Jésus entre à Jérusalem, dans le temple. Mc 11, 11. Ce matin, Jésus entre dans ma jérusalem et au plus profond de mon être., dans ce lieu de silence et de rencontre intérieure. Que trouvera-t-il? À Jérusalem, il trouva des marchands, des "faiseurs d'argent". Il trouvera certainement un coeur bon qui veut faire de bonnes choses mais qui parfois vit des difficultés. Ce N'est pas toujours par mauvaises volonté que j'agis mal, c'est souvent à cause de blessures non guéries, ou encore parce que je ne suis pas suffisamment maitre de mes émotions et je compte toujours sur l« miséricorde du Seigneur pour m'accompagner. Il y a aussi de très belles choses dans ma Jérusalem. On y a déposé beaucoup d'amour que je redonne autour de moi. On y a déposé de l'écoute que j'ai appris à exercer dans mes rencontres quotidiennes. On y déposé la lumière et la force de l'Esprit Saint que j'essaie de vivre au mieux dans mon quotidien. Comme prêtre, j'essaie d'être pasteur et non ces scribes ou grands prêtres de l'Ancien Testament. Laissons-nous guidés et éclairés par cet Esprit divin en nous. L'éclairage de notre vie vient du dedans et non de théories extérieures. Aujourd'hui je vous souhaite de descendre dans votre Jérusalem pour y rencontrer le Seigneur. Bonne journée.
Rabounni, fais que je vois. Voila le cri de l'aveugle Timée sur le bord de la route. Marc 10, 51.Ce pourrait être mon cri ce matin: Fais Seigneur que je comprenne le message que tu nous envoie dans les événements d'aujourd'hui. Le virus qui se promène allégrement sur nos chemins, ne serait-il pas un messager dont tu te sers pour nus réveiller? Notre vie est organise rne fonction du succès, du rendement trop souvent au détriment des personnes. Les heures sontpartagées entre la course vers la garderie, le travail, le retour à la maison et la course aux choses perssantes et le lit épuisés. Le confinement nous fera comprendre qu'il y a d'autres façons de bien utiliser nos journées. Le confinement nous fera trouver le goût de savourer les heures qui passent pour y mettre plus d'humain. Dans les librairie s'étalent aujourd'hui beaucoup d'études sur la psychologie, le stress, les angoisses, c'est un signe d'un malaise profond au niveau du vécu. Seigneur, "fais que je vois." Quelqu'un demandait à un vieux sage; Je veux le bonheur.que faire? Le sage répondit: Dans ta phrase, enlève le "je veux" et tu auras le bonheur. Seigneur fais que je vois le bonheur en moi. Bonne journée.
"Les disciples dfisent à Jésus: Nous avons tout quitté pour te suivre." Ils veulent une récompense pour leur suivance. Alors Jésus parle de père, mère, maison, enfants, Jésus utilise ces symboles pour nous faire comprendre quels sont le sliens qui entravent notre suivance du Christ. Quels sont les liens d'autorité, de pouvoir, de filiation ou de possession qui nous empêchent d'être nous-mêmes et libres. Nous pouvons suivre Jésus par peur, par obligation à cause du pouvoir que des personnes exercent sur nous. Nous pouvons le suivre par désir de possession parce que les disciples ont des faveurs ou des rôles qui les font respecter. Une des fa^cons de suivre le Christ est bien de respecter ses parents, respecter les personnes qui travaillent dans nos communautés et familles. Il est évident que lorsque nous voulons servir l'Évangile et le peuple chrétien, nous risquons de nous attirer des difficultés parce que l'Évangile dérange et c'est une raison pour laquelle la lecture de la Bible fut longtemps défendue aux chrétiens. Jésus veut des gens libres comme disciples. Il veut des gens au niveau de la vie, de l'être humain. Le Pape François nous le rappele souvent.
Près de la croix se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie. femme de Cléophas. Jn 19, 25. Marie, mère de Jésus est là debout pour recevoir le dernier souffe de son Fils. Mais ce n'était pas le dernier, c'était le premier d'une nouvelle vie, nouvelle façon d'être présent au monde. C'était un nouveau départ. Dans notre vie chrétienne, c'est souvent ainsi, nous croyons être au bout du rouleau alors que ce n'est qu'un arrêt pour un meilleur avenir. Si nous voulons avancer et ajuster notre agir sur la vie, il est parfois important de prendre du recul pour mieux relancer. L'Esprit nous guide là où il veut, il est patient et atteint ses fins. Il en est ainsi également dans la vie de l'Église. Nous vivons présentement des morts qui sont parfois douloureuses. Mais ces morts sont nécessaires pour un nouveau départ. Dans la mort, c'est plein de vie disait un bon vieux. Soyons positifs devant les aleas de la vie et des structures. La vie est en avant. Bonne journée.
