Une chose intéressante dans les Évangiles est que l'évangéliste s'ajuste aux personnes auxquelles il s'adresse pour présenter le message de Jésus. Luc s'adresse a`des grecs convertis et à des juifs, ainsi il prend des images que ces gens vont bien comprendre pour réaliser la naissance de Jésus Christ comme Fils de Dieu. Nous avons à présenter et à vivre la naissance du Christ en nous aujourd'hui. Luc nous invite à ajuster notre langage sur la culture et la mentalité d'aujourd'hui.
L'Avent est un temps pré-natal, il est donc un temps préparatoire à une naissance. Comment vais-je faire naitre Jésus dans ma vie et autour de moi cette année? Notons que Luc nous invite à passer de la Judée -Jérusalem et le temple- à la Galilée -Nazareth et la vie. La Judée, c'est le temple, la religion imposée avec ses lois alors que la Galilée est un lieu plus libre devant les lois,plus ouvert et donc plus en mesure d'accueillir la nouveauté de Jésus Christ. Alors Est-ce que Jésus va naitre en Judée ou en Galilée cet année? Allons-nous faire naitre Jésus dans le temple ou dans la Galilée de nos vies?
Aujourd'hui quand on parle de l'Avent, on parle de liturgie, de célébration à l'église, c'est bien et nécessaire. Mais l'Avent est surtout un temps de découverte de la mission du Christ en nous et dans notre monde actuel. Marie part en hâte vers Elisabeth alors que Zacharie reste prisonnier de ses lois et traditions dans le Temple. Notre monde a besoin de Marie capable de lui faire découvrir Jésus. Jésus doit naitre en Galilée, dans le coeur et la vie des chrétiens. Nous répétons à satiété que les jeunes ne connaissent pas Jésus Christ, c'est le temps de le leur faire découvrir. Nous ne devons pas rester comme Zacharie prisonnier de l'église, la liturgie et la crèche pour témoigner, je dis témoigner et non imposer Jésus Christ. soyons des Galilée, des lieux de naissance.
Dimanche prochain reviendra comme à chaque année la période de l'Avent. La lliturgie reprendra ses couleurs violets de tristesse et ses textes de fin de monde expression d'une mentalité. Je vais méditer avec vous mon Avent. Le temps de l'Avent est un passage, un temps de conversion intérieure, un temps de découverte, un temps de naissance. Donc un temps de joie. L'Évangile de Luc dont nous commençons la lecxture nous présente bien ce cheminement où nous sommes invités à passer.
L'Évangile commmence avec un prêtre au Temple faisant son office à son tour. On lui annonce une grande nouvelle et il devient muet. Il n'est plus capable d'annoncer le renouveau auquel les gens sont invités. L'Ancien Testament est muet. C'est un peu ce que nous vivons aujourd'hui, nous sommes muet devant la société laïque et critique devant laquelle nous sommes. Nous ne savons plus comment nous ajuster à la nouvelle génération.
Un deuxième événement survient, l'Annonciation à Marie. Dès que Marie prend conscience de la nouveauté qui l'habite, vite elle court chez Élisabeth partager sa joie et porter Jésus à Jean avant même sa naissance. C'est l'inverse de Monsieur Zacharie et c'est à cela que nous sommes appelés aujourd'hui encore.
Jean nait et son père retrouve la parole. Ils sont entourés de la famille. Jésus nait et le monde se déplace pour l'adorer. Ce sont les bergers, les mages, c'est un peu tout le peuple qui se déplace vers Jésus. Il n'est pas seulement l'enfant d'une famille, il devient l'enfant du monde.
L'Avent, c'est le passage d'un style de vie chrétienne à un autre. C'est le cheminement vers le Nouveau Testamtent avec Jésus. Cette naissance vient chambouler le monde. La question qui m'est posée aujourd'hui: Est-ce que je suis un Zacharie muet dans le temple ou une Marie sur la route portant Jésus Christ au monde?
Le peuple était tout entier suspendu à ses lèvres et l'écoutait. Lc 19, 46. Jésus parlait dans le Temple de Jérusalem, le peuple était tout oreille pour lui pendant que les scribes et les pharisiens cherchaient un moyen de le faire taire. La question qui m'est posée ce matin: Est-ce que la parole de Jésus Christ est assez intéressante pour moi pour que je reste suspendu à cette lecture? C'est toute l'importance que revêt pour nous l'enseignement de Jésus. Lire la Bible n'est pas seulement lire un texte, c'est écouter quelqu'un me parler. Quelqu'un qui vient m'enseigner une façon de vivre avec d'autres autour de moi. Quelqu'un qui m'invite à me découvrir moi-même dans toute la profondeur de mon ètre humain et de Fils du Père. Ce matin, dans l'Évangile de luc, Jésus m'invite à nettoyer mon temple intérieur, faire du ménage pour enlever tout ce qui brise les relations avec mes proches et avec le Christ; y garder seulement la poussière de l'amour, les crotte du pardon, les taches de bonté .. Bonne journée.
