Mon premier mot est pour dire une action de grâce à la vie de nous permettre de saluer cette nouvelle année. Tant de frères et de soeurs sont tombés en route depuis l'an dernier. Je dis action de grâce à la vie parce que la vie qui nous habite est la VIE, la puissance du divin en nous qui est principe de cette vie. Soyons des êtres de louange pour ce Dieu, cette force divine qui est en nous.
Mon second mot aujourd'hui est pour souhaiter que nous devenions ensemble des bergers, des personnes qui font une rencontre personnelle avec Jésus assez forte pour devenir des témoins de l'amour et de la paix dans un monde souffrant de violence, d'agressivité et de guerre. "Je suis venu allumer un feu sur la terre et comme je voudrais que ce feu soit édjà allumé." Lc 12, 49. soyons des pyromane pour allumer le feu de l'amour dans les coeurs. Notre monde a besoin de bergers au coeur de feu. Nous sommes bien armé au plan religieux mais notre vie spirituelle est en souffrance.
Mon troisième mot sera pour que nous découvrions ensemble le visage de Dieu au coeur de nos vies: "Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage" Livre des Nombre. Ce visage du Seigneur est inscrit au fond de nous mêmes et nous avons à le découvrir pour le laisser passer comme un vitrail qui laisse passer la lumière.
Mon quatrième mot sera pour souhaiter comme dit Saint Paul que nous soyons libérés des lois, traditions et coutumes pour posséder la liberté des enfants de Dieu et pouvoir dire ABBA' Père. Que NOUS avançions moins au niveau de ce qui est permis ou défendu mais davantage au niveau de ce qui a du sens, fait grandir la vie, rassemble, fait prier (comme disait un de mes anciens évêques). Dieu a envoyé son Fils pour que ceux qui sont soumis à la loi soient rachetés. Col. 4, 4-7. Que notre expérience de la Parole de Dieu en nous soit assez forte pour faire de nous des témoins du ressuscité.
Mon cinquième mot sera pour souhaiter que nous devenions ensemble des Marie. Marie regardait ce qui se passait autour d'eux, gardait cela dans son coeur, les méditait pour les comprendre et les vivre pleinement. Elle était une femme forte, bien de son temps et ouverte à l'avenir. Elle est entrée allègrement dans le plan de Dieu avec elle et l'a vécu pleinement. Elle nous donne l'exemple pour nous aujourd'hui où le monde est changé, les défis sont autre, la façon de vivre la mission du Christ est différente, nous sommes dérangés dans nos traditions et façons de faire; Marie nous donne l'exemple de la femme debout à l'écoute de la vie et prête à s'y engager. La mission est en avant et nous attend.
Mon dernier mot sera pour que la bénédiction de Dieu descende sur nous tous. Quand le Seigneur bénit, il rend fécond. La bénédiction de Dieu est un acte de fécondité. Quand Dieu a bénit Abraham, il eut une descendance aussi nombreuse que le sable au rivage de la mer et les étoiles au firmament. Gn 23, 17. Que le Seigneur bénisse notre vie quotidienne pour qu'elle soit féconde en fruit de bonté, d'amour, de pardon, de miséricorde et que notre monde environnant connaisse le feu que le Seigneur veut allumer sur la terre.
Apprenez à donner de l'absence à ceux qui n'ont pas su appprécier l'importance de votre présence.
Qu'est-ce qu'un prophète? Un prophète est quelqu'un qui a fait une expérience du Christ assez forte pour lui permettre de regarder les autres comme des soeurs et des frères.
On demandait à des enfants: C'est quoi une vie réussie? Un enfant de neuf ans répondit: C'est être heureux sans rendre les autres malheureux. Socrate avait dit la même chose il y a quelques années.
Le sage veut libérer les hommes de l'esclavage de leurs passions pour leur permettre de vivre libre et heureux. Jésus a voulu la même chose et c'est aussi l'Importance du sacrement du pardon dans la rencontre individuelle. Cette rencontre avec Jésus veut libérer l'être humain de l'esclavage de ses blessures et ses passions. Ce n'est pas d'abord l'aveu rapide et détaillé qui est important, mais le dialogue sincère dans la prière qui libère et guérit.