En ce dimanche de la Pentecôte, la liberté de la Parole de Dieu explose au profit de toutes les nations de la terre. Si aujourd'hui nous pouvons lire et méditer l'Évangile c'est grâce à ce mouvement de l'Esprit saint qui est venu secouer la peur et l'apathie des apôtres. Ce matin, nous célébrons le NOËL de l'Église. L'Église est sortie du sein de la pettie communauté fermée des apôtres pour aller vers Élisabeth de toutes les nations portés le Christ ressuscité. Comme pour la naissance du Christ, ceci est l'oeuvre de l'Esprit Saint. Nous fêtons aussi l'action de l'Esprit dans nos propres vies, notre propre naissance à la vie de l'Église en nous et autour de nous. Cet Esprit du Seigneur qui a fait jailir l'Église est encore à l'oeuvre dans notre monde et dans nos vies. Tout ce qui s'est vécu durant ce temps de pandémie nous en donne un bel exemple. Prions ensemble aujourd'.hui pour que notre Église se laisse de nouveau enfanter par l'Esprit du Seigneur ressuscité.
Mgr Dumais nous a souvent rappelé l'importance de revoir le sens des ministères et spécialement du ministère presbytéral dans l'Église. Mgr Paul-Émile Charbonneau a longtemps parlé de l'Église toute entière ministérielle et de la place des divers ministères dans la vie de l'Église. L'Église vient de reconnaitre le ministère des catéchètes. Ce ministère est vécu depuis 50 ans dans l'Église et reconnu par la communauté chrétienne. La reconnaissance part toujours d'en haut et non du sacerdoce pabtismal. Comme prêtre, je suis envoyé en mission au service des ministères des baptisés. C'est avec ma communauté et au coeur de la communauté que je vois surgir les ministères et qu'ensemble nous les reconnaissons en communion avec l'évêque. Les ministères existent non au niveau de la fonction mais du sens. C'est ainsi qu'il est nécessaire de prendre conscience de l'importance des ministères et du ministère presbytéral et d'en être fier. Tous les ministères dans l'Église sont importants et tirent cette importance du sens du ministère et non de la fonction. Ce sera un long cheminement, il y a des changements qui demandent des siècles.
Combien de fois n'avons-nous pas entendu cette réplique: On nous change la raligion? Trop souvent nos avons confondu religion et foi. La religion est en définitive l'éceorce culturelle de la foi. Ce qui change à partir de l'évolution de la science et de la culture, c'est la religion, cette écorce culturelle qui de modifie à partir de l'évolution du monde. La foi demeure toujours la même. Quand la religion ne change pas, elle devient en dehors de la vie et de la société et un fossé se creuse entre les deux. La religion est une façon de vivre sa foi dans un contexte donné. Les sociétés évoluent, deviennent plus démocratiques et ainsi questionnent les religions qui doivent s'ajuster sur cette évolution. Au cours d el'histoire la religion a pris des formes, des pratiques conformes à la société du temps. Le danger d el'Église est de rester figée dans ces formes alors que la société est changée. La foi est toujours cette adhésion à Jésus Christ ressuscité mais la façon de la vivre et de la célébrer doit changer en fonction de l'évolution de la société. Les pasteurs doivent être des experts pour accompagner le peuple chrétien dans cette évolution. Le peuple chrétien attend cela de nous. Bonen journée.
Que tous soient Un, Père, comme toi Père, tu es en moi et moi en toi. Que tous soient UN afin que le monde croit que tu m'as envoyé. Et Jésus avait dit: afin que tous ceux qui croiront en la parole de ceux que j'ai envoyés croit aussi en moi. Jésus nous rappelle l'importance de l'unité entre les chrétiens comme élément de la foi. La parole de Jésus et son témoignage de vie nous a démontré qu'il était venu du Père, envoyé par le Père. Il en va ainsi de la parole et du témoignage de ceux et celles que le Christ a envoyés. Une des forces du christianisme est l'unité entre les chrétiens. La division est toujours un élément de faiblesse. Il nous appartient de donner un témoignage crédible et de présenter une parole vraie. Dans les temps où nous vivons dans nos sociétés modernes, cet élément d'unité a une force de plus en plus nécessaire et grande pour la vie chrétienne. Tant que les chrétiens seront divisés au niveau des doctrines ou de énoncés de foi, notre parole aura moins d'impact pour l'avenir de la foi. Notre prière est de faire grandir la vérité de notre parle et de notre témoignage de vie en vue de favoriser la foi au christ.