Dimanche 21 novembre, nous fêterons le Christ roi de l'univers comme patron de notre diocèse. Jésus n'est pas un roi comme les autres et l'idée que nous avons du roi entache notre vision du Roi de l'univers. le Christ est d'abord et seulement un pasteur, "une boule d'amour." Nous n'avons qu'à méditer les paraboles de Luc 15. Ces paraboles que nous appelons de la "miséricorde" ne sont en définitive que la fête des retrouvailles, la joie du pasteur qui retrouve le ssiens. Je ne vois pas comment donner de l amiséricorde à une pièce de monnaie ou à un brebis. Il s'agit de l'accueil inconditionnel, de la joie de retrouver ce qui était pardu. Lorsque quelqu'un revient à l'église, à la messe au lieu de l'envoyer au confessionnal, nous devrions faire la FÊTE, sortir le vin et le gateau et festoyer. apprendre à fêter serait un bon point de l'évangélisation. Dimanche n'acclamons pas un roi sur un trône, mais un pasteur qui marche avec dans la neige et le froid, qui est à côté des familles éprouvées par un deuil, un drogué qui se retrouve en prison ... Nous avons à redécouvrir ensemble le pasteur de Nazareth, le laïc de la Galiléé. Bonne méditation.
Je demande un jour à un vieux sage un moyen certain de rencontrer Jésus Christ. Il me réppond de manger les champignons qui poussent dans mon champ. Mais ils sont venimeux, que je lui dis, et je vais mourir. C'est le moyen le plus certain que je connaisse pour rencontrer Jésus Christ, me répond-il. J'ai trouvé avec les années un moyen plus lent mais aussi certain: celui de l'amour. Apprendre à aimer les autres tels qu'ils sont avec leur joie, leurs qualités, leurs défauts, grandir ensemble sur la route de la fraternité de l'amitié. Un jour, je suis arrivé dans une paroisse où l'accueil fut très froid et distant. J'ai dit aux gens une chose: Je suis venu ici pour vivre avec vous et vous aimer. à mon départ, ils ont pleurés et moi aussi. J'ai compris le sens d'aimer sans condition ou sans espérer de retour. La personne humaine est toujours plus grande intérieurement que ce qu'elle présente souvent extérieurement. Il y a des pots qui ont très mauvaises allures mais qui conservent de très bonnes confitures. Bonne journée.
Jésus prit la parole et dit: Le règne de Dieu n'est pas observable. Si on vous dit: il est ici ou il est là, n'y allez pas, il est en vous. Lc 17, 20. Où est le règne de Dieu? On le cherche partout sans le trouver. Jésus nous dit: Il est en vous. La bible traduit, il est au milieu de vous, mais certains biblistes traduisent EN VOUS parce que le terme original signifie aussi EN VOUS. Le règne de Dieu est en nous et nous en sommes les témoins. Notre façon de vivre en société traduit cette présence. Notre façon d'accueillir les autre, de respecter leur besoins, notre façon d'aimer tout cela est l'expression de cette réalité que nous portons qui est la présence de Dieu. Alors aujourd.hui découvrons un peu mieux cette présence en nous et autour de nous. Bonne journée.
les scandales qui surviennent dans notre monde et même dans les Églises sont inévitables et peuvent être un instrument de changements. D'abord nous savons que l'être humain est toujours plus grand que les fautes qu'il commet. La nature humaine est souvent blessée et modifie ainsi nos comportements. les fautes commises peuvent être l'occasion pour une communauté de développer sa capacité de pardon, d'accueil, d'accompagnement et de guérison. Nous sommes dans un monde punitif. Une erreur doit être punit. On met les gens en prison. S'il nous faut protéger la société il nous faut aussi aider le fautif à corriger et guérir son comportement.
Durant mes années d'étude au Grand Sééminaire, j'allais tous les samedi visiter la prison et écouter les jeunes prisonniers. Leur histoire était souvent ou presque toujours des histoires d'hommes blessés par la vie, malheureux dans leur corps et qui avait besoin d'une oreille attentive. Je me rapelle un jeune homme qui un jour me dit: Mes parents ont découverts que j'étais homo et ils m'ont jeté dehors. C'était l'automne, il faisait foid; alors j'ai cassés la vitrine d'une bijouterie, ils m'ont incarcéré pour l'hiver et on verra au printemps. Jésus nous dit dans l'Évangile de ce matin de pardonner jusqu'à sept fois par jour. Luc 17, 1-6. Si un jour le Seigneur me dit: Tu as été trop bon, je lui dirai et Toi, Seigneur. Bonne journée à vous toutes et tous.
