Je m'inspire et je parodie, ce matin, d'un texte de Teilhard de Chardin, messe sur le monde pour ma prière matinale.
Ce matin, Seigneur, je n'aurai pas de messe mais je veux m'élever au-dessus des symboles et des rites pour t'offrir, moi ton prêtre, sur l'autel de la terre, le travail, le courage de toutes les personnes qui affrontent le danger sur tous les chantiers du monde pour nous assurer les biens essentiels.
Mon calice et ma patène, ce sont aujourd'hui ces coeurs ouverts à la détresse du monde pour apporter un baume sur les plaies physiques, spychologiques et intellectuelles des femmes, des enfants et des hommes d'aujourd'hui dans cette crise que nous vivons.
Un à un je te les offre, Seigneur, je les vois et je les aime; toute cette troupe anonyme qui à travers le monde brave le danger, dans la foi et l'esprit de service, pour offrir à leurs soeurs et leurs frères le fruit de leur science, l'amour de leur coeur et la sueur de leur front.
Reçois, Seigneur, cette Hostie vivante que l'univers t'offre à l'aube de ce jour. Ce pain, notre effort si minime soit-il pour apaiser le douleur et faire renaitre l'espérance. Ce vin de la tendresse et de l'amour pour réconforter les personnes en détresse. Au fond de chacune et chacun de nous tu as inscrit cette parole: "Je suis avec vous jusquà la fin.
J'en suis sûr, je verrai la bonté du Seigneur sur la terre des vivants. Ps 26, 13. Si je regarde tout ce qui se vit autour de moi en ce temps de pandémie, cette parole du psaume se réalise sous mes yeux. Oui, la bonté du Seigneur se magnifie sous nos yeux à travers toutes les bontés déployées par les gens en faveur des plus faibles, des blessés, des enfants. OUI je vois la bonté du Seigeur sur notre terre. Sachons dire MERCI.
Nous sommes en mode pause au Québec nous dit le Premier Ministre. Mais ce mode pause ne doit pas être un temps vide. Mais un temps pour penser à notre vie, notre travail, repenser nos modes de vie et les relations travail-famille. Demain, il nous faudra reprendre le boulôt est-ce que ce temps nous aura permis de mieux ajuster notre vie de famille, de repos et de travail. Enfin nous pourrons peut être mieux revenir à l'essentiel. J'espère que nous ne serons plus pareil qu'avant.
Pour nous chrétiens, ce mode pause n'est pas non plus un temps vide. Nous sommes en pause de célébrations mais pas de vie spirituelle et vie chrétienne. Ce peut être un temps riche pour revoir l'essentiel de notre vie chrétienne, pour revoir mes priorités et apprendre des modes de communion différents. Il y a un programme de catéchèse nommé OSER. C'est le temps d'oser vraiment, d'inventer, de créer des formes de célébrations, de prières seul ou avec la famille. Profitons de ce temps PAUSE pour retrouver l'essentiel de notre vie spirituelle. J'espère que nous ne serons plus pareil qu'avant. Bon temps de pause.
Quelqu'un me demandait: Où iras-tu quand la pandémie sera finie? J'irai voir la mer, que je lui réponds. La mer n'a pas de mur, l'horizon est loin. Comme l'écrivait une élève gapésienne de l'école primaire: La mer, ça allonge le regard, ça élargit l'oeil, ça agrandit le dedans.
Évangéliser n'est pas convertir les autres à nos idées ou convictions; ne serait-ce pas plutôt, se demander quel bien nous pouvons apporter à la société avec nos idées, nos valeurs, notre foi et nos convictions?
"Je mettrai ma loi au plus profond d'eux-mêmes; et je l'inscrirai dans leur coeur. Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple." Jr. 32- 33. Comme disait le vieil Augustin: Ne cherchons pas en dehors de nous ce qui est en dedans.
