fait vivre et que j'ai le goût d'offrir aux autres. Ma vocation est de trouver ma place dans l'orchestre de la vie et de bien jouer ma mélodie à ce festival de l'univers. Ma vocation est de cueilir dans mon jardin intérieur tout ce qui y est déposé par mon Créateur pour découvrir le sens da ma vie et de le partager autour de moi. Et l'appel me vient du Seigneur à travers les besoins du monde d'aujourd'hui et non d'hier.
Je ne demande pas à un ami d'être parfait, mais simplement d'être aimant.
Avanr de m'endormir, ce soir, je veux ofrir un dernier clin d'oeil à mon vieux frère dont nous avons mis les cendres en terre dernièrement.
Tu n'étais, mon frère, ni un musicien, ni un poête, tu n'as pas gagné d'oscar ni au gala de l'EDISQ. Tu as cependant gagné le plus beau prix de la vie: celui d'être honnête, courageurx, travaillant et vrai.
Tu t'es endormi doucement dans le silence de la nuit au seuil de tes cent ans. tu as quitté ce corps témoin de tes joies comme de tes peines, serviteur fidèle de tes rêves et de tes espoirs.
Tu as fermé les yeux paisiblement sur une vie bien remplie, pour les ouvrir avec émerveillement sur la révélation plénière de ton être intérieur. Tu as signé la dernière page du livre de ta vie écrit avec amour et dévouement laissant derrière toi un héritage précieux dans les mains de celles et ceux qui te survivent.
Tu as traversé des heures de doute, d'incertitude, de pauvreté comme tu as vécu des heures de satisfaction et de joie profonde. Tu as toujours laissé derrière toi une trainée de courage, de foi, qui a nourrit la vie qui mijotait à tes côtés.
Tu as manié habilement la varlope pour raboter la vie afin d'en adoucir les aspérités. Tu as joué avec le trusquin pour tracer la ligne de vie où tu devais poser le pied afin d'éviter les crevasses.
Tu as su zigonner l'égoïne avec dextérité afin d'enlever ce qui défigurait la beauté de ta vie. Tu as mordu dans la vie avec courage, mais parfois la vie t'as mordu très fort et tu as eu de la difficulté à la savourer.
Tes cendres reposent près de Rita et Rachel qui se sont éveillées avant toi à la beauté de leur être intérieur profond. Tu continues doucement sans faire de bruit dans notre coeur à tracer avec nous le sentier de la vie vécue jusqu'ici.
Ma tour de Babel pour atteindre Dieu était faite d'actes méritoires, de nombreux texte prières, de célébrations, et un jour je me suis trouvé devant le problème des langues. Le stress m'accaparit, c'était difficile d'atteindre Dieu. Alors, je me suis arrêté et j'ai découvert que ma tour pour rejoindre Dieu était toute simple: la foi, le silence, l'écoute et la prière et moins les prières.
"Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant. Ils se parlent entre eux et ils vous parlent si vous écoutez. L'ennui avec les blancs, c'est qu'ils n'écoutent; ils n'ont jamais écouté les indiens, aussi je suppose qu'ils n'écouteront pas les autres voix de la nature. Pourtant les arbres nous ont beaucoup appris, tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit." Jean-Marie Pelt.
Oui, la nature est une magnifique école de vie. Le Père Bujold l'appelait "L'université du Bon Dieu". Écouter le ruisseau qui coule et nous parle de foi et de vie; écouter les arbres qui nous parlent de communion et de respect des autres; écouter les oiseaux qui nous parlent de liberté et d'action de grâce, etc... La nature nous apprends à goûter chaque moment de la vie et à découvrir l'Éternel au coeur de nos vies. si nous savions écouter, renaitrait l'homme nouveau, avons-nous chanter. "Quand tu parles, tu répètes ce que tu sais, quand tu écoutes tu apprends des choses que tu ne sais pas. Écouter la nature nous conduit à l'émerveillement, à l'action de grâce, à l'adoration.
Beaucoup ont entendu parler du fameux CARPE DIEM d'Horace. Ce poête Latin né en 65 avant Jésus Christ. Beaucoup traduise ce mot par "CUEILLE LE JOUR." L'expression est très belle, cueillir le jour qui nous est donné. Cueillir évoque l'idée d'un fruit. Cueillir la vie, cueillir le jour comme un fruit et en savourer chaque instant pour en découvrir toute la bonté et la beauté. Apprendre comme Horace à cueillir les moments de la vie dans le silence du coeur.
