Ne vous faites pas de trésor sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, mais faites-vous des trésors dans le ciel là où il n'y a pas de mites ni de vers." Mth 6,19. Notre trésor le plus pécieux est celui que nous avons partagé avec l'autre à côté de nous. Le trésor du chrétien est ce qu'il donne. Nous arrivons en ce monde avec notre seul qualité d'être humain et d'enfant de Dieu et nous repartons avec la même qualité mais enrichie de ce que nous avons donné. Ce qui fait la qualité ou la valeur d'être humain n'est pas ce que les caméras montrent à la télé, mais ce qui vit au plus secret des coeurs. Ce que nous portons et partageons comme valeurs et richesse du coeur. L'argent, les biens matériels, les titres d'honneur sont des instruments au service de la vie, le vrai trésor est une façon d'être. C'est ainsi que chaque matin je me dis : aujourd'hui je vais essayer d'être meilleur qu'hier, je vais essayer d'enrichir mon trésor intérieur dans la méditation de la parole de Dieu, la prière et la charité auprès des gens qui m'entourent. Nous disions autrefois: L'homme n'est grand qu'à genoux; aujourd'hui j'ajoute l'être humain est grand quand il sert, quand il partage, quand il fait grandir autour de lui. Bonne journée.
Un artiste disait à la télé: En me levant, je me dis: Aujourd'hui il me faut être meilleur qu'hier. J'ai trouvé cette remarque intéressante. en me levant ce matin, aujourd'hui je vai sessayer d'être meilleur chrétien qu'hier. C'est sans doute ce que le sportif se dit avant chaque partie: Je vais essayer d'être meilleur que la dernière fois. Alors quelle a été ma faiblesse hier? Sur quoi ai-je besoin de travailler? Il ne s'agit pas de courir à la performance ou le succès. Si je suis conscient que je suis un être en croissance, je dois apprendre à développer mes talents, mes charismes déposés en moi. Je dois apprendre les causes de mes actions mauvaises pour guérir. Je serai en apprentissage de la vie jusqu'à la fin et je ne serai jamais parfait. En apprenant à devenir plus humain et donc plus divin, j'apprend à servir mieux mon milieu de vie. Mes dons, mes charismes, mes talent doivent être au service de la communauté où je vis. Ce n'est pas un bien personnel. si j'apprends à mieux être, j'apprends en même temps à mieux servir. C'est la parabole des talents dans l'Évangile, Mth 25, 14. Bonne journée.
J'enlèverai votre coeur de pierre, dit le Seigneur, et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai en vous mon Esprit: vous serz mon peuple, et moi, je serai votre Dieu. Voila le message que le Segneur nous envoie ce matin par notre ami Ezéchiel. Le divin qui nous habite transforme notre coeur en un bloc d'amour, de tendresse, d'accueil, de pardon. Il change notre coeur à l'image de son coeur. Nous sommes le peuple de Dieu et lui est notre Dieu, Être peuple de Dieu, c'est être en communion les uns avec les autres et avec le Seigneur présent au coeur de nos vies. Pour y arriver, il nous est souvent nécessaire de guérir des blessures qui nous empêchent de communier à l'amour de Dieu en nous et dans les autres. C'est pourquoi Jésus s'est présenté souvent comme un guérisseur. Comme nous sommes des êtres en croissance, certaines zones de nos vies sont marqués par des blessures causées par notre environnement, c'est ainsi que le Seigneur enlève ces obstacles et transforme notre coeur. Laissons-nous aimer et uérir par le Seigneur.
Vous avez appris qu'il a été dit: Oeil pour oeil et dent pour dent. Eh bien, moi je vous dis: Si quelqu'un vous gifle sur la joue gauche, présentez la droite. Mth 5, 38. Voila la nouveauté de l'Évangile. Jésus ne se situe pas dans une relation de vengeance, mais d'éducation. Seule le force de l'amour peut à long terme guérir des plaies et préparer des relations nourrissantes. Faut-il se laisser manger la laine sur le dos sans mot dire (maudire)? Surement pas, mais ce n'est pas avec la force et la peur que nous réglons les difficultés de relations humaines. Avec la force, la vengeance nous pouvons gagner une bataille, mais jamais une guerre. La force d'un être humain est sa capacité d'aimer et de pardonner. Un vieux dicton: Nous prenons plus de mouches avec une cuiller de miel qu'avec un baril de vinaigre. C'est parfois très décevant à court terme mais c'est toujours profitable à long terme. C'est aussi un moyen de devenir davantage humain. Bonne journée.