Dans la volonté d'évangélisation d'une part, et pour découvrir l'importance de la Parole de Dieu, nous avons tenté une expérience dans une paroisse de chez nous. A l'occasion d'une célébration dominicale de la Parole, nous avons disposé les chaises dans la salle en cercle et avons donné la parole aux participants. C'est rien d'extraordinaire, mais c'était un premier essai. J'ai été étonné de la qualité de la participation des gens et de leur capacité de faire une homélie à leur façon et qui les rejoint dans leur vécu. La célébration a duré deux fois le temps ordinaire d'une même célébration et personne n'a trouvé le temps trop long. Nous avons posé la question: Avez-vous le goût de revenir une prochaine fois? la réponse fut positive. Les animateurs étaient très dynamiques. J'ai goûté cette célébration avec eux. Je voulais que la communauté comprenne que ma première mission comme prêtre était de rassembler autour de Jésus Christ par la Parole, pour un vécu chrétien plus intense et ensuite célébrer ensemble en action de grâce. Je souhaite passer de l'autel avec un sacrifice à la table de communion où l'on découvre toute la force de la célébration au coeur de la vie que le Christ nous a donnée le jeudi saint. C'est une petite expérience, qui s'est certainement vécue ailleurs, qui se répétera en s'améliorant et qui je le souhaite rejoindra les personnes qui n'ont plus le goût de l'Eucharistie traditionelle mais qui ont soif de spiritualité et de la Parole qui donne sens à la vie. Nous apprendrons à communier au Christ dans sa Parole et, en enlevant la communion à l'Hostie, nous pourront ainsi replacer la communion eucharistique dans son vrai sens sacramentel. Le meilleur est à venir.
La présence réelle de Jésus dans l'Eucharistie, dont témoigne en permanence la lampe du sanctuaire, n'est réelle pour moi, ou du moins n'a de sens, que dans la mesure où je suis moi-même une présence réelle à toute l'Église et à tout l'univers." Maurice Zundel.
Le sens de l'Eucharistie, pour moi, est d'abord celui d'une action qui s'accomplità la messe où nous allons à la rencontre de la croix, et où nous devenons nous-mêmes le corps et le sang du Christ. L'exposition du Saint Sacrement n'a de sens que si elle renouvelle notre donation de nous-mêmes en nous permettant de devenir universels. M. Zundel.
"Nous avons joué de la flûte et vous n'avez pas dansé. Nous avons chanté et vous n'avez pas applaudi" Mth 11, 16. Je m»'amuse a parodier ce texte pour aujourd'hui question d'inviter à réfléchir. Nous avons fait des messes et vous n'êtes pas venus, nous avons fait des chemins de croix et vous n'êtes pas venus. Nous avons chanté de beaux chants religieux et vous n'avez pas dansé. Pourquoi?
Je lisais, hier, un reportage sur le Congo où un médecin qui soigne et défend les femmes violentées et violées se disait catholique mais ne pratiquait plus parce que le langage tenu à l'église ne le nourrissait plus dans sa vie. C'est le cri qui devient universel. Nous avons là un gros questionnement dans notre démarche ecclésiale. Si nous voulons évangéliser, prendre le tournant missionnaire, nous devrons nous évangéliser les premiers pour devenir évangélisateurs. Sinon nous allons continuer de chanter, célébrer et personne ne viendra danser.
Jésus est venu révéler l'être humain à lui-même et du même coup faire découvrir l'Esprit divin en nous qui nous soutien et nous accompagne. Jésus est venu nous dire que l'être humain est un être en croissance vers un idéal. Sur cette route il fait des faux pas, mais l'important est de se relever et de continuer. L'être humain a soif de spiritualité parce qu'il est d'abord un être spirituel. Notre Dieu est un Dieu du présent qui accompagne l'être humain d'aujourd'hui. Il n'est pas le Dieu mort de nos souvenirs du passé, il est le Dieu de la vie d'aujourd'hui en marche vers demain. Méditons le texted 'Isaïe: "Je te donne un enseignement utile, je te guide sur le chemin ou tu marches. Si seulement tu avais prêté attention à mes commandements, la paix serait comme un fleuve, la justice comme les flots de la mer." is. 48, 17 ... Durant ce temps de l'Avent ouvrons nos oreilles et notre coeur pour faire l'expérience de cette présence en nous d'une force divine qui nous pousse vers l'avant.