Ce n'est pas nous qui gardons le silence, c'est le silence qui nous garde. Georges Bernanos.
Quand Adam eut mangé du fruit de l'arbre , le Seigneur l'appela et lui dit: Où es-tu donc? Adam répondit j'ai entendu ta voix dans le jardin, j'ai pris peur, parce que je suis nu, et je me suis caché." Gn 3, 9.
Dans sa nudité intérieure, Adam a découvert son état de pécheur, il a compris qu'il s'était fourvoyé. Alors plutôt que d'affronter cette réalité, il s'est caché. Dieu vient à sa recherche. Nous pensons aux paraboles de la brebis retrouvée, du fils revenu où le pasteur va à la recherche de ce qu'il a perdu. Le Seigneur vient toujours à la recherche de celui ou celle qui s'est éloigné mais il le fait toujours dans le respect de la liberté des personnes.
Ce matin, c'est à moi que le Seigneur adresse cette question: Où es-tu donc? J'écoutais des gens parler hier et on discutait de l'Église d'hier. On aimerait bien retrouver notre Église du passé. Comme si la vie devait s'arrêter. Où sommes-nous chrétiens et chrétiennes d'aujourd'hui dans un monde en changement? Notre difficulté ne serait-ce pas notre incapacité de vivre le moment présent? C'était mieux hier. À la question du Seigneur nous aurions certes répondu: Je suis à l'église. Et le Seigneur aurais peut être dit: Je suis là sur la route qui attend ton verre d'eau, je suis en prison qui attend ta visite, je suis seul et vieux dans ma maison qui attend du réconfort, etc ...
Le texte de Genèse nous présente un Dieu qui punit. Ce n'est pas le Dieu de Jésus Christ, le Dieu de miséricorde. Où es-tu dans ta perception de Dieu? Est-ce que nous n'aurions pas fuit le Dieu de la Genèse parce que nous connaissons mal le Dieu de Jésus Christ? Où es-tu donc chrétiens d'aujourd'hui devant un monde, des jeunes qui ont froid et faim de justice, d'amour ... Entrons dans notre maison intérieure et allons voir où nous sommes.
La vie est comme une manne, il faut s'agenouiller pour la ramasser chaque matin, pour la pétrir longuement de galettes de bonté, que l'on partagera avec ceux qui sont sur le bord du chemin. François Carillo.
Savoir écouter la vie est un art. Savoir écouter la nature est une passion. Savoir écouter les autres est une richesse inestimable.
Chaque jour nous sommes confrontés au respect de quantités de lois qui nous disent cela est permis ou cela est défendu. Nos gouvernements n'en finissent plus de faire de nouvelles lois pour que des gens intelligents puissent vivre ensemble sans s'entre-tuer. Les Églises n'échappent pas à cette coutume. On nous dit souvent: tu n'as pas le droit de faire ceci ou cela, c'est défendu.
Je me suis souvent interrogé sur cette réalité en Église. Et j'ai pris l'hsbitude de me dire: Est-ce que cela a du sens ou non? Je me suis interrogé sur le sens de ce que j'avais le goût de faire ou de vivre. Un jour dans une rencontre de prêtre, l'un d'eux fit des remarques à un confrère sur sa façon de célébrer. Ce malheureus posait des gestes non conforme au rite liturgque. Notre Évêque, qui était présent, l'écouta sagement, comme il savait si bien le faire, et lui dit: Ce qu'il a fait, si cela fait prier les gens et nourrit leur foi, est-ce que ce ne seraitpas bon quand même? Ceci m'a confirmé dans ma méditation du sens de ce que je faisais.
Dernièrement, en lisant une étude de M. Spinoza, il parlait de bon et de mauvais. Est bon ce qui est dans la ligne de mon être humain et d'enfant de Dieu,: est bon ce qui me fait grandir, me nourrit. Est mauvais ce qui fait le contraire et au lieu de me faire grandir, me diminue. L'important est de vivre ce qui est bon pour moi et ce sera bon aussi dans la société et pour la société.
Si j'agis à partir de ce qui est permis ou défendu, je me conforme à une règle extérieure, alors que si j'agis à partir de ce qui est bon pour moi, j'augmente ma puissance d'agir et je deviens plus responsable et plus libre de ma vie. Ma conduite s'ajuste sur ce qui est bon ou mauvais pour la vie ou l'être humain, sur ce qui le fait grandir ou l'empêche de se réaliser comme humain et enfant de Dieu. Une passion n'est plus un vice contre lequel il faut lutter, mais est vue comme un esclavage et en faisant grandir ce qui est bon, je fais disparaitre le mauvais. J'augmente ma puissance de vie et je deviens libre. "L'homme vertueux n'est pas celui qui obéit à la loi morale ou religieuse, mais celui qui discerne ce qui augmente sa puissance d'agir."