Jésus fut conduit au désert poussé par l'Esprit. (Mth 4, 1). Si je regarde la situation actuelle de notre Église, j'ai l'impression que nous allons directement dans un désert. Nos églises ferment et sont vendues, les catéchètes se font de plus en plus rares dans les paroisses, etc... Le désert est vu comme un lieu vide, et la Bible nous le présente comme un lieu d'affrontement entre Jésus et le diable. Le désert ne serait-il pas un lieu pour un nouveau départ. Jésus au sortir du désert a commencé sa vie publique, il a annoncé l'arrivée d'un monde nouveau. Le désert que nous vivons en Église ne serait-il pas le moment de réflexion nécessaire pour repenser l'Église, repenser notre vie chrétienne et bâtir un monde nouveau, un monde plus humain et plus évangélique. C'est une forme d'Église qui s'éteint pour laisser percer une autre vision d'Église et de vie chrétienne. L'important pour nous est d'être capable de nous laisser guider par l'Esprit du Seigneur. Cet Esprit nous parle par les chrétiens hors les murs, ces chrétiens du dehors qui vivent sur le terrain leur besoin de spiritualité et de Dieu. Si nous restons dans l'église avec la liturgie, nous risquons de ne jamais comprendre le besoin des chrétiens d'ici et de nous retrouver dans un vide permanent. L'Esprit du ressuscité ne serait-il pas un illustre inconnu dans nos vies et en Église?
Nous parlons du déclin de la langue française, déclin de la religion, et combien d'autres déclins ne pourrions-nous pas évoquer. En voyons-nous les causes? Je ne sais pas, mais je crois que nous sommes ou avons été des colonisateurs et non des éducateurs. Les français sont arrivés fondés un colonie et ont voulu faire des français et des catholiques avec les amérindiens. les anglais sont venus tasser les français et faire des anglais avec les français et les amérindiens. On est venu coloniser tout comme les français et les belges sont allés en Afrique et ailleurs coloniser. Ce dont les gens avaient besoin c'est d'être formés et aidés dans ce qu'ils étaient. Éduquer, c'est partir de ce la personne est pour la conduire plus loin en l'accompagnant. Éduquer, c'est faire des adultes à partir des richesses et des difficutés de chacun. Ce n'est pas changer la personne, mais la faire grandir dans ce qu'elle a de bon comme de moins bon. Je crois aussi que nous avons porté un regard trop négatif sur l'être humain et la société. Enfant nous avons appris rapidement que nous étions mauvais, pécheurs, le diable nous harponne avec sa fourche, et nous avons négligé ce que nous étions vraiment: un être humain spirituel en état de croissance. L'accent fut mis très fort sur notre état de pécheur et non sur notre état d'enfant bien aimé du Père.
Jésus a été un grand psychologue et un grand éducateur. Nous devrions nous laisser éduquer, évangéliser par l'Évangile et le témoignage du Christ. Méditer profondéement et en vérité la rencontre de Jésus avec la Samaritaine, Zachée, Pierre après son reniement.... IL s'agit de voir le message que Jésus nous apporte aujourd'hui. La rencontre avec la Samaritaine pourrait nous faire réfléchir sur le racisme, notre façon d'accueillir l'autre avec ses différences. Jn 4, 1sss. La renocntre avrc Zachée nous fera comprendre dans tout être humain il y a une perle de bonté qu'il s'agit de faire surgir par un acte de bonté et d'amour. Luc 19, 1sss. La rencontre avec Pierre nous fait comprendre que nos actes sont souvent provoquer par des peurs, des blessures et au lieu de mériter des reproches ne mértient qu'un peu d'amour et de compréhension. Mth 26, 69sss. La rencontre avec le jeune homme riche nous apprend le respect de l'autre dans son rythme de cheminement et souvent son incapacité de nous suivre. Mth 19, 16 sss.
Que dire de la parabole du père miséricordieux Lc 15,, qui nous enseigne comment accueillir les non pratiquants qui demandent un service à l'Église. Laissons-nous évangéliser par le Christ si nous voulons évangéliser à notre tour.
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Chaque jour les nouvelles nous apportent des histoires de violence, de meurtre et notre premier réflexe dera de dire: faut renforcer les lois, faut punir plus durement, etc. À mes yeux ceci ne régle pas le problème. Il me semble qu'il ne faut pas punir les personnes, mais guérir et éduquer. Il est nécessaie de punir l'acte, mais faut guérir la personne qui agit ainsi. Trop souvent les vrais coupables continuent de se promener en fumant le gros cigare. Nous avons trop souvent sacrifier le côté humain à la réussite et au pouvoir. Nous sommes des êtres en croissance; personne ne nait mauvais ou posséder d'un démon. L'être humain est bon fondamentalement, la société, l'éducation, le milieu ambiant développe des sentiments autres et parfois l'agressivité, la frustration, la colère. Le meilleur remède est l'amour, le pardon, l'accueil, l'accompagnement; accompagner les personnes sur leur chemin de croissance. Notre mentalité ou façon d'agir ne fait souvent qu'empirer les chosees. Nous ne serons jamais trop bon si nous ne sommes pas bonasse. Être bon, c'est aussi aider l'autre à grandir.