Les nouvelles de ce matin nous apportent encore une collection d'événements heureux et mauvais. Des gens s'angagent au service des pauvres alors que des personnes âgées sont maltraités dans des hopitaux et que trois corps sont retoruvés dans une maison, etc ... C'est notre quotidien. Nos hopitaux sont devenus des monstres en grosseurs et plus le géant grossit plus il devient dangereux. Plus on éloigne le centre d'animation du milieu plus il risque de devenir inopérant pour le bénéficiaire. Ces événements me conduisent à réfléchir sur l'importance de créer des communautés à taille humaine. Comme chrétiens nous devons être des contestataires de ces structures qui prennent la place des services.
Depuis la soi disant révolution tranquille, notre Église s'est structurée sur le modèle de la société. Nous voulons faire de grands ensembles avec un prêtre. Les communautés deviennent horphelines parce que nous n'avons pas d'équipes en paroisse pour animer la vie et la présence des prêtres n'est plus suffisante pour rassembler les chrétiens. Et comme dans la société civile, les regroupements sont toujours fait par en haut, en partant du prêtre, en descendant, et non à partir de la communauté selon ses besoins.
Ce matin, L'Évangile nous présente le pasteur qui va à la recherche de la brebis qui a pris un autre chemin. Ce matin la télé nous a apporté la vie de ces brebis, les unes se sont tuées, d'autres sont maltraitées, comment en tant que chrétiens, en tant qu'Église, nous pouvons apportés un baume sur ces blessures. Pourrions-nous changer un petit quelque chose? Notre monde a besoin de "pasteurs qui sentent le mouton," ces pasteurs capables de donner plus de place à l'Évangile qu'aux lois et règlements. Une question me hante toujours: Comment être pasteur aujoud'hui dans cette société nouvelle? Le Père Radcliffe parle des nouvelles boussoles du coeur. S'agit-il pour nous d'être contre ce qui se vit ou de prendre la route avec eux pour accompagner et en découvrir les beautés ? Je suis un vieux retraité, mais mon moteur tourne touours.
La mort, c'est la vie qui fleurit dans un éternel rayon de l'AMOUR infini.
La communauté chrétienne que nous sommes invités à bâtir est une république des amis où tous s'aiment au-delà des différences et des divisions.
Une des caractéristiques de notre société d'aujourd'hui est que nous passons de la théorie professorale à la communication et à la communion. C'est pourquoi notre théologie doit être en constante évolution parce que Dieu est Vie et que la vie est un perpétuel mouvement. Tout mouvement est Dieu en devenir.
"Dieu n'aime pas que l'on parle officiellement de lui: Il préfère qu'on le suggère, qu'on l'évoque, qu'on l'éveille dasns les choses et les êtres où il se cache, sous le pommier où il dort. Moine François Cassingena.
J'ai suggéré à un groupe de composer un petit credo pour une célébration vécue ensemble. voici la merveilleuse trouvaille de l'Esprit.
Je crois en toi le Divin. Toi qui a pris corps de la vierge Marie.
Ta mère et la mère de tous les croyants. Elle est un modèle pour toutes les mères.
Je crois en toi, Jésus, qui crut et a défendu l'égalité des femmes, Toi qui es tout puissant, toi, qui est l'esprit au plus profond de mon être, Toi qui est source devie dans tout ce je vis de bon et de moins bon.
Merci à toi la vie de me faire connaitre ce qu'il y a de plus grand.
Je crois en toi, Père, parce que tu n'es qu'AMOUR.
Plus...
En Luc 24, 37-40, nous lisons: Au temps de Noé, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme ou mari jusqu'au jour où on entra dans l'arche." J'ai le goût de parodier ce texte: Dans l'époque de chrétienté, on vivait en masse la pratique sacramentelle, on buvait les sermons, on restait en couple jusqu'au jour où la révolution du Québec changea complètement notre vie. Ce menu de la Parole, de l'Eucharistie et de la prière était plein de vitamine et capable de nous mener loin. Et pourtant, un jour cette vie s'est arrêtée et avons de la difficulté à retrouver une vitesse de croisière. Se pourrait=il que cette saine nourriture aurait parcourru tout notre système digestif chrétien sans nourrir notre foi et notre vie quotidienne? Se pourrait-il que comme le frigo, nous nous serions refroidit par en dedans?