Nous parlons souvent du OUI de Marie lors de l'Annonciation. C'est une façon de s'exprimer. Je ne vois nulle part dans les Évangiles que Marie a dit OUI. le projet qui lui était présenté, à mon avis, était trop grand pour qu'elle dise oui à cela. Elle dit simplement: "Que tout se passe en moi selon ta parole." J'accepte d'être l'instrument dont tu as besoin pour réaliser ta mission. Notre vie spirituelle comme notre vie en Église est trop grande pour être notre oeuvre. Pourquoi ne pas dire comme Marie: J'accepte d'être l'instrument ou tu pourras jouer ta musique d'infini, de pasteur, de communion, de miséricorde ... Ne devrions-nous pas réapprendre à prier Marie, réécrire l'ave Maria. Marie est la femme forte de l'Évangile, femme de la nouveauté, femme de l'audace, femme de l'avenir, femme de la route, femme de l'écoute ...
Dans la communion euchristique nous affirmons souvent que nous recevons le Corps du Christ. Pour moi, c'est plus que cela.
Dans la communion eucharistique, Dieu vient chercher la nourriture dont il a besoin pour réaliser sa mission.
Le Père Zundel écrit: "La communion sans engagement est dangereux. Dans les communions ou mécaniquement l'on doit être santifié parce qu'on a ouvert la bouche ou tendu la main pour recevoir l'Hostie: il y a quelque chose d'extrêmement danngereux parce qu'on ne voit plus l'exigence qui est à la base d'une véritable conversion et qui suppose une nouvelle naissance."
"L'Eucharistie n'est pas donnée pour que nous refabriquions avec ce sacrement un culte idolatrique pour que nous puissions le posséder, à la portée de main en l'enfermant dans une boite pour qu'il soit bien à nous." Zundel.
En ce temps ou nous devons prendre des distances de l'Eucharistie ne serait-ce pas un temps propice pour redécouvrir le sens profond de ce sacrement. Prendre conscience que nous avons "chosifié" l'Eucharistie en en faisant un rite, et nous l'avons instantifié à la réduisant à la célébration. Des temps de privation et de jeûne nous permettent de retrouver l'essentiel.
Une autre question se pose aussi à nous: Que signifie pour nous "être ministre de la communion" comme on appelle souvent les personnes qui distribuent la communion à la célébration. Être ministre de la communion est autre chose que de distribuer les Hosties à l'église. Être ministre de communion, c'est être agent de communion, bâtisseur de communion, de relations fécondes, dans ma famille, ma communauté chrétienne. C'est un minstère qui relève du baptême; beaucoup peuvent distribuer les Hosties à la messe; il s'agit d'un service liturgique à l'assemblée, mais tous nous ne sommes pas minsitres de la communion. Nous sommes habitués en Église à mêler les choses que parfois il devient difficile d'être vrai. Alors, nous avons le temps, méditons.
Ainsi parle le Seigneur: Oui, je vais créer un ciel nouveau et une terre nouvelle, on ne se souviendra plus du passé, il ne reviendra plus à l'esprit. Is. 65, 17. Qu'est-ce à dire? Comprenne qui peut. C'est dans la marche avec le peuple à travers le désert que le Seigneur a fait naitre cette terre nouvelle. Nous sommes en marche aussi avec le Seigneur vers une terre nouvelle où il nous conduit. Si nous voulons avancer vers cette nouveauté, il nous faut laisser ce qui nous encombre et empêche d'avancer. Nous devons laisser émerger la vie et l'accompagner. N'avons-nous pas trop développer l'habitude d'organiser la vie et elle nous glisse entre les doigts. L'important n'est pas ce que nous perdons mais ce que nous gagnons. Le passé est une lumière qui éclaire l'avenir. La journée qui commence sera pour nous un temps riche de découverte intérieure qui nous savons écouter. Bonne journée.
Crois-tu au fils de l'homme, dira Jésus à l'aveugle? L'homme répond: Je ne le connais pas. Alors Jésus lui dit: Je le suis moi qui te parle. Beaucoup de gens aujourd'hui donneraient la même réponse que l'aveugle; excusez, je me reprends: je pourrais aujourd'hui donner la même réponse que l'aveugle. Si les gens qui sont venus à la messe pendant des années ne connaissent pas Jésus Christ, c'est que je ne l'ai jamais dit et si je ne l'ai pas révélé, c'est sans doute que je ne le connaissais pas moi-même. Ce matin, je demande au Seigneur de mettre de la boue sur nos yeux pour nous faire retrouver la vue de l'Évangile, retrouver la mission que le christ nous a confiée comme baptisés: Faire découvrir que Jésus est là au coeur de nos vies. Pourrons-nous dire: Si tu ne connais pas le Christ regarde-nous agir, regarde-nous nous entraider, nous aimer, et tu pourras dire: Je sais maintenant que le Christ est vivant et présent.