Le prophète Osée nous dit ce matin: "Ainsi parle le Seigneur: Oui, j'ai aimé Israël, dès son enfance. C'est moi qui lui apprennais à marcher, (...) Je le traitais comme un nourrisson que l'on soulève contre sa joue." C'est à nous que cette parole s'adresse aujourd'hui. Oui, je t'ai aimé dès ton enfance, je t'ai appris à marcher; c'est nous révéler la relation que le Seigneur veut vivre avec chacun de nous. Cette divinité qui nous habite n'est pas là pour nous punir ou nous châtier, mais pour aimer et faire grandir. Laissons-nous imprégner de cette image: Je t'ai aimé dès ta naissance, je t'ai appris à marcher ... Bonne journée.
Demain, il y aura 54 ans que je suis prêtre. Le 10 juin 1967, le Seigneur m'envoyais en mission en Gaspésie annoncer son projet d'amour avec le monde. Si je regarde dans le rétroviseur aujourd'hui, je suis content de ces anées de service au coeur de l'Église. À travers des bons et mauvais coups, je crois avoir quand même donner le meilleur de moi-même au service de l'Évangile. J'ai fait de mon mieux pour que la barque de Pierre ne prenne pas trop l'eau en Gaspésie mais je ne suis pas certain d'avoir réussi. J'ai bénéficié d'un amour inconditionnel du Seigneur et j'ai travaillé avec des chrétiennes et chrétiens et des Évêques de grandes qualité qui m'ont propulsé vers l'avenir d'une Église peuple de Dieu et toute entière ministérielle. Si je regarde en arrière, je puis dire que malgré mes nombreuses erreurs de parcours, il y a beaucoup de chemins pavés d'amour et service. J'espère quele Seigneur ne sera pas trop déçu de m'avois envoyé en mission. C'est un mot d'action de grâce que je laisse monter aujourd'hui. je termine avec ce mot du poête Tagore: "J'ai été invité au festival du monde, j'ai joué d e mon instrument de mon mieux, quand la mrort passera, je ne veux pas que la visiteuse reparte les mains vides, je lui présenterai la pleine coupe de ma vie."
J'entends beaucoup de réflexions sur le fait qu'il n'y pas d'Eucharistie aux funérailles et mariage. Il n'y en a pas aux baptêmes et personnes ne parlent. Pourquoi? Simplement parce qu'il n'y en a jamais eu. C'est quoi l'important? Est-ce de célébrer une messe dans laquelle on met un mort ou des mariés, ou de célébrer un événement avec des familles en deuil et des gens qui célèbent leur amour. Les personnes âgées déplorent le fait que les jeunes ne sont plus à la messe et que faut fermer les églises. Quand on parle d'évangélisation, le propblème n'est pas de savoir comment le faire, mais simplement de savoir quoi dire. La question majeure est de savoir quoi dire. On ne sait plus quoi dire parce que notre parole n'est plus adaptée aux gens qui écoutent. Il faut se rapprocher de l'humain, découvrir qui nous sommes créées a`l'image de Dieu, tatoués de l'Esprit même de Dieu. Après cette expérience nous pourrons parler de Dieu et faire un enseignememt qui pourra être reçu. Écoutons notre monde dans ses besoins, sa soif, ses difficultés, c'est le ressuscité qui nous parle.
Cette veuve a mis de son nécessaire pour vivre alors que les riches ont déposé de leur superflu, Mc 12, 44. En paroisse quand nous avions besoin d'un coup de main bénévole pour un projet, nous demandions toujours à quelqu'un qui n'avait plus de temps parce que les personnes qui avaient du temps n'avaient jamais le temps. J'entends aujourd'hui des gens à la retraite me dire qu'ils n'ont pas assez de temps.
De ce texte de l'Évangile, je retiens deux idées pour ma méditation. D'abord la grande générosité de la veuve qui donne de son nécessaire; générosité et aussi grandeur de sa foi. Nous avons souvent fait l'éloge de cette dame, de la grandeur de son coeur.
Je retiens une deuxième idée. Nous sommes devant un système religieux qui demande à une pauvre veuve de déposé de son nécessaire pour faire vivre le temple. Ne sommes-nous pas aujourd'hui un peu dans la même situation?
Ceci nous conduit à l'essentiel. C'est quoi ou qui la religion? De quoi avons-nous besoin? Aujourd'hui nous ne manquons pas d'argent, nous ne manquons pas de prêtres, nous manquons de communautés, nous n'avons qu'une poignée de personnes âgées qui viennent à la messe. Ce qu'il nous faut déposer, ce n'est pas des pièces des monnaies dans le tronc, mais une parole rassembleuse qui fait communaué. Notre mission est de faire Église ensemble. Nous avons bâti des églises, maintenant l'Esprit nous demande de bâtir l'Église. C'est moins facile que de clouer des planches sur un mur. Mais Jésus nous dit: Je suis avec vous pour le faire. La foi de la veuve nous inspirera. Bonne jounée.
