Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

samedi, 08 février 2020 14:47

Il se mit à les enseigner

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La foule accourt auprès de Jésus pour entendre son enseignement. Le premier mouvement de Jésus est de prendre le temps de "jaser" avec la foule. Sa parole rassemble. Ceci nous fait comprendre que c'est la parole qui rassemble, convertit et met en état de célébrer. Jésus a enseigné trois ans avant de célébrer. Depuis longtemps nous avons mis de côté la Parole de Dieu, celle écrite et celle qui s'écrit encore chaque jour autour de nous et en nous. Nous sommes invités à découvrir l'importance capitale de la parole dans nos vies chrétiennes. Si nous sommes aujourd'hui devant un vide spirituel, ne serait-ce pas là la cause? Les partages de la Parole en petit groupe, les fêtes de la Parole le dimanche en assemblée, une lecture méditée de la Parole des célébrations quotidiennes sont là des moyens d'intégrer la Parole à nos vies. Mais n'oublions jamais que la Parole est d'abord dans notre coeur. Elle n'est pas inscrite sur des tables de pierre mais dans des coeurs de chair, nous dit le prophète. La Parole vient d'abord nous révéler qui nous sommes -êtres humains remplis de l'Esprit même de Dieu- et nous invite à vivre selon  "la musique de notre être." Mais ceci vient poser une grosse question à notre façon d'enseigner et de catéchiser. N'oublions pas que nos églises sont vides et se vident de plus en plus.

mercredi, 05 février 2020 15:26

Isaïe m'invite.

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"Si tu fais disparaitre le geste accusateur, la parole malfaisante, si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs des malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi." Is. 58. 9-10. Le prophète nous invite à une pratique évangélisque sur le terrain. Nous aimons pratiquer, je crois qu'il faudrait passer de la pratique à la vie. Aider le pauvre, le malheureux n'est pas seulement pratiquer la charité comme quelque chose d'extérieur qu'il faut faire; c'est davantage, il me semble, vivre plus pleinement mon être de chrétien, c'est grandir dans ce que je suis comme enfant de Dieu. On pratique une pièce de musique mais on vit une qualité ou un service. Ne serait-ce pas un peu ce que nos chrétiens veulent aujourd'hui? Ils ont quitté la pratique sur la pointe des pieds pour la plupart, et je rencontre ces gens dans un vécu communautaire chrétien sur le terrain. Ils sont passés de la pratique à la vie. Je crois qu'ils m'attendent, comme prêtre, avec eux au coeur de la vie pour découvrir Dieu qui est "là au coeur de nos vies." Tu éclaires quand tu es vrai, disait quelqu'un.

jeudi, 30 janvier 2020 15:55

Une culture de la rencontre.

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Ce matin encore les nouvelles nous apportent des faits de violence conjugale ou familiale. Chaque jour des femmes, des hommes et des enfants sont victimes de violence dans leur milieu. On dirait que s'est établi une "culture de la violence". M'est avis que nous vivons actuellement les conséquences d'un passé mal digéré. Si nous écoutons des gens violents qui se prennent en main et corrigent le tir, il se dégage ordinairement des traces de violence vécues dans le passé et qui sont restées ouvertes et béantes dans leur vie, un peu comme une bombe à retardement.

Dans son livre "Je crois en l'homme", le Pape François a un chapitre sur la "culture de la rencontre."La culture de la rencontre est la seule chose qui permette à la famille et aux peuples d'aller de l'avant.  Il est essentiel que les catholiques -les prêtres comme les laïcs- partent à la rencontre des gens. Le rôle de l'Église est d'aller vers les autres, de reconnaitre chacun par son nom. C'est le coeur de la mission.

Et le Pape François insiste beaucoup sur le dialogue et il prend comme exemple la renocontre de Joseph et ses frères dans la bible, nous pourrions penser aussi à la rencontre d'Ananie et de Saul où Saul est libéré par celui-là même qu'il voulait enfermer. Établir un dialogue franc et honnête avec nos frères et soeurs en humanité est un chemin sur d'évangélisation. Comme pour Saul, il nous faut accpeter de laisser tomber des écailles de nos yeux pour établir une rencontre véritable et fructueuse avec les autres. Si nous voulons que ce mur de violence s'abaisse, nous devons élever celui de l'amour, de l'accueil, du dialogue, de la miséricorde.