En méditant ce texte, je me revoyais un jour où j'avais suivit une session sur l'homélie. Un des animateurs, Henri Bergeron de Radio Canada, nous avait dit: Moi, j'ai 15 minutes de nouvelles a donné et je les repasse plusieurs fois pour bien les assimiler et donner une nouvelle; vous, vous avez la Parole de Dieu et vous ne la lisez même pas avant de célébrer. Est-ce qu'il exagérait? si peu. C'est à ce moment que j'ai pris mieux conscience combien j'étais mal préparé pour annoncer et faire découvrir la parole de Dieu. Je m'y suis attelé depuis, mais la digestion de la Parole est parfois lente et difficile quand les bases ne sont pas solides. Nous avons besoin comme les disciples d'Emmaüs de retrouver un long compagnonnage avec la Parole de Dieu au quotidien. Nous avons besoin d'une parole-sécateur pour couper les vieilles branches de nos pratiques et retrouver le dynamisme du message évangélique.
La communauté chrétienne est d'abord symbolique, elle est un espace décléricalisé, laïc, où la priorité est donnée au xtémoignages et non aux pratiques.
La communauté chrétienne est aussi prophétique, elle est l'atelier d'une parole différente de la langue de bois truffée de préjugés, à commencer par les siens propres.
La cvommunauté chrétienne est laboratoire du royaume, elle est une combinaison de contraste voyants créant un paysage de joie et de méditation.
La communauté chrétienne est eschatologique, elle est un laboratoire d'avenir, elle donne de l'espérance. Elle est invitation à rêver à un renouveau.
La foi chrétienne n'est pas seulement un message, elle est d'abord une histoire de guérison dont le laboratoire est la communauté chrétienne témoin du royaume.
Notre défi aujourd'hui est de bâtir cette communauté. Tiré de "Dieu derrière la porte."
Ce matin, une prière d'action de grâce monte en moi inspirée de Monsieur Épictète.
En ouvrant mes tentures, je te rends grâce, Seigneur, pour avoir inventé les yeux qui me permettent d'admirer ton oeuvre, de reconnaitre la grandeur de ton amour et de ta présence dans cette belle nature qui nous entoure.
Je rends grâce aussi de d'avoir inventé les papilles gustatives qui me permettent de savourer les bons aliments qui me révèlent aussi ta bonté et ton souci pour nous.
Je te rends grâce d'avoir inventé le cerveau qui me permet de te connaitre, de te rencontrer et aide mon coeur à t'aimer.
Je te rends grâce d'avoir inventé mon estomac et mon ventre magnifique usine de transformation qui peut faire rougir de jalousie tous nos bons savants de la terre.
Je te rends grâce de m'accompagner dans mes faux pas pour m'apprendre à me redresser pour me réaliser au mieux comme ton enfant bien-aimé.
Et ma prière d'action de grâce continuera aujourd'hui ...
Sur le chemin de la liberté, la mort est est la fête la plus solennelle." Bonhoeffer. En lisant cette affirmation, je pensais à Jésus sur la croix qui peut dire: "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font." Jésus nous apprend cette grande liberté intérieure qui lui permet d'accepter la mort dans la fidélité à son être et à sa mission. Je pensais à Jésus le jeudi saint qui ne veut pas jouer le rôle de Belle-mère, qui donne sa mission aux siens et disparait. Ils leur fait assez confiance pour accepter leur liberté et il est assez libre lui-même pour les accompagner dans leur mission.
Dans la société comme dans l'Église, différents courants s'affrontent. Il y a une part de vérité dans les uns comme dans les autres. la liberté intérieure suppose cette capacité de les accueillir et de les écouter sans être brisé dans ses convictions et sans vouloir les faire taire. Nul n'est blessé que par lui-même, disait J. Chrysostome, tou tdépend du pouvoir que je donne à l'autre. Bon sujet de méditation.