Nos différences sont des pierres d'achoppement pour la qualité de nos relations. Hier soir, une jeune femme née mal entendante parlait non d'un handicap, mais d'une différence. On lui a posé des instrument qui lui permette avec le mouvement des lèvres de vivre ses relations plus facilement. Elle parlait de différence et non d'handicap. Handicap, c'est négatif, alors que différences c'est plus positif. Nous sommes tous des êtres humains -ce qui nous unit- avec des différences. Alors regardons davantage ce qui nous unit.
Je me disais: N'en serait-il pas ainsi dans la foi. Nous sommes tous chrétiens, nous croyons au même Christ, mais la façon de vivre cette réalité nous sépare. Pourquoi? Pourquoi ne pourrions-nous pas être unit dans la même foi au Christ et dans le diversité des façons d'approcher et de vivre cette foi dans le respect des uns et des autres? Les crimes horribles vécus dans les orphelinats est un pénible exemple de cette non acceptation des différences. Nous vivons aujourd'hui encore cette pénible séparation même par de bons chrétiens qui vont à la messe tous les dimanches etpar d'autres personnes qui célèbrent tous les jours. "Aimez-vous le suns les autres comme je vous ai aimés."
Jésus dit aux envoyés des pharisiens: Cette pièce de monnaie de qui est-elle l'effigie? De César, dirent-ils. Alors Rendez à césar ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu." Mc 12,13-17. De cet événement, je tire deux sujets de méditation. De qui cette pièce de monnaie est-elle l'effigie? De qui ta vie chrétienne est-elle marquée? est-elle à l'effigie? Notre vie est marquée du sceau même de Dieu, nous sommes tatoués de la présence même de Dieu. Le divin nous habite entièrement. Alors rendons à Dieu ce qui est à Dieu. Cela doit imprégner totalement notre agir chrétien. C'est pourquoi nous devons nourrir notre vie chrétienne au partage et la méditation de la Parole. Nous ne sommes pas seulement des êtres humains, nous sommes des êtres spirituels et plus nous sommes humains, plus nous sommes près du divin puisque nous sommes fais à son image.
Ne mêlons pas le politique et la religion. N'imposons à personne notre façon de croire et n'essaypns pas de profiter de ce titre de chrétien ou membre d'une Église pour éviter des soutien à l'état. Dans ce temps où la laïcité fait couler beaucoup d'encre, il est important de bien méditer l'Évangile qui nous indique le chemin. L'important n'est pas des signes religieux ostentatoires mais un oceur et un agir remplis de l'Esprit même du Seigneur. Bonne journée.
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Ce matin, la liturgie nous fait célébrer la fête de la visitation de Marie à Élisabeth. De ce texte, je retiens pour notre méditation deux idées principales. D'abord Marie tout comme Élisabeth se réjouit du don de la vie que le Seigneur leur a fait. Elles partagent ensemble leur joie et leur action de grâce. Ces femmes nous enseignent aussi l'importance de la parole de Dieu en citant des textes d'action de grâce. "Mon âme exalte de joie, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur." Marie et Élisabeth nous enseignent à reconnaitre et à partager notre joie des bienfait accordés par le Seitgeur. C'est ce que nous avons fait hier soir à la fin du téléthon d'enfant soleil. Nos pouvons reprendre pour nous le magnificat de Marie: Mon âme exalte de joie dans le Seigneur, il s'est penché sur nos enfants malades et suscité ds personnes généruses pour en prendre soin ...
Une deuxième leçon que Marie me donne est cette dimension de partage, dimension missionnaire. Marie ne conserve pas pour elle sa joie, elle va porter Jésus à Jean avant même sa naissance. Elle vient nous dire ce matin: Le Seigneur est en toi, tu es un tabernacle vivant, ne garde pas cette joie pour toi seul, va le dire autour de toi. Va le dire dans un témoignage de vie, dans un geste d'amour, de communion avec l'autre à côté de toi. Va le dire par ton regard, ton accueil, la générosité. Va chanter ton magnificat avec ton frère, ta soeur malades ou handicapés. Nous devons déconfiner notre vie chrétienne, notre prière, notre témoignage chrétien. Marie nous invite avec elle sur la route de l'évangélisation. Bonne journée.