Je vois là, l'occasion d'une redécouverte du sacrement du pardon dans la rencontre individuelle. Ce sacrement est d'abord moment de guérison. Je vis depuis plusieurs années déjà de ces moments de rencontre guérissante dans mon appartement. La célébration communautaire voulait permettre de célébrer le pardon avec l'ensemble des chrétiens et me donner du temps comme prêtre pour des rencontres individuelles qui ne soient pas seulement un rite mais où je prends du temps avec les personnes sur un chemin de guérison. Pour moi, c'est aussi cela établir une culture de la rencontre. Établir une vraie rencontre, c'est travailler sur les causes et non seulement sur les conséquences. ÉTABLIR UNE RÉELLE CULTURE DE LA RENCONTRE.

mercredi, 29 janvier 2020 15:44

Je regarde mon jardin.

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La semence jetée en moi est la Parole, le semeur est le Christ, celui qui accueile la Parole et la laisse germer, c'est moi. Je suis responsable de la floraison de  la Parole en moi. La Parole vient me convertir, m'indiquer des façons de vivre en chrétien dans l'amour avec les autres. La parole de notre Dieu vient changer mon regard et ma façon de voir le monde. Ma parole à moi est puissante: elle fait vivre ou détruire; bien plus la puissance de la parole divine en nous. Laissons monter en nous cette Parole du christ inscrite au fond de notre coeur. Elle n'est pas des mots elle n'est pas un écrit, elle est une personne qui me parle. 

lundi, 27 janvier 2020 15:58

Jésus et la laïcité.

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Jésus dit: "Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu." Jésus sépare le politique du spirituel, serait-il l'inventeur de la laïcité?  Jésus sépare les deux sphères, celle du temporel et du spirituel. Le Régne de Dieu n'est pas d'ordre politique, il est intérieur à l'être humain. Jésus fait cette affirmation dans un monde où les deux sont liés fortemant. Le règne de Dieu est dans la vie, dans le coeur et non dans l'organisation.

Au début des premières communautés chrétiennes, les deux sphères étaient séparées et les chrétiens vivaient leur religion indépendemment du politique. Au cours des siècles, les deux se sont amalgamés, les Églises se sont organisées sur le modèle politique pour aujourd'hui revenir à leur autonomie.

La laïcité abolit le règne de l'autre en moi. Le règne de Dieu est au coeur de chaque personne et ne vient pas de l'extérieur. La religion est une pédagogie qui me permet d'intégrer ma spiritualité et de la vivre en toute liberté. Je ne peux vivre le règne de Dieu en moi qu'à la condition que personne d'autre ne règne en moi. Les maitres spirituels, les pasteurs sont des accompagnateurs pour m'aider à vivre pleinement le règne du Seigneur en moi et non m'imposer une ou des formes de façon de faire. C'est la découverte que l'Évangile m'invite à faire ce matin et vient donner un sens profond et merveilleux à mon engagement presbytéral.

Inspiré de: Osez espérer tout, de Denis Marquet. 

samedi, 25 janvier 2020 16:19

La Parole qui invite.

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"Jésus marche sur le bord d el amer de Galilée et voit Simon et André et leur dit: "Venez à ma suite." Laissant leur filet, ils  le suivirent.

Jésus passe sur le bor de mon lac et m'invite à le suivre. Il passe dans ma vie à travers les personnes que je rencontre, les événements qui tissent mon quotidien et m'invite à le suivre. J'ai besoin de ton coeur pour manifester mon amour, j'ai besoin de tes mains pour servir le pauvre et le maltraité de la société, j'ai besoin de tes oreilles  pour écouter la personne en détresse, j'ai besoin de ta bouche pour dire une parole de réconfort à la personne découragée.

Voila comme Jésus m'invite à vivre ma vocation baptismale dans une mission au coeur de la vie. Il m'invite à être un adorateur en esprit et en vérité.

vendredi, 24 janvier 2020 23:02

Vieillir

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On ne peut s'empêcher de vieillir, mais on peut s'empêcher de devenir vieux. (Henri Matisse)

vendredi, 17 janvier 2020 15:46

Où es-tu?