Saluez l'Église qui se rassemble dans leur maison. Rm16, 16. L'Église a commencé dans les maisons par petites communautés. Aujourd'hui nous parlons de maisonnée. Ceci nous conduit à revoir notre perception de l'Église. C'est qui, c'est quoi l'Église? Saint Paul nous ramène souvent à cette question. L'Église est d'abord une communauté, une communion de personnes qui ont fait l'expérience du Ressuscité et veulent à la fois le prier et célébrer ensemble cette espérience. Nous sommes habitués à voir l'Église dans les gens qui vont à la messe. L'Église ne se résume pas aux gens qui se rassemblent à l'Eucharistie. L'Église, ça se vit sur le terrain au quotidien d'abord et nous nous rassemblons ensuite pour célébrer. Et la célébration nous renvoie plus forts sur le terrain pour vivre en Église. Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites. Nous n'avons mis l'acent que sur l'Eucharistie et les gens qui ont quitté se retrouve devant un vide spirituel profond.
Il nous faut reprendre ces maisonnées pour vivre une expérience profonde du Christ au coeur de nos vies et devenir capable de célébrer en vérité. Nous serons ainsi inviter à inventer des célébrations qui nourrissent notre vie chrétienne au quotidien et l'Eucharistie sera le ciment qui retiendra la communauté. Nous sommes dans un temps merveilleux d'expérience, de création avec la force de l'Esprit Saint.
Beaucoup de gens aujourd'hui vivent l'Église sans le savoir. Nos paroisses sont remplis de bénévoles qui s'engagent pour une meilleure qualité de vie de leurs frères et soeurs et ce dans tous les domaines. Malheureusement le plan spirituel est absent, il n'y a perosnne pour exercer ce bénévolat. Il y a là un vide, un besoin pourquoi personne ne s'y intéresse. C'es difficile surement mais l'Esprit est toujurs là et Jésus nous a dit un jour: Vous serez mes témoins, et moi, Je serai avec vous jusqu'à la fin du monde. Alors regardons ce que nous sommes: Sommes-nous témoins? Ou "embrigadeurs" dans une forme d'Église? Bonne méditation.
L'évangéliste Luc nous parle ce matin de la joie des retrouvailles dans la vie. Le berger retrouve sa brebis égarée et la dame fait la fête avec ses amies parce qu'elle a retrouvée sa pièce de monnaie. On parle de paraboles de la miséricorde et je me suis longtemps demandé comment faire miséricorde à une pièce de monnaie? La bible TOB traduit: "La joie des retrouvailles." Il me semble que c'est la leçon de Jésus: La joie de retrouver ce qui était perdu. Il en est ainsi pour la parabole du fils partit vivre son expérience de jeunesse. La joie du père au retour de son fils. Pourquoi mettre l'accent sur le péché, le pardon? La dame qui retrouve sa pièce de monnaie convoque ses amies et fait la fête. Si quelqu'un revient à l'Église faisons la fête avant le confessional. Jésus nous enseigne une religion de la joie, de la fête, de l'amopur, de l'accueil ... Avons-nous l'air sauvés? Sommes-nous des gens qui se débattent pour se sauver? Nous regardons le verre a moitié vide au lieu de le voir à moitié plein. On ne change pas une vie avec du négatif seulement, donnons du positif aux gens malheureux ou blessés par la vie et le résultat sera meilleur. Nos Eucharisties devraient être plus positives, plus joyeuses. Nous sommes encore à genoux à demander pardon alors que nous sommes un peuple sauvé, heureux et en marche avec le Christ. Méditons cela aujourd'hui.
Le Seigneur préparera un festin sur sa montagne, nous dit Isaïe 25, 6 sss. Jésus dans l'Évangile compare le royaume des cieux à un festin de noce. Aujourd'hui, nous faisons mémoire de nos défunts. Je me souviens disons-nous dans notre devise du Québec. Nous nou ssouvenons de ceux et celles qui nous ont précédés et qui ont fait ce que nous sommes aujourd'hui. La vie continue, la vie ne s'arrête pas avec la mort, c'est une nouvelle naissance. comment se vit-elle? Nous le saurons clairement quand nous y serons. Moi, je me prie pas pour les morts, je prie avec eux, je prie en commmunion avec eux, parce qu'ils sont dans un coeur à coeur avec Jésus Christ et savent mieux que moi ce dont ils ont besoin et aussi ce dont, moi, j'ai besoin.
Le Seigneur est mon pasteur, je ne manque de rien, sur des prés d'herbe fraiche, il me conduit. Amen.