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Ce matin, je m'amuse à réécrire le prophète Osée pour moi et je vous le partage. osée 14, 2-10.
Je te guérirai de tes blessures, tes maladies spirituelles afin que tu sois un être de communion avec tes frères et soeurs que tu côtoies au quotidien.
Je serai pour toi comme la rosée qui vient couvrir le sol pour lui donner une plus belle verdure, qui fait ressortir ses plus belles couleurs. Cette rosée descend comme un don gratuit sur la terre; ainsi ma présence en toi et dans le monde est gratuite, pas besoin de sacrifice pour la gagner, elle est un cadeau qui fait ressortir la beauté de ton être de communion.
Tu fleuriras comme le lis et étendras ton amour comme le cyprès étend ses racines pour toruver plus de force afn de grandir et rayonner de splendeur.
Tu seras comme le cyprès un témoin qui étale sa verdure d'amour et de tendresse pour seemr la joie de vivre.
Ceci me conduit à la parole de Jésus: "Aime Dieu et ton prochain et le royaume de Dieu est en toi."
En ce temps de crise que nous traversons, ne serait-ce pas le moment tout choisit pour devenir des êtres de communion, ainsi quand nous reviendrons à la normale nous aurons profiter de ce temps pour renforcer notre vie spirituelle.
Seigneur Jésus, notre frère et Sauveur, prends en charge notre peuple de la terre écrasé par un mal sournois. Toi, qui es présent en chacun de nous, nous savons que tu souffres avec nous, donne-nous la force de ne pas céder à la peur et au découragement, mais garde-nous debout dans la foi et l'espérance. Tu apportes support et soulagement dans la douleur par la main de toutes ces personnes qui développeront grâce à ta présence une force spéciale pour manifester de la tendresse et de l'amour aux personnes malades. Tu sais mieux que nous ce dont nous avons besoin et notre foi nous permet de savoir que tu nous aideras à le trouver. Dans un mot d'action de grâce, nous voulons te dire MERCI.
Il est sain et nécessaire que nous tournions de nouveau le regard vers la terre et que, dans la contemplation de ses beautés, nous laissions surgir en nous l'émerveillement et l'humilité. Rachel Carson.
Qu'adviendra-t-il d'un enfant qui ne contemple jamais le ciel étoilé, qui ne se trouve jamais bien longtemps en présences d'autres espèces, ou qui ne fait jamais l'expérience enrichissante de la nature. Richard Louv.
La nature est une belle cathédrale pour découvrir et adorer le seigneur. Écouter le silence de la nature est une découverte extraordinaire de la présence du Divin dans tout ce qui nous entoure et à l'intérieur de nous. C'est une découverte libérante que je souhaite à toutes et tous de faire un jour. Hier soir, j'admirais un coucher de soleil et une prière d'Action de grâce et d'émerveillement montait en moi comme un magnifique chant de louange. Comme dit le psaume: la nature n'a pas de mots mais elle témoigne jsuqu'aux limites du monde. Ma conviction est que si nous prenions l'habitude de contempler la divinité dans la nature et en nous notre monde changerait. Pourquoi tant de meurtres, de suicides, de guerre? Ne srait-ce pas un peu parce que nous sommes enfermés dans des structures et entre des murs de béton et nous avons développé une vie "bétonnée". La nature nous apporte la libération et le repsect de la vie et des autres. La nature fut le livre d'enseignement de Jésus. Merveilleuse université.
En face de l'Évangile, ce n'est pas d'être peu nombreux qui est grave, c'est d'être immobile ou de marcher comme des vieillards. Madeleine Delbrel.
Le mal le plus grand de l'Église d'aujourd'hui n'est pas dans la baisse de la pratique dominicale mais dans cette absence de véritalbes communautés. Il nous faut viser à bâtir des communautés à taille humaine. Georges Corvert.