Eh oui! On en parle encore de l'évangélisation. Si on en parle, c'est que nous n'avons pas encore commencé et que probablement nous ne savons pas quoi faire ou comment faire. Ce qui rassemble les gens, ce qui crée des liens ce sont les valeurs, la vie et non les idées ou les théories. C'est pour cela que la catéchèse ne rassemble pas et quand les enfants ont fini leur parcours, ils célèbrent et demeurent chez eux. Ils sont au niveau de la connaissance. Comme au Québec, nous avons vécu dans une société catholique, nous n'avons pas eu l'ocasion de faire option pour le Christ. Tout allait de soi. Nous fréquentions l'église, apprenions des choes par coeur, nous n'avions pas cette évangélisation de base qui rassemble et nous unit à Quelqu'un. L'évolution de la société a mis au rancart toute forme de pratique religieuse qui n'était pas assise sur des valeurs profondes vécues. Vivre sa religion n'est pas apprendre des idées par coeur, mais intérioriser des valeurs, une relation avec Quelqu'un; c'est au niveau du vécu, niveau du coeur. C'est ce que j'entends souvent aujourd'hui de la bouche de bien des chrétiens. La religion est une forme de pédagogie qui me permet d'intégrer mes valeurs et de les vivre. Ne serait-il pas intéressant de créer le ministère de l'évangélisation? Ne faudrait-il pas préparer des évangélisateurs avant les catéchètes? Ce qui nous reste comme adultes, c'est ce que nous avons intégré à la maison du témoignage de nos parents. Évangéliser, c'est éveiller le goût de Jésus Christ. Évangéliser, c'est permettre à chaque personne de retrouver son être profond, ses désirs profonds, sa véritble identité d'enfant bien-aimé du Père. Trop souvent l'enfant est éveillé au péché, au "mauvais" avant de connaitre un Dieu AMOUR et ses enfsnts BONS. Nous n'avons pas fini d'en parler.
Le confinement nous aura fait découvrir que l'important n'est pas l'activisme, le nombre d'acivités réalisés mais l'attention à l'autre. C'est le message de l'Esprit déposé en chacun et chacune de nous. Il nous est moins possible de fabriquer des réunion, des rnecontres, mais nous pouvons développer un courant de fraternité, de compassion entre nous. Savoir que nous sommes là toujours en communion avec l'autre est important. Nous sommes heureux d'établir une relation de communication entre nous, mais le rapport de commuion peut aussi être très intense et il est aussi très important. Prendre le temps de s'arrêter pour vivre intensément le moment présent pour découvrir notre richesse intérieure et cueillir la richesse de l'autre est essentiel à notre vie de chrétien. Il est bon pour nous d'apprendre à goûter le moment présent. Alléluia.
L'évangéliste Marc s'amuse à présenter Jésus comme un guérisseur; non un charlatan mais un guérisseur. Dès le départ de sa mission, Jésus guérit la belle-mère de Pierre, 1, 29; fait beaucoup de gu.érisons, 1, 32, guérit un lépreux, i, 40. Dès le point de départ, Jésus est présenté comme cleui qui compatit à la souffance des gens et apporte un soulagement. Et dans le texte de la uérison du lépreux, il est dit: "Prit de pitié." Jésus est rempli de compassion pour la situaiton du lépruex. Non seulement il est malade, mais il est exclus de la vie normale de la ocmmunauté. Il est mis à part comme s'il était victime de la covid-19. Et quand Jésus parle du pardon, il fait référence à la guérison parce que la maladie était vue qomme la conséquence du péché. Donc si le péché est pardonné, la maladie disparait. Jésus est un gu.érisseur non seulement des corps, mais surtout du coeur et de l'epsrit, guérir des relations difficiles et malades. Le pardon que Jésus annonce est sous le signe de la guérison. Jésus ne vient pas seulement pardonner, mais surtout guérir. C'est le ministère donné par le Seigneur à ses apôtres: Un ministère de guérison. Les péchés sont d'abord des maladies du coeur ou de l'âme, conséquences de blessures, ou de difficultés de croissances. Jésus se présente d'abord comme celui qui guérit nos coeurs. Bonne guérison.