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Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. Mth 5, 48. C'est l'appel universelle à la sainteté. La grande vocation, j'oserais dire l'unique vocation, est celle à la sainteté. Nous sommes saints de par notre nature comme créé à l'image de Dieu et notre vie est un long cheminement pour intégrer le mieux possible cette sainteté, cette image du Créateur. Et Jésus nous a donné le chemin pour vivre ce don merveilleux, les béatitudes. Nous devons apprendre à regarder l'être humain non à partir de son agir, mais à partir de son être. Si nous suivons l'itinéraire de Jésus nous constatons que toujours Il est partie de la personne et non seulement de son agir dans ses rencontres avec les gens. Jésus regarde toujours le verre à moitié plein et non à moitié vide. L'être humain est souvent blessé ce qui le fait mal agir. être parfait comme le Père, c'est être capable de regarder l'être humain comme un frère ou une soeur et de ses comportements parce parfois l'autre est victime en même temps qu'accusé. Aujourd'hui fête de la Toussaint, c'est le moment de méditer ces réalités. Les saints ne sont pas tous canonisés ou décédés. Écoutons le Seigneur qui nous accompagne sur notre autoroute de la sainteté. Bonne journée.
Devenez mon disciple, dit le Seigneur, car je suis doux et humble de coeur. Mth. 11, 29. Un élément essentiel de notre vie de chrétien est de devenir disciple du Christ. Un disciple est près du maitre, à l'écoute d'un maitre et qui s'inspire de ses valeurs et de son enseignement. Le disciple n'imite pas le Maitre, il se met à son école, se laisse inspirer par son exemple et son enseignement pour orienter sa vie là où il est planté. Être disciples est aussi le fruit d'une expérience de vie. Il nous faut être disciple avant d'être témoin ou envoyé. durant toute sa vie, Jésus a appelé à être disciple: Venez, je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. Ensuite Jésus les a envoyé. L'exemple est plus important que les paroles. Jésus bâtit son enseignement sur la vie, la nature, sur des choses concrètes et non des théories. Jésus enseigne une sagesse de vie. Si nous voulons être son disciples, plaçons-nous à son école, contemplons son exemple et écoutons son enseignement.
Dans l'Évangile d'aujourd'hui 29 octobre, (Lc 14, 1-6) Jésus rencontre un hydropique qu'il guérit le jour du sabbat, ce qui scandlise des pharisiens. Il n'a pas le droit de guérir le jour du sabbat. En lisant ce texte j'ai pensé aux jours où ne devions pas travailler le dimanche et enfant je suis allé souvent demander au curé la permission d'entrer du foin le dimanche à cause du danger de pluie. Nous respections bien le jour du Seigneur. Seul Monsieur le curé pouvait nous donner la permission de sauver notre foin du mauvais temps, notre jugement n'était pas bon semble-t-il. Et Jésus nous donne une bonne leçon de vie. Qu'est-ce qui est le plus important? La vie ou la loi? La loi est un instrument nécessiare au service de la vie et des personnes et ne doit pas devenir une entrave. elle est un instrument, un moyen et non une fin. La loi doit aussi nous faire prendre conscience du sens des choses er de notre agir et non les contrainde. Dans l'Évangile le Seigneur nous parle toujours du sens des chsoes, de la vie et de notre agir. Il n'y a pas de permis et de défendu. Ce qui modèle notre agir est le contenu le sens des choses et d ela vie, et non le contenant. Bonne journée.
Nous sommes invités à être le levain dans la pâte de notre humanité. Hier en mangeant mes roties au déjeuner, j'ai essayé de trouver le levain dans ma tranche de pain. Impossible, le pauvre il était tellement bien mêlé à la farine qu'il demeurait invisible. alors je me suis dit: Il me faut être comme ce levain tellement bien mélangé au pain qu'il est introuvable. Le chrétien est comme le sel de la terre qui donne du goût à la vie, et du levain qui fait lever la vie dans le bon sens. Quand nous trouvons le levain, c'est qu'il est mal intégré et le pain n'est pas bien levé.
Je regarde nos communautés paroissiales, il nous manque du levain, j crois, ou bien on regarde à la mauvaise place. Nos communautés sont séparées en pratiquants et non pratiquants, alors que dans nos mouvements communautaires le levain est inséré dans le groupe. Le levain qu'était Jésus Christ ne se distinguait pas par des pratiques religieuses des gens avec qui il marchait. Il se distinguait pas son approche et ses valeurs. Il faisait lever les foules, il aimait, il pardonnait, il faisait vivre. Comme prêtre, je n'ai pas été préparé à être levain, mais maitre, préparé à faire marcher une paroisse et comme cela ne marche plus, ça devient difficile. Ma prière aujourd'hui est une demande de conversion pour devenir un peu mieux levain et sel pour le monde. Que le Seigneur nous ouvre les yeux et le coeur.