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Ce matin, en écoutant les nouvelles tout en sirotant mon café, je me suis posé cette question faisant référance à la Genèse: Adam, où es-tu? Gn 3, 9. On nous parlait encore aujourd'hui du malheur arrivé à Mascouche où une mère fut tuée en présence de ses enfants, le père fut arrêté; on nous parle souvent de violence conjugale, violence dans les rues. On nous étale aussi les vols, les malversations des puissants de nos régimes. Et je me suis dit: Chrétiens, Église de Jésus Christ où es-tu?

Je termine le livre de Mgr Gaillot qui est devenu un pasteur des mal gommés et des victimes de notre société et qui honni de l'Église institution est devenu un marchand de bonheur et d'espérance pour ces mal pris de la vie. Il nous raconte les dessous de certaines pratiques des puissants de ce monde sur le dos des petits. Nos Églises sont silencieuses. On nous propose de fêter une journée de la vie consacrée, c'est bien de reconnaitre ce qui a été vécu, mais ... Mais pourquoi ne pas avoir une journée pour la vie de toutes ces personnes à l'image de Jacques Gaillot, l'Abbé Pierre,  Raymond Gravel. ces mamans victimes de violence, de ces enfants blessés pour la vie;  ce sont des vies aussi consacrées à l'Évangile ou sacrifiées sur l'autel de l'injustice, de la souffrance et de la colère. En célébrant, je disait: "La nuit où il fut livré. Aujourd'hui, je dirai: La nuit où il est livré, parce que Jésus est livré encore aujoud'hui dans la vie de toutes ces personnes victimes de violence, d'oppresison, d'injustice et Jésus me dira: Ce que j'ai fait pour eux, fais-le en mémoire de moi. Et j'irai m'agenouiller devant ces personnes parce qu'elles sont des tabernacles vivants blessés, éventrés.   Église de Jésus Christ, où es-tu? Elle est là dans toutes ces personnes qui luttent contre la violence, l'injustice et pour le respect des personnes. Elle est là dans ces maisons qui accueillent et prennent en charge  les femmes et les enfants victimes, ou les personnes violentes pour les aider à guérir.  Notre monde a besoin d'amour et non d'abord de structures  et de rites. Et nous, prêtres, soyons des hommes des hommes de coeur et non de choeur.

 

jeudi, 16 janvier 2020 18:14

changement vs découverte.

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Nous parlons beaucoup de changements, de conversion, de tournant missonnaire et nous échafaudons de magnifiques projets et plans d'action. Nous partons toujours de la structure ecclésiale qui ne fontionne plus pour faire des changements. Ma convistion est que la soupe aux pois, même si nous changeons les épices et ajoutons quelques morceaux de carottes, retera toujours de la soupe aux pois. Il me semble que l'Évangiles nous invite comme pour les mages à prendre un autre chemin.

Au baptême de Jésus,  Jean propose un baptême de conversion et de performance. Jésus arrive et dit: Non, ce n'est plus un baptême de conversion mais de découverte et de gratuité. Il s'agit de déouvrir qui vous êtes, les enfants bien-amés d'un Père, vous êtes remplis de l'Esprit Saint. Il ne dit pas de changer des structures, de changer des pratiques,  mais de découvrir qui nous sommes, de nous en  émerveiller, d'en vivre et de le célébrer. Nous sommes invités à une période de découverte et d'émerveillement.

La science découvre chaque jour des merveilles inconnues, la médecine développe des conaissances merveilleuses pour guérir; les jeunes grandissent dans ce monde de découvertre et d'émerveillement. Nous sommes invités à découvrir qui nous sommes, à nous en émerveiller et nos pratiques et façons de faire vont automatiquement changer et ce changement viendra de l'intérieur et non commander de l'extérieur.  L'important, me semble-t-il, n'est pas de changer nos comportements, mais de découvrir notre être intérieur et d'en vivre.

Jean après avoir découvert le Fils de Dieu dira: J'ai vu et je rends témoignage. Je témoigne de l'expérience que j'ai vécu et non de ce que j'ai appris ou que  d'autres m'ont dit. Une grande faiblesse de notre vie chrétienne est d'être assise sur des pratiques et des connaissances et non sur l'expérience intérieure. Méditons bien l'Évangile de Mathieu sur le baptême de Jean et de Jésus, il nous invite à la découverte et à l'émerveillement. Passons du changement à la découverte, puis à l'émerveillement, au vécu puis à la célébration.

mardi, 14 janvier 2020 17:16

Pensée.

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La ville a  une figure, la campagne a une âme.Jacques de Lacretelle. 

 

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