Quand on vit en société, les lois sont importantes et nécessaires, mais elles sont au service des personnes et assurent leur liberté. En conservant les lois, je regarde davantage aujourd'hui ce qui est bon pour la foi des chrétiens, pour grandir ensemble dans l'amour et les valeurs de l'Évangile. J'essaie de me tourner de plus en plu vers ce qui est bon, ce qui a du sens, ce qui fait grandir, de ce qui rend libre. Il ne s'agit pas de faire une guerre de mots, mais une guerre de sens et de valeurs.
Plus...
Salut Marie aux brass ouverts, apprends-nous l'accueil.
Salut Marie au pas alerte, apprends-nous le chemin.
Salut Marie au coeur de feu, apprends-nous l'amour.
Salut Marie, la femme, Marie la mère, Marie de l'Évangile, apprends-nous JÉSUS.
Le semeur est sorti pour semer. Mth 13, 4.Un chant nous fait méditer: Ce que tu as semé en d'autres germera. En méditant ces texte, j'ai regardé par-dessus mon épauke pour voir ce qui avait germé chez nous.
Il y a plus de 50 ans, un "ouvroir" s'ouvrait dans le sous-sol du presbytère de Sainte-Anne des Monts. De bonnes dames chaque semaine accueillaient les familles avec beaucoup d'amour. Quelques années plus tard, le service s'enrichissait d'une aide alimentaire pour les familles dans le besoin. Aujourd'hui ce service s'est agrandit, il est devenu un service régional soutenu par des finances de l'État. Une foule de bénévoles continuent de servir l'Église. Ce service cntinue son oeuvre avec plus d'efficacité. Ce que tu as semé dans d'autres mains germera.
Une maison pour accueillir les femmes et les enfants victimes de violence ou d'agression est née par l'action de bénévoles sous la poussée des Relgieuses de St-Paul de Chartres. Cette oeuvre a grandit, elle est devenue autonome. Des bénévoles continuent de soutenir quotidiennement cette d'Église. Ce que tu as semé dans d'autres mains germera.
Une autre maison s'est ouverte pour accompagner les enfants en difficulté d'apprentissage. Sous la poussée de religieuses de S. Paual de Chartres des bénévoles se sont rassemblés pour assurer le suivit de l'oeuvre. Aujourd'hui elle s'étend à la région et continue son oeuvre toujours soutenu par les sous et le bénévolat des gens d'ici. Ce que tu as semé dans d'autres mains germera.
Des graines sont tombées en terre un peu partout et des oeuvres humanitaires sont germées. Plus de seize services communautaires sont nés et ont grandi chez nous pour répondre aux différents besoins des familles et des individus. L'Église du Christ est toujours à l'oeuvre au coeur de la vie. Ce que tu as semé dans d'autres mains germera.
Réfléchissons bien à ce qui se passe chez nous. Même si lÉglise d'hier est à un tournant pas toujours facile à prendre, inspirons-nous de ce qui germe et fleurit, c'est l'Église de Jésus Christ qui reprend vie.
"Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour. Comme moi, j'ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour." Jn 15, 9-11. Certains auteurs traduisent "commandement" par "mouvement". Comme je suis resté dans le mouvement d'amour et de paix de mon Père ainsi je demeure dans son amour. Jésus est venu établir un mouvement spirituel, mouvement d'amour et de fraternité. Le commandement de Dieu ne vient pas de l'extérieur et nous oblige à agir; c'est un mouvement qui vient de l'intérieur et nous pousse à agir. Je ne suis pas venu abolir la loi nous dit Jésus, je suis venu la pousser à son accomplissement. Passer de l'obligation extérieure à une motion intérieure qui pousse à l'action, voila le commandement de Jésus et l'accomplissement de la loi. Un "seul et unique désir, SE DONNER."
"Je suis le chemin." Jn 14, 6. Le chemin de Jésus, c'est l'autoroute de la vie. Le chemin de Jésus est la pasison qui l'a fait vivre, celle de l'amour, de la miséricorde, de la défense des pauvres, des pettis et des mal gommés de la société; c'est le respect des personnes et le service de l'autorité. Le chemin de Jésus, c'est le chemin où tous et toutes marchent allègrement dans la liberté et le respect. Le chemin de Jésus conduit à la résurection.