Je suis allé à la messe hier soir, je n'y vais pas très souvent, et le curé a parlé de la Sante Trinité, c'est quoi ça et qu'est-ce que cela change dans ma vie? C'est la question que j'ai reçu un jour d'un étudiant. Comment expliqué ça à un jeune un peu rabarbatif à nos explications rationnelles? Alors je lui ai dit ceci: Tu as une famille, donc tu vis une relation de fils avec ton père et ton père vit une relation paternelle avec toi; tu as des frères et soeurs, donc tu vis une relation fraternelle avec elles et eux. Tes parents dans leur éducation te transmettent leurs valeurs, leur foi, leur expérience de vie, tu acquiers l'esprit de famille que tu vis a ta façon dans le milieu où la vie t'a planté. Voila la Trinité. En toi, il y a une présence, une force que nous appelons Dieu. Cette pésence joue en nous le même rôle que la famille humaine. Le rôle de père qui donne et entretien la vie et moi, je vis une relation filiale avec Dieu; je vis une relation fraternelle avec les gens autour de moi, et j'acquiers l'Esprit de cette présence divine en moi. Cette présence divine m'accompagne pour vivre au mieux à mon rythme de croissance l'Esprit divin qui m'habite. C'est aussi simple que cela. Bon dimanche.
Le Québec se déconfine doucement et prudemment. Qu'est-ce que cela va changer dans ma vie chrétienne? Qu'est-ce que le confinement m'aura appris? Si nous écoutons bien les gens sur les terrasses, une pensée commune est la joie de se retrouver, la joie de fraterniser entre parents et amis. Ce retour s'est fait beaucoup sur les terresse autour d'une table et d'un café ou d'une bière. On l' a vu aussi sur les terrains privés derrière les maisons familiales. Ce qui ressort est ce besoin de fraternité, de communion entre nous.
Comme chrétiens ce besoin conduit plus loin qu'un seul rassemblement fraternel. Il y a en nous une dimension spirituelle qui conduit à une forme de communion. Il ne faudrait pas que le retour aux célébrations plus grandes soient de simples retrouvailles ou amicales d'anciens heureux de se revoir. Le temps de confinement nous a conduit à découvrir notre besoin de fraternité et de communion. Notre retour à la célébration eucharistique devra dépasser à rafaire comme avant: un rite devant une foule passive. Quand je vais à l'église, je vais communier; communier avec les autres autour de moi et avec le Seigneur. L'église doit redevenir la maison de la famille où il fait bon se retrouver pour fraterniser et communier ensemble et avec le Christ. Nous n'allons pas à l'église pour être deant le Saint Sacrement en silence et les yeux fermés. La réserve eucharistique devrait être dans un lieu à part la salle de réunon de la communauté. C'est diffcile de changer des coutumes bien ancrées en soi.
Un autre événement nous invite à revoir nos motifs de rassemblement est celui du regroupement des paroisses avec une seule fabrique et un seul prêtre. Ce sera le moment de retrouver nos petits rassemblements en petites communautés. Ces petits rassemblements sont la base naturelle de l'Église. Nous serons tentés d'aller chercher notre messe là où le prêtre célèbre. La messe n'est pas un servic ereligieux que l'on offre, c'est un moment de fraternité et de communion que l'on vit ensemble avec le Christ présent au milieu de nous. Les petites maisonnées demandéespas notre évêque devront devenir de ces petites communautés de fraternité, de partage et de communion. Nous devons aussi déconfiner notre vie chrétienne et nos célébrations eucharistiques pour retrouver nos communautés chrétiennes. Ce ne sera pas pour demain ....
Jésus entre à Jérusalem, dans le temple. Mc 11, 11. Ce matin, Jésus entre dans ma jérusalem et au plus profond de mon être., dans ce lieu de silence et de rencontre intérieure. Que trouvera-t-il? À Jérusalem, il trouva des marchands, des "faiseurs d'argent". Il trouvera certainement un coeur bon qui veut faire de bonnes choses mais qui parfois vit des difficultés. Ce N'est pas toujours par mauvaises volonté que j'agis mal, c'est souvent à cause de blessures non guéries, ou encore parce que je ne suis pas suffisamment maitre de mes émotions et je compte toujours sur l« miséricorde du Seigneur pour m'accompagner. Il y a aussi de très belles choses dans ma Jérusalem. On y a déposé beaucoup d'amour que je redonne autour de moi. On y a déposé de l'écoute que j'ai appris à exercer dans mes rencontres quotidiennes. On y déposé la lumière et la force de l'Esprit Saint que j'essaie de vivre au mieux dans mon quotidien. Comme prêtre, j'essaie d'être pasteur et non ces scribes ou grands prêtres de l'Ancien Testament. Laissons-nous guidés et éclairés par cet Esprit divin en nous. L'éclairage de notre vie vient du dedans et non de théories extérieures. Aujourd'hui je vous souhaite de descendre dans votre Jérusalem pour y rencontrer le Seigneur. Bonne journée.